Prenez un pays du tiers monde dont l’espérance de vie à la naissance est de 79 ans, selon la Banque mondiale, soit 5 ans de plus que dans ses pays voisins, ce qui le place à des niveaux équivalents aux pays de l’OCDE à revenu élevé.
Notez que l’abondance des médecins (un pour 151 habitants contre un pour 299 en France) et la gratuité de la santé en font un des pays du monde où la mortalité infantile est la plus basse.
Remarquez que ce pays est un paradis écologiste, très peu de véhicules individuels, une agriculture « verte », pas de publicité… Ce pays est, selon la plus importante organisation écologique du monde (WWF), le seul au monde à pratiquer un développement durable, c’est-à-dire à connaître une amélioration de la qualité de vie tout en préservant les capacités de son écosystème (1).
Ce pays a aussi plein de défauts (reportez-vous à vos médias habituels), même si personne n’y dort sous des cartons, même si tous les enfants savent lire (autant que les Français), même si aucun n’est soldat, même si on n’y connaît pas la famine, même si l’amour et la musique y sont partout, même si les exécutions extra-judiciaires n’y ont plus cours, même si (chose rare dans son entourage) l’armée et la police n’ont plus tourné leurs fusils vers le peuple depuis plus d’un demi-siècle.
Mais le mystère pour un Français moyen (voire pour un nouveau lecteur du GS) est celui-ci : d’où vient qu’il ait résisté pendant si longtemps à un ennemi si proche, la plus formidable puissance militaire que le monde ait jamais connu ?
LGS a cassé sa tire-lire pour répondre à cette question. C’est ici :
http://www.legrandsoir.info/revolucionarios-on-ne-nait-pas-revolutionnaire-on-le-devient.html
Théophraste R.
(1) Voir, entre autres : http://www.legrandsoir.info/Cuba-la-marche-vers-le-developpement-durable-Resurgence-Magazine.html
PS. De Wolinski : « L’amitié, le rhum, la dignité, les cigares, la beauté, l’amour, la musique, la foi, la danse, le courage. Le seul pays d’Amérique latine où les enfants sont moins nombreux que les profs, les médecins plus nombreux que les malades, les délinquants moins nombreux que les flics, et où il y a plus d’analphabètes parmi les touristes que parmi les habitants ».