La dynamique Mélenchon en Marche !

Personne n’aurait misé un kopeck il y a trois semaines. Certains imaginaient une resucée de feu l’union de la gauche, d’autres ricanaient quand ils n’insultaient pas la France Insoumise. Les médias bloquaient leurs sondages sur le chiffre obtenu en 2012 sans varier d’un iota. C’était écrit : Méluche ne passerait pas le plafond de verre. La messe était dite : Fillon ou Macron devaient affronter Marine Le Pen en finale tandis que Hamon gagnait la course devant un Mélenchon contraint de le rejoindre pour éviter les foudres des nostalgiques de la "gauche" !

Patatras, plusieurs évènements contredirent ces "voyantes" médiatiques. La marche des 130 000 militants pour la VIe République laissait un goût amer à tous ses détracteurs. Puis vint le fameux débat télévisé qui permit au candidat insoumis de crever l’écran en apparaissant sous son vrai jour : le combattant aguerri du progrès humain. Loin des caricatures, proche des préoccupations des gens, érudit, simple, avec un brin d’humour, incisif pour défendre les pauvres, les migrants, les défavorisés. Bref l’exact contraire de ce qui se colportait sur son personnage. Une révélation pour des millions de citoyens. Enfin le meeting du Vieux Port marseillais exalta la jeunesse avide de paix, de solidarité et d’espoir en l’avenir social et économique. Et tout bascule depuis. Voilà que les mêmes, ignorant les efforts en profondeur des militants France Insoumise, ne discourent plus que sur la possibilité de voir "Jean Luc" en finale. Même Benoît Hamon, chez Ruquier à l’émission "On n’est pas couché", déclare voter Mélenchon si lui-même n’est pas qualifié. Lui reçoit les pires coups bas de ses compagnons de parti qui trahissent la charte signée au moment de la primaire socialiste. Sans soutien du PS, avec un programme changeant jour après jour, sans préparation, sa candidature perd sa crédibilité. Pris dans la tenaille du "casse noix", ses électeurs le lâchent pour rejoindre Macron, l’abstention ou Mélenchon. Triste déconvenue !

Fillon, engoncé dans ses travers liés aux "affaires familiales", défendant un projet très réactionnaire qui mécontente aussi des électeurs de droite se trouve distancé et ne peut qu’atterrir dans basses eaux troublées par tant de boues. La fille Le Pen ne semble pas décoller. Normal, son projet raciste et libéral n’enflamme pas les foules. Vous connaissez ma position sur ses électeurs (voir mes billets sur ces questions). Majoritairement, ils croyaient condamner le système en votant Le Pen. Aujourd’hui ils peuvent le faire par un vote clair anti raciste avec le bulletin "France Insoumise". Je ne pense pas que le FN arrive au second tour car elle aussi subit les "affaires". Sa campagne a du mal et la finance n’a plus besoin d’elle en ce moment si l’objectif est de faire gagner Macron.

Encore quelques jours pour vérifier si ma thèse l’emporte. La possibilité d’un combat Macron/Mélenchon devient crédible. Alors toute la droite, l’extrême droite, les dirigeants socialistes, les adversaires du progrès se rassembleront pour éviter que la cinquième puissance donne un puissant signal de changement dans le monde. Déja, un coup de semonce a sonné, un tsunami se profile à l’horizon. Rien ne sera pareil. L’avenir est insoumis !

 http://espinosajose.canalblog.com/archives/2017/04/11/35160018.html

COMMENTAIRES  

17/04/2017 08:48 par chb
17/04/2017 15:06 par D. Vanhove

@chb : ok... j’ai suivi votre lien et les critiques qui s’y ramassent à la pelle... et puis, on fait quoi...?
l’alternative, c’est quoi ou c’est qui...?

le "Pardem" n’est pas au rdz-vs... il lui reste donc la critique des autres...? formidable pour faire avancer le schmilblick...
mais un peu court, à mes yeux... d’autant qu’en ce qui concerne la critique de JLM, le Pardem semble ne voir en lui qu’un tribun de qualité, un brillant orateur qui n’aurait que cela à mettre en avant... tout le reste n’étant pas "plausible"...
le Pardem préfère-t-il un candidat incapable d’intervention publique...? ou un candidat qui ânonne des sophismes, des platitudes creuses et ss fond...? à moins que l’attitude "évangélique" d’un Macron soit préférée...?

ces attitudes de repli sur soi me semblent vrmt symptomatiques des mauvais perdants, n’ayant plus rien d’autre à produire que lâcher leur fiel sur tout ce qui ne leur ressemble pas... très peu pour moi...
cette élection est ss doute la plus importante depuis longtp et tt citoyen lucide & responsable devrait en prendre la mesure !

