23 

Promo pour un «  rojo » qui sent le soufre

Celui qui a rencontré un jour Jean Ortiz ne pourra pas l’oublier. Imaginez la volubilité passionnée d’un Fabrice Luchini qui serait vêtu de noir comme Zorro (sans le masque), mais plus grand et coiffé d’une tignasse épaisse et frisottante.

Jean Ortiz a traversé clandestinement des pays d’Amérique latine en révolution comme correspondant de presse. Il a été en poste à Cuba. Il a rencontré entre autres Hugo Chavez, Fidel et Raul Castro.

Il a écrit un livre sur ses mémoires, comme s’il était vieux. Il s’y confie sans pudeur (avec humour, truculence et auto-dérision) en traçant son itinéraire, jamais déconnecté du contexte politique. Si «  Rouges vies » est au pluriel, ce n’est pas une erreur.

Fils de prolo guérillero communiste, universitaire, écrivain, journaliste, poète, conférencier, auteur d’articles pour Le Grand Soir, il mêle ses confidences à l’Histoire «  pour donner à son livre un caractère inédit et inclassable » nous dit l’éditeur.

Il a créé le grand festival Culturamerica à Pau. En 2002 il y avait invité un syndicaliste bolivien désargenté qui piqua un somme sur son canapé avant d’aller débattre avec José Bové. Jean Ortiz rit : « . 3 000 personnes dans les amphis de la fac de droit étaient venus pour Bové et ont été fascinées par cet Indien que tout le monde avait présenté comme un trafiquant de drogue parce qu’il cultivait de la coca ». Son nom : Evo Morales.

Jean Ortiz raconte aussi qu’il a rencontré Danielle Mitterrand (avec qui le courant est passé) et François Mitterrand (là  : un court-circuit avec les étincelles de la colère du président qui a pris la plume pour dire comment disjoncter devant un journaliste lucide).

Apprécions la faconde de Jean Ortiz quand il parle de ses frères innombrables : «  Ils ont tant donné, de générosité, de sacrifices, d’altruisme, tant souffert de voir leur idéal ensanglanté ; syndicalistes résistants, éveilleurs de conscience, socialistes, ceux qui n’ont pas oublié mon Jaurès tarnais, que continuent à enterrer les "sociolibéraux"... et tant d’autres apostats... camarades trotskystes, militants "verts", verts-rouges, altermondialistes, écosocialistes, flamencos, combattants de la théologie de la libération, anarchistes de mille blessures, militants "sans étiquette", syndicalistes de classe, Cégétistes, Solidaires, FSUistes, SNESupistes...C’est un joli nom SNESup... tant d’années, d’espoirs, de défaites, de résistances, de petites avancées, de tendresses, de «  vilaineries » aussi, l’histoire, l’essentiel, le sens de la lutte, tout le reste se cicatrise... "hussards noirs" admirables... »

Jean Ortiz : «  Rouges vies. Mémoire(s) ». Janvier 2013, 314 pages, 21 euros. Deuxième édition (revue et corrigée).

Edition librairie des territoires. 32.120 Sarrant. Collection «  Parcours militants ».

il n’y aura sans doute pas de troisième tirage. Foncez sur ce collector en passant commande auprès de la librairie de la Renaissance qui vous l’enverra à domicile :
Librairie de la Renaissance
Tél. : 05.61.44.16.32
E-mail : librairie.renaissance@wanadoo.fr

Site internet (pour tous les autres livres, sauf celui-ci en ce moment) : http://www.librairie-renaissance.fr

Le Jeudi 21 février 2013 à 20H30
Jean Ortiz présentera «  Rouges vies »
à la librairie de la Renaissance à Toulouse

1 Allée Marc Saint-Saëns

Accès : 150 mètres Terminus Basso Cambo Ligne A

La rencontre sera suivie d’un concert gratuit.

COMMENTAIRES  

19/02/2013 15:35 par Quidam

"Celui qui a rencontré un jour Jean Ortiz ne pourra pas l’oublier. Imaginez la volubilité passionnée d’un Fabrice Luchini qui serait vêtu de noir comme Zorro (sans le masque), mais plus grand et coiffé d’une tignasse épaisse et frisottante. (...)"

