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Les accords de Munich et la trahison de la France

Bientôt sera célébré le 70ème anniversaire de la bataille de Stalingrad. Le 2 février 1943, la courageuse armée soviétique défit l’armée nazie. Cette victoire fut décisive. Pourtant, plusieurs décennies après les accords de paix, la propagande capitaliste «  crache » sur l’URSS. Mais elle «  oublie » les accords de Munich. Pourtant se sont ces accords qui ouvriront les portes de la Pologne aux nazis. Ensuite, l’invasion de la Pologne sera le déclencheur de la Seconde Guerre mondiale.

A la fin de la première guerre mondiale, le traité de Saint-Germain-en-Laye a été signé. C’est après ce traité, que les frontières de la république de Tchécoslovaquie ont été confirmées. Par ce traité, la France reconnaitra la souveraineté de cette république.

Une alliance avait été instaurée entre la France et la république de Tchécoslovaquie. Mais avant le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, un second traité allait sceller l’avenir de cette jeune république. Effectivement, en septembre 1938, furent signés les accord de Munich. Sans la présence des tchécoslovaques. Les accords de Munich seront signé entre la France, l’Angleterre, l’Allemagne nazie, et l’Italie fasciste.

Le signataire français était le président du Conseil Edouard Daladier. Le Premier ministre Neville Chamberlain signa pour l’Angleterre. Benito Mussolini et Adolf Hitler pour l’Italie et l’Allemagne. L’objectif de ces accords de Munich était simplement la rupture de l’alliance qui avait été créée entre la France et la République tchécoslovaque. Hitler pouvait envahir la république de Tchécoslovaquie, l’Angleterre et la France «  promettaient » de ne pas intervenir. En France les accords de Munich, furent reçus comme une trahison par certains partis politique. Parmi ces opposants, ceux qui soutenaient le Front populaire.

Le gouvernement tchécoslovaque capitulera le 30 septembre 1938. «  L’espace vital » des nazis aura donc pour point de départ la République de Tchécoslovaquie. Sera ensuite proclamé le protectorat de bohême-Moravie. Les Allemands mettront la main sur l’industrie tchèque. Celle de l’armement en particulier (Skoda), bien utile pour le conflit impérialiste à venir. Les tanks allemands seront pour la plupart des tanks tchécoslovaques. «  Les français avaient le choix entre le déshonneur et la guerre , ils ont choisis le déshonneur et ils auront la guerre », prophétisa Winston Churchill. En 1938, la France ne voulait pas rentrer en guerre sans l’Angleterre. De plus, en France, des élections devaient se tenir.

Quelles furent les conséquences de cette signature ?

Quelques mois plus tard, fut signé le pacte germano-soviétique. Le 23 août 1939 les Soviétiques et les Allemands signèrent ce traité de non-agression. Le capitalisme a depuis plusieurs années, lancé le rouleau compresseur de la propagande anti-communiste, la criminalisation de ce pacte. Les Soviétiques et les nazis furent mis dans le même sac.Mais l’armée soviétique était obsolète. Ses officiers n’étaient plus assez compétents. De plus, plusieurs puissances impérialiste avaient signé des accords. L’union soviétique avait simplement besoin de temps pour préparer le conflit à venir.

Mais qui pointe du doigt les accord de Munich ? Qui en fit l’éloge ? Que fut-il dit aux Tchèques qui allaient mourir sous les balles des Allemands ? Qui déroula le tapis rouge à Hitler ?

L’invasion de la Tchécoslovaquie ouvrit les portes de l’Europe aux nazis. L’invasion de la Pologne serait le déclencheur de la Seconde Guerre mondiale.

Jimmy Dalleedoo

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COMMENTAIRES  

26/01/2013 13:20 par Anonyme

Les députés communistes ont été les seuls à voter contre la ratification des accords de Munich.

Daladier n’en a pas moins été ovationné par ce qu’on appellerait aujourd’hui "le peuple de gauche", qui voyait avant tout dans ces accords un accord de paix, dont il ne mesurait sans doute pas les implications qui se sont révélées ultérieurement.
Les députés, eux, avaient les moyens de les mesurer, à commencer par Daladier qui s’attendait, dit-on, à se faire huer par la foule à sa descente d’avion, et qui aurait murmuré "les cons", en entendant ses ovations.

Je ne sais pas ce qu’en disait la presse, à l’époque. Ce serait intéressant de savoir dans quelle mesure le "peuple de gauche" a été trompé par la presse sur le contenu des accords... ou ne l’a pas été mais a préféré aveuglément "la paix".

