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Reprivatisation du gaz

Je reçois ce jeudi 20 novembre un courrier de GDF-Suez.

La prétendue autorité de la soi-disant concurrence oblige ce fournisseur de gaz, hélas plus entièrement public mais encore semi-public, à communiquer les données sur ses clients à ses concurrents privés en vue d’un démarchage commercial.

Avec mon mauvais esprit habituel, j’imagine la même autorité enjoignant à une entreprise privée de rendre le même service à un concurrent public. Mais si je l’imagine, c’est parce que, faute de fumer, il m’arrive encore parfois de boire.

Si on ne souhaite pas que ses données soient fournies aux dits concurrents, il faut vite renvoyer un coupon dûment rempli dans l’enveloppe « T » jointe. Avant le 17 décembre.

Je le fais tout de suite.

Et je crois qu’il serait bon qu’un maximum de sites et de réseaux sociaux popularisent la chose.

Car il faut qu’un maximum de clients refusent ce démarchage, et réprouvent l’introduction du privé dans un domaine où la clientèle est forcément captive. Surtout que les dispositions seront prises pour interdire un retour au public pour le déçus du privé. Le soi-disant libre choix de changer de fournisseur sera à sens unique.

Je ne compte absolument pas sur les journalistes de TV et de radio pour en parler. Enfin... Si ! Il en parleront le 16 décembre vers 23h30 pour signaler qu’il faut renvoyer l’enveloppe avant minuit, et dans un bureau de poste qui tamponnerait encore à cette heure-là !

Un peu comme ils informent les jeunes de 18 ans, 2 heures avant le réveillon du jour de l’an, qu’il faut s’inscrire sur les listes électorales.

Et toujours ce grand classique de la non-privatisation de GDF (LGS).

URL de cet article 27435
   
Histoire de ta bêtise
François Bégaudeau
PREFACE D’abord comme il se doit j’ai pensé à ma gueule. Quand en novembre les Gilets jaunes sont apparus pile au moment où Histoire de ta bêtise venait de partir à l’imprimerie, j’ai d’abord craint pour le livre. J’ai croisé deux fois les doigts : une première fois pour que ce mouvement capote vite et ne change rien à la carte politique que le livre parcourt ; une second fois pour que, tant qu’à durer, il n’aille pas jusqu’à dégager Macron et sa garde macronienne. Pas avant le 23 janvier (…)
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Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin.

Henry Ford (1863-1947)

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