RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Israël

Résistance contre l’Amalek du XXIe siècle

Mohamed EL BACHIR
Nous sommes le 9 mars 2010. Á la question posée par le journaliste Laurent Zecchini, « le Proche-Orient fait-il face à de nouveaux dangers ? », la réponse de feu le Président Israélien, Shimon Péres, fut limpide : « Oui, car nous sommes confrontés à de nouvelles ambitions. Les Perses veulent de nouveau contrôler le Proche-Orient. Que ce soit pour des motifs religieux importe peu... » Concernant les pays arabes, le Président ajouta : « ... La plupart des Arabes en sont profondément préoccupés. Ils ont peur d’une agression de l’Iran, et ils ne savent pas quoi faire. Israël n’est plus le principal problème pour eux, c’est l’Iran, qui utilise le conflit israélo-arabe comme une excuse pour ses ambitions... »(1) Ces propos font échos à ceux, tenus en des termes bibliques, trois mois plus tôt, par le Premier ministre israélien Benyamin Netannyahou à Auschwitz et je cite : « nous nous souviendrons toujours de ce que nous a fait l’Amalek nazi, et nous n’oublierons pas de nous tenir sur nos gardes face au nouvel Amalek (...) Lire la suite »

La Tempête Al-Aqsa et nous : le soutien à la résistance est un droit légitime (Partie 1)

Luk VERVAET

Y a-t-il encore une vie après Gaza ? Récemment, un ex-collègue, professeur dans les prisons, m’envoyait ce message à propos de Gaza, adressé à tous ses contacts : «  Plus jamais ça  !  et Pas en mon nom  !  Vous voyez de quoi je parle, n’est-ce pas ? Inacceptable, intolérable, insupportable, immonde, ignoble, à gerber, ces événements me rendent malade, pas vous  ? » Oui, comme beaucoup d’autres, ce qui se passe à Gaza me rend malade, moi aussi. Nie wieder, Never again, Plus jamais ça, nous l’avions écrit en grandes lettres dans les livres d’histoire après le ghetto de Varsovie, après Hiroshima, après Auschwitz. Mais, comme le disait Arundhati Roy lors d’une conférence sur Gaza, le « Nie » et le « No » sont tombés, il ne reste que « Wieder » et « Again ». Les horreurs d’il y a quatre-vingts ans ont repris vie à Gaza 2024.

On ressent le désespoir du philosophe Theodor Adorno quand il écrivait, vingt ans après la découverte de l’horreur du camp de la mort d’Auschwitz : « Écrire un poème après Auschwitz est barbare, il faut se demander si l’on peut encore vivre après Auschwitz. L’idée, qu’après cette guerre la vie pourrait continuer ‘normalement’ ou même qu’il pourrait y avoir une reconstruction de la civilisation ... est une idée stupide ». On se sent comme dans le film Zone of Interest, où les bourreaux nazis vivent une vie tout à fait normale et agréable de l’autre côté du mur du camp d’extermination d’Auschwitz. Tout comme nous à côté de Gaza. Les similitudes sont là. Avec cette différence qu’aujourd’hui, les drapeaux palestiniens sont portés par des millions de personnes dans le monde entier. Que nous avons encore la possibilité de changer le cours de ce génocide filmé. Que nous avons la possibilité de connaître et de faire connaître la vérité : non, Israël n’est pas la victime. Non, l’assaut du 7 octobre 2023 n’était pas une (...) Lire la suite »

L’Etat d’Israël entame sa disparition

Chris HEDGES

Les plus froids, honnêtes et avisés des observateurs de la Palestine ont compris qu'en commettant un génocide, cette fois à Gaza après un autre en 82 à Sabra et Chatila, Israël se choisissait un nouveau destin, celui d'une guerre perpétuelle qui pourrait conduire à sa disparition.

"Les états coloniaux ont une durée de vie limitée. Israël ne fait pas exception. Pendant le temps qu’il va mettre á décimer Gaza, il aura signé sa propre condamnation á mort. Sa façade de civilité, son prétendu respect de « l’état de droit et de la démocratie », son histoire mythique du courage et de la naissance miraculeuse de la nation juive seront réduits en cendres, et le capital social d'Israël sera épuisé. L’Etat sera révélé comme un régime d’ apartheid laid, répressif et rempli de haine, ce qui aliénera les jeunes générations de juifs étasuniens qui devront porter ce fardeau. Le protecteur de l’état juif, les États-Unis, va, au fur et à mesure que de nouvelles générations arriveront au pouvoir, se distancer d’Israël , comme il se distancie actuellement de l’Ukraine. Le soutien populaire de ce régime, aujourd’hui entre les mains de Netanyahou, est érodé aux Etats-Unis. Le relai est déjà pris par des fascistes étasuniens christianisés – souvent « évangéliques » - qui voient dans la domination d’Israël sur (...) Lire la suite »
15 

