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Thème : Maroc

Le fond du problème sahraoui (un article de 1976)

Bachir HADJ ALI

Smaïl Hadj Ali nous a adressé un article inédit de Bachir Hadj Ali (1), rédigé en mars 1976, sur la question sahraoui et la juste lutte de son peuple pour son autodétermination.

Le texte aborde, également, les risques d’une confrontation militaire entre l’Algérie et le Maroc, du fait des visées expansionnistes des dirigeants de ce pays.

Le fond du problème sahraoui. Soucieux de l’avenir des rapports intermaghrébins et de la paix entre les peuples, des historiens s’interrogent sur la guerre au Sahara Occidental. Les professeurs Jean Dresch et Yves Lacoste ont exprimé, dans le journal Le Monde, leurs craintes, leurs hésitations. On a parfois de la peine à les suivre dans une analyse qui évite d’aller au fond des choses. Hichem Djaït, historien tunisien, prospectant le devenir maghrébin à partir des vicissitudes du présent, en arrive à des vues illusoires qui évacuent les données réelles du problème brûlant de l’heure et par suite, ses possibilités de solution. Pourtant, au centre du débat se trouvent quelques questions clefs : Pourquoi cette guerre atroce au Sahara Occidental ? Comment y mettre fin ? Comment éviter son extension et la confrontation entre le Maroc et l’Algérie ? Comment sauvegarder les chances actuelles -et en créer d’autres- d’un Maghreb progressiste ? Chacun des deux gouvernements, algérien et marocain, se (...) Lire la suite »

Au Maroc, on te traite comme un insecte

Omar CHAALAL

L’histoire classe l’avocat Omar parmi les ignorants et la diplomatie le déclasse dans la case des débiles politiques. Il plaide pour le droit à l’autodétermination de la Kabylie et oublie l’histoire de bled Siba. La vérité et la justice sont souveraines, car elles seules assurent la grandeur des nations. Emile Zola

Introduction Je commencerai mon propos par le traité de Tanger, lequel fut signé le 10 septembre 1844. Le Makhzen y reconnaissait la présence française en Algérie et cessait tout soutien officiel à l'émir Abd el-Kader déclaré hors-la-loi au Maroc et en Algérie. Dans ce traité, l’article quatre dévoile le vrai visage du Maghzen. Hadj Abdelkader est mis hors-la-loi sir toute l'étendue du royaume du Maroc, aussi bien qu'en Algérie. Il sera en conséquence poursuivi par les Français sur le territoire de l'Algérie, et par les Marocains sur leur territoire jusqu'à ce qu'il en soit expulsé ou qu'il soit pris par l'une ou l'autre nation. Dans le cas où Abdelkader tomberait aux mains des troupes françaises, le gouvernement de sa Majesté, le roi des Français, s'engage à le traiter avec égard et générosité. Dans le cas où il tomberait dans celles des troupes marocaines, sa Majesté le souverain du Maroc s'engage à l'interner dans l'une des villes du littoral ouest jusqu'à ce que les deux gouvernements aient adopté de (...) Lire la suite »

Maroc, Monarchie et République

Djamel LABIDI

Lorsqu'on regarde les manifestations populaires au Maroc, on ne fait pas d'abord attention à une chose mais on sent qu'elle manque, on sent une absence, et soudain cela devient évident…

Il manque le drapeau marocain. Il y a le drapeau palestinien mais pas le drapeau marocain. Autant en Algérie, par exemple, toutes les manifestations qu'elles soient pour ou contre le pouvoir, avancent dans une forêt de drapeaux verts et blancs . Beaucoup s'enveloppent même dans le drapeau et et il y a aussi de longs drapeaux qui s'étirent sur des dizaines de mètres. C'est aussi le cas en Tunisie, et dans beaucoup d'autres pays, où les drapeaux fleurissent dans les mains du peuple. Mais cela n'est pas le cas au Maroc, aussi bien d'ailleurs pour les manifestations actuelles que pour celles plus anciennes. Comment interpréter ce fait. Peut-on lui donner un sens ? Tout se passe en effet comme si le drapeau était considéré comme celui du roi, de la monarchie, comme le drapeau alaouite, ce qu'il était d'ailleurs à l'origine. Dès lors le brandir prendrait un autre sens, celui automatiquement de soutien, d'allégeance au roi. Il semble que les manifestants le savent et ce serait la raison pour laquelle (...) Lire la suite »

Algérie, France, Maroc - Trois pays, deux crises.