26/01/2013 13:49 par morvandiaux

Annie Lacroix-Riz : « le Choix de la Défaite » - 1h07
https://www.youtube.com/watch?v=6cFnCoGoj3w

26/01/2013 13:59 par Jean-Louis50

En fait les capitalistes occidentaux voulaient que l’armée hitlérienne écrase les bolchéviques et donc
ils ont capitulé devant Hitler à Munich car l’armée tchécoslovaque était capable de résister à l’armée
allemande surtout si elle était alliée à la France, l’Angleterre et l’Union Soviétique. Jusqu’au dernier
moment les occidentaux on fait croire à l’URSS qu’une entente était possible mais après Munich les
soviétiques on compris la maneuvre et comme ils n’étaient pas prêts à affronter l’Allemagne et que
celle-ci avait besoin de ressources pour finir sa militarisation ils ont signé ce traité qui finalement
a permis à l’URSS de battre l’Allemagne, les alliés occidentaux n’arrivant finalement que pour recueillir
les lauriers de la victoire grâce à leur propagande.
La drôle de défaite de 1940 fut souhaitée et favorisée voire provoquée par les élites politiques ( même des sociaux-démocrates ) , militaires , financières (Banque de France ...), industrielles ( le comité des Forges , Schneider ,....) et médiatiques ( Il faut lire Le Choix de la Défaite de Annie Lacroix-Riz ) .

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26/01/2013 15:18 par Nevenoe

Vous oubliez de précisez que pendant que l’Allemagne envahissait l’ouest de la Pologne l’URSS faisait de même à l’est ... et pourtant la guerre n’a été déclarée qu’à l’Allemagne !

26/01/2013 15:28 par legrandsoir

Chronologie, causes et conséquences ?

Merci...

26/01/2013 16:01 par Lysiane

Puisque vous acceptez les félicitations etc. je vous adresse les miennes. Je suis très agréablement surprise de la qualité de ce site, et y compris d’y trouver des textes donnant des arguments sérieux contre le mariage dit pour tous qui est surtout une attaque de l’ultra libéralisme contre ce qui nous reste comme protection contre lui. D’après Jaurès, la famille et l’Etat sont les dernières protections de ceux qui n’ont rien.

Comme historienne de formation et citoyenne, je souscris tout à fait à ce dossier sur Munich.
J’ai cherché, je n’ai pas (encore) trouvé d’articles ou de sujets me décevant. J’adore votre liste de "Ne seront pas publiés.

Merci et bravo !!

26/01/2013 19:55 par gérard

@ Grand Soir
Chronologie, causes et conséquences ?( de l’invasion de la Pologne)http://www.beskid.com/medrala2.html
« A l’aube du 1er septembre 1939, sans déclaration de guerre, l’Allemagne nazie envahit la Pologne. »
« Le 17 septembre, la Russie soviétique envahissait à son tour les territoires orientaux de la Pologne »
Les causes (en gras) :
Par cette action, la Russie soviétique mettait en oeuvre le protocole d’application du pacte Germano-Soviétique du 23 août 1939. Ce pacte consistait en une attaque conjointe contre la Pologne, ainsi que le partage de son territoire entre les deux envahisseurs.
Les conséquences, on les connait.
Si je peux me permettre cet article fait un peu "livre-d’histoire-style-infos-du-vingt-heures". La réalité, elle, fut infiniment plus trouble.
A l’Est, les Russes avaient besoin entre autre de machines-outils pour ré-industrialiser leur Pays ; ne pouvant bien évidemment pas compter sur les Pays de l’ouest, les échanges ce sont faits avec l’Allemagne contre ce qui lui manquait le plus, c’est à dire... le Pétrole !
A l’Ouest, la cote d’Hitler était au plus haut parmi les VRAIS dirigeants de la France, du Royaume Uni, des États Unis, etc.. ; je parle bien évidemment des Banquiers et des Industriels :« alors tant mieux si ce "Führer" pouvait nous débarrasser de tous ces bolcheviques ! »...
Quant au sort de cette "pauvre Tchécoslovaquie..."
Quand est arrivé le tour de la Pologne, il était trop tard.
Beaucoup à dire, mais d’un autre côté, il ne faut pas trop se pencher sur cette période de l’histoire (j’ai commencé de le faire et ça donne le vertige !), elle est encore trop proche pour que la Vérité surgisse car celle ci est trop "incorrecte".
Il y a bien évidemment Annie Lacroix-Riz et http://www.dailymotion.com/video/xztbh_le-choix-de-la-defaite_news, mais y a pas que...loin de là .
On peut écouter Jacques Pauwels :http://www.dailymotion.com/video/x10hfx_le-mythe-de-la-bonne-guerre_school#.UQQiFfKewkU

26/01/2013 23:30 par Dwaabala

Essai de chronologie, des causes et des conséquences.