France : invisibilisation de la Palestine et défense publique du génocide

Palestine Chronicle
En France règne une véritable « omerta » sur la situation dramatique en Palestine, comme l’explique Al-Mayadeen dans la première partie de cet article. Dans la seconde partie, nous faisons part d’un incident dont nous avons eu connaissance et qui s’est produit lors d’un conseil municipal en France, à l’occasion d’une échange – très confus par ailleurs – sur la Palestine. Des propos racistes et en défense du génocide ont été tenus, sans aucun complexe et sans qu’aucune mesure de rétorsion ne soit prise. Peut-être y aura-t-il cependant des suites sur le plan judiciaire. De l’invisibilisation... Une analyse publiée par RFI montre que l’information sur la guerre de Gaza disparaît peu à peu des grands écrans français, notamment du journal quotidien de 20 heures sur TF1, France 2 et M6, et que la faible durée d’antenne accordée à cette question est choquante. La chercheuse en anthropologie des médias Celia Chirol, la première à avoir étudié la couverture française des événements, a déclaré : « Il s’agit d’un (...) Lire la suite »

Israël, diasporas juives et extrême droite occidentale : une alliance dangereuse

Abed CHAREF

C’est un bouleversement majeur qui s’annonce dans les sociétés occidentales : Israël et une partie influente de la diaspora juive se préparent à une alliance avec une extrême droite occidentale pourtant historiquement antisémite et raciste.

Selon l’historien et avocat français Serge Klarsfeld, le Rassemblement national n’est plus un danger mais un allié face au sentiment antijuif et à la menace de l’islamisme (AFP/Ludovic Marin). C’est un véritable séisme. L’historien et avocat français Serge Klarsfeld, un homme dont le nom et la vie portent des symboles très lourds liés aux juifs et à la Shoah, a décidé, au soir de sa vie, de prendre un virage improbable, sur un terrain explosif : celui des relations triangulaires entre les communautés juives, l’extrême droite occidentale et le monde arabo-musulman. Ce que prône désormais Serge Klarsfeld, qui a passé sa vie à traquer les anciens responsables nazis et à dénoncer l’antisémitisme, est aussi simple que dangereux. Dans un article publié dans M Le Mag (Le Monde), il explique que le Rassemblement national (RN, parti d’extrême droite français) n’est plus un danger mais un allié face au sentiment antijuif et à la menace de l’islamisme. « Dans les pays occidentaux, les juifs sont disposés à s’allier (...) Lire la suite »
11 

L’avènement de l’I.A. signerait-elle notre perte d’humanité ?

Daniel VANHOVE
Les générations d’après la guerre 39-45 ont été abondamment informées et éduquées dans l’esprit du « plus jamais ça », en référence aux camps de concentration et d’extermination de l’armée nazie. Les documents, les photos et les témoignages des camps de la mort ont inondé les médias à travers le monde entier au cours de dizaines d’années, pour s’assurer que les atrocités infligées par le IIIè Reich aux populations juives, tziganes et handicapées seraient à tout jamais bannies de l’humanité. Des lois internationales ont été promulguées et tous les pays reconnus par les Nations-unies les ont formellement acceptées. Les images de corps décharnés, squelettiques à la libération des camps ont profondément marqué les opinions. Et personne de nos générations ne pensait qu’un jour, ces êtres fantomatiques puissent ressurgir en quelque endroit qui soit. Or,... En 2014, à la suite d’une énième intervention de la brutale armée du régime terroriste israélien sur la population encagée de Gaza qui s’était soldée par 2 220 victimes au (...) Lire la suite »

Entre le marteau et l’enclume : l’histoire derrière les révélations du New York Times sur le 7 octobre

