Entretien avec Noam Chomsky

L’Irak n’est qu’un test

Noam Chomsky , professeur à l’université du Massachusetts Institute of Technology, fondateur des sciences modernes de linguistique et militant politique, est un des moteurs de l’anti-impérialisme aux États-Unis. Le 21 mars, il a discuté une demi-heure avec V. K. Ramachandran sur la guerre contre l’Irak

V. K. Ramachandran : Est-ce que l’agression contre l’Irak représente la continuation de la politique internationale des États-Unis de ces dernières années ou s’agit-il d’une nouvelle étape dans cette politique ?

Noam Chomsky : Il s’agit d’une étape tout à fait nouvelle. Il y a eu des récédents, mais la situation est néanmoins nouvelle.

Cette guerre doit être perçue comme un test. L’Irak est perçue comme une cible très facile et sans défense. Ils présument, probablement à raison, que la société s’effondrera, que les soldats se rendront et que les États-Unis prendront le contrôle du pays et mettront en place un régime de leur choix et installeront des bases militaires. Après ils passeront à des cas plus coriaces. La prochaine étape pourrait être la région des Andes, ou l’Iran, ou peut-être ailleurs.

Ce test est destiné à tenter d’établir ce que les États-Unis appellent une "nouvelle norme" dans les relations internationales. La nouvelle norme est la "guerre préventive". Vous noterez que les nouvelles normes sont établies uniquement par les États-Unis. Ainsi, par exemple, lorsque l’Inde envahit l’est du Pakistan pour faire cesser des massacres, elle n’avait pas établi une nouvelle norme d’intervention humanitaire, parce que l’Inde était dans le mauvais camp et, de plus, les États-Unis étaient nettement opposés à l’action.

Il ne s’agit pas d’une frappe préventive, la différence est primordiale. Une frappe préventive a un sens. Par exemple, si des avions traversent l’Atlantique pour bombarder les États-Unis, les États-Unis peuvent les abattre avant même qu’une bombe ne soit lâchée et attaquer les bases d’où les avions ont décollé. La frappe préventive est la réponse à une attaque en cours ou imminente.

La doctrine de guerre préventive est totalement différente et signifie que les États-Unis - et eux seuls - ont le droit d’attaquer tout pays qu’ils estiment être un concurrent potentiel. Alors si les États-Unis affirment, quelles que soient les raisons, que quelqu’un représente une menace, alors ils sont en droit de l’attaquer.

La doctrine d’une guerre préventive fut annoncée explicitement dans la National Security Strategy au mois de septembre (2002). Ce rapport a provoqué des remous dans le monde entier, y compris parmi la classe politique des États-Unis, ici même où, il faut le dire, l’opposition à la guerre est inhabituellement forte. Le rapport disait que les États-Unis allaient gouverner le monde par la force, qui est le domaine - et le seul domaine - où ils dominent. De plus, ils allaient le faire sur une durée indéterminée, parce que si une concurrence à la domination des États-Unis surgissait, les États-Unis la détruirait avant qu’elle ne représente une
menace.

L’Irak est le premier cas de l’application de cette doctrine. Si l’opération réussit, et on peut penser que ce sera le cas, parce que la cible est sans défense, alors les législateurs internationaux et les intellectuels Occidentaux parleront d’une nouvelle norme dans les affaires internationales. Il est important d’établir une telle norme si vous espérez gouverner le monde par la force dans un avenir proche.

Il y a eu des précédents, mais très rares. Je voudrais en mentionner un, juste pour montrer combien le chemin est étroit. En 1963, Dean Acheson, qui était un homme d’état très respecté et conseiller de l’Administration Kennedy, a donné un important discours devant la American Society of International Law, dans lequel il justifiait les attaques états-uniennes contre Cuba. L’attaque par l’administration Kennedy de Cuba était un acte à grande échelle de terrorisme international et de guerre économique. Le moment choisi est intéressant - juste après la crise des missiles, lorsque le monde était au bord d’une guerre nucléaire. Dans son intervention, Acheson affirma qu’il n’était pas question de parler de "droit" lorsque les États-Unis répondaient à une remise en cause de leur "pouvoir, position ou prestige", ou quelque chose comme ça.

Cela fait aussi partie de la doctrine Bush. Acheson était une figure importante, mais ce qu’il disait ne représentait pas la politique officielle du gouvernement dans la période de l’après-guerre. A présent il s’agit d’une politique officielle et nous assistons à sa première mise en application. Il s’agit de créer un précédent pour le futur.

De telles "normes" n’ont de valeur que lorsqu’une puissance occidentale agit, pas les autres. Cela fait partie du racisme profond de la culture occidentale, qui puise ses sources dans des siècles d’impérialisme et qui est si profond qu’il en devient inconscient.

Je crois donc que cette guerre est une nouvelle étape importante, et c’est bien comme ça qu’ils la voient.


Ramachandran : est-ce qu’il ne s’agit pas aussi d’une nouvelle étape dans la mesure où les États-Unis n’ont pas réussi cette fois-ci à convaincre grand monde ?

Chomsky : Ce n’est pas nouveau. Pour la guerre du Vietnam, par exemple, les États-Unis n’ont même pas essayé d’obtenir une approbation internationale. Néanmoins, vous avez raison de dire que c’est inhabituel. Cette fois-ci, les États-Unis ont été obligés, pour des raisons politiques, d’essayer d’obtenir un soutien international mais ils n’ont pas réussi à le faire, ce qui est assez inhabituel. D’habitude, le monde cède devant les États-Unis.

Ramachandran  : Alors, est-ce un "échec de la diplomatie" ou une redéfinition de la diplomatie elle-même ?

Chomsky : Je n’appellerai pas ça de la diplomatie du tout - c’est un échec de la coercition.