Comme le rappelle l’article, le pacte Ribbentrop-Molotov (19 août 1939) fut une des conséquences des accords de Munich (30 septembre 1938), élaborés et signés en l’absence voulue du Président tchécoslovaque E. Benes et du dirigeant de l’URSS J. Staline.
Le pacte bilatéral franco-soviétique d’assistance mutuelle voulu par L. Barthou, assassiné en 1934, fut finalement signé en 1935 par P. Laval, mais dans un esprit tout différent de celui de son initiateur.
Bref, les accords de Munich furent pris par les Soviétiques comme une trahison de cette alliance et les conduisirent au pacte avec l’Allemagne nazie, qui prévoyait (à titre défensif du point de vue de l’URSS) le partage de la Pologne que sinon l’Allemagne aurait seule occupée.
L’ Allemagne envahit la Pologne le 1er septembre 1939, ce qui entraîne la déclaration de guerre du 3 septembre, de la France et de l’Angleterre.
L’ Union soviétique envahit la Pologne orientale le 17 septembre 1939.

Un commentaire regrette que la France, seulement capable d’entrer dans la drôle de guerre, n’ait pas de surcroît 15 jours plus tard déclaré la guerre à l’ Union soviétique qui cherchait à prévenir l’avancée nazie !
Il y a là -derrière comme un relent de quelque chose.

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27/01/2013 10:22 par CN46400

Cet article a le mérite d’exister, cependant il prend, avec la vérité, quelques libertés superflues.

Parmi ces opposants, ceux qui soutenaient le Front populaire

Seul le groupe PCF( un député de droite : Kerillis) ont voté contre le pacte Munich.Staline en a évidemment tiré immédiatement la conclusion qui s’imposait : Entrée des "démocraties" dans les plans anti-soviètiques de Hitler auquel les anglais et les français ont donné les "mains libres à l’est". En découle tous les choix militaires et diplomatiques de Staline : Transfert du potentiel militaro-industriel (machine et travailleurs) dans l’Oural, pacte germano-soviètique qui permet de gagner du temps et de l’espace (frontière ouest ramenée au traité de Versailles (Ligne Curzon) toujours actuelle pour la Biélorussie, la Lituanie et l’Ukraine). Staline, qui sait que l’offensive lui est politiquement interdite, adopte alors la stragégie qui sera maintenue jusqu’à Stalingrad : la défensive. Le tout venant de l’armée à l’avant, les élites à l’arrière, en réserve ; une variante de la stratégie Koutouzov devant Napoléon ! La valeur de l’armée rouge n’est pas mauvaise, elle est inégale ( les régiments de l’orient étrilleront les japonnais en 40 dans la Manchourie du Nord, c’est eux qui interviennent en décembre 41 pour repousser les nazis devant Moscou et aussi en 43 dans la tenaille de Stalingrad)

Profitable pour Staline le pacte germano-soviètique l’est aussi pour Hitler qui profite du délai pour intégrer les 2 millions de prisonniers français dans l’appareil productif allemand, libérant autant de prolétaires teutons pour endosser l’uniforme nazi. Et bien sûr pour capter la quasi totalité de la production de l’appareil militaro-industriel français. Seule déception pour Hitler, l’échec de la mission "Rudolf Hess" en Angleterre qui visait à intégrer diplomatiquement les anglais aux plans anti-soviètiques de Hitler. La bourgeoisie anglaise change brusquement son fusil d’épaule en faisant, contre le munichois Chamberlain, appel à Churchill.

28/01/2013 20:16 par mon nom

ALR a décortiqué tout cela, sur vimeo (Les films de l’An 2, sur radio libertaire, sur campuslille.com
Et toutes une foule d’ historiens de divers pays.
Un lien

29/01/2013 10:21 par CN46400

@ mon nom

Ce n’est pas parceque, désormais, Courtois, Besançon et consort, ont du mal pour écouler leurs thèses anticommunistes éculées, qu’il faut s’abaisser à utiliser les initiales de Annie Lacroix-Riz (ALR) pour tricoter un amballage présentable afin de fourguer, en gros, des idées qui ne sont plus vendable au détail !

