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France - La crise est ouverte

Le 7 juillet au soir, en France, les forces dites du Front républicain, mais surtout celles de gauche, le Nouveau Front Populaire, laissent éclater leur joie à l’annonce du résultat des élections. Le Rassemblement National n’est pas passé. Il n’a pas la majorité comme ils l’avaient craint. La crise politique semble avoir été réglée. En réalité, elle est ouverte.

Il y a le jour d’après. Une fois que la peur se sera estompée, on pourra constater que le problème demeure entier et que rien n’a été résolu.
Chacune des trois principales forces, que le scrutin a délimitées, le "Nouveau front populaire", le Centre autour du parti "Renaissance", le "Rassemblement national", chacune d’elles peut dire qu’ "elle a gagné". Mais en fait, chacune d’elles fait seulement barrage à la domination des deux autres. En France, il ne semble pas qu’il y ait de solution parlementaire actuellement à la question du pouvoir. La démocratie est bloquée.C’est l’un des symptômes mêmes de la crise. Est-ce qu’une démocratie bloquée peut être encore une démocratie ? Est-elle encore un système qui règle les conflits politiques par les urnes, de façon pacifique, par le dégagement d’une majorité et d’une minorité ?

Les forces de gauche auraient donc tort de trop se rejouir. Certes, elles sont arrivées relativement en tête par rapport aux deux autres grandes forces politiques. Et il est remarquable, que La France Insoumise, principal parti de la gauche, ait résisté victorieusement à une campagne extrême de diabolisation, dirigée à la fois contre elle et son leader, Jean-Luc Mélenchon, notamment à cause de leur soutien au peuple palestinien.

Mais même LFI, si elle a des raisons d’être satisfaite, ne devrait pas trop se réjouir. La démocratie en France, depuis longtemps, a vécu, voire survécu grâce à des subterfuges, de gains de temps, voire de tromperies comme le "non", carrément ignoré et contourné, de la majorité des Français à la Constitution européenne lors du vote referendaire du 29 mai 2005.

La majorité , une minorité..

La question du parti du Rassemblement National est une chose, la question des problemes de la démocratie française en est une autre. Examinons les problèmes structurels actuels de celle ci, au delà des opinions, des convictions, ou des appartenances.

Au départ, avec environ le tiers du corps électoral, le Rassemblement National risquait d’avoir une majorité de députés et de prendre le pouvoir parlementaire. C’est à dire qu’il risquait d’être majoritaire avec une minorité des votants. Telle est en effet la règle du scrutin majoritaire à deux tours. Son but n’a jamais été de dégager une majorité démocratique mais une majorité au parlement, une majorité de pouvoir. Grâce au système majoritaire électoral à deux tours, et grâce au jeu des désistements, les forces de gauche ont, aujourd’hui, avec environ 7 millions de voix, plus de députés que le rassemblement national avec 9 millions de voix. C’est donc la même situation, mais inversée, qui aurait donné le pouvoir au RN, qui donne aujourd’hui la prédominance, toute relative, au Nouveau Front Populaire. Le RN ne peut donc reprocher à ses adversaires une situation dont il comptait bien bénéficier au départ. Dans les deux cas on se trouve devant un grave problème démocratique. Le paradoxe est que le système electoral majoritaire, de législature en législature, en est arrivé, à présent, à l’inverse du but recherché au départ, et à bloquer l’émergence d’une majorité. C’est la définition même d’une crise institutionnelle, d’une crise structurelle.