Si vous connaissiez un tant soit peu le triste cabot que vous citez vous prendriez très certainement une autre référence en matière de volubilité... La volubilité d’un triste sire que seule sa petite personne intéresse & qui ne vit que pour profiter gracement d’un public qu’il prend ouvertement pour des crétins ne me semble pas très judicieuse à prendre pour exemple par un média alternatif pronant la justice & la solidarité sociale !!!! On attendrait mieux d’un Grand Soir la plupart du temps nettement mieux inspiré & plus pertinent grace à Dieu si j’ose dire ! Un petit coup de pompe peut-être ?

19/02/2013 16:12 par xav

C’est vache ça, je vois rouge.

Non content de nous envoyer la pub,

LGS envoie une dose de frustration sachant que
1e il est actuellement "Indisponible temporairement"
2e qu’il ne sera sans doute pas réédité.

snif

19/02/2013 18:12 par legrandsoir

Il n’est pas indisponible temporairement si vous le commandez à la librairie dont LGS donne le lien. Et qui vient de nous confirmer qu’elle a reçu des commandes via LGS.
Indisponible sur la librairie états-unienne Amazon.fr ? Bof.

19/02/2013 18:44 par xav

bof bof en effet,

J’ai effectivement été sur le site "ami" indiqué en bas de page.
Vous pouvez leur dire qu’ils sont pas très branchés internet aux copains. Je ne suis pas parvenu à trouver
un bouquin disponible sur leur site. Je ne leur ai pas téléphoné.

Par contre sur amazon, il est moins cher et livré gratuitement. Sans taxes via le Luxembourg, merci aux pères de l’Europe ;)

1 résultats pour ortiz jean rouges vies

Rouges vies, memoire(s)
Jean Ortiz
Temps Des Cerises - 17 Janvier 2013

Sociologie Faits De Société, Témoignages Contemporains, Actualité, Biographies
9782841099726
21.00 €
Indisponible temporairement

19/02/2013 20:18 par legrandsoir

C’est vrai que le livre "Rouges vies" est déclaré indisponible sur leur site en ce moment alors que des commandes ont pu être faites ce matin. Un pb d’informatique ?

Ils vont régler ça, allez.

19/02/2013 23:00 par legrandsoir

@ Quidam

Si vous connaissiez un tant soit peu le triste cabot

Cabot, peut-être un peu (son côté Luchini ?). Triste, on ne vous suit plus.

La volubilité d’un triste sire que seule sa petite personne intéresse

Non, pas triste, vous dit-on ! Petite personne ? On le voyait dans les 1m85/90. Il avait dû mettre des talonnettes.

qui ne vit que pour profiter gracement d’un public

Il profite grassement ? Lui qui toute sa vie a tout donné à son combat et jusqu’à ses droits d’auteur ? Y compris ceux de "Rouges vies".

Un petit coup de pompe peut-être ?

Il y en a qui se perdent. :-) Qu’est-ce qu’il vous a fait, Ortiz ? De l’ombre ?

Méfiez-vous, Quidam : parfois, des ressentiments, des rancunes font passer à côté de choses à ne pas manquer. Et puis, la Camarde, la pierre gravée avec deux dates (et pas de croix) et on se dit : "M... j’ai déconné."
Ceux qui liront son livre sauront qui il est et seront fiers de l’avoir ainsi connu.

Allez savoir s’ils ne nous diront pas merci, tiens ?

19/02/2013 23:37 par pierre-jean serrano

@quidam
Personne que l’on ne nomme pas, individu quelconque, énergumène
Ayant reçu J. Ortiz à Narbonne au mois de décembre pour un débat sur l’Amérique latine je tiens à confirmer ses gras émoluments "le remboursement de son billet AR " . Nous l’avons hébergé pour la nuit à la maison mais je dois reconnaitre qu’il a mis trois sucres dans son café au petit déjeuner.
Quant aux 80 personnes qui ont assisté au débat elles seraient certainement ravies, je pense, d’entendre Mr quidam leur donner des informations aussi concrètes et aussi vivantes sur la situation en Amérique latine
pijes

20/02/2013 01:08 par Quidam

@ legrandsoir

 ???? Peut-être n’ai-je pas été clair - pardonnez-moi - mais l’on ne parle de la même personne manifestement... Je ne parlais bien sûr pas de Jean Ortiz - que je ne connais pas, vous me pardonnerez certainement - mais du saltimbanque nombriliste qui comme nombre de ses petits camarades prétendus "artistes" bobos n’hésite pas à l’occasion à creuser le déficit du régime d’assurance chômage des prolos que ces pompeux cornichons exècrent tant hors de la scène & des cameras, beurk ! Pour un peu j’en paraphraserais bien un certain Joseph Goebbels ... bien je me situe clairement aux antipodes idéologiques plutôt genre Khmer Rouge si vous voyez ce que je veux dire, hé, hé ! Vous m’excuserez mais je hais ce type, j’ai le droit non ?

