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Le lent pourrissement des hominidés

Dans le chaos permanent entretenu par l’Occident, partout ailleurs sur la planète, pour maintenir son monopole sur les ressources naturelles et dominer les peuples, se dessine la trame d’une immonde et terrifiante barbarie. C'est en tout cas la lecture que nous faisons des évènements qui s'entrechoquent en spirale indigente depuis la Crise de la COVID19 jusqu'aux escarmouches de l'OTAN contre son allié allemand.

La barbarie invisibilisée

Longtemps dissimulée, derrière des mythes de grandeur, cette barbarie a été invisibilisée dans les écosystèmes prospères au Nord de la vie, là où a longtemps coulé l’abondance par le rythme vertigineux d’une mondialisation, commencée avec les conquérants Espagnols en 1492 (Samir Amin, L’Empire du chaos). Pourtant, cette barbarie s’est manifestée, pendant 5 siècles, dans ses formes les plus abjectes dans les écosystèmes du Sud. Pour sa jouissance, cette barbarie, pilotée par l’Occident, a soumis l’humanité à ses lois, à ses vices, à ses médiocrités, mais toujours en s’assurant, malicieusement, de les faire passer pour des valeurs universelles imposables à tous, sauf à lui-même. C’est là son motif structurel dominant : l’éternel double standard qui promeut la démocratie pour elle et impose la terreur aux autres, l’abondance pour ceux de sa culture, et l’indigence pour les autres créatures.

Ainsi, à coup de privations, d’exploitation, de corruption et de déshumanisation, l’Occident a imposé son récit sur tous les peuples en faisant passer sa barbarie, ses forfaitures, ses impostures, ses génocides, ses spoliations, ses vols et ses pillages comme des faits civilisationnels (Brunswick & Danzin, Naissance d’une civilisation). Rares sont ceux au Nord qui ont osé dire et dénoncer cet ‘‘effondrement provoqué’’ dans lequel l’Occident a maintenu de vastes populations humaines (Jean Ziegler, Géostratégie de la faim) par la domination ou l’extermination.

Le dévoilement des putrides

Mais voilà qu’usée par ses succès infâmes, contrainte par les limites, enfin reconnues, de la croissance (Meadows & Randers, Les limites de la croissance), de vivre avec plus de sobriété et moins d’opulence, brunie et brûlée par le climat qui se réchauffe et fait fondre les mauvais alliages de sa mégère nature, cette barbarie dévoile enfin l’intégralité de sa sculpture difforme et exhale toutes les pestilences de sa puanteur. Et dans une stupeur, théâtralisée pour dissimuler la peur, faussement jouée par l’épistémologue de l’imposture qu’est l’actuel président français, l’Occident découvre que les failles de sa démocratie coïncident avec la fin de l’abondance (Discours d’Emmanuel Macron, 13 avril 2020 et 24 août 2022). En effet, dans le contexte des crises du coronavirus (2019) et de la guerre en Ukraine (2022), l’Occident a découvert — ô frayeur ! — que dans son modèle économique et géopolitique des impensés qui trahissent sa suffisance supra impérialiste ! Car de nombreuses forfaitures culturelles, de nombreuses impostures démocratiques, longtemps entretenues, par une géostratégie d’abrutissement massif de l’humanité, comme vernis culturel, dévoilent leurs craquelures et leurs flétrissures. Dans leurs fissures béantes apparaissent les sommets de la structure mortifère, que nous appelons ‘‘putrides’’, qui cristallise l’empreinte indigente de la civilisation occidentale : Mystifier, Effrayer, Abrutir, Soumettre, Déshumaniser, Exterminer.

Que personne ne s’y méprenne sur les échos médiatisés de l’effondrement civilisationnel ! Les soubresauts des fracas qui reviennent en boucles médiatiques et académiques continues ne font que suivre l‘onde du tic-tac de l’horloge du temps éthique que nous n’avons pas appris à maitriser pour rythmer notre croissance, contenir notre opulence, partager notre abondance et cultiver l’apprenance vers la transcendance. L’effondrement qui vient ‘‘raisonne’’ en échos de grandes impostures qui tombent, et qui ne peuvent plus être colmatées par les vernis du business de l’État de droit, les enfumages du business de la lutte contre le réchauffement climatique et le business du mariage pour tous comme glissement antigenre vers le transhumanisme.

Dans ces abysses putrides vers lesquels nous dérivons, la marge de manœuvre est minime : effondrement des structures de la barbarie occidentale ou renouvellement des forfaitures de la barbarie occidentale par de nouvelles impostures. Mais dans l’un ou l’autre des cas, l’espèce humaine risque l’extinction, car l’un ou l’autre des cas ne peut advenir et s’imposer que dans un contexte apocalyptique. Soit le triomphe d’une guerre menée par des forces qui s’opposent au pouvoir de destruction, de domination, de prédation et de déshumanisation de l’Occident, et soutenue par une part digne et éthique de l’humanité qui assume de renoncer aux petits plaisirs capitalistes de la consommation et de la luxuriance pour éroder la citadelle putride sur ses zones de succès. Soit le triomphe du monde unipolaire indigent où l’Occident affirme sa suprématie sur tout et impose son impensé apocalyptique à double standard : L’un étant le versant en contre haut d’une humanité augmentée pour ceux qui partagent ses médiocrités ou qui s’y soumettent pour survivre dans l’indignité à ses médiocrités. L’autre étant le pendant en contre-bas d’une humanité amoindrie soumise à l’indigence innommable qui déploie sa spirale.

Le postulat d’une anthropo-éthique

Dans Le paradigme perdu, Edgar Morin nous dit que ‘‘la culture est indispensable pour produire de l’homme’’. On peut contextualiser cette phrase et dire que sans culture éthique, pas d’humanité ! L’humanité étant prise, comme un ensemble d’écosystèmes en reliance peuplés d’individus hautement complexes appelés à évoluer ‘‘dans des sociétés hautement complexes’’ orientées vers une quête permanence de transcendance et d’intelligence éthique. De cette contextualisation, on peut déduire un postulat fondateur : Le concept Humanité n’a de sens que si la stabilité de ces différents écosystèmes, éparpillés localement, mais reliés globalement, permet de garantir l’équilibre de l’écosystème global. Une telle axiomatique laisse croire à l’existence de variables et de lois qui régissent la dynamique des écosystèmes humains et que l’on ne peut ni ignorer, ni enfreindre impunément. De telles valeurs et de telles lois n’ont de sens que si elles sont imposables à tous les écosystèmes selon les contraintes d’espace géographique et de valeurs socioculturelles qui leur sont propres.

Or l’Occident, dans son besoin de grandeur, a systématiquement précarisé les plus faibles. Pour son opulence, il a fait régner un déséquilibre inhumain qu’il assume et promeut fièrement dans ses manuels de civilisation : pays développés et pays sous-développés, pays industrialisé et pays colonisés, mégalopoles et shitholes. Ce qui autorise à croire que dans ses hauts lieux de culture résonnent les chants déshumanisants d’une hideuse barbarie. C’est ce qu’on apprend en tout cas à travers l’œuvre de l’historien Eugen Rosenstock-Huessy, qui affirme qu’une civilisation prend forme là où existe un sage équilibre entre des infrastructures humaines solides, capables de satisfaire les aspirations des sociétés qui se développent, et une hyperstructure souple et flexible, capable de promouvoir la liberté d’innover (Eugen Rosenstock-Huessy, Out of Revolution), tout en étant soucieux de respecter la nature et de préserver sa biodiversité. Ces propos nous amènent à rappeler que Stewart Brand a lui aussi matérialisé l’évolution d’une civilisation par un ensemble de couches structurelles qui, juxtaposées et interdépendantes, qui doit réussir le défi de maintenir son équilibre en assurant la stabilité locale de chaque couche au travers d’une flexibilité permettant à chaque couche de croitre et d’évoluer selon sa propre dynamique.