Faisons une comparaison avec la première guerre du Golfe. A cette époque, les États-Unis ont obligé le Conseil de Sécurité à accepter leur position, bien qu’une bonne partie de la planète s’y opposait. L’OTAN les a suivi, et le seul pays du Conseil de Sécurité qui ne l’a pas fait - le Yémen - fut immédiatement et sévèrement puni.

Dans tout système légal digne de ce nom, les jugements rendus sous la menace sont considérés comme invalides, mais dans les affaires internationales menées par les puissants, les jugements rendus sous la menace ne posent pas de problèmes particuliers - on appelle ça de la diplomatie.

Ce qui est intéressent dans ce cas est que la menace n’a pas fonctionné. Il y a des pays - en fait la plupart - qui se sont entêtés à prendre la même position que la très grande majorité de leurs populations.

Le cas le plus dramatique est la Turquie. La Turquie est un pays vulnérable, vulnérable aux punitions et représailles des États-Unis. Cependant, le nouveau gouvernement, à la surprise générale je crois, a adopté la position de 90 pour cent de la population. La Turquie est sévèrement condamnée ici, tout comme la France et l’Allemagne, parce qu’ils ont pris la position de la très grande majorité de leurs populations. Les pays qui sont félicités sont des pays comme l’Italie et l’Espagne, dont les dirigeants ont accepté de suivre les ordres venant de Washington et ce contre l’avis de près de 90 pour cent de leurs populations.

Ca aussi c’est une nouvelle étape. Je ne connais pas d’autre cas où la haine et le mépris de la démocratie se soient autant étalés au grand jour, non seulement par le gouvernement, mais aussi par les commentateurs libéraux et d’autres. On voit fleurir actuellement toute une nouvelle littérature qui tentent d’expliquer pourquoi la France, l’Allemagne, la soi-disant "vieille Europe", la Turquie et d’autres s’en prennent aux États-Unis. Il est inconcevable à leurs yeux que ces pays le font tout simplement parce qu’ils prennent la démocratie au sérieux et qu’ils croient que lorsque la très grande majorité d’une population exprime une opinion, un gouvernement devrait en tenir compte.

Il s’agit là d’un véritable mépris pour la démocratie, tout comme ce qui s’est passé aux Nations Unies et qui est un mépris total pour le système international. En fait, on assiste à des appels - du Wall Street Journal, de membres du gouvernement et d’autres - pour le démantèlement des Nations Unies.

La peur des États-Unis à travers le monde est extraordinaire. Elle est si profonde qu’on en parle même dans les grands médias. La couverture du dernier numéro de Newsweek est consacré aux raisons de cette peur provoquée par les États-Unis. Le Washington Post aussi a publié un article sur ce sujet il y a quelques semaines.

Bien entendu, ils disent que c’est la faute au monde, que quelque chose ne va pas avec le monde qui nous entoure, mais ils le reconnaissent.

Ramachandran : L’idée que l’Irak représente une quelconque menace est, bien entendu, sans fondement.

Chomsky : Personne n’accorde la moindre importance à cette accusation sauf, et c’est intéressant, la population des États-Unis.

Au cours de ces derniers mois, il y a eu une opération spectaculaire réussie de propagande de la part du gouvernement et des médias, visible dans les sondages. Les sondages montrent un soutien à la guerre bien plus élevé ici que dans les autres pays du monde. Mais si on y regarde de plus près, on s’aperçoit que les États-Unis se distinguent aussi des autres pays par un autre aspect. Depuis Septembre 2002, les États-Unis sont le seul pays au monde où 60 pour cent de la population croit que l’Irak représente une menace imminente - chose que même les populations du Koweït ou de l’Iran ne croient pas.

De plus, environ 50 pour cent de la population chez nous croit désormais que l’Irak est responsable des attaques du 11 Septembre. Ca date de Septembre 2002. En fait, après le 11 Septembre, le chiffre était d’environ 3 pour cent. La propagande du gouvernement et des médias a réussi à faire grimper le nombre à environ 50 pour cent. Ainsi, si les gens croient réellement que l’Irak est l’auteur des attaques terroristes contre les États-Unis et qu’il recommencera, et bien dans ce cas les gens soutiennent l’idée d’une guerre.

C’est ce qui s’est passé après septembre 2002. C’est en septembre 2002 que la campagne du gouvernement et des médias a commencé en même temps que la campagne pour les élections partielles. L’Administration Bush aurait été écrasée lors de ces élections si les sujets sociaux ou économiques avaient été abordés, mais elle a réussi à les éliminer du débat et les remplacer par la question de la sécurité - et les gens se serrent les uns contre les autres sous l’aile protectrice du pouvoir.

C’est exactement comme ça que le pays fut dirigé dans les années 80.
Rappelez-vous qu’il s’agit pratiquement des mêmes personnes que sous les administrations de Reagan et de Bush père. Tout au long des années 80 ils ont mené une politique contre la population et à laquelle, les sondages l’ont montré, la population était opposée. Mais ils ont réussi à garder le contrôle en faisant peur aux gens. C’est ainsi que l’Armée du Nicaragua ne se trouvait plus qu’à deux jours de marche du Texas, que la base aérienne de l’île de la Grenade pouvait servir aux Russes pour nous bombarder. Une chose après l’autre, chaque année, chacune plus ridicule que la précédente. L’Administration Reagan a été jusqu’à décréter l’état d’urgence en 1985 à cause de la menace contre la sécurité des États-Unis posée par le gouvernement du Nicaragua.

S’il y avait quelqu’un en train de nous observer de la planète Mars, il ne saurait pas s’il faut en rire ou en pleurer.

Ils font exactement la même chose maintenant, et ils feront probablement quelque chose de similaire pour la campagne présidentielle. Il faudra un nouveau dragon à abattre, parce que si l’Administration laisse les questions domestiques prendre le devant de la scène, elle est perdue.


Ramachandran : Vous avez écrit que cette guerre d’agression aura de dangereuses conséquences par rapport au terrorisme international et la menace d’une guerre nucléaire.