29/01/2013 10:24 par gérard

Je ne vous cacherai pas que cet article très "comme-il-faut", très "livre-d’histoire" m’a fait un drôle d’effet sur le Grand Soir, celui là même qui sur la géopolitique mondiale actuelle a l’énorme qualité d’être ’l’empêcheur-de-penser-en-rond", enfin c’est comme ça que je le perçois.
Sur toute la période, en gros la première moitié du vingtième siècle, c’est beaucoup plus compliqué de ne pas "penser en rond".
J’ai commencé à faire des recherches dans ce sens...ne plus penser en rond (c’est mon "cheval de bataille" depuis toujours), j’avoue que j’ai fini par abandonner, car comme je l’ai dit : " il ne faut pas trop se pencher sur cette période de l’histoire ( ça donne le vertige !")...
Ce "fameux" traité Germano-Soviétique :
http://www.letton.ch/lvribent.htm#UN

Protocole Secret Supplémentaire du 23 août 1939
A l’occasion de la signature du Pacte de non-agression entre le Reich Allemand et l’Union des Républiques Soviétiques Socialistes, les plénipotentiaires soussignés de chacune des deux Parties discutèrent, en stricte confidence, la question de la limite de leurs zones respectives d’influence dans l’Europe de l’Est. Ces conversations amenèrent les conclusions suivantes :
1) Dans le cas d’un réarrangement territorial et politique dans les régions des Etats baltes (Finlande, Estonie, Lettonie, Lithuanie), la frontière nord de la Lithuanie représentera la limite des zones d’influence de l’Allemagne et de l’URSS. A cet égard, chaque Partie reconnaîtra l’intérêt de la Lithuanie dans la région de Vilnius
2) Dans le cas d’un réarrangement territorial et politique des régions appartenant à l’Etat polonais, les zones d’influence de l’Allemagne et de l’URSS devront être limitées approximativement par la Narew, la Vistule et la San.
La question de savoir si c’est dans les intérêts des deux Parties de maintenir un État polonais indépendant et comment un tel État devrait être limité ne pourra être définitivement réglée que dans le cours de développements politiques ultérieurs.
De toute façon les deux Gouvernements résoudront cette question au moyen d’un accord à l’amiable.
3) En ce qui concerne le Sud-Est de l’Europe, les Soviets attirent l’attention sur leur intérêt en Bessarabie. Les Allemands déclarèrent leur désintéressement politique complet dans ces régions.
4) Ce protocole sera traité comme strictement secret par les deux Parties.
Moscou, le 23 août 1939.
Pour le Gouvernement du Reich Allemand : v. Ribbentrop.
Avec les pleins pouvoirs du Gouvernement de l’URSS : V:Molotov.
Source :
Gazette de Lausanne No.185 du 8 août 1946, cité dans Bronis KASLAS, La Lithuanie et la Seconde guerre mondiale, éd. G.-P. Maisonneuve et Larose, Paris 1981, p.92 et p.100
également (avec photo des signatures sur le protocole secret) dans "Lettonie, en commémoration des 50ème anniversaire de la Déclaration d’Indépendance de la République de Lettonie", American Latvian Association in The United States, Washington D.C., 1968, p.43

Bon, ceci n’est qu’un des aspects des "y a pas que"...Ah cette grande famille des "y a pas que" !
Sur les guerres en Libye, en Syrie, tout le monde...au Grand Soir je précise, admet les "y a pas que", et même s’ils sont en opposition avec les "pensées (si on peut appeler ça ainsi) communes" ; mais sur, en gros, la première moitié du vingtième siècle, là c’est une autre histoire !...
On peut très difficilement sortir des "sentiers battus"...trop de risques de s’embourber dans du "politiquement extrêmement incorrect"...
Que soit du côté de la Révolution Soviétique, Lénine, Staline, Trotski etc ou que ce soit du côté Occidental, les gouvernements, les Industriels et les Banques, ils ont tous été les principaux acteurs de la montée en puissance de l’Allemagne Nazie, ils l’ont même financée ; ils sont donc les responsables de cette Guerre.
Mais quand est-ce que se lèvera ce voile noir sur cette Histoire ?
Rendez-vous dans un siècle... (j’aimerais bien !)
Partant du principe que : "je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le premier de nous deux qui...parlera etc", tout le "monde" se cantonne bien sagement dans la version "officielle"..."historique" de cette guerre, version officielle aussi crédible, si on pioche un peu, que celle du 11 Septembre 2001, ce qui est peu dire !