De ce modèle, nous postulons un axiome civilisationnel anthropo-éthique : Il n’y a pas de civilisation là où les couches supérieures plus évoluées se soucient de leur opulence et de leur jouissance, sans penser à la reliance de l’ensemble qui est garanti par un double impératif éthique : respect de la nature et culture de responsabilité et de solidarité envers l’humain (voir illustration). L’incapacité à donner du sens aux interactions avec son environnement et à intégrer les autres cultures comme une part de sa propre humanité est bien le fait d’une défaillance anthropo-éthique qu’on peut dimensionner comme un état transitoire entre impensé et aveuglément, entre inconscience et insignifiance, entre impuissance et indigence. Or, accepter l’autre dans ses différences est ce que l’homme Occidental ne sait pas faire : il faut que tout soit comme il veut : Démocratie et abondance pour lui, privations, guerres et encanaillement pour tous !

C’est justement la preuve que malgré les succès et les progrès qu’il revendique, à tort et à travers, l’homme occidental, si imbu de sa civilisation et de sa culture, si rayonnant de connaissance et tout augmenté de sa technologie et de son intelligence artificielle, n’a pu développer aucune intelligence, n’a su adopter aucune veille éthique dans ses échanges avec la nature. Asservi par le culte de la croissance, aveuglé par le désir de la jouissance, rivé à ses fantasmes de puissance et d’abondance, il est devenu inconscient et insignifiant, pour ainsi dire bête et égoïste, et de fait, il s’est retrouvé incapable (impuissant) de tenir compte des signaux faibles qui devaient le responsabiliser dans ses interactions avec son environnement (respect de la nature et culture éthique). Comme l’écrit Humbert Lesca (Humbert Lesca, Serge Lesca, Les signaux faibles et la veille anticipative pour les décideurs), l’intelligence ne commence que là où l’on apprend à prêter attention aux signaux faibles. On peut contextualiser cette phrase pour reformuler notre postulat : Une civilisation ne commence que là où les puissants traitent les faibles avec dignité et humanité.

Autant d’exigences qui nécessitent, selon Stéphane Martineau, de « questionner le système de valeurs en usage [dans une civilisation] pour penser le devenir de l’humain ». Pour ce chercheur, « l’éthique est indispensable dans cette veille critique, car elle est une manière de voir le monde comme perfectible, une interrogation constante sur ce qui est afin de penser ce qui pourrait ou devrait être. L’éthique est donc, à tout le moins en ces temps [...] [d’indigence], une manière de pensée qui laisse place à l’inquiétude, au doute, à la remise en question ». C’est à ce prix que l’innovation est probable, bousculant l’horizon mortifère de la stagnation et ouvrant le champ à de nouveaux possibles humains comme équilibre entre intelligence et puissance.

Mais comme l’homme occidental n’a pas de disponibilité pour l’éthique (celle qui se vit authentiquement et non qui se décrète par injonctions pour promouvoir des intérêts économiques et géopolitiques), il est incapable d’assumer une démarche réflexive empathique à dimension multiple (politique, pédagogique, critique et humaniste), et conséquemment, il ne peut donc faire montre d’aucun engagement pour se mettre en harmonie avec son environnement à travers des actions éco-responsables et anthropo-éthiques. Et comme de leur côté les faits sont têtus, alors du passé surgissent les errances des expériences non maitrisées qui conduisent fatalement vers cet avenir apocalyptique qui reflète la perspective d’un effondrement civilisationnel. C’est ce qu’écrivait déjà en 1946, René Guénon : « cette civilisation dont les modernes sont si infatués [...] peut avoir le même sort que tant d’autres qui ont déjà disparu à des époques plus ou moins lointaines, et dont certaines n’ont laissé derrière elles que des traces infimes, des vestiges à peine perceptibles ou difficilement reconnaissables » (René Guénon, La crise du monde moderne).

Le récit de l’axiomatique de l’indigence

Je porte ce dissensus (Erno Renoncourt, L’humaine défaillance) comme une vraie revanche des contextes pour problématiser l’effondrement, tel qu’il est médiatisé en échos-systèmes asymétriques par les étouffoirs communicants. Quand l’abondance est menacée au Nord, c’est la civilisation qui s’effondre ; mais quand les shitholes explosent dans la violence par leur effondrement provoqué, c’est l’homme noir qui n’est pas entré dans l’histoire. Il y a dans ce discours des relents d’un lent pourrissement de l’hominidé incapable de transcender vers une humaine condition.

Si l’on répand avec tant d’acuité l’enfumage nauséabond que la mondialisation s’inscrit dans une dynamique civilisationnelle, c’est pour mieux invisibiliser ses failles, ses flétrissures et ses putrides. Ce qui a été réussi jusque-là. Car le vrai succès de la mondialisation est d’avoir abruti l’humain en lui permettant d’accéder à quelques vacuités matérielles que son indigence, son évidement éthique, projettent comme le spleen d’un succès minimal insignifiant confortable. C’est ce SMIC partagé qui empêche de forger une internationale des peuples pour lutter authentiquement contre la barbarie.
Pour ceux et celles qui croient que ce ne sont là que des divagations d’un confiné d’un shithole rempli d’aigreur, je rappelle volontiers qu’il y a environ 2 siècles, précisément en 1820, un certain Jean-Baptiste de Lamarck, naturaliste français, doté d’une clairvoyance étonnante, écrivait (Jean-Baptiste de Lamarck, Système analytique des connaissances positives de l’homme) juste après les débuts de la Révolution industrielle : "L’homme, par son égoïsme [...], par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot par son insouciance pour l’avenir et pour ses semblables, semble travailler à l’anéantissement [...] même de sa propre espèce ». Voilà les maitres mots qui propulsent l’homme vers l’abime : égoïsme, manque de clairvoyance, besoin de jouissance, insouciance, insignifiance...pour ainsi dire indigence.

De toute évidence j’assume l’aigreur comme une agile intuition générant des récits enflammés par une utopie de la régénération. Et c’est pourquoi je questionne quitte à provoquer les indigents, dussent-ils se croire civilisés !
Peut-on encore croire à l’inespéré morinien (Edgar Morin, L’humanisme planétaire) que les hominidés (que nous sommes) finiront par trouver la brèche de cette transcendance qui leur permettra de cheminer dans une complexité humano-éthique assumée vers une communauté de destin ? Ou faut-il désespérer que l’hominidé ne puisse point assumer que dans sa singularité, il est la part morcelée, diversifiée, mais reliée à au sein d’une même humanité digne par les fils de l’empathie ? Le temps court dans lequel nous faufilons à indigence retentissante permet-il de croire à une résurgence de l’intelligence pour admettre et permettre effectivement la même primauté des droits et des valeurs pour tous ? Ce temps indigent sonne-t-il définitivement le glas de notre destinée, en nous rappelant qu’étant poussière apparue par la lumière du Big Bang, nous retournerons à la poussière par le feu apocalyptique du Big Gang qu’est l’Otan ?

Quoi qu’il en soit, dans cet automne jaunissant, au-delà de l’hiver qui rugit et fonce sur cette lolita abusée et dénudée qu’est cette Europe, vile et impudique dans l’abandon de sa souveraineté, c’est aussi la lame de fond d’un méga typhon hors saison qui vient pour emporter ces hominidés non apprenants que nous sommes vers les abysses où nous retrouverons l’état de notre pourrissement originel. Un rappel de la loi de la nature : là où l’on n’apprend pas pour se transcender, on s’encanaille jusqu’au pourrissement final.

(Pour ceux et celles intéressés par ce récit, sachez qu’il est extrait du manuscrit : Humaine défaillance. La Spirale de l’indigence pour tous !)

Erno RENONCOURT

COMMENTAIRES  

04/10/2022 14:18 par Francois Jacques

Edgard Morin, que vous citez à la fin de votre pamphlet... On n’a basolument ríen entendu de sa part, aucune analyse, pensant la coronafolie, à part de vagues espoirs futurs pour l’humanité dans des interviews pour la masse et un imperturbable optimisme, possiblement du fait qu’en France on le traite comme le dernier grand philosophe, avec l’autre c. de Caen.

