Un « fanatisme idéologique » : la folie de considérer les systèmes humains comme étant des "hardwares".

Il y a quinze ans, un homme qui dirigeait le groupe d’étude sur le bioterrorisme de la Maison Blanche de G.-W. Bush et qui était conseiller spécial du président, s’est vu propulsé de manière inattendue au rang de « père » de la planification des pandémies, après que Bush fut venu demander à ses spécialistes du bioterrorisme un énorme plan pour faire face à une calamité imaginaire. « Nous avons besoin d’un plan pour l’ensemble de la société. Qu’allez-vous faire au sujet des frontières avec les pays étrangers ? Et des voyages ? Et du commerce ? ». Du haut de sa position d’influence – au service d’un président apocalyptique – le Dr Venkayya est devenu le moteur d’un changement radical de la politique des EU en matière de pandémies.

Les directives de la Maison Blanche de l’époque (nées d’un contexte de bio-terrorisme), permettaient au gouvernement de mettre les Étasuniens en quarantaine tout en fermant leurs écoles, leurs entreprises, et en faisant fermer les églises, tout cela au nom de l’endiguement de la maladie. Cela semblait si simple : « Comment se fait-il que ces épidémiologistes n’y aient pas pensé ? » (1)

Un modèle de contrôle des maladies basé sur des assignations à domicile, des restrictions de voyage, des fermetures d’entreprises et une séparation humaine forcée.

Eh bien, à partir de là, le « Père fondateur des confinements » est devenu, ce qui n’est pas anormal, successivement responsable de la politique en matière de pandémie à la "Fondation Gates", puis Président de la "Global Vaccine Business Unit". Toutefois, comme l’observe le commentateur étasunien Jeffrey Tucker, les modèles politiques élaborés par ce Groupe d’étude de la Maison Blanche « ne cessaient de débiter une conclusion selon laquelle la fermeture des écoles réduirait la transmission du virus de 80 %. J’ai lu ses mémos de cette période – dont certains ne sont toujours pas publics – et ce que vous observez n’est pas de la science, mais bien du fanatisme idéologique ».

Quelle que soit son origine, le Mouvement de confinement dont ce conseiller est l’auteur est mondial, féroce et, en tant que "mème" pleinement validé (affilié à la guerre biologique, à la Maison Blanche et à Gates), il est presque irrépressible. Il en va de même pour les Marchés boursiers euphoriques d’aujourd’hui : tout le monde se laisse prendre au jeu ... En poursuivant des récits boursiers validés jusqu’à l’irrationalité. Qui se soucie des fondamentaux, des contre-indications, ou même des avertissements des experts financiers ou médicaux ? (2) Cette approche de la politique pandémique a évolué pour devenir, en elle-même, une forme de contagion.

Il en va des marchés comme de la politique : les "mèmes", aussi bien reconnus soient-ils, changent. Depuis le début des années 2020, le "mème" politique mondial du confinement et du contrôle de la pandémie par le vaccin – qui est devenu quasiment hégémonique – est maintenant dépassé par un nouveau "mème", et une nouvelle phase émergente de la politique : "la politique de l’inflation".

Les chiffres effrayants de l’inflation déterminent déjà le débat sur le programme de Biden et sur l’économie en général, et font peur à la Maison Blanche. Les prix ont augmenté aux États-Unis de 0,9 % par rapport au mois dernier, pour un taux d’inflation annuel de 6,2 % (le plus grand pic d’inflation depuis 30 ans).

Cette hausse de l’inflation pourrait faire échouer le Programme "Build Back Better" (BBB) de Biden, ce qui pourrait empêcher un accord rapide sur ce budget de 1 750 milliards de dollars. De nombreux citoyens sont déstabilisés, car ils se retrouvent dans cette « économie pandémique bizarre ». Les rayons sont vides. Les salaires sont en hausse, mais les prix aussi, (plus que ne le suggèrent les chiffres officiels), sur presque tout ce que vous voulez acheter. Le marché boursier s’envole, convaincu que la Fed ne pourra jamais permettre au « marché » de chuter de plus de 10 %. L’économie crée des emplois, même si ce sont principalement des emplois de faible qualité. Mais les ports sont engorgés. Les panneaux « à embaucher » sont nombreux. Pourtant, les entreprises font état de difficultés à recruter des travailleurs. Et personne ne sait quand les choses vont s’arranger, ni même si elles vont s’arranger.