29/01/2013 17:09 par Dwaabala

à gérard
Pour calmer votre vertige vous devriez relire (ou lire) La résistible ascension d’Arturo Ui (B. Brecht, 1941)), ainsi que La Chute de Paris (Ilya Ehrenbourg, 1942), ce dernier roman traitant de la décomposition du régime politique pendant la drôle de guerre en France. Ces ouvrages ont été écrits à chaud.
Il y a deux siècles que les interprétations féodales et thermidoriennes de la Révolution se trouvent confrontées aux conceptions jacobines puis prolétariennes ; donc rien d’étonnant qu’il y ait aussi des affrontements pour des faits extraordinairement importants qui remontent à quatre-vingts ans.
Ce qui montre que de nouvelles forces surgissent dans l’Histoire et que ses affaires ne sont pas encore réglées.

29/01/2013 18:27 par Trotsky

Le pacte germano soviétique est aussi honteux que les accords de Munich, vous cherchez à justifier le pacte germano-soviétique en disant que ’’Ses officiers (ceux de l’armée rouge) n’étaient plus assez compétents. De plus, plusieurs puissances impérialistes avaient signé des accords. L’union soviétique avait simplement besoin de temps pour préparer le conflit à venir.’’ Vous oubliez de mentionner que des milliers d’officiers compétents de l’armée rouge avaient été soit emprisonnés ou fusillés para Staline, vous oubliez aussi que Staline a fait sourde oreille aux avertissements de ses services secrets quant à l’imminence d’une attaque nazie. A cause de Staline et de sa répression l’URSS a souffert d’énormes pertes au début de la guerre.

29/01/2013 21:28 par Staline

Allons mon cher Léon, l’heure n’est pas aux discours ni à la morale.
Il y a là Hitler qui menace, l’Anglais Chamberlain et le Français Daladier se soumettent . Il faut temporiser.
J’ai proposé à Beck en Pologne d’envoyer mon Armée rouge au secours de Benes et d’empêcher l’annexion des Sudètes. Il a refusé, il se croit protégé par ces traîtres de Munich.
Ce sera bientôt la Tchécoslovaquie toute entière qui sera annexée ; qu’est-ce qui arrêterait Hitler en si bon chemin ? Ceux qui ont signé à Munich la lui ont livrée.
L’imbécile de Beck ne comprend pas qu’après, ce sera son tour d’y passer, et que nos troupes entrerons quand même en Pologne, mais grâce au Pacte que nous avons signé en août 39 pour limiter l’avance des nazi. Quant à Beck, il n’aura plus qu’à aller présider un Gouvernement en exil à Londres.
Car il verra ce que valent ses protecteurs en la circonstance.
Non, Léon, l’heure n’est pas aux mesquines rancoeurs et à la répétition de litanies, ce sera bientôt celle du combat du Peuple soviétique uni et de son Armée rouge pour faire face à la bête immonde, dans son entreprise de hold-up façon Al Capone ; mais il a fallu, je le répète, temporiser.

Dwaabala

30/01/2013 00:20 par CN46400

@ trotsky

Ce n’est pas parceque vous avez été assassiné sur ordre de Staline en juillet 40, que vous devez continuer à apporter du crédit aux balivernes de Kroutchev dans son fameux rapport du 20°congrés. Depuis les mémoires de Joukov (1970), et surtout depuis l’ouverture des archives soviètiques (1991) et allemandes (qui étaient à Moscou...) on connait , par le menu, l’emploi du temps, et les ordres qui ont occupé Staline tout au long de la "guerre patriotique". Du début à la fin, le dictateur, a imposé ses choix stratégiques, dont aucun, pour des raisons politiques (l’URSS est le pays de la paix...), ne prévoyait d’attaque préventive. Ce n’est qu’à partir de Stalingrad (février 43) que l’Armée Rouge adoptera la posture offenssive.

Elle n’est nullement surprise le 21 juin 41, sauf que les troupes soviétiques qui encaisseront le choc des régiments d’élite nazis ne sont pas de niveau comparable du fait que les troupes d’élite soviétiques ont été, volontairement, gardées en réserve (derrière Moscou) afin de ne les lancer dans la bataille que lorsque les régiments allemands seront usés et les chances de victoire élevées (Décembre 41...).

09/02/2013 06:02 par Joseph Staline

...
La crise économique qui avait éclaté dans les pays capitalistes au cours du deuxième semestre de 1929, dura jusqu’à la fin 1933. A partir de ce moment, le déclin de l’industrie s’arrêta, la crise évolua en stagnation, et l’industrie connut une certaine reprise, un certain essor. Mais ce n’était pas là l’essor qui inaugure l’épanouissement de l’industrie sur une base nouvelle supérieure. L’industrie capitaliste mondiale ne put s’élever même au niveau de 1929 ; elle n’atteignit, vers le milieu de 1937, que 95 à 96% de ce niveau. Et dès le second semestre de 1937 survint une nouvelle crise économique qui étreint avant tout les Etats-Unis. Fin 1937, le nombre des sans-travail aux Etats-Unis remonte jusqu’à 10 millions de personnes. Et il augmente rapidement en Angleterre.

