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Thème : Afghanistan

Le succès massif de l’éradication de l’opium par les Talibans soulève des questions sur ce que faisaient vraiment les États-Unis (et l’OTAN) depuis le début

Alan MACLEOD

Avec le recul, on peut considérer que l’occupation de l’Afghanistan par les armées des EU/OTAN n’étaient rien d’autre qu’une nouvelle grande guerre de l’opium comme celles menées contre la Chine au 19ème siècle, ou celles de l’apprès Deuxième Guerre mondiale menées par la France dans le Triangle d’Or en Indochine, reprises plus tard par la CIA au Vietnam et au Laos. Les mêmes guerres, habillées différemment, et nous n’y voyons que du feu, même en la regardant se dérouler sous nos yeux. RI

Elle a déjà été qualifiée d’« effort de lutte contre les stupéfiants le plus réussi de l’histoire de l’humanité ». Armées de simples bâtons, des équipes de brigades de lutte contre les stupéfiants parcourent le pays pour faire ce que l’armée des EU n’a jamais pu faire : couper les champs de pavot en Afghanistan. Le gouvernement taliban d’Afghanistan – pays qui produisait jusqu’à récemment 90 % de l’héroïne mondiale – a considérablement réduit la culture de l’opium dans l’ensemble du pays. Des sources occidentales estiment que cette réduction peut atteindre 99 % dans certaines provinces. Cela soulève de sérieuses questions quant au sérieux des efforts d’éradication de la drogue déployés par les États-Unis dans le pays au cours des 20 dernières années. De plus, alors que les réserves mondiales d’héroïne se tarissent, les experts déclarent à MintPress News qu’ils craignent que cela n’entraîne une augmentation de l’utilisation du fentanyl – une drogue des dizaines de fois plus puissante que l’héroïne qui tue déjà plus de 100 (...) Lire la suite »

Des diables étrangers en travers du chemin de l’Afghanistan

MK BHADRAKUMAR

Le 7 mars, les puissances occidentales se sont réunies à Paris pour une réunion à huis-clos sur les talibans et la situation en Afghanistan. Il s’agissait d’une réunion exclusive de représentants et envoyés spéciaux pour l’Afghanistan venant d’Australie, du Canada, de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Norvège, de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis.

La sélection des participants est frappante – sur la base du qui a besoin de savoir – la Turquie est exclue, la Norvège est admise. On peut supposer que l’Occident ne fait plus confiance aux Turcs pour garder des secrets. Mais la Norvège se rend indispensable en tant que pays européen doté d’un appareil de renseignement de premier ordre qui sert les intérêts occidentaux. Curieusement, l’Australie et le Canada ont participé, mais ils font partie des « Five Eyes ». Et les Five Eyes sont présents partout où il est question de déstabiliser la Russie ou la Chine. C’est Washington qui décide. La réunion de Paris tire la sonnette d’alarme. Le 7 mars, le Conseil de sécurité des Nations Unies a également tenu une réunion sur les femmes et la paix au siège des Nations Unies à New York, au cours de laquelle, fait intéressant, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a mis en exergue « la violence et l’oppression des femmes et des filles » en Afghanistan, en Iran et dans les « régions de l’Ukraine occupées par (...) Lire la suite »

Les sanctions de Biden contre l’Afghanistan : affamer un peuple, commettre un génocide. (Counterpunch)

Eve Ottenberg
Lorsque les États-Unis ont volé 7 milliards de dollars à l'Afghanistan le 11 février, il ne s'agissait pas d'un simple vol. C'était un crime de guerre et un crime contre l'humanité qui condamne probablement des millions d'Afghans à la famine. En bref, le prélude à un génocide. Biden tergiverse sur son excuse pour ce vol pur et simple des fonds afghans, à savoir l'indemnisation des victimes du 11 septembre. Ce n'est pas le gouvernement afghan qui a tué leurs proches. En fait, en 2001, les talibans ont proposé de livrer les coupables d'Al-Qaïda à Washington. Les États-Unis ont refusé cette offre et ont envahi le pays. L'action choquante de Biden rend tous les Américains complices d'atrocités répugnantes. Selon l'UNICEF, "plus de 23 millions d'Afghans sont confrontés à une faim aiguë, dont 9 millions sont presque affamés." D'ici le milieu de cette année, 97 % des Afghans seront dans la dénuement, selon les estimations de l'ONU. Dire que ces gens ont besoin de chaque centime de leurs 7 milliards de dollars (...) Lire la suite »
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Sous le masque des droits de l’homme : la perversion