Chomsky : En cela je ne fais pas preuve de beaucoup d’originalité. Je ne fais que citer la CIA et les autres services de renseignement et pratiquement tous les spécialistes en affaires internationales et en terrorisme. [les revues] Foreign Affairs, Foreign Policy, l’étude de l’Académie Américaine des Arts et des Sciences, le Commission Hart-Rudman sur les menaces terroristes contre les États-Unis sont tous d’accord pour dire qu’il y a de fortes chances pour que cette guerre augmente le terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.

La raison en est simple : en partie par vengeance, mais en partie par auto-défense tout simplement.

Il n’y a pas d’autre moyen pour se défendre d’une attaque des États-Unis. En fait, les États-Unis ont clairement envoyé un message au monde, et lui ont donné une leçon qui n’annonce rien de bon.

Comparons la Corée du Nord et l’Irak. L’Irak est sans défense et faible. En fait, l’Irak est le régime le plus faible de la région. Bien qu’il y ait un monstre qui le dirige, ce pays ne représente aucune menace pour quiconque. D’un autre coté, la Corée du Nord représente bel et bien une menace. Mais la Corée du Nord n’est pas attaquée pour une raison très simple : elle possède l’arme de dissuasion. La Corée pointe ses armés sur Séoul et si les États-Unis l’attaquent, elle peut annihiler une bonne partie de la Corée du Sud.

Alors ce que les États-Unis sont en train de dire au monde est ceci : si vous étés sans défense, nous vous attaquerons quand bon nous semble, mais si vous avez des armes de dissuasion, nous ne le ferons pas, parce que nous n’attaquons que des proies sans défense. En d’autres termes, ils sont en train de dire aux pays du monde entier qu’ils ont intérêt à développer un réseau terroriste et des armes de destruction massive ou tout autre moyen de dissuasion crédible, sinon, ils seront susceptibles être attaqués "préventivement".

Ne serait-ce que pour cette seule raison, cette guerre va probablement déclencher une prolifération à la fois du terrorisme et des armes de destruction massive.

Ramachandran : Comment pensez-vous que les États-Unis vont gérer les conséquences humaines, et humanitaires, de cette guerre ?

Chomsky  : Personne ne peut le savoir, bien sur. C’est pour cela que les gens honnêtes et décents n’ont pas recours à la violence - parce qu’on ne le sait pas.

Les ONG et les équipes médicales qui travaillent en Irak ont signalé que les conséquences pouvaient être très graves. Tout le monde espère que non, mais des millions de personnes pourraient être touchées. Recourir à la violence devant un tel risque est une attitude criminelle.

Il y a déjà là -bas une catastrophe humanitaire, c’est-à -dire avant la guerre. Selon les estimations les plus optimistes, les 10 années de sanctions ont coûté la vie à des centaines de milliers de personnes. S’ils avaient la moindre dose d’honnêteté, les États-Unis verseraient des indemnités juste pour les sanctions.

La situation est similaire au bombardement de l’Afghanistan, dont nous avons déjà parlé lorsque les bombardements ne faisaient que commencer. Il était évident que les États-Unis ne chercheraient pas à en connaître les conséquences.

Ramachandran : Ou investir là où l’argent était nécessaire.

Chomsky : sûrement pas. Premièrement, la question n’est même pas posée, ce qui fait que personne n’a la moindre idée des conséquences des bombardements pour le pays. Puis les informations en provenance du pays se tarissent. Finalement, on n’en parle plus dans les journaux, et personne ne s’en souvient.

En Irak, les États-Unis monteront une opération de reconstruction humanitaire à grand spectacle et placeront un régime qu’ils qualifieront de démocratique, c’est à dire un régime aux ordres de Washington. Puis ils se désintéresseront de la question et passeront au suivant.

Ramachandran : Jusqu’à quel point les médias ont-ils été fidèles cette fois-ci à leur réputation de modèles de propagande ?

Chomsky  : Jusqu’à présent, il n’y a pas une seule tête qui dépasse. Regardez CNN, qui est une honte, et vous avez la même chose partout. Ce qui n’est pas une surprise en temps de guerre où les médias sont serviles devant le pouvoir.

Mais ce qui s’est passé avant la guerre est plus intéressant. Le fait que la propagande du gouvernement et des médias ait réussi à convaincre les gens que l’Irak représentait une menace et que l’Irak était responsable du 11 Septembre est une réussite spectaculaire et, comme je l’ai dit, fut accompli en l’espace de quatre mois. Si vous interrogez les gens des médias à ce sujet, ils vous disent, "Et bien, nous n’avons jamais rien dit de tel," et c’est vrai, ils ne l’ont pas dit. Il n’y a jamais eu de déclaration selon laquelle l’Irak allait envahir les États-Unis ou qu’il soit responsable des attentats du 11 septembre. Ce n’était que des insinuations, une allusion après l’autre, jusqu’à ce que les gens finissent par le croire.

Ramachandran : On observe cependant une résistance. Malgré la propagande, malgré le dénigrement des Nations Unies, ils n’ont pas tout à fait réussi leurs objectifs.

Chomsky : On ne sait jamais. Les Nations Unies sont dans une position très délicate.

Les États-Unis pourraient chercher à détruire l’organisation. Je ne le crois pas, je pense qu’ils chercheront plutôt à réduire son rôle, parce que si elle ne suit pas les ordres, à quoi peut-elle bien servir ?

Ramachandran  : Noam, vous avez observé les mouvements de résistance à l’impérialisme depuis un certain temps - Vietnam, Amérique Centrale, première Guerre du Golfe. Quelles sont vos impressions sur la nature et l’étendue de la résistance actuelle contre l’agression US ? Cela fait plaisir de voir ces mobilisations extraordinaires à travers le monde.