20/02/2013 06:58 par legrandsoir

On s’est déjà fait gronder par un lecteur vigilant, sévère mais juste.

Vous n’avez pas été clair, en effet et hop ! réaction au quart de tour.

Allez, lisez le livre "Rouges Vies" et revenez nous en parler (Luchini, c’est fait).

20/02/2013 03:24 par Aodren

@ LGS

Je pense que Quidam faisait référence à Luchini, réactionnaire assumé et méprisant bien qu’original. La référence m’a paru évidente, ne prêtant pas à confusion. je me permets de vous citez l’avertissement concernant les commentaires qui "ne seront pas publiés" : les "réactionnaires" visiblement à côté de la plaque.Certain(e)s prennent le temps d’écrire. Ayez la gentillesse de prendre le temps de lire - avant de réagir

amicalement,

Aodren

20/02/2013 06:54 par legrandsoir

Vous n’avez peut-être pas tort, même si le commentaire de Quidam prêtait à confusion.
Coup de pompe, donc.

Ayez la gentillesse de prendre le temps de lire - avant de réagir

On est sûrs que vous allez prendre le temps de lire le livre de Jean Ortiz et que vous comprendrez ainsi pourquoi les réactions peuvent être vives.

En tout cas, merci à vous et à Quidam d’être là , vigilants. Nos lecteurs font le journal. Nous sommes les passe-plats et les serveurs qui ramassent les miettes sur la nappe entre chaque plat. Et c’est bien comme ça.

(N’oubliez pas le pourboire). :-))

20/02/2013 08:03 par Quidam

pierre-jean serrano

@quidam
Personne que l’on ne nomme pas, individu quelconque, énergumène (...)

C’est intéressant de savoir ce qu’est un quidam, ce n’est pas inutile non plus de savoir ce que peut être un cabot dans une variante idiomatique du français, outre nos amis Canis lupus bien sûr... ça évite les quiproquos, non ?

20/02/2013 13:14 par legrandsoir

Comment commander "Rouges vies" en évitant la librairie états-unienne en ligne qui va tuer les librairies indépendantes ?
Il y ici un pb dû au fait que la première édition a été publiée par un éditeur et la seconde par un autre.

LA LIBRAIRIE DE LA RENAISSANCE COMMUNIQUE :
"En effet, directement par le site il n’est pas possible de commander le livre car il n’y a que l’édition du Temps des Cerises qui est référencée et qui est épuisée !
Il faut : soit nous appeler, soit nous envoyer un mail pour passer commande car nous en avons en stock".

Librairie de la Renaissance
Tél. : 05.61.44.16.32
E-mail : librairie.renaissance@wanadoo.fr
Site internet : http://www.librairie-renaissance.fr

20/02/2013 15:21 par Jacques Richaud

Celui, le seul, Pierre-Jean Serrano, qui témoigne sans anonymat ou pseudo, avoir rencontré vraiment J Ortiz… Se fait "˜reprendre’ encore , justifiant son "˜cabot’, par le "˜quidam’ dont il commentait le propos bien légèrement argumenté…

Est-ce que ce monde est sérieux ?
Ce site qui se veut exemplaire, ne pourrait il faire l’économie des dénonciateurs ou imprécateurs anonymes ?

Moi, j’ai toujours tenté de répondre a ceux qui enlevaient leur "˜burqa mentale’, les controverses à visage découvert ne me font pas peur. C’est même une forme de respect de ceux qui ont pris la peine "˜de lire’ que d’écouter aussi leur propos ou désaccord et éventuellement enrichir sa propre réflexion d’un complément d’information réel… Je ne vois rien de tel dans la diatribe du quidam auquel je n’aurai sûrement pas eu envie de répondre…

Il y a du troll et de l’enfumage dans l’air…

Il se trouve que je ne connais pas J. Ortiz, n’ai donc rien à en dire … Et la lecture de "˜l’échange’ ne m’apprends rien de plus que la petitesse éternelle de ceux que l’anonymat du web a dressé sur un socle d’impunité d’où se proclament les insolences ou les sentences, qui se veulent définitives, irréfutables, puisque c’est "˜quidam’ qui le dit … !