Mohamed EL BACHIR
Mike Pompéo sous les applaudissements et les cris « Allah Akbar » Le 29 février 2020, l’accord négocié durant un an et demi au Qatar a été paraphé par les négociateurs des deux parties ennemies, le représentant américain,Zalmay Khalilzad, et le responsable politique des talibans, Abdul Ghani Baradar, en présence du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. MM. Khalilzad et Baradar se sont serré la main sous les applaudissements et les cris de « Allah Akbar ». Cet accord fixe un calendrier pour le retrait définitif des États-Unis de l'Afghanistan. En contrepartie, les talibans se sont engagés pour interdire toute planification d'actions susceptibles de menacer la sécurité des États-Unis. Sur ce point, deux questions s'imposent : a) la sécurité des autres pays a-t-elle été prise en compte dans cet accord ? b) l'accord signé entre les Talibans et les Etats-unis se limite-t-il à la seule question de la sécurité ? Pour rappel, le chef d'El Quaïda, M. Ayman El Zawahiri a fait allégeance au chef des (...) Lire la suite »

11 septembre, 20 ans après. Impasses et horreurs de l’impérialisme

Patrick LE HYARIC

L’éditorial du Hors-série « Que reste-t-il du 11 septembre ? ».

Chacun garde le souvenir précis de ce 11 septembre 2001, où le monde découvrit effaré les images de l’effondrement des tours jumelles du World Trade Center. La réalité rattrapait la fiction dans un nuage de cendres, un paysage de désolation. Le monde s’en trouva ébranlé et l’histoire, que d’aucuns prétendaient finie, se ranima brusquement. Un nouvel « ennemi » apparut. Le terrorisme islamique frappait déjà, mais personne n’imaginait une telle capacité opérationnelle, au cœur de l’Empire étasunien. De fait, le terrible attentat allait rebattre les cartes de la géopolitique mondiale et engager l’Occident dans une interminable et laborieuse « guerre contre le terrorisme », bien souvent prétexte au redéploiement des logiques impérialistes. Des puissances occidentales, seule la France eut le courage de refuser d’engager ses troupes en Irak en 2003, avant de succomber, elle aussi, aux sirènes de la lutte contre « l’axe du mal », concept forgé par les thuriféraires d’un Occident étriqué, tête de pont du capitalisme (...) Lire la suite »
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Remember the sky : le ciel bleu du 11 septembre…

Luk VERVAET, Nadine ROSA-ROSSO

Nos pays ont érigé la victimisation en nouvelle culture occidentale. Après la conquête du monde pour le christianiser, puis pour lui apporter la civilisation et enfin la démocratie et les droits humains, par le massacre des populations et le vol de leurs richesses, voici venue l’heure de nous présenter comme victimes. Victimes du terrorisme barbare. Victimes des attentats horribles qui ont bouleversé et « changé la face du monde pour toujours », peut-on lire sur presque tous les médias, sans provoquer le moindre froncement de sourcils.

Si l’on veut s’attaquer au bilan du monde, ne serait-ce pas plutôt l’effondrement du camp socialiste en 1989, suivi immédiatement par les guerres sans fin contre les pays musulmans, à commencer par la première guerre du Golfe en 1991, qui sont le vrai tournant historique ? Le jour même des attentats du 11 septembre, nous avions lancé un appel « à empêcher le gouvernement américain et les gouvernements alliés d’utiliser ces attaques comme prétexte pour attaquer des pays qui n'ont rien à voir avec ce terrorisme, mais qui ont été en désaccord avec le gouvernement américain en raison de leurs politiques indépendantes, ou de renforcer les mesures anti-démocratiques aux États-Unis et ailleurs. Une telle réaction ne ferait qu'accroître les dangers de la guerre et du fascisme » . (1) Malgré les manifestations de masse contre la guerre qui se sont étendues au monde en entier, elle a bel et bien eu lieu et ne s’est jamais arrêtée. Depuis cette date-là, on décompte en effet « entre trente-cinq et cinquante conflits (...) Lire la suite »
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Afghanistan : les guerres éclatent quand elles sont nécessaires…. et se terminent de la même façon

Victor Sarkis

« Ils pensaient que j’allais arriver avec une carte leur indiquant qui étaient les bons et les méchants », déclare un ancien conseiller anonyme d’une équipe des forces spéciales [américaines] à l’agence Sigar en 2017. « Il leur a fallu du temps pour comprendre que je n’avais pas ces informations entre les mains.