C’est ainsi qu’à peine remis des coups de la crise économique récente, les pays capitalistes se trouvaient placés devant une nouvelle crise.

En conséquence, on voit s’aggraver encore les antagonismes entre les pays impérialistes,de même qu’entre la bourgeoisie et le prolétariat. Aussi, les Etats agresseurs multiplient-ils leurs tentatives de récupérer, aux dépends des autres pays mal défendus, les pertes intérieures causées par la crise économique.

Notons que cette fois, aux deux Etats agresseurs connus, l’Allemagne et le Japon, un troisième était venu se joindre : l’Italie.
En 1935, l’Italie fasciste attaqua et soumit l’Ethiopie. Cela sans aucune raison, sans aucun motif de « droit international ». L’attaque se fit sans déclaration de guerre, subrepticement, comme il est de mode aujourd’hui chez les fascistes. Le coup n’atteignit pas seulement l’Ethiopie. Il était dirigé également contre l’Angleterre, contre ses routes maritimes d’Europe aux Indes, en Asie. Les tentatives de l’Angleterre pour empêcher l’Italie de prendre pied en Ethiopie demeurèrent sans résultat. Pour avoir les mains entièrement libres, l’Italie sortira bientôt de la Société des nations et s’armera vigoureusement.

C’est ainsi qu’un nouveau foyer de guerre est apparu sur la plus courte des voies maritimes d’Europe en Asie.

De son côté, l’Allemagne fasciste, par un acte unilatéral, rompit le traité de Versailles et dressa son plan pour imposer la révision des frontières des Etats européens. Les fascistes allemands ne cachaient pas qu’ils entendaient se soumettre les Etats voisins ou au moins s’emparer de ceux de leurs territoires qui sont peuplés d’allemands. Leur plan comportait les points suivants : d’abord occuper l’Autriche ; ensuite, porter un coup à la Tchécoslovaquie, et puis, vraisemblablement à la Pologne, où l’on trouve aussi un territoire entièrement peuplé d’allemands et limitrophe de l’Allemagne, et puis… et puis « on verra ».

En été 1936, l’Allemagne et l’Italie intervinrent militairement contre la République d’Espagne. Sous prétexte de soutenir les fascistes espagnols, l’Italie et l’Allemagne eurent la possibilité d’introduire en sous-main leurs troupes en territoire espagnol sur les derrières de la France, en même temps que leur flotte navale dans les eaux espagnoles, dans les parages de Baléares et de Gibraltar au sud, dans la zone de l’océan Atlantique à l’ouest, dans celle du golfe de Biscaye au nord. Au début de 1938, les fascistes allemands occupèrent l’Autriche, pénétrant ainsi dans la région du Moyen-Danube et gagnant le sud de l’Europe, plus près de l’Adriatique.

En développant leur intervention contre l’Espagne, les fascistes germano-italiens cherchèrent à persuader le monde qu’ils luttaient contre les « rouges » sans poursuivre aucune autre fin dans ce pays. Mais ce n’était là qu’un grossier et maladroit camouflage, destiné à donner le change aux naïfs. En réalité, leur coup visait l’Angleterre et la France, puisqu’ils interceptaient les routes maritimes de ces deux pays vers leurs immenses possessions coloniales d’Afrique et d’Asie.

En ce qui concerne l’annexion de l’Autriche, il était absolument impossible de prétendre que cette annexion rentrait dans le cadre de la lutte contre le traité de Versailles, dans le cadre de la protection des intérêts « nationaux » de l’Allemagne cherchant à récupérer les territoires perdus dans la première guerre impérialiste : l’Autriche n’a fait partie de l’Allemagne ni avant la guerre ni depuis. Le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne par la violence est une brutale annexion impérialiste de territoires étrangers. Il dévoile à n’en pas douter le désir de l’Allemagne fasciste de régner dans l’Ouest de l’Europe continentale.
Il porte atteinte avant tout aux intérêts de la France et de l’Angleterre.

C’est ainsi qu’au sud de l’Europe, dans la région de l’Autriche et de l’Adriatique, comme aussi à sa pointe occidentale, dans les parages de l’Espagne et dans les eaux qui la baignent, sont apparus de nouveaux foyers de guerre.