Les Républicains ont fait passer le message que le pic d’inflation est en fait une « taxe » secrète du gouvernement, et ils accusent le « Big Spend » de Biden d’être responsable de l’apparition effrayante du démon de l’inflation. Certains augmentent encore l’anxiété en rappelant aux Étasuniens que l’élite mondiale du « Davos » nous a ouvertement dit qu’un jour nous ne posséderons plus rien, n’aurons plus de vie privée, et serons heureux. Et la façon dont ils y parviendront, dit-on, est de détruire la valeur de l’argent.

Il semble que la « politique de la peur » soit en train de dépasser les clivages politiques. Mais, dans ce changement "Big Tech" ne peut pas aller si facilement à la rescousse de l’Establishment. Avec le "mème" du Vaccin, il a été relativement courant pour les médias sociaux de censurer et de supprimer toute opinion contraire, qu’elle soit fondée ou non ; mais lorsqu’il s’agit d’inflation, le « fact-checking » devient non seulement superflu, mais contre-productif, car les faits sont visibles à chaque achat effectué. Et chaque consommateur peut attester que les prix augmentent bien au-delà de 6,2 %.

L’inflation deviendra la question politique la plus brûlante à l’approche de 2022. Deux anciens membres de la Réserve fédérale affirment que la Fed devrait relever ses taux d’« au moins 3 % », voire 4 %. Et deux présidents actuels de la Fed avertissent que le Marché des bons du Trésor n’est « pas aussi résilient » qu’il devrait l’être, et qu’un stress même modeste pourrait le briser.

L’ancien Secrétaire au Trésor, Larry Summers, affirme que si la Fed ne s’occupe pas de l’inflation, cela « pourrait entraîner la réélection de Donald Trump ». Cependant, la Fed est acculée dans une impasse qu’elle a elle-même créée : Elle doit financer les grosses dépenses de Biden – Et cela implique de maintenir les taux d’intérêt à un bas niveau, (pour empêcher les paiements d’intérêt de s’envoler). L’augmentation des dépenses budgétaires ne fera qu’accélérer l’inflation, pourtant, c’est ce que la Maison Blanche veut faire lorsqu’elle affirme que les dépenses gagneront le cœur des électeurs et que Biden partage les inquiétudes des citoyens concernant l’inflation et la perspective d’une augmentation des paiements hypothécaires. C’est tout simplement un non sequitur.

Un autre "mème" « pleinement validé », poursuivi jusqu’à l’exubérance, a été le "mème" de la « réouverture » et du retour à la « normale » – si seulement (et quand) les taux de vaccination atteignaient 70%, (un taux récemment porté à 90%). Mais il n’y a pas de normalité. Nous vivons dans un nouveau monde post-pandémique. Le système économique, toujours plus complexe, en réseau, connaît des ruptures à des points clés.

L’idée selon laquelle l’économie pourrait être bloquée pendant deux ans, puis simplement « rebondir » et redevenir comme avant, entièrement intacte, a toujours été une pensée magique (et pourtant largement acceptée à Wall Street). Plus le système est complexe, plus le risque d’instabilité systémique est grand, à mesure que des pans de l’édifice se détachent.

La psychologie humaine et la culture sociale sont encore un autre système complexe en réseau. La pandémie nous a amenés à remettre en question notre mode de vie et à repenser notre équilibre de vie. Les changements de comportement induits par la Grande Dépression, par exemple, ne se sont estompés que 30 ans après la fin de celle-ci. Telle est la force persistante des traumatismes sociaux, qu’il s’agisse d’une guerre, d’une dépression ou d’une pandémie. Par conséquent, il est peu probable que nous nous remettions de cette pandémie selon la logique adoptée par le "mème" « rebondir ».