Le problème existe en réalité depuis des décennies, au moins depuis la fondation par le Général De Gaulle de la Vème République et du système électoral majoritaire à deux tours. Ce système, qui peut sans cesse se retourner contre ses auteurs, avait été mis en place pour permettre à une majorité parlementaire de se dégager, même avec seulement une minorité des voix. Il ne concernait pas d’ailleurs que le pouvoir législatif mais aussi le pouvoir exécutif : : le président Chirac avait recueilli, au premier tour, 19,88% des voix en 2002 avant que la peur du parti du Front National ne lui ait donné, au second tour, une écrasante majorité de 82,21%, introuvable... C’est aussi le cas, du president Macron, avec au premier tour, 24% des voix en 2017 et 27.85% en 2022 avant que la crainte du du FN, là aussi, ne le fasse élire au second tour. C’est donc chaque fois des élections par défaut dont le mécanisme s’est détérioré, peu à peu, jusqu’à la situation actuelle. Entre autres raisons, c’est ce système qui naguère avait permis de neutraliser le parti communiste français, jusqu’à le faire pratiquement disparaitre aujourd’hui. Le parti socialiste du président François Mitterrand, en 1981, avait mis à profit l’ostracisme qui frappait le PCF pour s’allier avec lui, vu son poids électoral, tout en le marginalisant sur la question du pouvoir, pour, finalement, s’en débarrasser une fois affaibli. Il y a des analogies intéressantes : l’histoire risque en effet de se répéter, aujourd’hui, entre LFI et le parti socialiste français qui d’évidence est resté égal à lui même. Maintenant qu’il a repris des couleurs grâce à LFI, il risque de faire preuve d’amnésie. L’ingratitude est sans limite en politique.
Le plan du "Système" en place parait évident : éliminer "le danger" du RN dans une première étape, grâce aux voix indispensables de la "France insoumise", puis, éliminer "le danger" de celle-ci dans une deuxième étape, à travers la formule d’un "Front démocratique large", capable d’attirer les éléments hésitants du NFP.

Aux Etats Unis aussi

On trouve une situation comparable à a crise de la démocratie française aux Etats-Unis et probablement dans d’autres pays occidentaux, si on prend le temps d’en étudier l’Histoire électorale. Aux Etats-Unis le système du bipartisme est en train, lentement, mais sûrement d’aggraver une crise en fait endémique de la démocratie. Pendant des décennies, voire des siècles, il a permis d’expulser du jeu démocratique, c’est à dire du jeu parlementaire, toute expression qui se faisait en dehors des deux grands partis monopolistiques, démocrate et républicain. Il a contraint toute autre expression à se couler dans l’un ou l’autre des deux partis, et donc à se dissoudre ou à être récupérée, comme cela a été le cas de la gauche progressiste qui s’est fait digérer par le parti démocrate. On retrouve une situation semblable de bipartisme de fait aussi au Royaume-Uni, Travaillistes et Conservateurs, en Allemagne, Démocratie chrétienne et Social démocratie, et dans bien d’autres pays, sous des formes diverses, avec les mêmes symptômes de crise de la démocratie et de remise en cause du "Système".

Dans les conditions d’une crise de la démocratie, le vote lui même ne remplit pas ses fonctions : celles de pacifier les conflits politiques, d’épuiser l’agressivité politique produite par les contradictions des intérêts sociaux, d’empêcher les confrontations politiques de devenir violentes afin de préserver l’unité de la société. Au contraire il les aggrave. C’est le cas aux Etats-Unis à travers la crise ouverte par les accusations de fraude après le scrutin présidentiel de 2020. C’est aussi le cas à présent en France à travers la dénonciation d’un mode de scrutin "qui frustre une grande partie de la population d’une représentation proportionnelle à leur vote, tel qu’il a été exprimé, et donc les marginalise politiquement", comme s’en plaint le "Rassemblement national" après ces dernières élections legislatives.

Crise de la démocratie et immigration

Cette crise de la démocratie française, et plus généralement occidentale, se déroule conjointement avec une crise générale de l’hégémonie occidentale. La question se pose donc de savoir quelle est la relation entre ceci et cela, entre l’une et l’autre.