Désolant, non ?
Jacques Richaud

21/02/2013 17:03 par latitude zero

Bon , c’est bon là  !!
Quidam parlait de Luchini, un type bouffi que je déteste autant que lui, affaire réglée !

Jacques Richaud
Ce n’est pas la première fois que je vous entends fustiger les commentateurs sous speudo.
Je ne me sens pas visé , je m’en fous !
je voudrais juste vous donner au moins 3 raisons qui justifient ça. C’est pas difficile à comprendre.
1- Protéger sa vie professionnelle ( et oui , ya pas que des retraités sur le Grand Soir et c’est heureux )
2-Protéger sa vie publique ( taper un nom sur google et c’est 2000 résultats ...)
3- Protéger son entourage ( surtout quand on écrit ou commente sur des sujets sensibles qui ressortent forcément sur les moteurs de recherche)

Seul le fond compte , peu importe si c’est Marcel Meharcèle ou toto 34

Et un jour quand je serai grand, peut être j’écrirai sous mon vrai nom.!

21/02/2013 17:24 par latitude zero

Au fait j’oubliais, je me souviens de 2 speudos célèbres :
Tatu , le Che au Congo
Ramon , le Che en Bolivie

Marrant non ?

Je vais de ce pas commander le livre d’Ortiz !

22/02/2013 01:19 par Jacques Richaud

CHE ou JEAN MOULIN ?

Assez marrant ce débat récurrent sur "˜pseudo ou pas’ … Qui nous éloigne du sujet de l’article qui restait la préoccupation de mon commentaire premier…
Sur "˜le fond’ j’ai déjà antérieurement signifié, sur le même thème, que si LGS s’accommodait d’anonymat c’était son problème et je n’avais pas à m’en préoccuper, mais…

-  J’ai comme une petite idée qui me fait penser que bien des propos anonymes ne seraient pas tenus à visage découvert… Pas très courageux ça… Et franchement dérangeant lorsque désobligeant, là on touche "˜le fond’, pas celui des idées, celui de la forme qui les exprime… Délation ou courage, il faut choisir…
-  J’ai comme envie de penser que beaucoup de ceux là ne se reconnaissent pas nécessairement dans un des trois "˜motifs’ énoncés par "˜latitude zéro’ pour justifier cette attitude si répandue (17h03) … Au fond c’est "˜pour le bien’ des autres, ou par peur de "˜persécution’ que l’on banalise ce mode d’effacement de soi… Bizarre, bizarre… Il doit bien exister des raisons à cette double vie revendiquée ; mais j’ai du mal à en trouver de vraiment bonnes… J’en parlerai au vieux Sigmund si je le croise en enfer…
-  Mais alors le parallèle avec le CHE me fait vraiment marrer (17h24) ; j’ignorai que "˜latitude zéro’ était recherché par le CIA et qu’il risquait chaque jour de se faire trouer la peau… Pardon camarade, planque toi bien et fait gaffe aussi à ton adresse IP, véritable GPS qui pourrait te trahir, un drone pourrait tomber sur ta maison ! J’espère que tu écris depuis un cyber café à deux cent kilomètres de chez toi… Et d’ailleurs si Ben Laden, ce naïf, avait pris un pseudo genre "˜trente sixième parallèle’ ou "˜Ben quidam’, il serait sûrement encore vivant… Soyons sérieux…

Alors oui, restons sérieux, la clandestinité est une chose trop grave pour mépriser ou moquer ceux qui en usent car leur vie en dépend… Les Jean Moulin du web, eux, me font sourire… Et tiens, confidence : Il est un poster du CHE sur le mur d’où j’écris mon propos, et depuis bien longtemps avant cet échange, cela ne me donne ni le droit ni l’envie de m’identifier à lui et de me "˜la jouer’ ennemi public en danger… Ma vie professionnelle et publique a été toute entière exposée à ce que mes propos et opinions soient reconnus et même revendiqués. Je sais des circonstances pour d’autres où cela est plus difficile, mais que vaut une "˜idée’ qui se cache ? La logique n’est elle pas alors celle d’un double discours dans la vie publique ou professionnelle, d’une autre teneur, complétant et contredisant le discours du pseudo ? Là je ne comprends plus… Savez vous aussi que ceux qui dirigent ce site, le font, eux, sous leur vrai nom et sont les seuls qui s’exposent "˜vraiment’ ?

