Qui gagne avec la tragédie des réfugiés ?

Nul n’ignore que l’immense majorité des personnes qui prennent la décision douloureuse de quitter leurs foyers, leurs terres, leur pays pour chercher refuge sous d’autres latitudes, le font pour préserver la vies, en danger à cause des conflits armés, de la violence ou de la répression.

Dans une guerre, tous sont perdants, saufs ceux qui fabriquent et mettent dans les mains des combattants, les instruments pour tuer. Il s’agit des grandes transnationales qui obtiennent d’énormes bénéfices, alors que dans des lieux très éloignés, des êtres humains s’entretuent, la plupart des fois à cause de rivalités inutiles, qui, comble de malheurs, parfois sont imposées depuis l’étranger pour atteindre des intérêts bâtards.

Mais le plus terrible est que certaines de ces corporations non seulement s’enrichissent avec la fabrication et la vente d’armes, mais qu’elles se font de revenus supplémentaires avec les conséquences de la guerre, particulièrement avec le phénomène des réfugiés qui, ces dernières années, ont ébranlé les côtes européennes.

C’est le cas des firmes Airbus, Finmeccanica, Thales, Safran et Indra, qui n’ont seulement sont à l’origine des crises, mais qui en bénéficient après.

Les 3 premières de ces compagnies ont des licences pour exporter des armes à des pays du Moyen Orient et du Nord de l’Afrique. L’année dernière, leurs recettes ont atteint 95 milliards d’Euros.

En même temps, ils obtiennent de plusieurs États de l’Union Européenne, de contrats juteux destinés à fournir des équipements et de la technologie dans le but de garantir la sécurité des frontières et de contenir la vague des réfugiés.

L’Airbus, qui a sa maison mère en France, vend aux pays ayant des frontières sensibles, d’hélicoptères modernes, des systèmes de communication et des radars pouvant détecter des mouvements. Sa filiale Signalis, qui opère avec l’Allemande Atlas Elektronik, a créé le système Spationay, utilisé pour surveiller les frontières françaises.

Finmecánicca fournit des équipements pour la sécurité, la détection, le contrôle d’accès et la surveillance de périmètres, ainsi que des systèmes de commandes. Ses hélicoptères utilisés dans l’Union Européenne sont financés par ce bloc, ce qui augmente ses revenus.

L’entreprise Thales a fabriqué un système intégré pour contrôler la frontière est de la Lettonie. Ses radars, installés sur des bateaux dans toutes les mers, sont employés pour surveiller les mouvements des réfugiés. La Garde Civile espagnole dote ses véhicules d’unités thermiques mobiles, mises à point par cette compagnie, et lesquelles sont capables de détecter des mouvements massifs dans les frontières de l’Espagne.

Pour sa part, la firme française Salfran qui fabrique des systèmes de contrôle biométrique, a installé des caméras infra-rouges dans la frontière de la Slovénie. Ces engins sont financés par l’Union Européenne dans sa tentative de contenir les immigrants.

Les dépenses énormes destinées à la sécurité et au blindage des frontières européennes, obligent des dizaines de milliers de personnes à avoir recours à des voies plus dangereuses pour parvenir à leur but, ce qui s’est traduit par une augmentation du nombre de morts durant le premier semestre de 2016.

Chaque cadavre dans la mer Méditerranée, signifie des milliers d’Euros dans les poches des consortiums manquant de scrupules, qui d’un côté attisent les conflits pour vendre des armes et de l’autre, font des affaires lucratives avec le sort de ceux qui tentent d’échapper à ces guerres. Une affaire obscure, juteuse et diabolique.

 http://www.radiohc.cu/fr/especiales/comentarios/100770-qui-gagne-avec-la-tragedie-des-refugies

COMMENTAIRES  

24/07/2016 14:43 par aldamir

Tout simplement pour répondre à cette question, et c’est évident et élémentaire Watson, c’est le Pouvoir Financier qui tire les ficelles et qui en est le seul grand bénéficiaire, au grand damne de toute la population du monde.

25/07/2016 16:37 par Pat Riot

immense majorité des personnes qui prennent la décision douloureuse de quitter leurs foyers, leurs terres, leur pays pour chercher refuge sous d’autres latitudes, le font pour préserver la vies, en danger à cause des conflits armés, de la violence ou de la répression.

Si vous voyez une famille avec les anciens et les enfants en bas ages, peut etre. Mais en fait c’est surtout des hommes en pleine force de l’age ou des jeunes vigoureux qui partent, abandonnant pere et mere, voir femme et enfant, en ne pensant qu’a eux-même.

Et privant surtout leur pays de la vaillance qui pourrait le defendre et sauver leur famille et leur patrie.

Mais c’est tellement plus simple de fuir.

Oui, je suis dur, mais pensez y.

25/07/2016 20:14 par legrandsoir

Si vous voyez une famille avec les anciens et les enfants en bas ages, peut etre. Mais en fait c’est surtout des hommes en pleine force de l’age ou des jeunes vigoureux qui partent, abandonnant pere et mere, voir femme et enfant, en ne pensant qu’a eux-même.

Réflexion assez... dégueulasse. (Et déjà lu quelque part. Un article ? Un commentaire sur un site ? Hum... )

Cela dit, les enfants représentent près de 40% des réfugiés. Qu’en concluez-vous ? Que les pères indignes entraînent leurs enfants dans une aventure à haut risque ? On a beau tourner le raisonnement dans tous les sens... Non : dégueulasse.

26/07/2016 10:29 par Dominique

Par contre ce qui est sur est que ce sont uniquement des hommes en pleine force de l’age ou des jeunes vigoureux ayant quitté leur famille qui bombardent impunément et honteusement, comme ces pilotes français qui ont massacré 120 civils en Syrie le lendemain du massacre de 80 civils par des pilotes états-uniens, ceci 3 et 2 jours après la déclaration de Kerry, suite au massacre de Nice, de cesser d’aider les groupes affiliés à Al-Quaida. Mais cela évidemment les médias populistes aux ordres du système n’en parlent pas.

Sur le sujet des réfugiés, ont peut citer l’excellente chanson de David Rovics - No One is Illegal, chanson qui cadre parfaitement avec l’article.

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