Jeu. Pujadas était là-bas comme journaliste-libre-d’une-démocratie-exemplaire, pour poser au très méchant les questions qui tuent. Mais surtout pas pour entendre des réponses. Et l’autre ne s’est pas laissé démonter, assénant tranquillement des faits (inaudibles, mais bon) sur la mort de Jacquier, sur la bêtise propagandiste des « barils de poudre », sur qui crée et soutient le terrorisme...
Alors brun, Pujadas ? Non, pas dans le sens où il aurait pactisé avec le dictateur sanguinaire, vu la forme suffisamment irrévérencieuse de l’interview.
Mais peut-être un peu quand même par son rôle habituel de communicant, d’instrument d’un pouvoir (?) qui détruit joyeusement une Libye et tente de reprendre la main sur ses colonies africaines, qui s’empêtre dans des sanctions à base de calomnies contre Poutine, qui obtempère -au nom du vote de gauche- aux exigences du capital, qui repeint en rose les nazis ukrainiens, etc. Le train train des médias, quoi : Radio Paris ment...
Sauf qu’il s’agit de négocier un éventuel virage diplomatique délicat, parce qu’on ne sait pas ce que veut le patron US : voilà qu’Obomba parle à l’Iran, brusque Tel Aviv, lâcherait son pivot asiatique pour quand même reprendre les rênes contre le Yémen, négocierait la War on Terror avec le régime syrien ?
Flanby, qui avait dû ranger in extremis son panache de sous-chef de guerre quand il était prêt à bombarder Damas, a besoin d’éclaireurs, députés ou tabellion, pour envisager toute option à suivre...
Là, la couleur brune serait plutôt un effet de lumière aux mains d’un savant éclairagiste. N’est-ce pas, LGS ?