Enfin et c’est le plus important, j’ai rarement été tenté de "˜croire à la crédibilité’ de propos anonymes… J’assume ce fond de méfiance, qui est aussi motivé par toutes les intox possibles venues d’adversaires ou de simples troll : Là je me situe en dehors de cet échange précis… Mais c’est bien la banalisation de cette attitude qui permet les infiltrations faciles noyées au sein d’autres propos qui restent respectables bien qu’anonymes… La quasi-totalité des "˜auteurs’ d’articles signent de leur nom, pourquoi les commentateurs ne le feraient ils pas ? Et peut être que d’autres commentaires seraient visibles sur nos forums, signés, si leurs auteurs potentiels ne craignaient pas de se faire "˜allumer’ par un quidam ou autre avatar de la cyber controverse qui n’effraie personne mais en dissuade beaucoup… C’est parce que nos débats méritent "˜mieux’ que ces échanges masqués, asymétriques, que je persiste en mon attitude, sans vouloir ni pouvoir l’imposer à personne… Que ceux qui pensent et c’est leur droit autrement, acceptent alors aussi que la considération de leur propos soit elle aussi "˜asymétrique, et c’est parfois dommage car il est des contributions remarquables qui se discréditent du nuage de fumée qui les accompagne parfois…
N’ai pas encore lu le livre d’Ortiz, mais ce n’est pas un "˜quidam’ qui m’en dissuadera…
AVE
Jacques Richaud

22/02/2013 10:01 par rouge de honte

Monsieur Richaud,

Avez-vous pensez à ces personnes qui ont à charge une famille et qui travaillent de façon précaire dans le privé ? (ou à la recherche d’un travail)
Des propos sur le net sont suffisant à faire basculer une vie de nos jours...
Quelques-uns ont la "chance" d’avoir un travail protégé ou une retraite suffisante.
Ce sera encore, comme chaque fois, les foules anonymes qui changeront le cours des choses.
Les anonymes s’instruisent, ils se préparent et sont bien réels ; n’en doutez pas.
Les monuments aux égos disparaissent, les combats menés par les anonymes font l’histoire.

Liberté et respect.

22/02/2013 12:42 par Jacques Richaud

OUI je pense a ceux là …

Oui "˜rouge de honte’ je pense à ceux là que vous évoquez, pour lesquels un engagement est un risque réel, j’ai précisé : « Je sais des circonstances pour d’autres où cela est plus difficile… »

Je sais les DRH devenues les kapos du capitalisme, friands de ces informations lâchées sur le web, plus d’ailleurs sur des réseaux sociaux "˜ordinaires’ que sur des sites …
Il n’est pas si sur que des emplois soient "˜protégés’, et je parle ici de la fonction publique, ou j’ai agi en toute transparence, au risque aussi de la carrière et des promotions au bon vouloir d’un milieu massivement hostile à toute pensée de gauche, mais bon, je n’en tire aucune gloire, le dis seulement, quelques uns ont payé cher leur seul engagement syndical… La chasse aux sorcières a encore de beaux jours devant elle…

Mais attention, dire « Ce sera encore, comme chaque fois, les foules anonymes qui changeront le cours des choses. Les anonymes s’instruisent, ils se préparent et sont bien réels ; n’en doutez pas. Les monuments aux égos disparaissent, les combats menés par les anonymes font l’histoire. » Me semble problématique :
-  Parfait accord avec l’existence et la détermination de tous ceux là …
-  Mais l’histoire nous enseigne que ce n"˜est que lorsque les anonymes sortent de l’ombre, qu’ils se confrontent vraiment au réel, et menacent les pouvoirs qu’ils tentent renverser, que le changement ou la révolution peuvent advenir. Il est un temps pour la clandestinité et un temps pour le grand jour… Un temps pour la pensée subversive et un temps pour les affrontements qui ne se peuvent toujours distanciés.