Djamel LABIDI

Certains croient et d'autres veulent faire croire, que la question du Sahara Occidental est le principal obstacle à l'unité du Maghreb. C'est en particulier l'argument de la monarchie marocaine qui veut montrer ainsi que c'est l'Algérie, qui, par son attitude sur cette question, nuit aux intérêts de l'unité maghrébine.

Le problème n'est-il pas en réalité ailleurs, avec l'existence d'un côté d'une monarchie et de l'autre d'États républicains ? Comment pourrait se faire l'unité entre eux. N'y a-t-il pas incompatibilité ? En effet, l'unité du Maghreb signifie automatiquement la fin de la monarchie marocaine au sein d'une république unie du Maghreb. Ou alors il faudrait envisager la monarchie marocaine unifiant sous son leadership, comme l'avait fait la Prusse pour l'unité allemande, l'ensemble des pays du Maghreb, ce qui, d'évidence, est impossible. Le grand projet d'unité du Maghreb peut donc apparaitre logiquement comme une menace à l'existence du trône marocain. Vue sous cet angle, le conflit du Sahara Occidental peut donner lieu alors à une toute autre lecture. Dès le départ, la question de sa souveraineté sur le Sahara Occidental a été pour la monarchie marocaine une bouée de sauvetage, à un moment où le trône avait été ébranlé par des tentatives d'instaurer une république. La monarchie marocaine s'est alors (...) Lire la suite »
Les Ouïghours occupant l’espace, le sort des sahraouis n’est pas visible pour les médias

Sahara occidental : pendant que Trump écrase le droit, l’Europe regarde ailleurs* .

Ghislain POISSONNIER, magistrat

Pour Trump, mais aussi pour l'administration américaine qui reste sur la trajectoire néo conservatrice, "twitter" a force de loi. Qu'importent les décisions , parfois courageuses, de l'ONU, qu'importe les droits des peuples, on écrase les peuples en trop. La règle est éprouvée par le sort fait à la Palestine, la dernière folie de Trump, celle de "donner" le Sahara Occidental au Maroc est une barbarie animée par le même ressort. Magistrat, l'un des plus fin experts en droit international, Ghislain Poissonnier s'indigne que la coup de force américain n'ait pas provoqué un battement de cil de protestation des "droits de l'hommistes" de Bruxelles.

La récente normalisation des relations entre le Maroc et Israël a remis un coup de projecteur médiatique sur la situation du Sahara occidental. La normalisation entre Rabat et Tel Aviv s’est faite sous pression américaine. Et pour s’assurer les bonnes faveurs marocaines, Donald Trump n’a pas hésité à brader les droits du peuple sahraoui. En effet, dans une déclaration publiée le 10 décembre 2020, les États-Unis « reconnaissent la souveraineté marocaine sur l'ensemble du territoire du Sahara occidental » en estimant « qu'un État sahraoui indépendant n'est pas une option réaliste pour résoudre le conflit ». Donald Trump prétend ainsi régler un différend au mépris des principes du droit international et sans consulter l’une des parties, en l’occurrence le peuple sahraoui, représenté par le Front Polisario. Israël, qui occupe depuis 1967 les territoires palestiniens et envisage d’en annexer une partie (ce qu’il a déjà fait pour Jérusalem-Est et pour le plateau syrien du Golan), n’y a bien évidemment rien trouvé à (...) Lire la suite »

L’Etat marocain : cheval de Troie de l’impérialisme israélo-occidental

Mohamed EL BACHIR
« Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, l'accomplir ou la trahir. » (1) Le politicide : une étape vers la servitude volontaire ? « Croyez- vous que des solutions efficaces puissent émerger d'une analyse judicieuse de la réalité observable ? » Cette question fut posée, en 2002, par le journaliste Ron Suskin au conseiller du président W.Bush, Karl Rove. La réponse de ce dernier a été publié par le Wall Street Journal. En voici la teneur : « En Vérité , le monde ne marche plus réellement de cette manière.Nous américains , nous sommes maintenant un Empire et lorsque nous agissons , nous créons notre propre réalite. Et pendant que vous étudiez studieusement cette réalité , nous ne perdons pas de temps , nous agissons et nous créons d'autres réalités nouvelles qu'il vous est loisible d'analyser...C'est ainsi que les choses se passent , pas autrement . Nous sommes les acteurs et les producteurs de l'Histoire. A vous, vous tous , il ne vous reste qu'à étudier ce que nous créons. » (...) Lire la suite »

La sexualité patriarcale au service de la gestion de l’opposition politique au Maroc