Au début, ils n’arrêtaient pas de me demander : “Mais qui sont les méchants ? Où sont-ils ?[1]” ». « Ils se sont délivrés du Malin, mais les méchants sont restés, et le Mal est désormais neuf fois pire[2] ». En matière de géopolitique, il est bon de partir du fait que le Mal n’existe pas. C’est une catégorie théologique, qui ravira peut-être les philosophes et les moralistes, mais qui n’est d’aucune utilité en la matière. La géopolitique est avant tout constituée de rapports de forces concrets et objectifs – eux-mêmes très souvent directement déterminés par des rapports sociaux de production –, mais certainement pas d’idées abstraites, et encore moins de grands principes. On s’est beaucoup gaussé de De Gaulle pour sa petite phrase sur « l’Orient compliqué », voulant y voir là une marque de xénophobie quelque peu décomplexée, mais on a beaucoup oublié l’autre partie de la phrase : « Vers l’Orient compliqué, je volais avec des idées simples ». Délaissant quelque peu l’émotion – tout à fait légitime par ailleurs, mais on (...) Lire la suite »

Afghanistan - 2021

Simon KORNER
Michael Rubin de l'American Enterprise Institute, de droite, a écrit sur la page Web de l'organisation (16 août) : « L'OTAN est un homme mort qui marche... En permettant à la Chine de faire avancer ses intérêts en Afghanistan, Biden lui permet également de couper l'Inde et d'autres alliés américains d'Asie centrale. En termes simples... L'incompétence de Biden met désormais en péril l'ensemble de l'ordre libéral de l'après-guerre... Que Dieu aide les États-Unis ». Les faucons de droite, y compris les généraux étasuniens à la retraite et Fox News, ont été rejoints par les médias libéraux pour condamner la sortie précipitée des États-Unis d'Afghanistan, tels que le New Yorker, le Wall Street Journal, le Public Broadcasting Service (PBS), Foreign Policy et le New York Times. Ce tollé est repris par le Daily Mail et les droites ici, y compris Boris Johnson et le ministre de la Défense Ben Wallace, ainsi que par Lisa Nandy et Tony Blair du Labour, l'architecte de l'interventionnisme, qui a qualifié le retrait (...) Lire la suite »
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Afghanistan - Une guerre pour rien !

Djamel LABIDI

Une guerre pour rien ! L'expression est terrible, monstrueuse si on y réfléchit un instant. Et pourtant, après la débâcle occidentale en Afghanistan, ce sont les mots qui sont revenus le plus souvent, dans les médias occidentaux et dans la bouche des dirigeants occidentaux eux-mêmes.

20 ans donc de guerre "pour rien". Des torrents de sang, de larmes, de souffrances, de destruction "pour rien". Des centaines de milliers de morts et de blessés afghans "pour rien". Et aussi des dizaines de milliers de morts et de blessés étasuniens, anglais, français, allemands, danois, norvégiens etc.. bref de tout l'occident représenté dans ce carnage, "pour rien". Avec une franchise désarmante, le président Joe Biden explique que l'Afghanistan est "le cimetière des empires", qu'il fallait arrêter la guerre après la mort de Ben Laden, mais il ne dit pas pourquoi elle a continué vingt ans. Il explique cependant, discours nouveau, que la continuation de la guerre aurait fait encore plus de victimes, encore pour rien. Il dit que ces guerres ce sont des soldats américains morts, mais aussi blessés, d'anciens combattants qui sont handicapés à vie physiquement et moralement, qui se droguent qui se suicident. Il rappelle la mort de son fils après son retour d'Irak. Il dit qu'il ne faut plus de (...) Lire la suite »

La nouvelle façon de faire la guerre de Washington est vouée à l’échec (Counterpunch)

Patrick COCKBURN
Une tentative maladroite de déterminer qui est à blâmer pour n'avoir pas su prévoir la victoire rapide des talibans et la désintégration des forces gouvernementales afghanes masque les leçons stratégiques les plus importantes de la guerre en Afghanistan. Les tournants de l'histoire arrivent généralement par surprise car, si les pouvoirs en place pouvaient les voir venir, ils prendraient des mesures pour les éviter. Les gouvernements et le public aiment à croire que l'histoire est plus inévitable qu'elle ne l'est réellement. Des événements inattendus de grande importance, tels que la chute de la France en 1940, le renversement du Shah en 1979 et l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, ont été suivis d'enquêtes visant à déterminer pourquoi les experts ne les avaient pas prévus. Ces enquêtes fouillent en profondeur à la recherche des causes profondes des changements historiques et les trouvent toujours. Mais, comme l'a dit Lord Northcliffe, il ne faut jamais "perdre le sens du superficiel". Les (...) Lire la suite »
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