Dans l’ensemble, le « mème-politique du confinement et des obligations vaccinales » s’estompe peut-être, mais le "mème" de l’inflation et des conséquences économiques ne fait que commencer.

En creusant un peu plus, nous constatons que ces "mèmes" ont un fil conducteur. Tucker a observé que la planification initiale de la pandémie était profondément « idéologique ». Comment cela ? Elle est peut-être devenue politiquement idéologique depuis 2020, mais la planification a eu lieu des années auparavant. Le lien s’exprime peut-être dans la progression de la carrière du « père du confinement », (comme l’appelle Tucker) : assistant du président des EU, responsable de la politique en matière de pandémie à la "Fondation Gates" et président de la "Global Vaccine Business Unit".

Le lien semble être un mélange de Big Tech - Silicon Valley - Defence Tech - Big Business, (Davos) et Big Pharma, donnant naissance à une mentalité technocratique managériale. L’approche technocratique managériale qui a explosé de manière si spectaculaire, avec la déroute des États-Unis en Afghanistan, ne laissant dans son sillage qu’une instabilité humaine systémique s’infiltrant dans toute la nation.

Tucker nous donne cette réflexion sur l’« idéologie » sous-jacente à tant de ces "mèmes" apparemment validés :

Dans une interview surprenante, Bill Gates a déclaré ce qui suit : « Nous n’avons pas de vaccins qui bloquent la transmission. Nous avons des vaccins qui vous aident à être en bonne santé, mais ils ne réduisent que légèrement la transmission. Nous avons besoin de nouvelles façons de faire des vaccins. »

"Que pouvons-nous conclure de la déclaration passagère de Gates : « Nous avons besoin d’une nouvelle façon de faire les vaccins » ? , demande Tucker. Remontons le temps pour examiner sa carrière chez "Microsoft" et le fait qu’il ait fait naître le système d’exploitation Windows. Au début des années 1990, ce système était présenté comme le cerveau essentiel de l’ordinateur personnel. Les considérations de sécurité contre les virus ne faisaient cependant pas partie de sa conception, tout simplement parce que peu de gens utilisaient l’Internet ... »

La négligence de cette considération a tourné au désastre. Au début des années 2000, des milliers de versions de logiciels malveillants (également appelés « bugs »), flottaient sur l’Internet et infectaient les ordinateurs fonctionnant sous "Windows" dans le monde entier ...

Le problème des logiciels malveillants a été baptisé « virus ». C’était une métaphore. Pas réel.

Il n’est pas certain que Gates ait jamais vraiment compris cela. Les virus informatiques ne ressemblent en rien aux virus biologiques. Pour conserver un disque dur propre et fonctionnel, il faut à tout prix éviter et bloquer un virus informatique, explique M. Tucker. Toute exposition est une mauvaise exposition. La solution consiste toujours à éviter le virus jusqu’à son éradication.

Avec les virus biologiques, nous avons évolué pour les affronter en y étant exposés et en laissant notre système immunitaire se développer pour les prendre en charge. Un corps qui bloque tous les agents pathogènes sans immunité est faible et mourra à la première exposition, ce qui arrivera certainement à un moment donné dans une société moderne. Un système immunitaire qui affronte la plupart des virus et se rétablit, se renforce. C’est une différence gigantesque que Gates n’a jamais comprise.

En bref, empêcher les virus d’envahir les ordinateurs constitue le plus grand combat professionnel de la vie de Gates. La leçon qu’il en a tirée est que le blocage et l’éradication des agents pathogènes sont toujours la voie à suivre. Ce qu’il n’a jamais vraiment compris, c’est que le mot « virus » n’était qu’une métaphore pour désigner un code informatique indésirable et malvenu. L’analogie s’effondre dans la vie réelle.

Après s’être finalement retiré des opérations de Microsoft, Gates a commencé à s’intéresser à d’autres domaines, comme les nouveaux riches ont tendance à le faire. Ils s’imaginent souvent particulièrement compétents pour relever les défis auxquels d’autres ont échoué, simplement en raison de leur réussite professionnelle...

