Il est incontestable que la réponse du régime syrien aux manifestations pacifiques de l’opposition mais aussi au terrorisme de bandes armées et soutenues par l’étranger (en premier lieu les Etats-Unis et ses satellites saoudien et qatari) est particulièrement violente.
Mais placer en matière de crimes contre son peuple Bachar El Assad devant Hitler relève seulement d’une volonté stupide de diabolisation et d’une ignorance crasse de l’histoire allemande.
Les premières victimes de Hitler et du régime nazi ont été les Allemands opposants en premier lieux communistes et socialistes.
C’est pour eux qu’ont été ouverts -dès mars 1933- les premiers camps de concentration : Dachau et Oranienburg (qui deviendra ensuite Sachsenhausen)
De 1933 à 1939, un million d’Allemands ont été appréhendés, 275 000 condamnés pour activités antifascistes.
Il y a eu en permanence dans les camps de concentration entre 150 000 et 300 000 Allemands.
Si elles n’ont jamais cessé jusqu’en 1945, les résistances et opposition allemandes (du mouvement ouvrier, des Eglises : protestante confessante et catholique, des milieux traditionalistes militaires et civils) ont eu à affronter une terreur incessante.
Du Secrétaire Général du Parti Communiste d’Allemagne (KPD), Ernst Thaelmann jeté en prison dès mars 1933 et assassiné dans le camp de concentration de Buchenwald en août 1944 au colonel comte C. von Stauffenberg et aux conjurés du 20 Juillet 1944, la liste des crimes du régime nazi contre le peuple allemand est très longue.
Dernier point : les Allemands juifs étaient tous des Allemands issus de familles qui avaient souvent contribué depuis des siècles à l’histoire et à la culture allemande (particulièrement en Prusse), contrairement à Hitler qui est né autrichien, a fait ses études dans l’ Autriche des Habsbourg et s’y est imprégné des théories antijuives.