Le principal marqueur de cette relation est la question de l’immigration. On ne peut impunément dominer, opprimer le monde, pendant des siècles, sans être assailli de partout par "les barbares". Rome avait tenté de les tenir à distance par la construction du ""Limes romain", une ligne fortifiée sur 5000 km, mais en vain. La Chine, lorsqu’elle dominait l’économie mondiale, avait construit la muraille de Chine. Mais en vain, là aussi. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il est significatif que ces murs aujourd’hui se multiplient sur des centaines de kms : aux Etats Unis, à la frontière avec le Mexique, en Pologne, en Lituanie, en Espagne, en Grèce, en Hongrie, en Bulgarie, en Autriche, etc.. Mais probablement aussi, en vain.

Partout en Occident les partis, qui rejettent l’immigration, ont leur influence qui grandit. Un peu partout, le slogan de "la préférence nationale" veut remplacer le slogan de justice sociale. Ces mouvements, ces partis, nationalistes et xénophobes ont toujours existé. Mais ils sont restés à l’état embryonnaire tant que la prospérité de l’Occident permettait le plus haut niveau de vie sur la planète et arrivait à satisfaire pour l’essentiel les besoins des classes populaires et moyennes, et à assurer la paix sociale, à part quelques incidents de parcours, tout en maintenant le pouvoir des classes dirigeantes Les confrontations électorales étaient alors toutes relatives, et n’avaient, en tout cas, jamais cet aspect dramatique. La démocratie électorale régulait les conflits politiques.

"La préférence nationale"

Mais la place de l’Occident dans l’économie mondiale n’a cessé de se rétrécir, avec une accélération de cette évolution ces dernières années. Les appréhensions des populations occidentales sur leur niveau de vie et leur avenir ont , parallèlement, augmenté. Aux promesses, la plupart du temps non tenues des forces dites de gauche sur le traitement de la question au moyen d’une nouvelle répartition du revenu national, en "faisant payer les riches", ils se sont mis à préférer souvent la solution apparemment plus simple, plus directe, plus facilement contrôlable de la "préférence nationale", c’est à dire une solution identitaire et nationaliste, celle d’un statut privilégié par rapport aux migrants, même installés depuis longtemps, et ainsi donc le retour par un autre biais aux privilèges et aux discriminations d’antan. Illusion historique, en attendant que la réalité vienne montrer que le problème est structurel, qu’il n’est pas lié à l’immigration, mais à la diminution continue d’un revenu national gonflé par des siècles d’hégémonie sur le monde. Le succès des forces politiques représentant cette idéologie nationaliste et largement xénophobe, est lié à cette illusion historique. Celle ci est d’autant plus puissante qu’elle se nourrit de la nostalgie d’une période révolue.

Des théories comme celles du "remplacement" traduisent bien cette peur panique d’être réduit au statut d’habitant d’un pays désormais dominé, dépendant, et donc à celui de l’émigré. L’hostilité extrême, passionnelle, irrationnelle aux migrants apparait dés lors comme une véritable haine de soi et de la peur d’un déclassement, celle d’un futur qu’on appréhende.
L’idéologie nationaliste occidentale actuelle, est qualifiée souvent de populiste du fait de son discours orienté vers les couches populaires, et de sa concurrence avec les forces de la gauche sociale. A la différence de celle-ci, qui met l’accent avant tout sur une plus grande justice sociale par une meilleure répartition des richesses, les partis nationalistes populistes voient la cause de la réduction du niveau social, du "pouvoir d’achat" des classes populaires et moyennes, dans le recul de la souveraineté nationale. Ils glorifient le cadre de la nation comme le meilleur espace de développement et d’épanouissement économique et social, et ils dénoncent la vision cosmopolite des élites mondialistes dirigeantes. C’est peut être là le secret de la convergence, qui peut sembler paradoxale, de ces forces, en France, en Italie, en Hongrie, en Slovaquie, etc.. et même aux Etats-Unis avec des positions souverainistes et nationalistes qu’on peut trouver aussi en Russie, ou dans le reste du monde non-occidental, même si c’est à partir de prémisses historiques différentes, La frontière est parfois, d’ailleurs, ténue entre un nationalisme et un souverainisme de domination, identitaire, voire xénophobe et un nationalisme et un souverainisme de défense et de libération. C’est dire la complexité du monde actuel.