Chomsky : C’est tout à fait correct. Il n’y a jamais rien eu de tel, et cela vaut aussi pour les États-Unis. Par exemple, hier j’étais dans une manifestation dans le centre de Boston. Ce n’est pas la première fois. La première fois fut au cours d’une manifestation en octobre 1965 où je devais prendre la parole. C’était quatre après le début des bombardements du Sud-Vietnam par les États-Unis. La moitié du Sud-Vietnam avait été détruite et la guerre s’était étendue vers le Nord-Vietnam. La manifestation n’a pu avoir lieu parce que nous avons été attaqués, principalement par des étudiants, avec le soutien de la presse et des radios libérales, qui dénonçaient ces gens qui osaient protester contre une guerre américaine.

Mais cette fois-ci la protestation a été massive avant même le début officiel de la guerre et une fois de plus le jour du déclenchement, et sans contre-manifestations. La différence est radicale. Et si ce n’était pas à cause de la peur dont j’ai déjà parlé, il y aurait eu beaucoup plus de manifestations.

Le gouvernement sait qu’il ne peut mener un agression longue et destructrice comme au Vietnam parce que la population ne l’accepterait pas.

Il n’y à présent qu’une seule manière de mener une guerre. D’abord, se choisir un ennemi beaucoup plus faible, sans défense. Puis faire tourner la machine de propagande pour faire croire qu’il est sur le point de nous agresser ou qu’il représente une menace imminente. Ensuite, il faut une victoire rapide. Un document important de la première administration Bush en 1989 décrivait comment les États-Unis devaient mener une guerre. Il disait que les États-Unis devaient combattre des ennemis bien plus faibles, et que la victoire devait être rapide et décisive, parce que le soutien du public pouvait faiblir. Nous ne sommes plus dans les années 60 où les guerres pouvaient durer des années sans la moindre opposition.

De bien des manières, le militantisme des années 60 et des années suivantes ont changé le monde, y compris les États-Unis, et l’ont rendu plus civilisé dans bien des domaines.

Traduction : CSP

- Du même auteur :

- Un Negroponte pour Bagdad. L’âme damnée.

- Noam Chomsky : Bush a récupéré les éléments les "plus extrémistes, arrogants, violents et dangereux" de l’ère Reagan.

- Le Brésil et la ZLEA : entretien avec Noam Chomsky

- Etats-Unis - Haïti, par Noam Chomsky

- D’une mauvaise réputation... Lire Noam Chomsky en France, par Jean Bricmont

- Noam Chomsky et les médias français

- Cuba en ligne de mire - Noam Chomsky

- Chomsky : Les Etats UNIS ont besoin de quelque chose pour la prochaine élection présidentielle...

COMMENTAIRES  

07/04/2003 12:53 par Anonyme

Remarquable de lucidité dans l’analyse.
Il n’y a rien à ajouter, c’est exactement la réalité.

Malheureusement, l’oligarchie, que constitue l’administration Bush, a totalmement oublié les origines fondatrices des Etats-Unis, avec la guerre d’Indépendance, qui devrait leur interdire de s’attaquer à l’intégrité d’un pays : unpays qui s’est fondé par la prise de son indépendance, ne doit pas agresser l’indépendance d’un autre pays..
Max Célérier
Max.CELERIER@wanadoo.fr

16/02/2006 17:56 par Anonyme

Bonjour !

Où puis-je me procurer votre livre :
" Regards sur la symbolique de la Toison d’or " ?
Merci de vouloir bien me donner une réponse.
A bientôt !

07/04/2003 21:56 par Anonyme

Suite à l’article de Mr Chomsky, voici des questions que je me pose en cet instant :
Je suis d’avis de dire que le talon d’Achile de l’Amérique est sa démocratie. Mais dans un pays ou se pratique la propagande et la manipulation de masse peut on encore parler de démocratie ? Cette propagande ne s’apparente t’elle pas à une forme de prosélytisme ? et est elle contraire à la constitution américaine et à ses valeurs fondamentales ?
Quand les grands médias audiovisuels prônent le même discours ne s’agit il pas là d’une forme de constitution de conglomérat, de trust (de l’idéologie, d’une pensée unique) interdit à ce que je crois aux USA.
En définitive, toute forme de propagande, mélant et assujétissant l’information à l’opinion, n’est elle pas punissable par la justice américaine ???

07/04/2003 22:37 par Anonyme

L’analyse juste de Noam Chomsky
concernant la guerre menée par les US :
"Il n’y à présent qu’une seule manière de mener une guerre. D’abord, se choisir un ennemi beaucoup plus faible, sans défense."
Présent ou futur ou passée, la seule
stratégie des US pour faire la guerre
est "la guerre asymétrique".
Mais meme "asymétrique" les US en ont déjà 
perdu une face à des "vrais guerriers".

merci Noam Chomsky

09/04/2003 06:32 par Benallal Mohamed

Un mensonge répété mille fois finit par ressembler à une vérité. Un bel exemple, hormis la presse américaine, il y a la géopolitique américaine. Parlons des Kurdes, les cartes anciennes d’avant la seconde et première guerre mondiale, sont pourtant formels et ne mentionnent nullement l’existence d’un Kurdistan.

Doit-on penser que les Kurdes sont l’équivalent des roumains vivant en France et qu’ils ont autoproclamé une région qu’ils baptisent Kurdistan ? Imaginez les Arabes de Marseille autoproclamant la Canebière comme leurs appartenant. Impensable ! Diriez-vous, pourtant ce sont eux qui ont libéré Marseille !

Celui qui a parfaitement compris la région d’Irak ainsi que les enjeux géopolitiques sait où se trouve la corde sensible pour ouvrir la boîte de Pandore, n’est-ce pas Monsieur Blair. Malgré le dilemme de l’indécision, on peut être surpris d’entendre, de la part des journalistes, parler de nouvelles bavures Américaine sur les Kurdes juste le jour où l’un de leur chef était de sorti.

Imaginez juste un instant que les Irakiens laissent délibérément les Kurdes s’emparer de Mosul, éponge à pétrole, sous les télévisions des médias internationaux. Téhéran et Ankara se frottent les mains. Londres et Washington sont actuellement pris de panique. Ne jamais sous estimer les américains car ils ont une intelligence redoutable pour fomenter les pires pièges.

