La crise de la dette, la grande mise en scène va continuer !

Ainsi qu’il en avait été prédit dans le précédent article : «  La crise de la dette » la Grèce ne remboursera pas la totalité de sa dette ce dont à quoi les banques s’attendaient. En premier lieu, cela n’a qu’un impact limité pour celles-ci, des taux usuriers compensant en partie les pertes. Mais ceci n’est que l’un des volets de la manoeuvre des banques.

En second, elles ont obtenues que les états prêtent à la Grèce pour éponger une partie de sa dette ce qui les assure d’une certaine sécurité sur le solde à rembourser. Toutefois, en ne fixant qu’à 20% le plafond des garanties pour les capitaux investis dans les obligations d’états, ceux-ci ont fait un geste significatif vers des banques qui n’en attendaient pas moins ayant préparé le terrain, le tout en ménageant le peuple naïf à qui l’on veut faire croire que l’on n’a pas tout céder au diktat financier. Mais il ne faut pas se leurrer, des garanties plus complètes seront de nouveau sur le tapis dès que la fausse fièvre créée par l’effet d’annonce d’une prétendue réussite sera estompée.

Mais, où les banques ont réussie leur coup c’est en faisant accepter le principe de la recapitalisation. C’est d’ailleurs le point le plus important des accords passés et la contrepartie que souhaitaient dès le départ celles-ci. Mais c’est aussi l’accord le plus dangereux pour les peuples et c’est pourquoi les médias inféodés au capital s’étendent peu sur le sujet.

En effet, pour l’instant il ne s’agit que du principe, mais lorsque la réalisation va devenir effective on peut prévoir que l’apport des fonds privés sera minime et qu’il faudra se tourner vers les états qui iront piocher dans la poche des masses populaires taillables et corvéables à merci. Certes, cela ne va pas se faire brutalement, les états ne voulant pas paraître céder totalement à la dictature des milieux financiers. De nouveau nous allons voir les bourses faire le yoyo, une suite de nouvelles catastrophiques va tenter de conditionner les populations afin de conditionner les esprits sur le fait qu’il n’y a pas d’autre solution.

En corolaire de cela, les capitalistes qui viennent déjà d’obtenir une victoire vont mettre la pression pour obtenir plus. La patronne du MEDEF a déjà demandé une réduction des charges pour les entreprises, un ballon d’essai, qui augure que l’on ira plus loin dans la déstructuration du code du travail. Ca a déjà commencé avec la flexibilité, le RSA qui va être de plus en plus le pourvoyeur d’emplois précaires obligatoires. Mais ce dont il s’attendre surtout c’est à une baisse des salaires Sarkozy ayant pris le temps de citer avec soin tous les pays qui ont commencé ce processus, énumération pas du tout anodine afin de nous préparer à d’éventuels tours de vis.

L’hégémonie du capitalisme mondialisé est en train d’atteindre son apogées, la crise de la dette fut une manoeuvre subtile d’un capital sentant que les prêts aux états devenaient trop importants et risquaient de leur occasionner trop de perte, les banquiers y ont donc mis un point d’arrêt en se servant des états et des hommes politiques à leurs bottes pour faire avaler la pilule de la restructuration aux populations.

Seule, une sortie totale du capitalisme est la solution pour repousser l’esclavagisme au service de la finance et de l’actionnariat.

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COMMENTAIRES  

28/10/2011 14:49 par Palmer

Article tout à fait pertinent et lucide sur la question !

Il est évident que la dite recapitalisation des banques se fera au bout du compte sur le dos du contribuable. Ceux qui s’imagineraient que les banques iraient s’assoir sur 50% de leurs créances à la Grèce sont de doux rêveurs. Tout a été prévu pour que ce soit le prolétariat des autres pays européens qui paie ce qu’ils n’ont pu obtenir du prolétariat grec même en l’étranglant à mort.

La communication de la machine propagandiste du Sarkoland à ce sujet est grotesque, ils prennent réellement les Français pour des débiles profonds, il suffit de jeter un simple coup d’oeil dans la presse et les médias allemands et britanniques pour y découvrir que rien - mais strictement rien - de ce que l’on veut faire avaler aux Français n’a une once de réalité. Le Kozy s’est fait balader par la Kel qui a obtenu strictement tout ce qu’elle voulait et la France est devenue la risée de ses partenaires européens, avec son petit coq emblématique qui chante à tue-tête ses cocoricos les deux pattes bien campées dans le fumier !

La France mérite moins pire que ça quand même merde !

28/10/2011 19:03 par Palmer

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The Independent 28/10/2011

Illustration brirannique !!!!

28/10/2011 21:44 par babelouest

Bravo Michel, c’est très bien dit. Pour en sortir, il ne suffira pas de mesurettes, qui nous enfonceront encore plus. Il faut couper le noeud gordien qui relie l’État, donc nous tous, aux banques. En les saisissant, tout simplement. Même chose, il faut se débarrasser des créanciers étrangers, fonds de pension, banquiers, spéculateurs, en leur annonçant que leurs créances valent zéro. Tollé sur le planète Fric.

Bien entendu, ces choses ne seront possibles que si c’est la gauche (pas Hollande) qui est aux manettes après les élections. A moins que tout le monde ne descende dans la rue, mais j’en doute, puisque les syndicat feront tout pour l’empêcher.

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