Un philosophe très peu sensibilisé par le quotidien depuis sa tour d’ivoire intello ou matérielle. Avec les félicitations, soutiens de Plenel et toute la fausse gauche woke qui se cherche des valeurs.

Ou alors un penseur fin mIs pas très courageux au niveau social ?? Comme la plupart de ce qui est présentée comme l’élite intello et les plus belles chevilles gonflée de France, de Navarre et du Monde...

De Bourdieu on continuera à parler, tandis que Morin , on demande si sa postérité s’achevera avec la fin de Médiapart, triomphe de la médiocrité de la pensée, du nombrilisme triste et de l’intellectualisme creux, larmoyant et esthétique. Et surtout de l’opportinisme pseudo-citoyen.

Morin n’est absolument pas boudé par l’establishment, il leur sert meme de caution morale, comme Greta version écolo. Todd me semble être un penseur bien plus utile pour comprendre ce qui nous arrive aujourd’hui.

04/10/2022 15:43 par Erno Renoncourt

Je mets ci-dessous le lien vers un article de Paul Schmutz Schaller qui donne plus d’écho à ce dissensus post-occidental que j’ai porté dans ma dernière tribune. Dans cet article, l’auteur nous dit que l’option qui s’offre au monde, dans le contexte des crises que nous vivons, ne peut plus être dimensionnée par les catégories gauche/droite, mais par des valeurs post-occidentales ou pro-occidentales.

Au vrai, mon dissensus porte en filigrane sur la même problématique : les catégories politiques gauche/droite ne veulent plus rien dire dans le contexte d’un monde qui se fractionne en un socle unipolaire qui interprète le droit selon ses intérêts et une multitude de pôles voulant vivre en dans une communauté d’intérêts dans le respect de leurs valeurs propres. Les récentes crises nous montent que gauche et droite se confondent, se bousculent, se ressemblent, se superposent et se rejoignent comme les extrémités d’une ligne droite dans un espace-temps plombé par des déformations gravitationnelles. Déformations qui dans le monde réel concernent la menace antihumaniste qui sous-tend certains intérêts géostratégiques.

Comme l’a dit Edgar Morin, ‘’la culture n’est pas un luxe, mis un outil qui permet de contextualiser au-delà de son sillon’’ pour s’assurer de problématiser les thématiques de nos incertitudes dans une permanente reliance entre local et global. Quand on veut objectiver le réel, il faut éviter de le mutiler ou de le simplifier. C’est pour cela que nous devons de recourir à une modélisation problématisante en évitant d’utiliser toute notion qui n’apporte aucun ancrage, aucune interface pour agir sur ce réel. La notion de système et les catégories gauche/droite ont été pendant longtemps des concepts mutilants, ils ont fini par devenir des fourre-tout simplifiants qui permettent de désigner ce qu’on ne sait pas décrire ou ce qu’on ne veut pas nommer.

Dans son œuvre "Introduction à l’étude de la #médecine #expérimentale" Claude Bernard a écrit que les systèmes [...] ne sont point dans la nature, mais seulement dans l’esprit des hommes ». C’est donc par leur capacité de perception, qui reste dépendante de leur conscience, et de leur intelligence, que les hommes peuvent approprier la notion de système. En effet, comme l’écrit la revue Nature Science et Société "Toute connaissance procède de la perception que nous avons du monde". Il faut donc éduquer la conscience de l’homme pour l’amener à ce niveau d’#intelligence éthique qui lui permettra d’agir avec responsabilité dans ses interactions avec son environnement. C’st intéressant de voir que les problématiques que je soulève sont systémiquement objectivantes et participent de cet entêtement à résister à l’abrutissement médiatique qui enfume le monde. Leur occultation est donc une preuve de leur pertinence.

Votre lien est ici :

La notion « gauche/droite » doit être remplacée par le schéma « post-occidental/pro-occidental »

04/10/2022 19:06 par Erno Renoncourt

Cher @François Jacques,

Je vous remercie pour cette judicieuse observation, et c’est là justement l’imposture des dogmes occidentaux que je veux relever : en citant je n’adhere pas forcement, je prends l’iddee comme axe problématisant pour nourrir mon dissensus. Et dans mon texte, en filigrane, j’ai demandé jusqu’où on pouvait croire à l’humanisme planétaire de Morin. Vous avez mille fois raisons : Pierre Boudieu est l’un des plus grands, par sa culture et son gout de l’engagement. Merci pour ce clin d’oeil, je ne suis pas dupe : j’ai lu de nombreux ouvrages de Morin, je ne l’ai pas vu s’atarder longtemps sur les problmatiques de fond qui touvhent la barbarie occidentale, malgré son grand humanisme surjoué. Je respecte le travail, et si je le cite avec frénésie, c’est moins par admiratin que pour armer mon insolence avec ce que l’occident s’identifie pour moeux relever les impostures des professions de foi humanistes.

Toujours dans notre intranquille besoin de déranger, de choquer, de provoquer, j’en profite pour poser la question :
Quel doit être, dans le contexte putride de ce monde rivé vers l’abime, le rôle d’un intellectuel , d’un universitaire, d’un réseau culturel, académique, d’un journal citoyen, militant et alternatif , sachant que tout ce beau monde promeut la culture et le savoir comme outil pour transformer le monde ? N’ayant pas la réponse, je me suis tourné vers d’autres éclaireurs. Et voici ce que nous dit un internaute sur son blogue :

Pour lui, un intellectuel ou un universitaire se doit de
1. « faire connaître, dans le plus de domaines possibles, tout ce qui n’attire pas le main stream (Médias dominants et indigents) ; qui, pourtant, fait beaucoup pour les nouvelles façons de raisonner, de ressentir, de voir, d’écouter ou d’analyser - et dont le manque nous est cruel » ;
2. Promouvoir l’action « de ces esprits synthétiques, quasiment en voie de disparition, qui nous rappellent que penser c’est agir, que les connaissances c’est pour faire connaissance. Ou que les plus grandes sensualités restent de goûter les saveurs des savoirs ».

Voici le lien vers ce blogue,

Merci au Grand Soir qui est un des rares phares éclairants dans cette nuit peuplée d’épouvante.

04/10/2022 21:18 par bostephbesac

Oui François Jacques, TOOD et son éditorial, criant de véritée (S) dans l’ actuel Marianne.

05/10/2022 06:39 par koursk

En tous cas, l’espace de domination des élites économiques qui règnent sur l’otaneuro zone, celles des multi-milliardaires mondialistes autant que les petites coupures de la france-afrique ,se réduit encore en Afrique, avec la libération du Burkina Faso et la nomination du capitaine Traoré, dans la droite ligne du capitaine Sankara *** Le Burkina Faso sera lié au Mali, Guinée, Centre-Afrique... Russie et Chine, pour le PanAfricanisme et un monde multipolaire.

05/10/2022 10:18 par cunégonde godot

Cet article exercice d’autoflagellation est grotesque.

L’esclavagisme, le colonialisme, les guerres de conquêtes et d’asservissement diverses et très peu variées n’ont jamais été l’apanage exclusif de l’ "Occident".

L’ "Occident" en tant que civilisation reste le modèle pour les autres parties du monde. En tout cas, il n’en existe pas d’autres. Ce que l’on appelle la mondialisation est-elle spécifiquement occidentale ? Bien sûr que non. La réussite économique de la Chine moderne p.ex. est... occidentale en son essence.

L’ "Occident" (notez les guillemets) contemporain est le produit de la soumission de l’ "Europe" à l’empire états-unien, et singulièrement celle de la France, point focal par sa Révolution des valeurs occidentalesla, et à terme sa disparition pure et simple.