Et sur quel sujet s’est-il jeté ? Il allait fappliquer au "monde des agents pathogènes" ce qu’il appliquait chez Microsoft : Il allait l’éradiquer ! Il a commencé par la malaria et d’autres problèmes et a finalement décidé de s’attaquer à tous. Et quelle était sa solution ? Bien sûr : les logiciels antivirus. Mais qu’est-ce que c’est ? Ce sont des vaccins. Votre corps est le disque dur qu’il sauverait avec sa solution de type logiciel.

Entre parenthèses, notons que le dualisme de la ratiocination gangrène la pensée occidentale depuis ses origines : D’abord, la sphère divine de perfection rachetant la sphère pécheresse corrompue de l’Humanité. Et dans sa forme sécularisée : la science rachetant l’Humanité égarée vers des utopies universelles. Et dans notre ère technologique, le « logiciel » de l’IA corrigeant et « améliorant » le matériel humain.

C’est là que se situe le problème, et là aussi le fil conducteur : tous nos "mèmes" apparemment validés sont creux, tout comme l’est la compréhension de la biologie de Gates. « Au début de la pandémie, pour me faire une idée de l’opinion de Gates, raconte Tucker, j’ai regardé ses "conférences TED".

J’ai commencé à réaliser quelque chose d’étonnant : Il en savait beaucoup moins que ce que n’importe qui pourrait découvrir en lisant un livre sur la biologie cellulaire sur Amazon. Il n’était même pas capable de donner une explication de base de niveau 9ème année sur les virus et leur interaction avec le corps humain. Et pourtant, il était là, à faire des conférences au monde entier sur les agents pathogènes à venir et sur ce qu’il faudrait faire à ce sujet. Sa réponse est toujours la même : plus de surveillance, plus de contrôle, plus de technologie ».

Mais ne mettons pas tout sur le dos de Gates : Ce mode de ratiocination dualiste traverse toute la modernité occidentale :

Les vaccins technologiques seraient la solution au virus Covid. Et la séparation forcée (humaine) serait une bonne chose pour mettre les logiciels malveillants en quarantaine. L’économie réelle serait le matériel que le « logiciel » des banques centrales protégerait contre les agents pathogènes de la récession. Le « reset » du Davos téléchargerait un nouveau Logiciel mondial pour un « avenir plus juste et plus vert ». Une quatrième révolution industrielle aurait lieu grâce à la gestion technologique numérique qui nettoierait le malware climatique. Etc, etc...

En réalité, tous ces éléments sont des systèmes de réseaux hautement complexes, qui ne sont pas modifiables par une intervention dualiste. Ils fonctionnent – s’ils fonctionnent – comme des ensembles organiques.

Au mieux, nous sommes confrontés à une Instabilité systémique, résultat de ces interventions « logicielles » naïves. Au pire, à un effondrement systémique.

Alastair Crooke

Traduit par Zineb, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

Conclusion qui ne découle pas de ses prémisses ↩

Le 22 novembre 2021 – Source Strategic Culture

Note de Geb :

(1). Un "mème" est une désignation du Web signifiant un "concept".

(2). On peut rapprocher cette contradiction fondamentale du fait qu’au plus fort d’une pandémie de masse il est absolument déconseillé, sinon interdit, (depuis la découverte du principe vaccinal, de vacciner en masse durant cette même épidémie sous peine de créer des variants renforcés et une catastrophe sanitaire.

C’est d’ailleurs valable même à titre individuel pour des virus peu mutagènes : vacciner un patient susceptible d’un tétanos est le meilleur moyen de le lui inoculer s’il ne l’a pas, et de le tuer par la même occasion. On utilise, si suspicion d’infection, un sérum antitétanique qui lui apporte les anticorps nécessaires sans qu’il ait à les fabriquer lui-même.

Alors avec un virus qui mute des dizaines de fois par an... ?

