Pour mieux nous piéger, ils parlent, à droite et à gauche de ... "recomposition".












Non la politique n’est pas que manoeuvre d’appareil.



24 mai 2007.


Ce qui frappe aujourd’hui en Europe est la fièvre de recomposition, de réorganisation, qui saisit les dirigeants politiques. Hollande, le dirigeant du PS français, tout en affirmant qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession explique qu’après la bataille des législatives, le parti socialiste devra entrer dans cette recomposition. Même le président de la république française confortablement élu après avoir occupé le terrain de l’extrême-droite, se déplace ou tente de se déplacer au centre pour les législatives. En Allemagne, le SPD pris dans le baiser qui tue de la CDU-CSU tente de se réorganiser.
L’Italie prépare la fusion d’un centre gauche. Quelques réflexions sur ces mouvements d’appareils, réflexions qui peuvent déboucher sur une vision plus ample de "l’époque" ... (...)


Cette opération, sous couvert d’en finir avec « la fragmentation » de l’électorat qui résiste, a des traits communs : circonscrire le champ politique à des forces qui ne remettront pas en cause un certain type de construction européenne, exclure les formes d’opposition, aboutir de ce fait à une expression politique comparable à celle des Etats-Unis, où la bataille entre démocrates et républicains ne laisse aucune place pour une alternative, un changement de société. (...)

Les dirigeants politiques, faute d’affronter les problèmes, pour maintenir en place un système qui fait eau de toute part mais dont dépend leur propre position et celle de leur parti doivent adhérer à un monde corrompu qui distribue les places, étouffant toute velléité d’indépendance, forçant les carrières à se dérouler dans un politico-médiatique codé. Ils ne cessent nous parler de la nécessité de changer pour que les choses demeurent en état.

Le monde du profit né avec la capitalisme a ses propres féodalités, ses privilèges et tout cela tisse un réseau serré dans lequel chacun se débat. Celui qui prétend s’en abstraire est condamné à la spirale de l’oubli et chacun y voue l’adversaire, étouffe la contestation, cherche un caracan pour y bloquer la contradiction avec le contradicteur. Nul n’y échappe... Combien de gens qui s’estiment de gauche, voire d’extrême-gauche ont intériorisé ce discours sur le changement, tout viendrait non du fond mais de l’incapacité que nous aurions à coïncider avec l’époque, même si l’époque n’est que misère, corruption... la droite a gagné parce qu’elle a su coïncider avec la dite époque. Tout le discours de la recomposition, des « réformes » qui ne sont que mise en pièce des acquis sociaux, démantèlement des droits et destruction du patrimoine et des cultures nationales sur le modèle nord-américain, le plus favorable au capital, fonctionne sur le modèle de « la réconciliation avec la réalité » décrit par Hegel à propos du christianisme en son temps. (...)

- Lire l’ article http://socio13.wordpress.com




Le gouvernement Sarkozy-Fillon est un gouvernement de combat cherchant à restaurer une relation directe entre "le peuple" et "le président" pour parvenir à ses fins, par Vincent Présumey.






- Dessin : Gervacio Umpierrez - También existe.

COMMENTAIRES  

28/05/2007 17:32 par misraf

C’est les classes moyennes qui perdent toujours un plus de leur confort qui faussent les notes.La lacheté et l’opportunisme intellectuel sont devenus des sciences du futur. En effet les regroupements qui s’operent
n’obeisse pas aux criteres d’une necessaire nouvelle vision du monde, mais obeissent a des interets categoriels et materiels de groupes.Meme les socialistes dans tres peu de temps ne trouveront rien a dire sur la politique de sarkozy,celui ci brasse dans tout les sens, democratie
chretienne, social democratie ou se retrouve d’ailleurs les composantes des classes moyennes francaises.

29/05/2007 08:51 par Anonyme

je suis assez d’accord avec vous sur la question des classes moyennes... Hier avec les mesures prises sur les franchises en matière de sécurité sociale, Roselyne Bachelot tancée par martin Hirsch faisait remarquer que le gouvernement ménagerait les plus défavorisés. Bien sûrt personne n’y croit, mais je réflechissais que le système consistait à faire pression sur les couches moyennes pour les dépouiller et donner "les dépouilles" selon le principe du paté d’alouette (une alouette pour les défavorisés, un cheval pour les riches).
Je suis en train de préparer un article sur ce sujet des classes moyennes qu’il faut bien analyser aussi comme un problème générationnel, car ce sont les enfants de ces classes moyennes qui sont attaqués en priorité.

Danielle Bleitrach

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