Une soumission lente ("compromis de gauche") délibérément mise en œuvre le 24 septembre 1992 et qui connaît aujourd’hui une brutale accélération liée aux besoins impératifs pour l’empire de conserver et contrôler ses marchés en affaiblissant tout concurrent, y compris et surtout l’ "Europe" consommatrice à grands traits de sa "culture" crétinisante (Disneyland p.ex. implanté en France par un gouvernement "degauche" si j’ai bonne mémoire)...

05/10/2022 10:28 par cunégonde godot

bostephbesac :
Oui François Jacques, TOOD et son éditorial, criant de véritée (S) dans l’ actuel Marianne.

M. Todd découvrirait-il l’eau chaude ?...

05/10/2022 12:10 par legrandsoir

On peut le lire sans être abonnés ?

05/10/2022 13:31 par Erno Renoncourt

Cher @cunégonde godot

Votre commentaire est recevable, mais n’invalide pas pour autant la problématique que je soulève : N’y a -t-il pas dans la culture occidentale, qui impose à tous des valeurs auxquelles elle ne croit guère, une sorte de barbarie enjolivée qui explique son succès séculaire même au-delà de ses frontières ?

Le fait que d’autres reprennent à leur compte les indigences d’une civilisation n’enlèvent pas à cette civilisation ses marques barbares. Je ne chreche pas à convaincre, mon récit veut contextualiser et problématiser : le monde entier réprouve les médiocrités par lesquelles l’Occident exerce sa tyrannie sur le monde, mais une grande art du monde entier se laisse seduire par les gains que leur apporte l’Occident. Or, médiocrités et séductions sont deux faces d’une même médaille civilisationnelle. C’est là ce qu’on appelle un coup de poker doublement gagnant. Mon texte n’est pas celui d’un expert,je n’ai aucune accointance académique, je ne revendique aucune maitrise de l’histoire. Ma démarche est plus humble : proposer un changement de perspective pour que l’on apprend a voir l’effondrement dans les yeux de ceux qui ne sont pas de sa culture, de sa race. C’est à mon sens ces le troisième axe du repère anthropo-éthique qui tisse les fils de l’empathie qui doit nous relier dans une même humanité.
Je vous suggère de jeteer un oail sur cet article de Saad Eddine Kouidri, titré : Les geôliers de la vérité ou l’aliénation des mots, vous verrez que sur un autre plan, il analyse ce qui fait le triomphe du néolibéralisme : sa capacité à occulter l’intelligence humaine par une aliénation permanente, un floutage de ses médiocriotés.

Peut-être que son article est moins grotesque que le mien, mais nos deux vues ne se rencontrent pas moins. Preuve que des divergences d’appréciation sur des faits n’empêche pas que nous détenons chacun une part morcelée de la vérité, sans avoir les clés de la vérité totale. Voici le lien vers l’article.

Bonne lecture et à bientôt !

(excusez les fautes !)

05/10/2022 13:59 par emerson xavier da silva

Avec tout le respect possible envers monsieur Edgar Morin, je n’arrive pas à comprendre comment ce grand sage peut-il dire tant d’absurdités sur le Venezuela et sur feu le président Hugo Chávez. Ce que l’on appelle "l’opposition vénézuélienne", lorsqu’elle gouvernait le pays, a torturé et assassiné plus de 10 000 personnes entre 1958 et 1998. Je n’arrive pas à comprendre comment des gens cultivés peuvent-il ignorer les faits de l’histoire récente de ce qu’on appelle "L’Amérique du Sud" et conforter des criminels qui feraient rougir bien des SS. Parfois j’ai le triste sentiment que, pour certains intellectuels, qu’ils viennent de "l’Occident" ou d’ailleurs, la vie humaine ou la vie tout court ne compte pas vraiment. C’est comme tout se réduisait à un jeux de concepts.

05/10/2022 15:20 par legrandsoir

Je crois avoir entendu Egdar Morin émettre un avis aussi éclairé sur les Ouïghours.
M. Vivas

05/10/2022 14:32 par Xiao Pignouf

@Cunégonde Godot

Erno Renoncourt est haïtien, il ne peut donc en aucun cas s’agir d’« autoflagellation ».

05/10/2022 15:44 par Erno Renoncourt

J’aimerais insister sur un fait : si j’ai cité Edgar Morin dans mon récit, c’est pour mieux relever les impostures civilisationnelles de l’Occident qui magnifie de belles valeurs auxquelles il ne croit guère, ou qu’il s’interdit de violer chaque fois que son interêt hégémonique est menacé. C’est justement ce que j’appelle l’éternel double standard. L’humanité s’arrête dans les actes et les faits aux frontières de son sillon, pourtant dans son délire civilisationnel d’en mettre la vue à tous, l’occident revendique un humanisme planétaire comme m. Edgar Morin. Tel Macron qui s’est autoflagellé en accusant L’OTAN et le néo-liberalisme de tous les maux, mais se révèle être leur plus fidèle serviteur

Donc, en convoquant Edgar Moin, j’essaie de mettre en exergue les impostures : des mots d’humanisme et d’intelligence complexe qui se tradusient par des maux barbares et d’indigence simplexe. En tout cas, cette dimension ironique est expliquée dans mon manuscrit.
Peut-être que mon texte ne l’a pas bien fait ressortir en laissant au lecteur le soin de relever le paradoxe morinien de l’humanisme empêché !

05/10/2022 17:18 par cunégonde godot

Les valeurs et principes dits "occidentaux" ne sont pas occidentaux, mais universels. Au moins jusqu’à ce qu’on en trouve de meilleurs. Ce n’est parce que ce qu’il est commun d’appeler l’Occident et une bonne partie du "reste du monde" les foulent au pied chaque jour qu’ils deviennent moins universels.

Le sujet du jour : le néo-libéralisme impérialiste états-unien et la guerre qu’il livre sans état d’âme à sa créature, l’ "Europe", avec la complicité active de la majorité des "élites" politiques et intellectuelles de celle-ci.

Ici et maintenant.

05/10/2022 18:43 par Erno Renoncourt

Oui cher @Cunégonde Godot, vous dites vrai, mais "en même temps" (dualité universelle) vous ne dites pas toute la vérité, car "ce néo-libéralisme impérialiste états-unien qui livre sans état d’âme une guerre à sa créature, l’ "Europe", avec la complicité active de la majorité des "élites" politiques et intellectuelles " se reggroupe volontiers dans une alliance barbare contre le reste du monde. Vous voyez la perspective européenne du problème, mais il y a aussi sa perspective déshumanisante qui va au-delà de l’Europe. Vous voulez un exemple :

L’ONU décrète que les droits de l’homme sont universels et inaliénables pour tous les peuples, mais les USA et l’Europe disent que les Haitiens peuvent se contenter d’un "à minima" où les gangs font la loi. C’est l’ONU qui a fédéré les gangs en Haïti. Curieusement, les Russes et les Chinois ont exigé un embargo sur les armes pour faire cesser l’approvisionement des gangs en armes en Haiti, mais les USA avec leurs alliés européens, ont dit non, car ce sont eux qui vendent les armes aux gangs. Les gagns protegent le business des 1% des riches qui controlent lepays et qui sont étrangers. Nous ne voyons pas le monde sous l’angle de la meme perspective, et c’est logique, cra nous vivons des réalites humainement différentes.

Voilà la perspective d’imposture que je dénonce comme typiquement Occidentale...et Americains et Européens se rejoignent pour découper en petites tranches une bonne partie de l’humanité. ON peut etendre l’exemple à d’autres peuples aussi.
Les USA et les Européens promeuvent la démocratie et les elections comme moyen légiitime de gouvernance ; mais au Venezuela, ils ont admis qu’il pouvait y avoir exeption, n’importe qui à leur service peut diriger sans passer par les élections.

Et je ne suis pas sûr que ces impostures soient des valeurs universelles. Si les valeurs occidentales s’imposent, c’est pas parce qu’elles sont universellement partagées. L’occident a su abrutir l’immense majorité ( inconscience et insouciance) qui ne sait plus distinguer le faux du vrai, le paradoxe de l’incertain. Cette crise est aussi une crise de culture, de savoir ...c’est en tout cas ce que disent certains chercheurs.....que j’aime prendre au mot pour mieux relever les impostures.....