Publié le 8 décembre 2021 par Zineb

 https://lesakerfrancophone.fr/un-fanatisme-ideologique-la-folie-de-considerer-les-systemes-humains-comme-etant-des-hardw

COMMENTAIRES  

12/12/2021 23:01 par Auguste Vannier

L’activité scientifique est en définitive un travail de "modélisation" des objets de recherche. Un modèle est une "représentation" conceptuelle et formalisée de l’objet. Ce n’est pas la réalité, mais ça permet de "convoquer" et de "manipuler" pour l’explorer une réalité trop vaste ou complexe pour être saisie en tant que telle. La meilleure illustration c’est la carte des géographes, elle représente de manière "portable" et lisible tout un territoire, mais elle n’est pas le territoire. Un modèle est un artefact, un substitut appréhendable de l’objet étudié et qui permet d’avoir une compréhension limitée mais provisoirement pertinente de son fonctionnement. Un autre exemple classique est la maquette
La métaphore et l’analogie sont des formes de modélisation performantes car elle permettent de développer les différentes dimensions de ce à quoi elles se substituent : on développe l’analogie et on file la métaphore. Elles sont souvent simples à exposer et à saisir (procédé courant de la rhétorique).
Mais on peut finir par oublier que le modèle n’est pas le réel et en raisonnant avec comme s’il l’était arriver à des graves erreurs et méconnaissances.
C’est ce que montre particulièrement bien cet article. Il faudrait redoubler les limites de cette métaphore, car la biologie moléculaire est elle même fondée sur un modèle analogique, celui des théories de l’information et de la communication ( code génétique, messager, transmission etc...).
j’ai personnellement été confronté à ce type de difficulté dans mes recherches sur l’enseignement ou parmi de nombreuses métaphores sur l’éducation, domine dans l’opinion celle de la transmission...
Oui, les puissants milliardaires sont dangereux par l’hubris que leur "réussite" peut pousser à développer et par les moyens qu’ils peuvent s’offrir (Bill Gates certes, mais Jef Bezos et Elon Musk, sont pas mal dans leur genre d’hubris).

13/12/2021 05:22 par Xiao Pignouf

@Geb

Je ne comprenais pas le sens du mot mème dans le texte, le connaissant uniquement dans son sens internet d’objet viral.

Le mot date en fait de 1976 et est un anglicisme créé par croisement entre le mot français même et les termes gène et mémoire.

En voici une définition : élément reconnaissable relatif à la culture humaine, qui peut être une idée, une forme, une règle de comportement, un code culturel, un symbole, qui se reproduit par réplication (transmission orale, écrite, ou gestuelle).

C’est plus tard que son sens s’est popularisé sur la toile.

13/12/2021 09:58 par Assimbonanga

Après s’être finalement retiré des opérations de Microsoft, Gates a commencé à s’intéresser à d’autres domaines, comme les nouveaux riches ont tendance à le faire. Ils s’imaginent souvent particulièrement compétents pour relever les défis auxquels d’autres ont échoué, simplement en raison de leur réussite professionnelle...

Ce phénomène me frappe particulièrement : parce que des gens ont une réussite commerciale et qu’ils gagnent soudainement plus d’argent que les autres, ils se croient plus intelligents que la moyenne. Ils se mettent au-dessus du lot commun, ils veulent diriger le monde et imposer leur logique.
Et puis il y a aussi un autre phénomène, ceux qui croient que eux-seuls peuvent comprendre leur filière, comme par exemple... je vous le donne en mille... les agriculteurs ! Et ceux-là, en plus d’être bêtes, ils peuvent se montrer virulents ou méchants.
Du coup, on a un problème démocratique : est-ce que l’économie est le pré carré de ses professionnels ou est-ce qu’elle appartient à tout le monde, aux citoyens ? Est-ce que les habitants doivent inhaler les effluves phytosanitaires des agriculteurs ? Est-ce que les habitants doivent courber l’échine face à une armada de ploucs construisant un barrage de Caussade, illégal, ou des bassines tout aussi illégales ou devant une multinationale qui met l’eau en bouteilles pour l’exporter sous une étiquette prestigieuse ? Lorsque l’eau de la source renommée est accaparée par la multi-nationale, faut-il que les "autorités publiques" approvisionnent le village par défaut en installant une canalisation jusqu’à une lointaine rivière ?
Cunégonde s’est focalisée sur la "souveraineté nationale" dans ses discours hypnotisés, mais il faudrait voir que les gouvernants sont surtout subalternes de la puissance économique qui, elle, n’a pas de frontières.