L’Onu aura un rôle centrale dit Bush, encore un piège pour faire des Européens les complices de ce génocide, de ce gigantesque hold-up en direct grâce aux médias embarqués. C’est un piège pour donner les mains libres aux américains pour le plan B : déstabilisation de l’Arabie Saoudite. La planche à billet tourne à plein régime et les États-Unis n’ont jamais été aussi proches de la banqueroute.

En réalité les Anglo-saxons sont très inquiet à l’idée de voir la France casser l’Onu pour former une autre organisation international où Londres et Washington perdraient leurs positions dominantes dans une vrai organisation démocratique internationale où la menace, l’intimidation voir l’achat des voix et même le truquage des votes électronique n’auraient plus leurs places. Une nouvelle organisation internationale où tous les pays pourront siéger.

C’est maintenant qu’il faut montrer sa détermination pour casser l’Onu pour entendre l’idée de la création d’une nouvelle organisation international où tous les pays auront leur représentation juste et équitable avec de nouvelles lois internationales qui condamneraient automatique tout pays contrevenant qui les enfreindrait.

Si vous ne le faites pas, nous en reviendrons, le jour même, aux errements que vous savez. Si vous le faites, le résultat sera de rendre la République, (l’Europe) forte et efficace, pourvu que les responsables sachent, désormais, le vouloir ! Mais il y aura aussi dans cette manifestation positive de la volonté nationale, la preuve que notre pays (l’Europe) retrouve son unité. Le monde, qui discerne fort bien quelle importance notre décision va revêtir pour lui même, en tirera la conclusion. Peut-être l’a-t-il, dès à présent, tirée ! Un grand espoir se lèvera sur la France. Je crois qu’il s’est déjà levé ! (Général Charles De Gaulle 4 septembre 1958)

Vive la France

Mohamed Benallal
Montréal (Qc) Canada

10/04/2003 12:03 par Béneix Anne-Marie

je serai heureuse d’une nouvelle organisation internationale. De toute façon le monde est chaotique et mérite d’être réorganisé.

Par contre je ne crois pas que les états sont les mieux à même de réfléchir à ce que nous souhaitons. Car ce sont les états qui ont accepté de mettre l’économie au service de l’argent. Pour moi, l’argent est un outil qui doit favoriser les échanges mais non une référence.

Le vivant est à protéger et à non gaspiller, or comme dit Noam Charensky, la pensée occidentale croit au pouvoir. Je crois que nous ferions mieux de nous libérer de nos idéologies, de nos certitudes, de nos convictions pour nous mettre en route et changer le sens du travail(travailler pour être rémunérer, les prostituées en font autant)et retrouver goût à la vie. Il y a trop de chomeurs, de névroses ou de dépressions, de délinquants et de personnes mal à l’aise dans leur peau pour accepter de continuer à faire semblant. La violence n’est pas la réponse conforme à la vie.

Le vivant ne doit plus être menacé. Nous avons des outils, ces outils doivent être utilisés pour le servir. Les humains doivent donc changer l’économie et mettre cette économie au service du vivant (et non au service d’un profit ou de la violence) Nous avons la liberté, qu’est-ce qui peut interdire l’usage de cette liberté pour favoriser l’émergeance de nouvelles relations, manières d’être présent au monde ?

09/04/2003 23:02 par Asphodele

Cette technique préventive a déjà été utilisé entre autre par le Dr Kissinger (Timor oriental et Chili, notamment). Peut être que MM. Wolfowitz et Rumsfeld sont des disciples de Kissinger, qui sait ?

Mais il faut reconnaître qu’une nouvelle étape vient de voir le jour, les US force l’accord des autres puissances nucléaires par la menace relayé par le détournement ouvert de l’information dans leur pays et ailleurs (L’information est assez contrôlé en Europe, de plus les dernières bavures journalistiques sont assez révélatrices). Et ceci paradoxalement alors que nous sommes dans l’ère de l’information. Trop d’info tue l’info.
On s’interrogera volontiers sur le grand rôle que va jouer l’ONU pendant l’occupation de l’armée américaine.
Ceci dit quel est le prochain sur la liste des USA ? La Syrie hébergeant des dictateurs ? le Yemen ?

Qui va les en empêcher ? Personne, car ils ne se préoccupent pas de l’ONU ou de tribunaux internationaux, auxquels ils n’adhèrent pas d’ailleurs ...
L’administration américaine est une grande machine, puissante, mais surtout pragmatique et qui a une vision à court terme des problématiques. Ces discours sont d’ailleurs relayés sur le terrain par les grandes entreprises américaines (tous secteurs confondus).
Michael Moore a raison : "nous n’avons encore rien vu".
Le peuple Irakien, lui, a vu ...

13/04/2003 18:47 par Benallal Mohamed

Le 2 août 1990, l’Irak envahie le Koweït. Résultat : Dès le 2 août, le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une résolution condamnant l’invasion du Koweït et exigeant le "retrait immédiat et inconditionnel" des forces irakiennes. Le soi-disant objectif de l’Onu était d’"imposer le respect du droit international". Entre le 2 août et le 25 novembre 1990, une pagaille des résolutions aboutira à un embargo commercial, financier et militaire pour in fine autoriser l’utilisation de la force après l’ultimatum du 15 janvier 1991. Le génie intelligent américain piège l’Onu et impose au monde la guerre du Golf.

Le 20 mars 2003, Les États-Unis d’Amérique et l’Angleterre envahissent l’Irak. Résultat : Rien, aucune condamnation, aucun texte de résolution de feu l’Onu condamnant l’invasion des États-Unis et l’Angleterre. Pourtant les diplomates présents à l’Onu, au moment où les États-Unis d’Amérique pénètrent en toute illégalité et par la force dans l’Iraq, n’ont même pas votés une résolution condamnant l’acte d’agression, ni même demandant le "retrait immédiat et inconditionnel". Rien, absolument rien, aucune sanction, pas d’embargo commerciale, rien.