Jeremy SCAHILL, Ryan GRIM, Daniel BOGUSLAW
Anat Schwartz avait un problème. La cinéaste israélienne et ancienne responsable du renseignement de l’armée de l’air avait été chargée par le New York Times de travailler avec le neveu de son partenaire, Adam Sella, et le journaliste chevronné du Times, Jeffrey Gettleman, sur une enquête concernant les violences sexuelles commises par le Hamas le 7 octobre, qui pourrait modifier la façon dont le monde comprend la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. En novembre, la campagne militaire israélienne, qui avait déjà tué des milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées, suscitait une opposition mondiale croissante. Sur son fil de réseaux sociaux, que le Times a depuis déclaré être en train d’examiner, Mme Schwartz a liké un tweet disant qu’Israël devait « transformer la bande de Gaza en abattoir » . « Violer n’importe quelle norme, c’est s’acheminer vers la victoire » , peut-on lire dans le message. « Ceux qui sont en face de nous sont des animaux humains qui n’hésitent pas à violer les règles (...) Lire la suite »
11 

La lâcheté des régimes arabes dans le conflit israélo-palestinien

Salah HORCHANI
Tous les pays arabes sont confrontés à leurs contradictions entre la fervente popularité De la cause palestinienne dans leurs opinions et la position de leurs dirigeants qui ont laissé couver À petit feu le conflit israélo-palestinien, en particulier, ceux qui ont normalisé Qui cultivent habilement le secret et le silence, par rapport à leur position, en réalité Pour alléger les souffrances ou œuvrer en faveur de la levée du blocus des Gazaouis, ils ont peu fait Pour résoudre le conflit israélo-palestinien, auprès de l’ONU, ils se sont, à fond déchargés Tout en sachant pertinemment que toute solution juste, par le véto des USA, sera bloquée Car, Israël, comme son 51ème État, du moins sa tête de pont au Moyen-Orient, apparaît Pour maîtriser cette région, « aujourd’hui, les deux alliés ont besoin l’un de l’autre, plus que jamais » [1] Et les États arabes laissent faire, et, de temps en temps, quand une crise surgit, ils font semblant de dénoncer Celui qui prêche la reconquête de la Palestine, toute la Palestine (...) Lire la suite »

« Le parachutage, c’est comme donner à manger à des chiens »

Rami Abou JAMOUS

Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter son appartement de la ville de Gaza avec sa femme et son fils Walid, deux ans et demi. Il partage maintenant un appartement de deux chambres avec une autre famille. Il raconte son quotidien et celui des Gazaouis de Rafah, coincés dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Cet espace lui est réservé.

Beaucoup de bombardements samedi soir à Rafah. La famille Abou Aina à Khan Younès a perdu 13 de ses membres. L’armée israélienne a encerclé la ville d’Hamad. Elle a dit qu’elle voulait libérer des prisonniers. Il y a des morts partout. Mais aujourd’hui, je voudrais vous parler du dernier cri de ce qui se fait dans l’aide humanitaire : le parachutage. Je n’ai jamais vu ça. C’est devenu la mode ces dernières semaines : larguer quelques gouttes d’aide. Il y a eu les armées de l’air égyptienne, jordanienne, et hier c’était les Étasuniens. Je ne comprends pas pourquoi ces gens-là se comportent avec nous de cette façon. Ils veulent montrer au monde entier, et surtout à leurs populations, qu’ils sont en train d’aider Gaza. Mais en fait ils sont en train d’humilier Gaza. Cette façon de larguer quelques gouttes d’aide humanitaire c’est comme donner à manger à des chiens. On leur jette des morceaux, et les chiens se précipitent pour les manger. Il y a une situation de famine dans le nord de la bande de Gaza, notamment (...) Lire la suite »

Le Liban aux portes de la guerre ?

Enzo TRESSO

Alors que les affrontements à la frontière israélo-libanaise se multiplient et que le niveau d’intensité des engagements ne cesse de croître, le spectre d’une guerre régionale plane à nouveau dans la région.

Alors que la vaste campagne vengeresse menée par les États-Unis, au début du mois février, contre les différentes composantes de l’Axe de la résistance sous hégémonie iranienne avait contraint Téhéran à la désescalade, imposant à ses alliés syriens d’arrêter toute opération militaire et appelant le Hezbollah à limiter autant que possible les engagements à la frontière, l’extension du conflit semble à nouveau à l’ordre du jour. Tandis que Tsahal resserre son étau sur Rafah pour contraindre le Hamas à accepter un accord tout à son avantage, les forces israéliennes stationnées à la frontière nord continuent de mener des opérations de plus en plus agressives contre le Hezbollah, comme en témoigne la double tentative d’incursion terrestre, déjouée la nuit dernière par la résistance libanaise. Alors que les bombardements israéliens sont de plus en plus profonds, la stratégie de la dissuasion qu’avait adoptée le Hezbollah ne semble plus fonctionner. Tandis que le « Parti de dieu » multipliait les attaques symboliques et (...) Lire la suite »
afficher la suite 0 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | ... | 490