13/12/2021 13:16 par Georges Rodi

...
Nous parlons de bonhommes dont la fortune personnelle dépasse celle de beaucoup de pays, sans aucun contrepouvoir capable de les ramener à la raison.
Bill Gates a certainement perdu les 3/4 de ses capacités intellectuelles depuis qu’il n’y a plus autour de lui qu’admiration et respect, quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse.
Le "Business Model" de ce gars, c’est la constitution d’un monopole privé basé sur une masse écrasante de milliers de brevets, pour la plupart sans innovation, et de régulations habilement orientées pour favoriser vos produits.
Le moindre concurrent est sous la menace de milliers de procès (1 par brevet), et doit accepter le plus souvent d’être absorbé.
Les régulations (normes...) sont délivrées par des partis politiques et des organismes officiels que vous câlinez de vos "subventions".

Lorsque Bill Gates investit dans la santé, les mêmes principes sont à l’œuvre : constitution de monopoles privés+brevets+régulations ( entre autres avec l’OMS dont vous êtes le principal financier...)

Et lorsqu’il s’intéresse à l’agroalimentaire, parce qu’il s’intéresse aussi à l’agroalimentaire, le revoilà présent dans les groupes qui développent produits phytosanitaires et semences brevetées qui énervent quelque peu Assim...

> A. Vannier
Autant je suis d’accord pour mettre les dirigeants des GAFA dans le même sac, car ils utilisent les mêmes méthodes pour mettre en place leurs monopoles respectifs, autant je considère E. Musk comme un cas à part, car ce type n’est pas dans une démarche monopolistique : lorsqu’il dépose des brevets, il les mets gratuitement à disposition de qui en veut.
Après, chacun est libre de ne pas aimer ce qu’il fait...

13/12/2021 16:31 par Geb

@ Georges Rodi...

Je te poste le lien "Bing" de "Presenza" :

"Elon Musk et le Coup d’Etat bolivien".

https://www.pressenza.com/fr/2020/07/elon-musk-et-le-coup-detat-bolivien-au-lithium-la-ressource-strategique-de-lavenir/

https://www.investigaction.net/fr/elon-musk-sur-le-renversement-de-la-democratie-en-bolivie-nous-menons-des-coups-detat-contre-qui-nous-voulons/

Extrait :

Un internaute nommé Armani l’a réprimandé : « Tu sais que ce n’était pas la meilleure chose à faire pour les gens ? Le gouvernement américain organise un coup d’État contre Evo Morales en Bolivie pour que tu puisses y obtenir le lithium ». Le magnat a répondu en toute impunité : « Nous renverserons qui nous voulons. Oublie ça ». Puis Evo Morales s’est fait l’écho de cette conversation et a croisé l’homme d’affaires : « @elonmusk, propriétaire de la plus grande usine de voitures électriques dit à propos du coup d’Etat en #Bolivie : « nous frapperons qui nous voulons. Une preuve supplémentaire que le coup d’État concernait le lithium bolivien, et deux massacres en conséquence. Défendons nos ressources naturelles. »

Alors il peut même faire "gratuitement" l’arbre-droit avec une plume au c.., pour moi c’est un déchet humain à éliminer urgemment.

13/12/2021 20:50 par Auguste Vannier

@Georges Rodi
Pour Elon Musk c’est l’hubris de ses projets que je pointe, entre autres ses projets dans l’espace et notamment les dizaines de milliers de satellites en orbite basse , le tourisme spatial , Starbase, colonisation de Mars, Hyperloop, les tunnels suburbains antibouchons, les cerveaux connectés... Il est certain qu’il ne manque pas d’imagination...Mais elle relève du Technologisme (le salut par la science dérivée en technologies et pour quelques uns). Cela relève bien du "fanatisme idéologique" .

