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La religion et la république

Si l’on se réfère à la définition de Cicéron, la religion est « le fait de s’occuper d’une nature supérieure que l’on appelle divine et de lui rendre un culte ».

La république est une forme de gouvernement dans laquelle les gouvernants sont désignés par l’élection du peuple ou d’une partie de celui-ci.

Souvent, l’élite dont la devise républicaine est "diviser pour mieux régner" veut nous faire croire que la religion et la république ne sont pas compatibles alors il faut faire un choix, je préfère encore en rire et laisser la parole à Zarathoustra.

Le monde réel est comme une fiction où le dialogue interreligieux est un tabou, chacun préfère camper sur sa position et dénigrer l’autre.
Imaginons une conversation entre Zarathoustra(Z) et trois citoyens : Amir (A), Samuel( S) et Jean (J).

Z : -Bonsoir ! Le monde moderne me répugne, les problèmes se focalisent sur la religion alors que l’échec est politique, qu’en pensez vous ?

J : -Doit-on attendre le Christ pour espérer voir l’amour renaître ?

Z : -A ceux qui répondent à mes questions par une question, le silence d’un arbre est plus digne, il s’élève au dessus des hommes.

S : -Ne soyez pas aussi rude avec notre ami, son amour pour l’au-delà le dépasse, il ne voit que la solution à travers la fraternité or les hommes sont aussi irresponsables.

Z :- Notre ami Amir ne parle pas, son silence est merveilleux.

A :-Merveille comme la création du monde, injuste comme la justice favorable aux hommes riches et répressive envers les plus faibles

J :-La richesse n’empêche pas le salut, l’inégale répartition des richesses est au coeur de l’injustice.

Z :-Un instant les amis, oublions Dieu et la justice, parlons des hommes.

S :-Encore une leçon de notre cher ami Zarathoustra, où veut-il en venir ?

A :-Permettez moi de commencer : à l’heure actuelle les dirigeants de ce monde n’ont qu’une idée en tête : s’approprier le monde, manipuler l’opinion et nous asservir.

Z : - Monsieur, une affirmation sans un argumentaire est réfutable.

J :-Encore un fanatique, un adepte de la théorie du complot et le pouvoir de Dieu dans tout ça ?

Z :-Vous connaissez la règle Jean, Dieu et la justice ne sont pas autorisés dans notre conversation, je vous prie de quitter ce lieu.

S : - Alors, "oeil pour oeil et dent pour dent", que l’opprimé condamne l’oppresseur.

Z :- Samuel ! la parole divine ne parle pas à tous les hommes, vous oubliez ceux qui ne jurent que par eux même et vous avez comme Jean l’habitude de répondre qu’à travers Dieu. Il ne reste qu’un seul élève debout. Alors, qu’en pensez vous ?

A : - Rien, simplement j’espère que la république respectera son engagement, la liberté pour tous, qu’importe nos convictions, notre niveau de vie, Justice pour tous !

Z :-La justice ne peut être partagée par tous, un homme dont le seul but est l’égo ne peut être juste.
Aucun d’entre vous n’a pu se séparer de Dieu ou de la justice pour justifier sa position, pourquoi ?

J :- Notre idéal à tous est l’amour d’un créateur envers ses créatures sans aucune distinction.

Z :- Impossible pour l’homme. Voyons, Jean, soyez un peu plus lucide.

S :- L’amour des êtres ne peut se faire sans justice

Z :- Les injustes ont un coeur et savent rendre justice quand elle est imposée.

A :-Alors, on ne peut détacher l’homme de Dieu et de la justice

Z : Dieu, la justice ou le reste ne sauveront pas à eux seuls un homme.

A,J,S : Pourquoi ? Vous êtes un mécréant !

Z : - Vous n’êtes pas dignes de l’amour de votre seigneur, qu’importe son nom, vous n’acceptez pas l’autre et son ignorance. Soyez plus forts que celui qui veut vous égarer et vous éloigner de la vérité.
Enfin, pour répondre à votre angoisse, la religion et la république ne sont pas des problèmes, la croyance non plus. Seul l’égo peut corrompre et rendre injuste ou encore aveugle.
Vous avez tous un problème, vous pensez que seule la justice et l’amour de l’être suprême peut vous rendre digne, or si votre comportement était assimilé à la justice, à l’amour, à la défense de l’opprimé, au savoir et à l’effort personnel, peu importe l’ ennemi, ce qu’il désigne car un homme animé par l’espoir ne peut être vaincu.
L’échec de la religion et de la république n’est possible que si l’on éradique l’espoir et considérez aussi l’athéisme comme une religion, lui aussi croit que ne pas croire est une croyance.
Ainsi parlait Zarathoustra.

Sayid, un citoyen du monde.

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