05/10/2022 20:13 par Danael

@Erno Renoncourt
Bien d’accord avec votre commentaire de 15 :44 qui révèle l’incapacité de l’Occident à penser autrement que depuis son nombril. Vous en avez en outre la preuve avec les commentaires de Cunégonde où l’on tombe dans une sorte d’universalisme occidental à dimension quasi religieuse.

06/10/2022 05:42 par Xiao Pignouf

Les valeurs et principes dits "occidentaux" ne sont pas occidentaux, mais universels.

Certaines valeurs et principes le sont peut-être, ça se discute au cas par cas. La démocratie n’est pas une valeur universelle, par exemple. L’égalité non plus.

L’Occident a fait sien certaines de ces valeurs et principes, oui, mais en en prétextant l’universalité, il les a enfoncées à coups de crosse de fusil dans le crâne des autochtones, tout en piétinant allègrement ces mêmes principes et valeurs pour des raisons « économiques ». C’est pourquoi la « démocratie » qui a été inculquée aux Irakiens valait bien 500 000 enfants morts, idem pour le blocus de Cuba, que justice a été « faite » en Afghanistan au prix de la destruction du pays et de la famine qui y règne, qu’Assange est emprisonné alors que l’Occident appelle à la liberté d’expression partout où ça l’arrange... la liste est longue comme le bras.

06/10/2022 06:57 par Danael

Justement parlons des religions. Les valeurs présentées comme universellement occidentales sont en réalité nées de trois grandes religions monothéistes originaires du Moyen-Orient : le christianisme, le judaïsme et l’islam. Celles-ci ont posé les premières règles, lois et valeurs fixes pour agir en société. En Asie le bouddhisme et le confucianisme ont joué le même rôle. Les valeurs occidentales tant vantées par nos élites comme universelles ( souvent dans l’intention de les opposer aux « autres » soi-disant inférieures) est un conte à la base et un leurre pour nous embarquer dans de nouvelles croisades d’élites qui n’ont rien à voir avec les valeurs de solidarité, d’égalité, de respect d’échanges et de partage que tous les peuples partagent et réclament. Quand Macron nous dit qu’il faut continuer à aider l’Ukraine avec nos sanctions et nos armes pour défendre « nos valeurs » quitte à en crever, je suis sûre que celles-ci n’ont rien à voir avec moi et que je dois les combattre.

06/10/2022 08:15 par cunégonde godot

M. Remoncourt :
Oui cher @Cunégonde Godot, vous dites vrai, mais "en même temps" (dualité universelle) vous ne dites pas toute la vérité, car "ce néo-libéralisme impérialiste états-unien qui livre sans état d’âme une guerre à sa créature, l’ "Europe", avec la complicité active de la majorité des "élites" politiques et intellectuelles " se reggroupe volontiers dans une alliance barbare contre le reste du monde. Vous voyez la perspective européenne du problème, mais il y a aussi sa perspective déshumanisante qui va au-delà de l’Europe. Vous voulez un exemple :

L’ONU décrète que les droits de l’homme sont universels et inaliénables pour tous les peuples, mais les USA et l’Europe disent que les Haitiens peuvent se contenter d’un "à minima" où les gangs font la loi. C’est l’ONU qui a fédéré les gangs en Haïti. Curieusement, les Russes et les Chinois ont exigé un embargo sur les armes pour faire cesser l’approvisionement des gangs en armes en Haiti, mais les USA avec leurs alliés européens, ont dit non, car ce sont eux qui vendent les armes aux gangs. Les gagns protegent le business des 1% des riches qui controlent lepays et qui sont étrangers. Nous ne voyons pas le monde sous l’angle de la meme perspective, et c’est logique, cra nous vivons des réalites humainement différentes.

Voilà la perspective d’imposture que je dénonce comme typiquement Occidentale...et Americains et Européens se rejoignent pour découper en petites tranches une bonne partie de l’humanité. ON peut etendre l’exemple à d’autres peuples aussi.
Les USA et les Européens promeuvent la démocratie et les elections comme moyen légiitime de gouvernance ; mais au Venezuela, ils ont admis qu’il pouvait y avoir exeption, n’importe qui à leur service peut diriger sans passer par les élections.

Et je ne suis pas sûr que ces impostures soient des valeurs universelles. Si les valeurs occidentales s’imposent, c’est pas parce qu’elles sont universellement partagées. L’occident a su abrutir l’immense majorité ( inconscience et insouciance) qui ne sait plus distinguer le faux du vrai, le paradoxe de l’incertain. Cette crise est aussi une crise de culture, de savoir ...c’est en tout cas ce que disent certains chercheurs.....que j’aime prendre au mot pour mieux relever les impostures...

Vous me faites dire ce que je ne dis pas.

Barbarie et Bienveillance fondent l’ambivalence de l’être humain. Une imposture parmi d’autres impostures consiste à faire accroire que la barbarie est l’ "Occident", et la bienveillance le reste-du-monde.

Je ne dis rien d’autre.

06/10/2022 09:39 par babelouest

@ Cunégonde Godot
Mais précisément — et là c’est moi qui le dis — de fait actuellement la Barbarie, c’est ce qu’on appelle l’Occident (pour mieux préciser, la pseudo-élite anglo-saxonne, et ses proconsuls à Bruxelles, à Berlin, à Paris.....)

La Barbarie peut aussi être appelée le Capitalisme Mondialiste, dont "les valeurs" sont la perversion même.

06/10/2022 11:41 par cunégonde godot

babelouest :
@ Cunégonde Godot
Mais précisément — et là c’est moi qui le dis — de fait actuellement la Barbarie, c’est ce qu’on appelle l’Occident (pour mieux préciser, la pseudo-élite anglo-saxonne, et ses proconsuls à Bruxelles, à Berlin, à Paris.....)

La Barbarie peut aussi être appelée le Capitalisme Mondialiste, dont "les valeurs" sont la perversion même.

Le capitalisme n’a pas d’autre "valeur" que celle de son taux de profit, et ceci partout sur la planète.
L’ "Occident" n’est pas barbare au nom des valeurs-principes humanistes qu’il défend ou fait semblant de défendre. Barbare il ne l’est pas en soi, mais par son mode de production capitaliste (le vol), hégémonique, impérialiste. Mais le mode de production ailleurs dans le monde est-il d’une autre nature ? Certainement pas. Le mode de production capitaliste n’est pas en soi une idéologie, il est l’égoïsme foncier de l’être humain. – bien qu’il produise aussi de l’idéologie (du "narratif"), de la merde culturelle du moment que cela puisse se transformer en marchandise (le spectacle chez Debord), etc.

Le communisme a-t-il réussi à changer l’ambivalente nature, l’égoïsme de l’Homme ? Non. C’est ce qu’ont compris, à mon avis, Poutine et les Xi Jinping p.ex., et ceux qui les suivent...

06/10/2022 16:12 par Assimbonanga

@Cunégonde, ça fait partie de tes valeurs de saccager le nom ou le pseudo de tes interlocuteurs ? Le fais-tu exprès ?

06/10/2022 20:43 par Danael

@Cunégonde

L’égoïsme humain a fait suffisamment preuve de son inefficacité et de ses limites pour que les êtres humains essentiellement sociaux se construisent des sociétés avec des règles pour leur permettre d’évoluer. Quand un système économique et politique veut dominer au point de menacer de destruction une société, celle-ci n’a pas le choix que de se révolter pour le changer et en général ce sont les classes sociales les plus touchées ou les plus conscientes de la nocivité de ce système qui opèrent les changements nécessaires par leurs luttes. Si l’on compare la vie des Chinois sous « emprise coloniale occidentale » à celle sous « emprise du communisme chinois, après révolution », oui, il y a bien un net changement qui a favorisé toute la société chinoise dans un temps historique record. Et non n’y règne pas le même système capitaliste débridé, sans règles et sans obligation d’apport au bien-être collectif, ni une volonté d’éteindre les valeurs et les connaissances bénéfiques chinoises, même passées. Dans le cas de Cuba le socialisme est bien sûr freiné par un embargo criminel de la part du système capitaliste mondialisé américain et des tentatives d’invasion et d’ingérence constantes de la part de ce dernier. C’est une petite île qui n’a d’autre ressource importante qu’humaine et là se pratique un humanisme et un internationalisme assez exceptionnel hors de tout égoïsme qui a fait ses preuves de multiples façons dont beaucoup de pays ont bénéficié.