14/12/2021 08:01 par Georges Rodi

> Geb, Vannier

Je ne suis pas idolâtre d’E. Musk, pas d’inquiétude... :)
Je ne lui accorde pas beaucoup d’imagination, aucun de ses projets ne part d’une idée originale...
C’est un cas qui m’intéresse en particulier car il est souvent admiré sur les réseaux sociaux en Chine.
Il faut dire qu’il a des qualités qui "parlent" aux Chinois, c’est un ingénieur doué, un grand bosseur qui maîtrise beaucoup de spécialités.

Le capitaliste américain qu’il est, tout puissant de par le soutien de son gouvernement, les contrats de la NASA... n’est pas un sujet en Chine où il y a des cas un peu similaires.

En outre, sa franchise est appréciée... Dans les domaines que sa fortune lui permet d’explorer, comme l’AI, la biologie... Musk détaille ce qu’il fait, et il en décrit les dangers sans détours... Ce que ne font pas les GAFA qui travaillent pourtant sur les mêmes sujets.

Je pourrais parler de tout ce que signifie cette admiration pour Musk, qui prouve que la Chine est à un carrefour.
Elle devient riche et puissante, elle est arrivée dans la modernité, et les Chinois contemporains sont plus proches des occidentaux du XIX siècle que les Européens, avec un esprit de progrès technique incessant...
Il y a un problème de civilisation que la Chine va devoir résoudre rapidement.

Mais l’article mets le doigt sur Bill Gates, à raison, car il est infiniment plus dangereux.
Disons que si l’enfer a plusieurs cercles, Gates et ses consorts se trouvent au plus profond.

Gates fait partie d’un cercle d’entrepreneurs qui ont pour objectif de laminer les services publics de la santé, imposer et gérer eux-mêmes l’usage de Passeports Santé, et contrôler totalement les droits individuels en fonction d’une utilisation généralisée des vaccins...
Un programme capitaliste financier destructeur de liberté, en cours de réalisation.
Une aberration, un danger majeur pour l’humanité, ici et maintenant.

14/12/2021 13:57 par Georges Rodi

Si même le Vatican est d’accord...
(article RT du jour)

Un cardinal allemand crée la controverse en affirmant que les individus comme George Soros et Bill Gates, entre autres, ont utilisé la pandémie de coronavirus pour créer un monde sous surveillance.
La pandémie de coronavirus - 19 a provoqué chaos et confusion, non seulement en raison d’un « manque de savoir et de comprehension » sur la transmissibilité et le danger du virus lui-même, mais aussi par la volonté des super-riches de « saisir l’occasion pour mettre le peuple en laisse » a dit la semaine dernière Gerhard Ludwig Mueller, un haut magistrat de la Cour du Vatican.

Il a ajouté que l’élite financière mondiale utilise maintenant l’épidémie et les mesures prises par les gouvernements (pour endiguer la propagation du virus) afin de mettre les gens sous « contrôle total ».
L’institut autrichien Saint - Boniface a publié une vidéo montrant une petite partie de l’interview.
Depuis, le cardinal a confirmé au Ministère allemand de l’information que la vidéo était vraie.

« Les gens assis sur le trône de la richesse voient une occasion de faire avancer leur programme » dit le Cardinal qui cite le cofondateur de Microsoft Bill Gates, le milliardaire George Soros et le Président du Forum économique de Davos, Klaus Schwab, comme les planificateurs à l’oeuvre derrière ce "plan de prise de contrôle mondial".

Par la suite, le cardinal a accusé l’élite financière mondiale d’essayer de créer « un homme nouveau » créé « à son image et à sa ressemblance », ajoutant qu’il ne voulait pas avoir un tel destin.
« Cela n’a rien à voir avec la démocratie », a déclaré l’ancien évêque de Regensburg.

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