La vraie liberté ?
Ce n’est pas de revendiquer pouvoir éternellement s’exprimer dans l’anonymat (Ce qui "˜valide’ et presque légitime, comme une fatalité admise, la répression supposée possible), mais de revendiquer et obtenir que chacun puisse s’exprimer à visage découvert, sans crainte justement de cette répression !
- Il est un temps pour "˜Wikileaks’ et les "˜Anonymous’, et un temps à venir pour la transparence et la liberté véritable.
- Aucun homme ou femme "˜libre’ ne peut s’installer durablement dans l’anonymat qui n’est que le masque d’une peur qu’il s’agit justement de rendre sans fondement.
- On peut rester "˜libre dans sa tête’ lorsque la cage nous est imposée, relire les lettres de prison de Gramsci, pas lorsque nous taillons nous même la cage à notre mesure ! C’est ce que font les ’chiens de garde’, qui se donnent la limite de leur propos faussement autonome, la cage est dans leur tête, le monde est pour eux une cour de prison dans laquelle ils ont droit à la promenade  ; s’ils en disaient plus qu’il ne faut, ils seraient enfermés !
Une société qui ne serait faite que des avatars de chacun, serait encore une société totalitaire ! Un stade ultime de la dépossession de soi et de la servitude consentie dans une ambiance de peur… La délation y ferait des ravages aussi...
- Alors ne nous "˜habituons pas trop’ à cet artifice du pseudo, pour des propos souvent bien anodins qui ne mettent en péril, ni nos destins ni le système dans lequel nous ramons contre la fatalité et la peur… Sérieusement, trouver que Rojo soit sympa ou pas, est ce une cause révolutionnaire ? Qui mérite tant de précautions ?
- J’ai un jour croisé un sympathique libertaire toulousain qui m’avouait être le "˜x’ qui guerroyait, avec parfois une mauvaise foi sanguinaire, avec moi sur le web, c’était au temps "˜Indymedia’ (abandonné depuis par moi), ce fut une belle rigolade, et je fut heureux de connaître son visage… J’ignorai même sa personne, en effet publique, et sa résidence qui aurait aussi bien pu être lointaine… Nous nous étions croisés cinquante fois, en des lieux plus ou moins militants… Il y avait selon moi de la déloyauté aussi dans cette attitude dont il a convenu sans peine… N’épuisons pas nos énergies à vernir chaque matin notre masque, il y a mieux à faire que de parcelliser la multitude en avatars incertains…

Ne nous trompons pas de liberté !
Fraternellement… Avec respect.
Et rouge sans honte de l’être parfois.
Mais avec la honte de nos ombres trop timides souvent…
Jacques Richaud

22/02/2013 15:32 par latitude zero

Jacques Richaud,

D’abord excusez moi d’avoir égratigné votre égo.
J’ai pris la défense de ceux qui utilisent un speudo , ceux que vous qualifiez de « pas très courageux » ou de « délateurs » (Délation ou courage, il faut choisir… )
Nous venons d’apprendre que commenter sous speudo est de la délation !

Je m’exprime ici ou ailleurs exactement comme dans la vie, sans langue de bois et sans chercher les effets de style ( je n’en ai ni le temps ni l’envie) , comme je pourrais m’exprimer physiquement devant vous , en vous regardant droit dans les yeux, sans regard fuyant ou sans fixer au loin la ligne bleu des Vosges.

Sérieusement je suis de ceux qui apprécient la plupart de vos articles mais je ne comprend pas votre obstination à dénier le droit à certains d’écrire ou commenter sous pseudo.
Pourtant vous faîtes remarquer :
"Je sais des circonstances pour d’autres où cela est plus difficile…" et
" Il est un temps pour la clandestinité et un temps pour le grand jour… "

Dîtes moi comment vous faîtes pour cerner ceux qui auraient selon vous le droit d’utiliser un speudo et non les autres, alors que vous généralisez ?
Dîtes moi comment vous déterminez le temps pour la clandestinité de celle du grand jour et si vous seul pouvez le déterminer pour tout le monde ?

Votre commentaire de 1h19 est bourré de procès d’intention, de généralisation et parfois même de mépris.
Encore une fois je n’ai pas le temps de tout commenter , chacun pourra aisément voir de quoi je parle mais rassurez vous , sachez qu’ à ma connaissance je ne suis pas poursuivi par la CIA !

Encore une question qui me tenaille : Reconnaissez vous vous êtes trompé envers Quidam, qui parlait de Luchini et non de Jean Ortiz , alors que vous continuez à l’enfoncer injustement ?
Aurez vous le courage vous qui en parlez si facilement, de le reconnaître ?

J’espère que cet échange aura au moins légèrement ébranlé vos certitudes.

Sinon, tout mon respect pour votre engagement.
Et j’en terminerai là .