07/10/2022 08:56 par cunégonde godot

Daniel :
L’égoïsme humain a fait suffisamment preuve de son inefficacité

Vous avez raison, Danael, l’altruisme plus efficace :

« Je l’ai invitée lors d’un prochain séjour à venir jouer avec l’orchestre de Paris et l’Ensemble orchestral de Paris. » (Bertrand Delanoe
maire socialiste de Paris, fév. 2005, en parlant de Condoleezza Rice)

07/10/2022 15:31 par Danael

@Cunégonde
Vos raccourcis ne mènent nulle part, Cunégonde. Socialiste le PS ? Il ne l’a jamais été. Mauvais exemple. Suivant.

07/10/2022 17:40 par cunégonde godot

Daniel :
@Cunégonde
Vos raccourcis ne mènent nulle part, Cunégonde. Socialiste le PS ? Il ne l’a jamais été. Mauvais exemple. Suivant.

Le parti socialiste fait partie de la NUPES, quintessence du socialism’ social-démocrate pro-européiste-OTAN et donc sous la coupe US.

Cela dit, les (in)soumis peuvent toujours se la jouer révolutionnaires, ça ne mange pas de pain...

07/10/2022 20:22 par Erno Renoncourt

@Danael
L’exemple de Cuba comme pays humaniste est vibrant et sans conteste......comme Haïtien, je sais ce que les brigades de médecins cubains ont apporté à une partie de la population haïtienne. D’ailleurs, dans mon récit sur l’indigente barbarie, j’ai pris Cuba comme exemple pour contextulaiser ce que j’appelle le paradoxe de la grandeur : voir un petit pays de par son étendue géographique et ses ressources naturelles, même géostratégiquement précarisé par un embargo occidental cruel, puiser incessament dans son humanisme authentique des valeurs pour de courage, de solidarité et de dignité pour aider tous les peuples de la planète avec ce qu’il a de meilleur est humainement inspirant et motivant. Contrairement aux puissants de cette civilisation qui s’acharnent à utiliser leur puissance pour dominer les autres par l’extorsion et la destruction.

08/10/2022 08:50 par Luc Laforets

Bonjour,

Vous dépeignez un portait de la Barbarie capitaliste et impérialiste dans sa dimension historique, civilisationnelle. En cela, je vous suis reconnaissant car quand j’emploie ce même mot, bien souvent les regards se font interrogateurs voire choqués.

Ces constats, étayés, je les aie également faits il y a quelques années. C’est pour cela que je me suis lancée dans une initiative se fixant pour mission de « Réorienter la démocratie pour échapper à la Barbarie et ouvrir un Avenir bonifié ».
Car au-delà d’un état des lieux, ce qu’il nous faut trouver c’est un échappement à cette trajectoire nihiliste. Oui, je suis d’accord avec vous : Ce n’est que par l’éthique que cela sera possible, c’est-à-dire par une refondation humaniste.

Je suis français et vie en France. C’est donc là que j’essaie de faire bouger les choses. Mais ce peuple est usé. Aussi je pense que les pistes esquissées par les personnes avec lesquelles je travaille à un rebond civilisationnel, seront plus probablement empruntée par d’autres de part ce monde. Je pense en premier lieu au monde arabe, qui sait si cela ne sera pas ailleurs ?

Si cela vous intéresse, je vous invite à visiter notre site internet : www.1P6R.org.

Cordialement.

Luc Laforets

08/10/2022 11:05 par babelouest

@ Luc Laforest
Bonjour Monsieur. Sur votre site je me suis permis de répondre en donnant le lien vers mes propres travaux, qui ont duré douze ans. Il se peut (je n’ai pas encore lu les vôtres) que ce ne soit pas dans le même esprit.

08/10/2022 11:40 par Erno Renoncourt

Cher @Luc Laforest,

Merci pour cette invitation, je vais visiter votre site avec curiosité. Mais je précise que je suis Haïtien, je vis en Haïi. C’est là que j’affronte la barbarie dans ses formes les plus civilisationnelles, au travers notamment les injonctions déshumanisantes des agences internationales.

Je vous raconte l’expéience que je fais de la barbarie
J’appartiens à un collectif qui a experimenté la barbarie esclavagiste et dont la conscience reste tributaire de cet héritage déshumanisant : la peur du blanc, le besoin de ressembler au blanc....ainsi la mémoire collective a des résonances angoissantes, car fissurée par la glorification d’une improbable indépendance et le culte des envies d’ailleurs, elle rejoue les notes de la déshumanisation en se projetant dans les rêves blancs pour rallumer le fumier des cauchemars noirs. Ici, l’imposture, Ce n’est plus peau noire, masques blancs ; c’est rèves blancs, cauchemars noirs.

L’histoire non officielle raconte que du temps de l’esclavage, certains colons, après avoir torturé et liquidé quelques-uns des esclaves rebelles, invitaient toujours un des esclaves les plus soumis à se tenir près de leur table pour assister à leur festin. Certains esclaves ont cru que c’était une marque d’humanité. Pourtant, la réalité était tout autre, et la perversion manifeste :c’était un acte de conditionnement pour réprimer la capacité d’indignation du collectif.

Seriez-vous surpris, si je vous dis que cela se fait encore aujourd’hui ? Ah, je vous cite un exemple : chaque fois qu’Haïti traverse une catastrophe provoquée (politique) ou exploitée (naturelle) par la communauté internationale ( Séisme du 12 janvier 2010), quelques organiations culturelles internationales attribuent immédiatement après une récompense littéraire, académique ou autre à quelques Haïtiens. Et malgré le chaos que sèment ces institutions , Haiti reste fière de ses petits succès. Et en majorité, chaque Haïtien ne vit que pour entrer dans les faveurs du blanc, d’où l’incapacité du collectif auquel j’appartiens à faire émerger une culture de la dignité pour résister contre la barbarie.

L’occident a envoyé en Haïti par le biais des agences internationales une expertise de rabais, d’escroquerie qui empoche des dizaines de milliers de dollars par mois pour aucun résultat. Le bordel institutionnel qui sévit en Haïti est le résultat de 30 ans de renforcement de l’État de Droit par une armée d’experts internationaux. Juste pour vous donner écho des variantes subtiles de cette barbarie qui se perpétue.

Je vais faire un tour sur votre site et je vous dis à bientôt.

Respetueusement

08/10/2022 19:38 par Danael

@Cunégonde

Ne pas confondre de toute façon partis politiques et processus révolutionnaire qui aboutirait à une décision populaire de renverser l’ordre actuel pour y installer le sien plus équitable .