Osire Glacier
Une vidéo, d’une violence inouïe, a circulé récemment sur les réseaux sociaux au Maroc. Elle montre un groupe d’adolescents qui maltraitent la passagère d’un autobus, une jeune femme souffrant d’un handicap mental. Ils la bousculent et lui touchent les parties intimes, tout en s’esclaffant. Malgré les demandes d’aide de la victime, le bus, avec son chauffeur et ses passagers, a continué de rouler. Quelques mois plus tard, une autre vidéo, tout aussi violente, a circulé sur Facebook. Elle montre une adolescente jetée à terre pendant qu’un jeune homme lui arrache le pantalon de force et lui touche les organes génitaux. La scène a lieu en plein jour, au vu et au su de tous. Mais personne n’intervient pour aider la victime en dépit de ses cris de détresse. Parler ici de culture du viol serait un euphémisme. Parce qu’en fait, il s’agit d’un régime fondé sur la force, y compris le recours au viol comme mode de gestion de l’opposition politique. En effet, lors du procès politique dont il est victime, Nasser (...) Lire la suite »

Le Maroc face au Sahara occidental : la diversion iranienne

Tayeb EL MESTARI
Par la voix du ministre des affaires étrangères, Nasser Boutira, la monarchie marocaine a annoncé le 1er mai la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran. Le motif ? L’Iran et son allié le Hezbollah apporteraient un appui militaire au Front Polisario, mouvement indépendantiste qui conteste la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cette accusation intervient cinq jours après la résolution renouvelant le mandat de la Mission des Nations pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Alors que l’Iran a fermement démenti, l’Arabie Saoudite a saisi l’occasion pour rappeler son soutien à l’initiative marocaine en condamnant l’« ingérence iranienne dans les affaires intérieures du Maroc ». Cette réaction saoudienne était écrite d’avance et elle serait comique si l’ingérence au Yémen n’avait fait autant de morts et de ruines. Historiquement alliés et solidement ancrés dans le bloc pro-occidental, le Maroc et l’Arabie Saoudite n’ont jamais manqué de rappeler leur solidarité et la (...) Lire la suite »

Reconnaissance de Jérusalem : Un appel au boycott des produits américains lancé au Maroc

Ndam Njoya Nzoméné

L’appel de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) se veut une réaction énergique à la décision de l’administration américaine de reconnaitre la très disputée ville de Jérusalem comme la capitale de l’Etat hébreu, et d’y implanter sa mission diplomatique.

L'appel de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) se veut une réaction énergique à la décision de l'administration américaine de reconnaitre la très disputée ville de Jérusalem comme la capitale de l'Etat hébreu, et d'y implanter sa mission diplomatique. Dirigée par Nabila Mounib, la Fédération de la gauche démocratique (FGD), une coalition de l'opposition marocaine qui regroupe trois formations politiques, à savoir le Parti socialiste unifié (PSU), le Conseil national ittihadi (CNI) et le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS), a appelé samedi, « toutes les composantes du peuple marocain à apporter leur soutien à la lutte « héroïque de libération » du peuple palestinien, en boycottant tous les produits américains et israéliens. La FGD qui a publié un communiqué dans lequel elle condamne avec force la reconnaissance de Jérusalem comme la capitale de l'entité sioniste par les Etats-Unis, affirme que la question palestinienne « demeurera à l'avant-garde de [son] combat », qui doit (...) Lire la suite »

Algérie, Maroc, seul l’essentiel nous incombe

Salim METREF
Lorsque le gouvernement marocain s’est attaqué à l’Algérie, à ses symboles et à son peuple, nombreux ont été celles et ceux qui ne se sont fait pas priés pour le dénoncer, le dire et l’écrire convaincus qu’ils étaient et qu’ils sont toujours que ce pays qui continue de subir les incessants sévices que nous lui infligeons doit être toujours défendu. Mais beaucoup sont aussi convaincus que l’amitié entre les peuples et le respect mutuel entre les états sont immuables. Et dans ce contexte, la diplomatie est toujours ce qu’il reste lorsque la certitude que toutes les autres voies de recours pour espérer reconstruire et retisser des liens parfois ancestraux qui unissent sont épuisées. Alors si certains prétendent que la guerre est une chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls militaires, la diplomatie elle aussi et dans son essence même ne peut assurer un rôle qui n’est pas le sien. Et il serait peut-être fairplay de concéder que sur le plan de la diplomatie régionale le Maroc a accompli de notables progrès (...) Lire la suite »
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