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Le bilan de McCain en matière de politique étrangère (The American Conservative)

Le sénateur John McCain est mort d’un cancer du cerveau ce week-end :

John S. McCain, le fier pilote de l’aéronavale qui s’est élevé des profondeurs du désespoir d’être prisonnier de guerre au Vietnam aux sommets du pouvoircomme membre du Congrès et sénateur républicain de l’Arizona et candidat à la présidence à deux reprises, est décédé samedi à son domicile en Arizona. Il avait 81 ans.

McCain a siégé au Congrès pendant plus de trente ans. Dans cet espace de temps, il est passé de l’ancien combattant du Vietnam, qui avait mis en garde contre une ingérence imprudente au Liban, au promoteur le plus bruyant et le plus prévisible des pires interventions militaires possibles et inimaginables. Il n’a fait qu’empirer tout au long de son séjour à Washington. Sa carrière entière doit être regardée par les futurs élus comme l’exemple absolu de ce qu’il ne faut pas faire. Bien qu’il se soit spécialisé dans les questions de sécurité nationale et de politique étrangère, il a été constamment à côté de la plaque sur toutes les grandes questions de politique étrangère des trois dernières décennies.

McCain s’est distingué en se faisant le héros perpétuel des guerres à l’étranger les plus inutiles au nom du ’leadership’ américain, et la situation du pays s’est aggravée chaque fois qu’un président a tenu compte de ses recommandations. Il a été le chef de file des partisans de l’invasion de l’Irak et de l’intervention en Libye, et il avait tort dans les deux cas. Il a également été un partisan de la guerre du Kosovo et un avocat infatigable du soutien des États-Unis à la guerre saoudienne contre le Yémen. Quand la Géorgie a escaladé un conflit avec la Russie, il a crié comme un fou : ’Nous sommes tous des Géorgiens’ et a donné l’impression qu’il était prêt à prendre le risque d’une troisième guerre mondiale pour un conflit qui n’avait rien à voir avec nous. Malgré ses appels constants à plus ’d’action’, les États-Unis ne sont pas intervenus en Syrie avec autant de force ou aussi vite qu’il le souhaitait. Il a même félicité les Saoudiens pour leur rôle en Syrie. ’Merci à Dieu pour les Saoudiens’, a-t-il dit. Sa haine de l’Iran était célèbre, (il chantait ’Il faut bombarder, bombarder, bombarder, bombarder, bombarder, bombarder, bombarder l’Iran’), et ces dernières années, il est même allé jusqu’à sauter dans le train de Mujahideen-e Khalq (MEK). Toutes ces prises de positions sont aussi horribles les unes que les autres, et encore plus horribles pour les habitants des pays victimes des politiques qu’il a soutenues.

Si McCain avait fait tout ce qu’il voulait, les États-Unis auraient fait encore plus de guerres que nous n’en avons déjà fait, même ses admirateurs ne peuvent pas le nier. Pendant les vingt dernières années de sa carrière politique, McCain a été un champion infatigable de l’ingérence inconséquente des États-Unis dans le monde entier. C’est une grande chance pour les États-Unis et le monde entier qu’il n’ait pas réussi à se faire élire président en 2008. Si vous pensez que la politique étrangère des États-Unis est beaucoup trop militarisée, arrogante et destructrice, sachez que McCain y était pour beaucoup.

La seule chose que McCain a eu raison de faire pendant toute sa carrière au Sénat, c’est de s’opposer à la torture. Comme il avait été torturé quand il était prisonnier de guerre au Vietnam, il ne supportait pas les euphémismes et les rationalisations de ses collègues pro-torture. C’était le désaccord le plus important qu’il avait avec son parti et, en fin de compte, c’est probablement le seul domaine où sa volonté de rompre de temps à autre avec son parti a servi à quelque chose. McCain était capable de faire passer ses principes avant son parti. Malheureusement, il ne le faisait pas souvent, et lorsqu’il s’agissait de politique étrangère, les principes qui l’inspiraient étaient généralement détestables.

Daniel Larison

Traduction : Dominique Muselet

»» https://www.theamericanconservative.com/larison/mccains-foreign-policy-record/
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Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, qui nous parlent (...)
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