09/10/2022 18:44 par Luc Laforets

Bonjour M. babelouest
Oui j’ai déjà une copie de votre projet constitutionnel dont j’avais pris connaissance. Il est sensiblement différent de celui proposé par 1P6R.
Il m’apparait qu’en comparaison, notre projet consiste en un véritable changement de système, en un nouveau modèle de société. Il a été pensé pour être totalement réaliste.
Il introduit notamment 2 chambres très importantes : La Chambre Constitutionnelle, qui remplace en particulier le Conseil Constitutionnel et assure le contrôle du respect de la constitution. La Chambre des Forces Productives qui a la charge des grandes entreprises et du plan.
Le modèle de société sous-jacent étant une collaboration/opposition permanente entre la Petite et Moyenne Bourgeoisie d’une part et le Salariat d’autre part. La Haute Bourgeoisie et le Lumpen Prolétariat étant éliminés par des mécanismes qu’il serait trop long de développer ici.
Toutefois, je remarque des convergences avec votre proposition, tel que le Président de la République dans un rôle d’arbitrage par exemple.
Je vous signale par ailleurs que j’ai fondé avec quelques camarades le Cercle du Renouvellement Constitutionnel. Je ne doute pas que vous serez intéressé par nos travaux : https://CercleRenouvellementConstitutionnel.org
Cordialement
Luc Laforets
Fondateur de l’initiative "Une Perspective La 6ème République"
www.1P6R.org

09/10/2022 19:22 par Luc Laforets

Bonjour M. Erno Renoncourt.
Votre message, où vous m’avez ouvert votre cœur, m’a fait voir quelque chose qui m’a touché, choqué et surpris.
Touché, car je mesure combien le traumatisme de l’esclavage est présent. Au quotidien, dans votre vie et sans doute dans celles de biens de vos proches. J’ai vu une plaie ouverte non-cicatrisée.
Cela m’a choqué et surpris. Surtout exprimé par un Haïtien plus de 200 ans après l’indépendance de votre pays. Un pays qui fut un des premiers (sinon le premier ?) à gagner son indépendance par rapport à l’Europe. Vous avez une histoire dont vous pouvez être fier. D’où ma surprise à vous lire de découvrir ce décalage.
Certes, Haïti, comme le Libéria, ne sont pas des pays prospères. Comme si (? !) le prix de l’indépendance avait été facturé au prix fort.
Cette perplexité qui est la mienne, j’ose vous l’exposer sans faux semblant. C’est pourquoi je me permets de vous poser cette question très directe : Avez-vous une explication à ce que je perçois comme un décalage ?
Ou bien je fais fausse route.
Ou bien, comme le dit la philosophe Simone Weil (1909-1943), le fait de détruire du passé, qui est le besoin de l’âme le plus vital, est un traumatisme indélébile. Irréparable.
Quand j’ai donné cette définition de la Barbarie "Ensemble des agissements nuisant gravement aux besoins du corps et de l’âme" je ne mesurai pas quelle intensité de portée séculaire cela pouvait avoir.
Cordialement
Luc Laforets
Fondateur de l’initiative "Une Perspective La 6ème République"
PS : Si vous préférez, je vous propose de poursuivre cet échange par courriel. Voici le mien :
contact@1P6R.org

10/10/2022 16:04 par Assimbonanga

Si on impose à un pays pauvre une dette qu’il ne pourra jamais rembourser, qu’on le ruine, qu’on le met à genoux, on a beau jeu de lui envoyer des aides humanitaires au coup par coup. On lui fait payer si cher le prix de la liberté qu’on l’incline à préférer la servitude. Taper dans votre barre de recherche "dette de Haïti" ! On comprend vite !
Si de surcroît on assassine ses plus valeureux combattants (et combattantes), ses plus vaillants travailleurs (ou travailleuses) il ne reste que de pauvres gens sans espoir ni colonne vertébrale.

11/10/2022 20:04 par Erno Renoncourt

Cher @Laforest,

Merci pour votre message, je crois qu’@Assibonanga a répondu à votre question, et je l’en remercie. J’ajouterai simplement que la psychologie cognitive permet de comprendre le traumatisme de l’esclavage et l’incapacité pour les collectifs qui l’ont souffert de s’en relever. Couper les hommes de leur dignité, leur enlever leur humanité pendant 3 siècles et leur imposer des élites indigentes qui pendant deux siècles ont érodé leur indépendance créent ce qu’on appelle un conditionnement collectif qui permet de conserver vivantes et intactes les réflexes du marronage.

D’où l’errance permanente qui règne en Haïti : peut-on habiter responsablement un lieu que l’on ne possède pas ? Peut-on résister à l’appel du tam-tam de la fuite quand l’histoire est le récit d’une sourde barbarie, la géographie est un tracé de douleurs entre mer houleuse et montagnes rocheuses et la culture, le chant d’un improbable métissage ?

les conséquences laissées par l’esclavage, le rançonnement d’Haïti par les puissances internationales ont tapissé la voie vers cet effondrement dans lequel vit Haïti. Bien sûr, les Haïtiens ont leur responsabilité aussi. Mais les errances séculaires de l’esclavage ont provoqué une telle terreur infrahumaine et ont érodé si profondément la dignité humaine qu’elles devraient révolter fortement la conscience universelle. Or ce n’est pas le cas. L’église catholique vient d’admettre ses torts face au crime pédérastique de ses prêtres contre le peuple des chrétiens, et accepte de réparer ses torts. L’occident admet que l’esclavage a été un crime contre l’humanité, mais refuse de réparer ses torts et continue de célébrer les barbares de ce drame comme des héros. Il y a là un profond bug humain qui ne s’explique que par la permanence de la barbarie.

Evidemment, on restera en contact pour d’autres échanges afin de permettre une meilleure compréhension du contexte indigent dans lequel vit Haïti.

12/10/2022 11:35 par Assimbonanga

Haïti, ça faisait longtemps que je butais sur un truc. Je ne comprenais pas. Et, en même temps, c’était extrêmement douloureux, jusqu’aux larmes. En fait, je crois qu’on a détruit les gens. C’est le mental, c’est la dignité. Une telle destruction semble irréversible. Donc, normal que ça fasse mal.

Cette destruction culturelle semble à l’œuvre partout quoique moins par violence que par Netflix interposé... Ou CNEWS. Une déculturation sournoise. Nous serons tous annihilés. Par la bienveillance de type macronien. Celui qui crie est aussitôt puni (Mélenchon, Obono), celui qui s’habille pas pareil idem (le maillot de foot de Ruffin). Tout sera nivelé et les jeunes , cons comme des haches, trouveront normal d’aimer les riches, les voitures de sport, Jean-Paul Gauthier, Hanounah, Naïmar et... Bolsonaro, dans la foulée ! Une lente dégringolade intellectuelle.

13/10/2022 23:53 par act!

Attention camarades !
Il y a des signes qui ne trompent pas !
Car quand Cunégonde écrit "ici et maintenant", c’est que tout, je dis bien TOUT ...devient possible !

14/10/2022 00:54 par act!

@Erno Renoncourt, merci pour votre texte, autant le fond que la forme, il fallait un insulaire pour rappeler aux francophones continentaux la richesse de notre langue.

@Cunégonde, vous écrivez :

Le mode de production capitaliste n’est pas en soi une idéologie, il est l’égoïsme foncier de l’être humain. – bien qu’il produise aussi de l’idéologie (du "narratif"), de la merde culturelle du moment que cela puisse se transformer en marchandise (le spectacle chez Debord), etc.
Le communisme a-t-il réussi à changer l’ambivalente nature, l’égoïsme de l’Homme ? Non. C’est ce qu’ont compris, à mon avis, Poutine et les Xi Jinping p.ex., et ceux qui les suivent...

C’est précisément ce qu’affirment les capitalistes : "le capitalisme n’est pas une idéologie, c’est la nature même de l’être humain",
- mise à jour 2.0 : "There Is No Alternative"- et c’est aussi précisément ce qui fait des capitalistes des idéologues (obtus et dangereux).
Les capitalistes sont les "libéraux", la "droite" (jusqu’ici ils n’ont pas encore osé "Parti Capitaliste ou du Profit), les "centristes" et une bonne partie de celles et ceux qui affirment êtres "de gauche" (certain.es le croient vraiment !) particulièrement ceux qui usurpent les termes "socialiste" ou "écologiste". L’extrême droite pour nervis du capital, le fascisme c’est le capitalisme pur, sans son masque "démocratique" ; malgré un hypocrite discours brun "anti-capitaliste" de circonstance, les faits sont têtus.