Le parti du "Rassemblement national"

Le parti du "Rassemblement national" illustre bien toutes ces contradictions et paradoxes. Sur la question du conflit en Ukraine, il a des positions souverainistes, vis à vis de l’Otan et de l’Union européenne. Ceci le rapproche alors des positions de la Russie. Mais sur la question palestinienne, il a exprimé des positions de soutien total à Israël. Pendant la campagne électorale, son leader, Marine Le Pen était prête à tout pour s’attirer le soutien de forces influentes de la société française afin de l’emporter. Elle a fait savoir haut et fort qu’elle était "sioniste", et que "son père l’était déjà". Elle a exprimé son soutien total à la politique d’Israel à Gaza. Le RN a participé activement, côte à côte avec les "macroniens" et la droite, à l’accusation aberrante d’antisémitisme faite à LFI. Il a enfin déclaré, par la voix de son président, qu’il "était le principal rempart de la communauté juive française". Suite à cela, une partie des représentants connus du sionisme français, comme Serge Klarsfeld, célèbre "chasseur de nazis", ou des intellectuels juifs en vue, comme l’academicien Alain Finkielkraut, ont déclaré réviser leur jugement concernant le parti de Madame Le Pen et même l’appuyer. Mais, apparemment, cela n’a pas suffi à lever les préventions aussi bien du courant sioniste français que des représentants officiels de la communauté juive française sur les racines historiques du RN. Après bien des hésitations pour certains, ils ont designé le RN comme le principal danger pour la démocratie et ont appelé, eux aussi, à l’isoler. En fait, l’ideologie atlantiste et la crainte d’une France qui se rapproche de la Russie, semblent avoir pesé beaucoup plus, pour l’ensemble de l’Establishment, que les professions de foi sionistes et pro-israéliennes de Marine Le Pen. C’est dire la complexité du monde actuel.

Un nouveau monde à gagner

Ceci illustre bien, de cet angle de vue encore, la relation entre la crise de la démocratie française et les enjeux géopolitiques actuels.

Cette crise est ouverte. Elle ne fait que commencer. Comment évoluera-t-elle ? Va t-elle créer une longue période d’incertitudes voire de troubles civils en France et même de conflits violents ? Tout dépendra de ce qui se passera au Parlement. S’il est impuissant, les problèmes se transporteront de plus en plus ailleurs, et fatalement dans la rue. Dans ce contexte de déclin de la puissance et de l’influence françaises, et de l’hégémonie occidentale en général, qui peut dire ce qui se passera ?

Ce qui est sûr c’est que le principal argument de l’idéologie occidentale, celui de l’exemplarité de la démocratie occidentale est en train de sombrer et que la transition des pays occidentaux vers une nouvelle place dans le monde, plus équilibrée, plus conforme à leur dimension réelle, cette transition risque d’être douloureuse. Dans ces épreuves qu’il va traverser, il faut souhaiter bonne chance et plein succès au peuple français vers une nouvelle démocratie bien plus réelle, et vers sa jonction avec le monde émergent, dans une amitié d’une nouvelle qualité avec les autres peuples du monde.

En réalité loin de la peur fantasmatique de l’avenir qu’exploitent les forces du passé, il y a, au contraire, pour les peuples occidentaux, tout un nouveau monde à gagner, celui de l’égalité avec les autres nations, passage obligé pour l’égalité entre les hommes.