18/04/2017 23:55 par Vagabond

J’espère que les partis de gauche qui partagent les mêmes vues même grossièrement vont s’unir. Tant d’egotiques, c’est lamentable !
C’est un véritable cirque.

19/04/2017 12:38 par L. A.

@ chb
Petit rappel instructif : « Le candidat du Parti de la démondialisation [Pardem] à l’élection présidentielle [de 2017], Jacques Nikonoff, n’a malheureusement pas obtenu les 500 parrainages requis. »
Type de critique énoncée par le Pardem dans l’article vers lequel vous mettez un lien : « Jean-Luc Mélenchon parle d’“Abolir la monarchie présidentielle”. Mais il ne se prononce pas sur le statut du Président de la République. Dans son schéma, y a-t-il encore un président de la République ? Si oui, quels sont ses pouvoirs ? Comment est-il élu ? Certes il renvoie toutes ces questions à la “constituante” qu’il veut mettre en place. Mais n’a-t-il pas d’idées sur le sujet ? »
Même un collégien pas trop féru de logique constate immédiatement que cette question est absurde et contient en elle-même la démonstration de son absurdité. Et pourquoi mettre des guillemets à Constituante ? S’il s’agit du procédé bassement journalistique et lâchement gratuit (je viens de faire plusieurs pléonasmes) consistant à faire planer un doute sur la tenue ou la représentativité de cette Assemblée constituante, quels sont les arguments permettant à cette heure d’exprimer (ou plus salopardement de vouloir répandre) un tel doute ?
Au final le Pardem déclare explicitement, en les énumérant, ne donner ses voix à aucun des candidats à la présidentielle de 2017, dont lui-même a été éliminé. Donc le Pardem prône l’abstention dès le premier tour. Donc le Pardem préfère favoriser n’importe quel candidat de droite en toute connaissance de cause (car c’est toujours, toujours, toujours, historiquement, l’effet de l’abstention, le Pardem ne peut l’ignorer), plutôt que celui (le seul) qui permettrait à tous, y compris le Pardem, de faire valoir son point de vue sur la question.
« Puisque je ne peux pas jouer, je casse le jeu, comme ça personne ne joue. » Sale gosse !
L. A. (Pas d’accord sur tout avec Mélenchon, mais soutien infaillible de son élection parce que c’est incontestablement le meilleur depuis très longtemps, et accessoirement peut-être notre dernière chance, ce que s’obstinent à ne pas voir quelques imbéciles.)

20/04/2017 00:17 par chb

C’est le programme de la F-I qui apporte le plus d’éléments dans le sens de ce que je désire pour le pays. Elire le plus possible de députés sur la base de ce programme me semble être la seule possibilité de ne pas assister impuissants à une nouvelle dégringolade du système social – salaires, retraites, service public, droit du travail etc. Vers cette utopie, une dynamique porteuse suite à un bon score Mélenchon serait un pas important.
C’est pourquoi je ne m’abstiendrai pas dimanche pour ces élections piège à c**, ni ne voterai blanc ni carton rouge : pour moi c’est JLM cette fois, et espérant très fort sa victoire et la déconfiture totale de tous les autres. Sachant qu’alors, seule une partie du boulot serait faite.
Y croire n’empêche pas de se méfier un peu. En n’exigeant pas une triple sortie directe (Otan, UE, euro), Mélenchon essaye-t-il de ne pas effrayer écolos et autres tièdes ? L’affirmation décalée sur al-Assad criminel, qui me dérange car elle absout éventuellement les autres criminels et l’impérialisme avec, est-elle seulement une concession provisoire à la doxa ? Ou : louvoie-t-il finement pour rester en vie pour le 2° tour et ensuite ?
Que signifient sa méfiance et les coups bas vis-à-vis des cocos, dont il veut au moins les électeurs ? Se ménage-t-il un biais à la Tsipras, des atermoiements suivis de trahisons à la Hollande ? Parmi d’autres inquiétudes, les questions sur la réelle volonté progressiste de cet ex-apparatchik mitterrandien ne s’effaceront qu’après essai... et transformation.
Son mandat (s’il advient), quelles que soient ses intentions aujourd’hui au delà des beaux discours, sera ce que nous en ferons : de multiples chantiers en perspective.

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