Le SAV onusien (service après vente des États-Unis) est en train de penser à la reconstruction de l’Iraq (il faut comprendre spoliation de l’Iraq). Les piafs jouent au pic assiettes. Les États-Unis et l’Angleterre viennent de faire un précédent lourd de conséquence avec leur guerre préventive. De facto, Ils viennent de donner raison à la théorie chinoise de Qiao Liang et Wang Xianghui auteurs de la théorie de "la guerre au-delà des règles". Le monde entier va bientôt apprendre ce que signifie "thinking outside the box", une forme de guerre asymétrique où la défense d’un pays ne se limite plus à essayer de repousser une invasion.

Maintenant nous savons ce que veut dire "imposer le respect du droit international", une sémantique onusienne, une de plus, qui veut tout simplement dire imposer la loi du plus fort. On peut dire que le "Machin" (dixit De Gaulle) a bien fonctionné et même à merveille.

Comment Colin Powell et George Bush osent-t-il dire que "l’ONU survivra" et "que c’est juste un test" ? Il n’y aura pas d’autre test car les États-Unis et l’Angleterre viennent d’Assassiner l’ONU. Messieurs Bush, Aznar et Blair ont l’entière responsabilité de cet acte criminel. L’ONU n’existe plus. Certains "agents" pro-américains tenteront de la maintenir en place par achat d’articles de journaux, par de la manipulation des médias pour continuer la suite des crimes de guerre à faire. Ceux qui tentent de maintenir l’Onu en place le font en toute connaissance de cause. Je ne reprendrai pas la citation de Charles Péguy, elle est inutile.

Depuis 1947 à 2003, l’États-Unis se sont moqués du monde et en particulier des Européens pour les embarquer à chaque fois dans leur jeu dangereux. La diplomatie Européenne dénote une certaine forme d’incompétence à analyse, à comprendre et surtout incapable de prédire les réels enjeux des États-Unis d’Amérique qui ne s’enrichissent que grâce à la destruction des autres pays en spoliant leur richesses naturelles.

1946 - Philippine. Le Bell Trade Act a donné aux États-Unis le droit d’exploiter sans restriction les ressources naturelles de cette archipel au titre des dommages de guerre. Les États-Unis y conservent 23 bases militaires jusqu’en 1992,

"C’est juste un test pour l’ONU"

1947 - Grèce. Après l’échec des Britanniques, les États-Unis livrent 74 000 tonnes de matériel militaire au gouvernement grec et envoient quelque 250 conseillers militaires sur le terrain. Un massacre s’en est suivi.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1948 - Palestine. Segmentation de la Palestine en deux partis pour créer Israël et un territoire occupé.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1950 - Porto Rico. Cadeau de l’Espagne aux États-Unis en 1898, Porto Rico a souhaité son indépendance, souhait qui lui a coûté de nombreuses vie humaine massacrés par les États-Unis.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1950 - Corée. Les États-Unis après avoir manipulé l’Onu qui "acceptent" d’aider à "repousser l’agression armée". Au Nord comme au Sud de la Corée, deux millions de Coréens trouveront la mort au cours de cette guerre.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1953 - Iran. Mossadegh a décidé la nationalisation du pétrole, richesses du peuple Iranien. Les Britanniques boycottent les compagnies pétrolières iraniennes pour affamer le pays. Un coup d’État orchestré par la ClA, déstabilise le pays et instaure le Chah d’Iran soutenu pendant vingt-cinq ans par les Américains. Résultat l’extrémisme apparaît, dans un pays hautement cultivé. Le raz-de-marée de la révolution islamique fait fuir le Chah d’Iran en 1978. Deux ans plus tard, Les États-Unis équipe l’Irak d’armes prohibés et fomentent la guerre Iran-Irak (1980-1988).

"C’est juste un test pour l’ONU"

1954 - Guatemala. Devenu mérite sa démocratie par elle-même. Une erreur qui conduira les États-Unis a agir contre cette démocratie impure à ses yeux. Des mercenaires entraînés par la ClA au Honduras et au Nicaragua renversent, avec l’aide de l’aviation américaine, le gouvernement le plus démocratique que le Guatemala ait jamais connu.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1958 - Liban. Des milliers de marines sont envoyés au Liban pour protéger "ses intérêts" dans cette région. Une invasion qui créera des groupes d’opposants politique et des résistants baptisés par les États-Unis de "groupuscule terroristes"

"C’est juste un test pour l’ONU"

1961 - Cuba. Des mille exilés cubains, armés et entraînés par la CIA, débarquent dans la Baie des Cochons pour provoquer une guérilla contre le gouvernement castriste. Fidel Castro, populaire à l’époque, réussit à repousser les mercenaires qui seront rejetés à la mer. Premier pays qui réussit à tenir tête aux États-Unis. Pour se venger de son échec les États-Unis instaure un embargo illégale et en violation avec la convention de Genève. Cet embargo est toujours en vigueur.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1961-1972 - Vietnam. Ce mot à lui seul suffit à remplir sa tête des images de l’horreur de ce génocide perpétrer par les États-Unis d’Amérique. La population a résisté face à l’invasion américaine mais à quel prix. Les Américains refusent toujours de comprendre. Pour venger son échec de voir une forte résistance, les États-Unis mettent en place le programme d’assassinat "Phoenix" et se défoulent ensuite sur les pays voisins comme le Laos et le Cambodge. Ces deux pays, qui n’ont toujours pas compris pourquoi les États-Unis les ont attaqués, ont été les cibles d’incessantes attaques aériennes et d’innombrables massacres perpétrés par les troupes américaines.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1965 - Indonésie. L’un des plus beau mensonge des États-Unis prétextant une tentative de coup d’État des communistes, envoient la CIA pour faire une opération militaire sanglante et écarte Sukarno du pouvoir. Des centaines de milliers d’être humains seront victimes de la politique meurtrière des États-Unis. La CIA met en place Suharto et c’est le début d’un long carnage au Timor-Oriental.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1965 - République Dominicaine. Les États-Unis continuent de bien roder la manipulation des médias et font croire à une prétendue menace communiste. Les États-Unis interviennent militairement et la bataille de Saint-Domingue fait dix mille victimes.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1970 - Oman. Les apprentis sorciers de la CIA créent des combattants illégaux pour envahir le sultanat d’Oman. Les militaires Américains s’impliquent auprès d’Israël lors ses guerres