En 1937, les militaristes fascistes du Japon s’emparèrent de pékin, envahirent la Chine centrale et occupèrent Shangaï. L’intrusion des troupes nippones en Chine centrale s’opéra comme s’était opérée l’invasion de la Mandchourie, quelques années plus tôt, à la façon japonaise, c’est-à -dire subrepticement, sous le fallacieux prétexte d’ « incidents locaux » provoqués par les japonais eux-mêmes, en violant pratiquement toutes les « règles internationales », conventions, accords, etc. L’occupation de Tien-Tsin et de Shangaï livre au Japon la clé des relations commerciales avec la Chine et son immense marché. Si bien que le Japon, tant qu’il tient Shangaï et Tien-Tsin, peut à tout instant déloger de la Chine centrale l’Angleterre et les Etats-Unis, qui y ont investi d’énormes capitaux.

Mais, bien entendu, la lutte héroïque du peuple chinois et de son armée contre les envahisseurs nippons ; le puissant essor du sentiment national en Chine ; les colossales réserves du pays en hommes et en territoires ; enfin la volonté qu’a le gouvernement national chinois de conduire la lutte pour la libération de la chine jusqu’à ce que les envahisseurs soient complètement chassés du pays,tous ces éléments attestent, sans nul doute possible, que les impérialistes japonais n’ont et ne peuvent avoir aucun avenir en Chine.
Il n’en est pas moins vrai que le Japon déteint momentanément la clé des relations commerciales avec la chine et que la guerre qu’il fait à ce pays constitue, au fond, une atteinte grave aux intérêts de l’Angleterre et des Etats-Unis.

C’est ainsi que dans le pacifique, dans les parages de la Chine, est apparu un autre foyer de guerre.

De tout cela il résulte que la deuxième guerre impérialiste a commencé en fait.

Elle a commencé furtivement, sans déclaration de guerre. Les Etats et les peuples ont, en quelque sorte, glissé imperceptiblement dans l’orbite d’une deuxième guerre impérialiste.
Cette guerre a été amorcée sur différents points du globe par trois Etats agresseurs : par les milieux dirigeants fascistes de l’Allemagne, de l’Italie et du Japon. Elle se poursuit sur une immense étendue, de Gibraltar à Shangaï. Elle a déjà entraîné dans son orbite plus d’un demi milliard d’êtres humains. Elle se poursuit, en définitive, contre les intérêts capitalistes de l’Angleterre, de la France et des Etats-Unis puisqu’elle a pour but de redistribuer le monde et les zones d’influence au profit des pays agresseurs et au détriment de ces états couramment appelés démocratiques.

La deuxième guerre impérialiste a pour l’instant ceci de particulier qu’elle est conduite et déployée par les puissances agressives, tandis que les autres puissances, les puissances « démocratiques », contre lesquelles elle est bel et bien dirigée, font mine de croire que cette guerre ne les concerne pas, s’en lavent les mains, reculent, exaltent leur amour de la paix, invectivent les agresseurs fascistes et… livrent tout doucement leurs positions aux agresseurs, non sans prétendre se préparer à la riposte.

Cette guerre, comme on le voit, ne laisse pas d’être une guerre assez singulière, une guerre à sens unique. Mais elle n’en est pas moins féroce et pas moins brutalement expansionniste, faite comme elle est sur le dos des peuples mal défendus d’Ethiopie, d’Espagne et de Chine.

On aurait tord d’expliquer le caractère unilatéral de la guerre par la faiblesse militaire ou économique des Etats « démocratiques ». Ces Etats « démocratiques sont, sans aucun doute, plus forts que les Etats fascistes. Le caractère unilatéral de la guerre mondiale en marche s’explique par l’absence d’un front unique des Etats « démocratiques » contre les puissances fascistes. Certes, les Etats démocratiques n’approuvent pas les « extrémités » auxquelles se portent les Etats fascistes et ils craignent le renforcement de ces derniers.
Mais ils redoutent encore plus le mouvement ouvrier en Europe et le mouvement de libération nationale en Asie, et ils estiment que le fascisme est un « bon antidote » contre tous ces mouvements « dangereux ». Voilà pourquoi les cercles dirigeants des Etats « démocratiques », et notamment les milieux anglais conservateurs, s’en tiennent à une politique qui veut persuader les manitous fascistes déchaînés « de ne pas pousser les choses à l’extrême » ; en même temps, ils leur donnent à entendre qu’ils ont une « compréhension parfaite » et,au fond, de la sympathie pour leur politique de réaction et de basse police contre le mouvement ouvrier et le mouvement de libération nationale. En l’occurrence, les milieux dirigeants de l’Angleterre suivent à peu près la politique qu’observaient sous le tsarisme les bourgeois libéraux monarchistes de Russie qui, tout en redoutant les « extrémités » de la politique tsariste, craignaient encore davantage le peuple et avaient adopté, en conséquence, une politique de persuasion, envers le tsar, c’est-à -dire une politique de collusion avec le tsar contre le peuple. On sait que la bourgeoisie libérale monarchiste de Russie paya cher cette double politique. Il y a tout lieu de croire que les milieux dirigeants d’Angleterre et leurs amis de France et des Etats-Unis paieront aussi leur rançon à l’histoire.