Le capitalisme flatte, utilise, exploite l’égoïsme mais l’humain n’est pas égoïste par nature, ne l’est pas systématiquement, voire pas du tout (parfois même en occident !) et s’élève souvent bien au-delà de son nombril.
Ce n’est pas un débat récent et d’illustres prédécesseurs ont déjà démontré que l’entraide l’emporte souvent, Kropotkine entre autres.

Le communisme, malgré tous ses défauts, a déjà permis quelques belles avancées, il existe des Cubains égoïstes mais ce peuple est altruiste, le Kerala est loin d’avoir aboli la pauvreté mais la situation y est incomparable avec le reste de l’Inde où règne la misère. Le communisme n’est pas étranger au niveau culturel et intellectuel du peuple Russe, Chinois, Cubain, etc.
Pendant ce temps, le capitalisme...

14/10/2022 16:24 par Erno Renoncourt

Merci à @Assibonanga d’insister sur cette dimension de l’effondrement d’Haïti qui n’est pas immédiatement saisissable, celle de l’érosion de la dignité humaine. Les analystes s’attardent à caracteriser l’effondrement dans ses dimensions structurelles et négligent les dimensions psycho-cognitives qui sont les matrices mémorielles dans lesquelles l’hominidé, bipède pensant, puisse les motifs de ses décisions et de ses actions.

Il a fallu que je lise Antonio R Damasio (Les nouvelles cartes de la consience, La raison de nos émotions) pour mesurer combien un être humain, privé de sa dignité, de ses ressources émotionnelles, perd peu à peu son humanité. Et @assibonanga a encore raison, c’est justement là que le capitalisme sauvage doté de sa puissance technologique (l’Intelligence artificielle) va conduire l’humanité. En nous dépouillant de nos expériences sensibles, en nous interdisant de penser par nous mêmes par l’assitsance de robots, le capitalisme nous déshumanise en nous enlevant toute capacité d’apprentissage. Rappelons que celle-ci est fondée sur une modélisation multidimensionnelle ou interviennent des variables contextuelles et cognitives qui ne peuvent pas être automatisées et simulées : contexte- perception de l’environnement- imagination- interaction- expérience- échec - retour d’expérience.

Que deviendra l’homme augmenté, assisté de l’intelligence artificielle ? Que fera-t-il du temps qu’il n’utilisera plus pour interagir avec son environnement et apprendre ? Je ne cesse de le dire, mais on me prend pour un fou : l’avenir de l’humanité peut se lire dans l’effondrement d’Haïti. Une singularité anthropologique certes, mais psychologiquement chargée de contraintes qui peuvent permettre de se projeter dans le futur. Voir l’avenir du monde dans le trou obscur d’un shithole est un vrai paradoxe. Il fait s’éloigner du sens commnun pour saisir le sens de ce paradoxe.

Merci aussi à @Act pour rappeler l’imposture par laquelle on veut faire croire que si le capitalisme dure si longtemps, c’est parcequ’il est plus compatible avec les médiocrités humaines. Ce qu’on ne dit pas pour contextualiser cette assertion, c’est que ces mediocrites ne sont pas innées, elles sont imposées par un conditionnement psycho-cognitif toute la vie. C’est la compréhension de mon réel effondré, comme confiné du shithole haïtien (rien de victimaire, j’ai choisi malgré l’horreur d’y rester, car je sens que j’ai un rôle à jouer pour intelligibiliser les leviers de responsabilité qui peuvent aider à sortir du vertige de l’impensé) qui me permet de comprendre le poids de cette dépendance pshycho-cognitive dans le devenir humain.

C’est justement pourquoi j’essaie de vulgariser cette axiomatique que j’appelle, non sans insolence, La spirale de l’indigence pour tous. Je vous informerai de la disponibilité de l’ouvrage.

Merci au Grand Soir de rendre ces interactions possibles : Média humainement engagé, lecteurs humainement conscientisés.

14/10/2022 16:44 par Erno Renoncourt

Merci d’excuser les coquilles et les fautes stupides, j’ai écrit et posté le message sans me relire.

15/10/2022 10:48 par Assimbonanga

Petite curiosité à signaler, ce film d’une cinquantaine de minutes disponible sur LCP seulement jusqu’au 24 novembre 2022 : PYONGYANG S’AMUSE.

15/10/2022 13:45 par Francois Jacques

Discussion très intéressante, merci.

L’actualité du sujet, l’effondrement, fait certainement qu’on s’intéresse davantage à Haïti, pour la similitude de destin qui se dessine avec la France. On y arrivera avec encore un petit effort, même si la comparaison parait Grotesque aujourd’hui.

On trouvera les causes ici de la descente aux abîmes de l’ex perle des caraïbes. Mais on n’a pas encore le remède pour stopper le processus, sinon la disparition des USA ultime entreprise coloniale globale avec Israel ?? Un vaccin pour le sentiment humaniste,altruiisre, démocratique en 3 ou 4 doses ???

Sinon une remise à plat du système capitaliste de mise en esclavage (de nombreuses options possible, même certains psys et militaires s’y sont collés ou y travaillent encore pour que la machine tourne toujours et accumule les crises terroristes, covid, russes, iraniennes, palestiniennes toutes les crises vitales pour la machine.

Et la plupart des forces politique de gauche ou qui se prétendent d’émancipation de nous enfumer, pour continuer à bien bouffer des homards ou de la célébrité.

Mais ce dont on discute et anticipe ici, c’est l’effondrement du diamant.de la couronne de l’’Europe continentale, la France, sa culture, son savoir vivre, sa ou ses philosophies, son art, son axe. Et accessoirement la survie de beaucoup de nos compatriotes. Cette rentrée ukrainienne est glaçante et radiante à la fois.

19/10/2022 14:54 par CAZA

Bonjour
Perso Edgar Morin ses livres me tombent in petto des mains .
Ca me fait penser au colibri qui crache de l’eau pour éteindre l’incendie de la jungle .
Sur Haïti ce serait bien que Erno éclaire historiquement notre lanterne notamment sur le rôle toxique de la France .
Puis celui des USA .
Y avait il une puissance malveillante derrière La Trinitaire et la partition de l’île .

https://www.irenees.net/bdf_fiche-analyse-97_fr.html
https://www.caminteresse.fr/societe/pourquoi-difference-richesse-entre-haiti-et-republique-dominicaine-1117595/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_occupation_de_la_R%C3%A9publique_dominicaine_par_les_%C3%89tats-Unis

20/10/2022 23:46 par act

L’extrême droite pour nervis du capital, le fascisme c’est le capitalisme pur, sans son masque "démocratique" ; malgré un hypocrite discours brun "anti-capitaliste" de circonstance, les faits sont têtus.

Oui, je m’auto-cite sans vergogne car pour celles et ceux qui auraient un doute, la pétillante Meloni* vient d’illustrer avantageusement cette constante toujours vérifiée de benito à augusto en passant par fransisco et même adolf, c’est vous dire...
(*fini la sortie de l’euro, finie la "justice sociale", vive l’otan et j’en passe...)

22/10/2022 00:03 par Nassardine Rachide

Force est de noter que la France se retrouve dans un tourment de son histoire et de ses relations
internationales. Des faits restent édifiants ces 15 dernières années :
* U.E : l’Allemagne est à la recherche d’un leadership contre la France, impossible amour.
* La France a longtemps dormi aveuglement sur protectorat américain
* La France n’a que faire des ses anciennes colonies africaines outre les richesses qu’ elles lui rapportent.
* proche et moyen orient , La France n’a pas de poids réel
* An 2050 : La France sera la 12eme puissance mondiale. La Grande France agonise c’est visible et triste de vouloir étouffer.

27/10/2022 23:29 par Erno Renoncourt

Bonsoir @ Caza

Je vais envoyer à LGS un article qui apportera un début de réponse à votre demande sur le rôle de la France et des USA dans la fabrication de l’errance haïtienne. Mais en attendant ce lien peut vous aider à comprendre une part de ce réel effondré.

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