"C’est juste un test pour l’ONU"

1973 - Chili. Les États-Unis font un coup d’État militaire pour renverser le président socialiste Salvador Allende, démocratiquement élu la même année. Salvador Allende "trouve" la mort. Les États-Unis l’accuse de vouloir de mettre un programme : nationalisation et réforme agraire.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1975-1999 - Timor-Oriental. Second épisode, l’Indonésie, aidé par et encore la CIA envahit et annexe le Timor-Oriental en 1975. Le coût humain s’élèvera à décimer le tiers de la population.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1980-1990 - Salvador. Les États-Unis, pour imposer leur vision aveugle, mettront en place un pouvoir sanguinaire grâce aux "escadrons de la mort". 1980, l’aréchevêque Romero est assassiné par des Salvadoriens proches de la ClA. Dix ans de guerre civile qui ont fait 100 000 morts à ce jour.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1981-1988 - Nicaragua. Les sandinistes mettent en place une série de réformes. Les États-Unis voient rouge
et apportent alors leurs soutiens financiers et militaires aux contras basés au Honduras. Des morts et encore des morts.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1982-1984 - Liban. Les troupes phalangistes, soutenues par les États-Unis et Israël, massacrent des réfugiés Palestiniens, vieillards, femmes et enfants seront exterminés à Sabra et Shatila.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1983 - Grenade. Juste pour revigorer leur troupes, les États-Unis envahissent la minuscule île de la Grenade. Un autre beau mensonge médiatique pour apporter la sécurité de quelques citoyens américains. Comme par hasard, huit ans plus tard, l’île devient un paradis pour l’évasion fiscale et pour la fraude financière.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1986 -Libye. L’aviation américaine demande une autorisation de survol de l’espace aérien de l’Europe et en profitent pour bombarder des villes libyennes. Des centaines de victimes parmi les civils.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1989 - Philippines. Pour aider sa marionnette, Corazon Aquino, les États-Unis envoient son aviation. Des morts encore des morts.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1989 - Panama. Pour leur assurer le contrôle du célèbre canal et des bénéfices énormes qu’il génère, les États-Unis envoient leurs armées, 26000 soldats américains envahissent le pays pour "libérer le peuple". Ils massacreront une révolte panaméenne qui voulaient nationaliser ce secteur stratégique. Noriega, serviable par le passée et devenu peu fiable pour Washington. Incroyable mai vrai, il se verra inculpé de trafic de drogue devant les tribunaux américains. Dans cette opération pour "offrir la démocratie", des centaines de civils périssent sous les bombardements américains.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1991 - Irak. Le Génie Intelligent déploie sa splendeur. Les États-Unis surarment l’Irak avec des armes prohibés pour deux raisons. La guerre Iran-Irak et le désarmement. Avec beaucoup de recul, nous savons maintenant que Bagdad est bel et bien tombé dans un piège extraordinaire fomenté par les États-Unis en 1989 et qui a abouti à la guerre du Golfe en 1991. Après avoir rendu de nombreux services au monde occidentale et en particulier pour les États-Unis pour avoir combattu la menace "islamiste iranienne" en 1980, Bagdad s’est vite retrouvé en 1988 en déficit à hauteur de 40 milliard de dollars. Tout en cherchant à accroître ses revenus pétroliers, Bagdad s’est rendu compte que le Kuwait, sous les demandes pressantes des États-Unis, avait dépassé son cotât de production de plus de 20% faisant chuté les cours du brut mondial et par conséquent faisant perdre le 1/3 des revenus pétrolier de l’Iraq. L’iraq accuse également le Kuwait de pratiquer le forage incliné pour lui prendre son pétrole. Saddam Hussein en est même venu à menacer publiquement le Kuwait. Chose surprenante, à partir du 25 Juillet 1990, le département d’État des États-Unis, par leur porte-parole, a répété à plusieurs reprise que les États-Unis n’ont aucun accord de défense avec le Kuwait. Une manière tacite d’encourager l’Iraq d’annexer le Kuwait qui fut jadis son ancien territoire avant d’en être détaché par les Anglais en 1928. Ainsi les États-Unis ont contribués à ce que l’Iraq et le Kuwait ait une "attitude très productive" pour justifier une guerre afin de remodeler et redessiner l’Iraq.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1994 - Haïti. Après avoir occupé Haïti de 1915 à 1934 puis soutenu les deux dictatures effroyables de François et Jean-Claude Duvalier (1957-1986), les États-Unis se sont montrés favorables au coup d’État militaire qui renversa, en 1991, le père Jean-Bertrand Aristide, premier président librement élu de toute l’histoire de Haïti. Puis, en 1994, avec l’autorisation de l’oNu, les troupes américaines interviennent militairement pour imposer son retour. Parmi les militaires impliqués dans le coup d’État, on trouve un certain colonel François, formé dans la même académie militaire américaine que plusieurs autres éminents dictateurs latino-américains (Noriega, D’Aubuisson, etc.).