On conçoit que l’URSS, voyant le tour que prenaient les affaires internationales, ne pouvait passer outre à ces évènements gros de menaces. Toute guerre déclenchée par les agresseurs, même peu étendue, présente un danger pour les pays attachés à la paix. A plus forte raison, la deuxième guerre impérialiste, qui est venue « imperceptiblement », à pas de loup, surprendre les peuples et entraîne déjà plus d’un demi-milliard d’êtres humains, est-elle forcément un grave danger pour les peuples et, en tout premier lieu, pour l’URSS.
C’est ce qu’attestent éloquemment la création entre l’Allemagne, l’Italie et le Japon, d’un « bloc anticommuniste ». Aussi notre pays, tout en pratiquant sa politique de paix, travaille-t-il à augmenter sans cesse la capacité de défense de nos frontières et la valeur militaire de l’Armée et de la Flotte rouges. Fin 1934, l’URSS est entrée dans la société des nations, estimant que, malgré la faiblesse de cette institution, elle peut néanmoins fournir un terrain pour démasquer les agresseurs, et servir dans une certaine mesure d’instrument de paix, fragile sans doute, pour entraver le déclenchement de la guerre.
L’URSS a estimé qu’en un temps comme celui-ci, il convient de ne pas dédaigner même une organisation internationale aussi faible que la Société des Nations.

En mai 1935 a été conclu entre la France et l’URSS un pacte d’assistance mutuelle contre l’attaque éventuelle des agresseurs. Simultanément, un autre pacte a été conclu avec la Tchécoslovaquie.
En mars 1936, l’URSS a conclu un pacte d’assistance mutuelle avec la République populaire de Mongolie.
En août 1937, un pacte de non-agression a été signé entre l’URSS et la République de Chine.
...
Précis rédigé par Joseph Staline en 1938. Approuvé par le comité central du P.C. (b) de l’U.R.S.S.

19/02/2015 17:47 par Adel Seghir

Se gargariser de Munich encore et toujours pour prétendre à une justification morale de l’URSS et des communistes de l’époque est ridicule. Le seul intérêt de l’article serait un rappel froid des évènements, mais cela on le trouve partout. Ensuite parader "honneur", "trahison", "honte"... donner des leçons... cela sonne faux dans la bouche de communistes convaincus. Le marxisme-léninisme est un enfant de Machiavel très appliqué et froidement efficace, pour lequel la morale n’est certainement pas un but. L’URSS et ses compagnons ont cyniquement trahi leurs alliés et leur alliances, purgé, abattu, torturé, emprisonné sans le moindre état d’âme. En 1938 l’URSS a le sang de l’Ukraine sur les mains ; bientôt, tout ce que la Pologne compte de résistants au nazisme sera froidement liquidé en URSS. L’accord Molotov-Ribbentrop signera la mort de million de personnes (pays Baltes entre autres). Donc faits historiques oui, grand écard intellectuel pour faire apparaître l’URSS comme la victime puis le héros, non. Deux bêtes se sont affrontées, la plus forte a vaincu. L’URSS continuera de faire régner sa loi de fer et de feu jusqu’à son explosion en vol en 1991.

19/02/2015 23:52 par Dwaabala

L’histoire des frères jumeaux était intéressante

mais cela on le trouve partout

alors @ Adel Seghir en présente la variante où

Deux bêtes se sont affrontées, la plus forte a vaincu

.

11/12/2017 12:33 par Philippe Prigent

Il est faux de dire que les communistes ont été les seuls à voter contre les accords de Munich.
Deux députés non-communistes ont voté contre ces accords, dont le nationaliste Henri de Kerillis, le seul à demander la guerre contre l’Allemagne et qui, lui, ne prônera pas le "défaitisme révolutionnaire" face à l’invasion allemande de la Pologne, des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg et de la France.

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