Sur l’accusation d’antisémitisme portée contre La France Insoumise

A été publié sur le site "Au Poste"
https://www.auposte.fr/reponse-collective-a-une-infamie.../

Ce texte a été signé par les personnalités suivantes :

Fabien Archambault (historien), Simon Assoun (militant juif décolonial), Ludivine Bantigny (historienne), Arno Bertina (écrivain), Christophe Bertossi (politiste), Véronique Blanchard (historienne), Johann Chapoutot (historien), Déborah Cohen (historienne), Heitor de Macedo (metteur en scène, psychanalyste), Paul Elek (chercheur et chroniqueur), Annie Ernaux (écrivaine), Fanny Gallot (historienne), Isabelle Garo (philosophe), André Gunthert (historien), Leslie Kaplan (écrivaine), Thierry Labica (angliciste), Albert Lévy (juriste et ancien magistrat), Michael Löwy (sociologue), Fanny Madeline (historienne), Joëlle Marelli (traductrice), Dominique Natanson (animateur du site Mémoire Juive & Éducation, porte-parole de l’Union juive française pour la paix), Fabrice Riceputi (historien), Jérémy Rubenstein (historien), Michèle Sibony (militante anticolonialiste), Julien Théry (historien), Laurent Thines (neurochirurgien, auteur), Olivier Tonneau (historien), Enzo Traverso (historien), Jean-Philippe Uzan (chercheur, astrophysicien), Eleni Varikas (philosophe)

Sa diffusion est d’utilité publique tant la calomnie répétée sans cesse "devient vérité" comme le disait le ministre de la propagande du IIIe Reich, le criminel Joseph Goebbels.

L’introduction du texte est la suivante :

"L’antisémitisme est un fléau. Une ignominie qui doit être combattue avec la plus grande force et une détermination implacable. Dans ce texte, que les signataires soient ou non d’accord avec la France insoumise, elles et ils entendent montrer que l’accusation d’antisémitisme s’abattant sur LFI est une infamie, aux soubassements politiques et même politiciens honteux : peur panique devant le Nouveau Front populaire, tentative de mise à mort politique d’une force de gauche combative, criminalisation du soutien au peuple palestinien. La lutte contre l’antisémitisme est affaiblie et dévoyée par ces accusations mensongères. À l’écoute des personnes qui ont pu être parfois heurtées, toute la gauche doit renforcer cette lutte commune".

Sa conclusion :

"LFI a participé à de nombreuses luttes ces dernières années. Ses député-es ont été souvent d’un grand courage. Le déversoir indigne qui s’abat en permanence sur ces personnes issues de milieux sociaux divers le rend encore plus exemplaire. Même si nous ne sommes pas toutes et tous d’accord avec son programme, ce projet est celui de la justice sociale, un combat pour l’équité et la dignité face aux logiques oppressives, à la violence du capital et aux prédations de toutes sortes. À l’heure du rouleau compresseur qui entend nous écraser, il est crucial de combattre les falsifications, les mensonges et les calomnies. Il n’est pas grandiloquent d’affirmer que l’histoire les jugera. Pour autant, ne l’attendons pas".

Nous saluons cette initiative politiquement et moralement indispensable, nécessaire et juste.

COMMENTAIRES  

19/06/2024 17:06 par xiao pignouf

Les Klarsfeld, ces chasseurs de nazis, se seraient-ils trop identifiés à leurs proies ?

20/06/2024 14:22 par Tardieu Jean-Claude

- il est crucial de combattre les falsifications, les mensonges...

Assurément, y compris ceux de Mélenchon et ses semblables. Comme vous y allez, pas du tout, cette opération médiatique sert justement hypocritement à les faire oublier, on n’est pas dupe, car personne ne croit vraiment que Mélenchon serait antisémite. L’essentiel est ailleurs.

On pourrait ressortir ses déclarations nostalgiques de la "grandeur de la France" ou celles dans lesquelles il déclarait sa flamme à l’armée française, dans les deux cas au service de l’empire colonial, de l’impérialisme français, qui comme chacun sait n’a jamais rien eu à voir avec le développement du racisme dans ce pays. Entre "la France aux Français" et "produisons français", vous voyez une différence ?

- "L’Algérie c’est la France, avec le FLN, la seule négociation c’est la guerre" - Mitterrand, Alger 1954

Il serait plutôt anticommuniste, depuis quand, sans doute depuis toujours, c’est la raison pour laquelle lorsqu’il quitta l’OCI ce fut pour rejoindre la social-démocratie dégénérée, afin d’appliquer son idéologie qui depuis ne l’a jamais réellement quitté, ce que plus tard l’adhésion du POI à LFI a confirmé, les trotskystes lambertistes étant des crypto-social-démocrates. En fait, cet admirateur de Mitterrand ne rompra jamais avec la social-démocratie. Après avoir fait l’essentiel de sa carrière au PS, il deviendra secrétaire d’Etat du gouvernement Jospin sous Chirac, le champion des privatisations sous la Ve République. Une fois atteint ce degré de collaboration de classes, de décomposition politique ou de compromission partagée par le PS, il pourra le quitter sans toutefois jamais caractériser la nature sociale du PS histoire de conserver un lien avec lui. Il le confirmera à sa manière le 7 décembre 2011 en allant jusqu’à qualifier Hollande d’homme "de gauche". Il récidivera en 2024 en servant sur un plateau 175 circonscriptions au PS laminé lors de toutes les élections précédentes, cerise sur le gâteau avec l’investiture de Hollande par le Nouveau Front populaire, bref, liste loin d’être exhaustive de son engagement politique constant au service du régime en place.

On se demandera aussi, comment se fait-il qu’il faille encore revenir sur tous ces partis et acteurs politiques, dont nous sommes censés connaître par cœur l’histoire épouvantable, entre gens honnêtes j’entends, mais ce ne sont pas eux qu’on écoute malheureusement ou qui ont pignon sur rue...

Cela nous fait penser aux nostalgiques d’un passé qu’ils n’ont jamais vécu ou dont ils n’ont jamais eu à souffrir... Comment les reconnait-on ? C’est facile, ce sont les premiers qui vous appellent à la patience, qui vous expliquent qu’un changement (révolutionnaire) de régime économique ou politique est inenvisageable, ils craignent autant une révolution que la guerre, il faut ménager la Bourse et les banquiers, le patronat, la Commission européenne, le FMI et les agences de notation, etc. bref, comme en 36, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1981, toujours quoi, !

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