"C’est juste un test pour l’ONU"

1998 - Soudan. Les États-Unis envoient "des missiles intelligent" et détruisent des usines de production pharmaceutiques. Le But est de réguler la population soudanaise par le meurtre d’enfants qui meurent et mourront faute de médicament.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1998 - Irak. En total violation de l’armistice signé en mars 1991 et pour d’obscures raisons, les Américains et les Anglais reprennent les bombardements sur l’Irak qui encore et toujours est sous le coup d’un embargo international. Deux guerres qui ont fait des millions de mort Irakiens, vieillards, femmes et surtout enfants qui seront morts affamés et fautes de soins et de médicaments. "We Think the Price Is Worth It" (c’est le prix à payer) nous a dit Madeleine Albright.

"C’est juste un test pour l’ONU"

1999 - Yougoslavie. Par une extraordinaire et intelligente déstabilisation de la Yougoslavie qui a conduit à sa "Balkanisation", les États-Unis force l’OTAN à bombarder le Kosovo et la Serbie. Cela aura pour conséquence d’intensifier des représailles serbes sur les populations civiles (même scénario qu’en Iraq avec les Kurdes). Les Américains ont insulté la France dans les Accords de Rambouillet qui n’avait de raison que de maquiller un ultimatum américain adressé à Milosevic que bien évidemment il a rejeté conduisant à ce que nous savons. Le but des États-Unis est de noyauter l’Europe, une Europe qui devient de plus en plus forte aux yeux des États-Unis.

"C’est juste un test pour l’ONU"

2003 - Irak. En totale violation du droit international, sans l’accord du conseil de sécurités de l’ONU, contre l’opinion internationale qui s’est exprimé, sans précédent historique sur toute la planète, les Américains et les Anglais vont faire, pour la troisième fois, la "guerre préventive" à l’Iraq, avec une pagaille de prétexte, frisant parfois le désordre mentale de Tony Blair. La "guerre préventive" a été inventée par Adolphe Hitler. La diplomatie Européenne, en particulier la diplomatie Française a déployé toute son intelligence pour essayer de persuader les États-Unis du risque que va engendrer une guerre dans cette région du Moyen Orient perçu par les Arabes comme le berceau de leur civilisation. La France connaît mieux qui quiconque cette région du monde Arabe. La France connaît très bien les Arabes et elle sait de quoi elle parle. Persuadés de leurs supériorités, les États-Unis ne veulent pas écouter la France du risque qu’engendrera une guerre en Iraq car ils veulent volontairement engendrer une guerre pour quelle soit perçu par les Arabes comme injuste. Un déstabilisation du Moyen Orient afin d’assurer la survie des États-Unis d’Amérique devenu pauvre en pétrole et ne voulant pas dépendre de l’OPEP. La guerre en Irak n’a de but que de voler les richesses des Irakiens, c’est le même scénario qui a été utilisé au Philippine avec le programme Bell Trade Act. Ce programme va permettre de prendre les ressources naturelles de l’archipel en guise de dommage de guerre. L’autre but de la guerre en Irak est de casser l’OPEP par l’inondation du brut irakien pour faire chuter le prix du Baril. La chute du baril de pétrole conduira à affamer les pays arabes exportateurs. Ce manque d’argent fragilisera gouvernements arabes qui n’ont de grandeur démocratique que la longueur de leur djellaba.

"C’est juste un test pour l’ONU"

2003 - Syrie. Les États-Unis ou Israël, qui ont déjà accusé la Syrie d’abriter des terroristes, inventeront un nouveau prétexte accusant la Syrie de posséder les armes de destruction massive iraquiennes caché dans le territoire Syrien. Le but sera de prendre le contrôle des oléoducs syriens qui pourront pour faire acheminer le pétrole Irakien et le pétrole de la mer Caspienne vers la mer méditerranée. Les Syriens auront la chance de se voir offrir une démocratie façon américaine à coup de bombardement et de destruction de barrage.

"C’est juste un test pour l’ONU"

2004 - Arabie Saoudite. Les iraquiens mourront un jour de pleine lune qui enfantera un monstre. Un monstre qui aura tous les ingrédients le jour d’Al Mawlid Annabawi (mardi 13 mai 2003) pour "baptiser" le berceau de l’Islam en "The Islamic Republic of Arabia". Les États-Unis voudront à tout pris vouloir enterrer leur deuil du 11 septembre 2001. Comme nous sommes tous des Américains, une belle coalition solidaire et indéfectible attaquera l’Arabie Saoudite pour "libérer le peuple" Saoudien et lui "offrir la démocratie".

"C’est juste un test pour l’ONU"

2004 - Égypte. La guerre en Iraq et en Syrie auront permis d’acheminer le pétrole vers la mer méditerranée rendra de facto inutile de la canal de Suez. Les pertes financières seront considérable pour l’Égypte qui n’aura pas d’autre choix que de prendre des mesures d’austérité impopulaires. 65millions d’égyptien seront ainsi affamé par la perte financière du canal de suez mais seront également assoiffé grâce au Soudan qui entre temps aura reçu la bénédiction des États-Unis pour construire leur fameux barrage du Nil.

"C’est juste un test pour l’ONU"

La raison du plus fort l’emporte toujours car les Américains sont de loin les plus intelligents au monde. L’Europe, aussi aveugle qu’une taupe, suit pas à pas les massacres États-uniens et ne se rend même pas compte qu’elle se fait balader autour de la planète. A force de s’accrocher à l’Onu et de courir après les Américains autour du Monde, l’Europe se réveillera un jour en s’apercevant qu’elle s’est faite encercler. Mais là , il sera devenu trop tard car nous seront tous devenus des Américains, de la volailles en batterie. L’Europe, le plus haut lieu de l’Histoire, l’une des merveilles de la culture de notre Humanité et de notre civilisation s’estompera.

L’héritage de Nasser, de Mossadegh et surtout de De Gaulle a été dilapidé par les États-Unis d’Amérique. Le monde qui aspire à la liberté et aux respects des lois internationales doit d’urgence créer une nouvelle organisation internationale et démocratique où tous les pays arabes pourront siéger d’égale à égale dans un vrai processus démocratique.

Mohamed Benallal
Montréal (Qc) Canada

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