PS : Nom de code de Jean Moulin : Max ou Rex ( même personne !)

22/02/2013 18:51 par Romane

Il me vient à l’idée que le Grand Soir aurait été bien inspiré de nous offrir un extrait de l’ouvrage de M.Ortiz. (Mais il se peut que vous soyez contre la publication d’extraits ? Faut y songer aussi.)
En tout cas, j’aime beaucoup le titre de l’ouvrage, ça donne envie. Reste à savoir quand on (enfin, je) va pouvoir se le payer...

23/02/2013 01:28 par Jacques Richaud

Mais non, latitude zéro, mon ego n’est pas plus égratigné que je n’avais l’intention d’égratigner le votre ou celui de quiconque…
Au-delà des personnes concernées dans cet échange, c’était sans mépris de ma part. Je suis désolé si certains l’ont perçu autrement, ne distinguant pas un propos "˜général’ (à partir d’un exemple particulier), de ce qui aurait été une "˜attaque’ nominative (même sans nom…) Luchinni en effet était l’objet du premier commentaire, c’est sur la forme que je suis intervenu, pas sur la destination du propos…

Alors, essayons ensemble de considérer la question qui est la mienne, "˜Ne nous trompons pas de liberté…
J’ai trop de respect pour les engagements de certains, même habillés d’un anonymat, qui n’est sans doute pas toujours "˜de nécessité’ (Cela je le maintiens), pour dire à l’un ou à l’autre quand et comment il ’peut’ ou ’doit’ selon moi lever son masque, cette prétention serait ridicule. Chacun est libre, mais si il déclare lui-même agir ’par crainte’ ainsi, il n’est pas désobligeant de montrer les limites de cette liberté, c’est même nécessaire… Cette fausse liberté n’est pas une conquête, mais alors une contrainte acceptée, à l’ombre d’une peur avouée...

Je pose la question, simplement, de "˜Ne pas trop nous habituer’ à n’être que les avatars de nous-mêmes… Car cette perspective est lourde de possibles et de dérives, c’est seulement cela que je disais, en terme "˜général’, pas contre vous ni quiconque en particulier…
Si vous voulez expérimenter le défoulement possible, la délation et les haines anonymes, allez voir sur d’autres sites, moins respectables que celui-ci, ce que cette liberté du masque, (Ce que j’ai nommé parfois la burqa mentale dans certaines circonstances), autorise de laideur et bassesse…
Et d’ailleurs c’est bien d’une telle attaque ’sous pseudo’ que LGS a été victime, via A XI, de la part d’une Ornella Guyet cachée derrière sa misère mentale et ses intentions abjectes, démasquée par Maxime… C’est cela que je veux dire dans "˜Ne pas s’habituer à …

Fraternellement
Jacques Richaud

23/02/2013 15:43 par latitude zero

D’accord Jacques Richaud,
J’aime beaucoup mieux le ton de votre dernier commentaire.
Dans votre argumentation , je comprends bien que la liberté du speudo a ses limites, ses excès, que vous développez de façon détaillée.
J’avais promis que je n’interviendrai plus mais c’est plus fort que moi !
En dehors de certaines considérations bassement professionnelles, qui sont pour moi une simple prudence élémentaire et non une peur au sens premier du terme ( bien que la peur soit salvatrice , comme ne pas avancer stupidement droit comme un i , torse au vent face à la mitraille !!) il faut prendre en compte ceci :
Les intellectuels , qui ont joués leur rôle primordial , connus de beaucoup et tout spécialement de certains services sont tous fichés/logés, et sont les premiers à disparaitre s’ils ne se sont pas carapater à temps, emprisonnés, torturés, assassinés, disparus !
On en est pas encore tout à fait là en France ( quoique ! ) mais les exemples sont nombreux , du Chili à Chokri Belaïd.
Ils ne peuvent donc plus participer activement à quoique ce soit, sauf s’ils sont suicidaires, le jour ou justement il est temps d’enlever les masques .
C’est le moment de leurs dire qu’ ils sont beaucoup plus utiles quelque part derrière leur clavier que derrière un fusil.
C’est le moment des anonymes comme le faisait remarquer justement "rouge de honte"
Attention pas de méprise, je ne suis pas en train de rêver ( pourtant tout commence par un rêve) et de « m’identifier » à un quelconque futur héros révolutionnaire !
Fraternellement aussi

(Commentaires désactivés)