COMMENTAIRES  

11/07/2024 09:30 par Robert Gil

la scission a deja commencé, Ruffin, Autain et ceux qui ont des ambitions politiques personnelles vont se desolidarisé de LFI et de Mélenchon jugé trop "radical". Ils pourront avec les ecolos et les socialos, qui ne sont pas de gauche former un nouveau groupe. Gluksman appelle a une grande formation "sociale-democrate", c’est a dire de droite, completement indéodé a l’UE, a l’Otan, aux USA... Marine regarde, rigole et attends son heure !

et pour garder une dose d’humour ...

11/07/2024 09:44 par milsabor

Encore un article d’analyse non-complotiste qui dénie le nœud de l’absence d’enjeu économique dans ces élections. L’économie de la France est totalement contrôlée par Bruxelles et la BCE, elles-mêmes contrôlées par l’oligarchie techno-financière mondialiste qui contrôle totalement les médias, la culture, les pouvoirs exécutifs, législatifs, judiciaires, sanitaires, scientifiques etc... Une telle tache aveugle dans l’article l’invalide totalement. Cette pantomime de démocratie dissimule un gouvernement fasciste mondial indéboulonnable. Le minimum consiste à ne pas y participer ni à gloser sur son échec. Une démocratie qui n’existe pas ne peut pas être en échec. Sinon elle serait corrigible, ce qui n’est pas le cas.

11/07/2024 09:56 par Auguste Vannier

Merci pour ce remarquable article, affrontant dans la clarté et la profondeur, la complexité de la situation et de la crise démocratique paradoxalement exacerbée par les résultats d’une élection ;

Cette crise est ouverte. Elle ne fait que commencer. Comment évoluera-t-elle ? Va t-elle créer une longue période d’incertitudes voire de troubles civils en France et même de conflits violents ? Tout dépendra de ce qui se passera au Parlement

Notre Président pyromane vient, par sa "Lettres aux Français", d’attiser le feu, en refusant de laisser la main à l’AN et en cherchant par une inversion dont il est coutumier à poursuivre sa politique.
Avec des forces de l’ordre armées et entraînées, globalement acquises à l’extrême droite, si le peuple réagit, et compte tenu de la tenue des JO , il n’hésitera pas à décréter l’État d’Urgence, achevant de balayer le semblant de démocratie qui subsiste en France.

11/07/2024 11:48 par Vincent

« L’idéologie nationaliste occidentale actuelle, est qualifiée souvent de populiste du fait de son discours orienté vers les couches populaires, et de sa concurrence avec les forces de la gauche sociale. A la différence de celle-ci, qui met l’accent avant tout sur une plus grande justice sociale par une meilleure répartition des richesses, les partis nationalistes populistes voient la cause de la réduction du niveau social, du "pouvoir d’achat" des classes populaires et moyennes, dans le recul de la souveraineté nationale. Ils glorifient le cadre de la nation comme le meilleur espace de développement et d’épanouissement économique et social, et ils dénoncent la vision cosmopolite des élites mondialistes dirigeantes. »

Alors cher Djamel : Je me réclame d’être radicalement de gauche, mais je mêle la nécessité d’une plus grande justice sociale ET la dénonciation de la perte de souveraineté.
Il est dommage d’opposer le populisme qui serait par essence nationaliste et d’extrême droite, aux "forces de la gauche sociale".
C’est tout l’enjeu de la réconciliation, et c’est là qu’à mes yeux se joue la possibilité de refaire l’Union Sacrée :
Il faut cesser d’opposer des forces qui ont un ennemi commun !

En effet comme le dit si bien @milsabor :

L’économie de la France est totalement contrôlée par Bruxelles et la BCE, elles-mêmes contrôlées par l’oligarchie techno-financière mondialiste qui contrôle totalement les médias, la culture, les pouvoirs exécutifs, législatifs, judiciaires, sanitaires, scientifiques etc...[...] Cette pantomime de démocratie dissimule un gouvernement fasciste mondial indéboulonnable.

Alors pourquoi diable n’est-il nulle part fait la place à un souverainisme de gauche ?
Parce que mener ce combat porterait des fruits.
Est-ce qu’on préfère vraiment faire encore perdurer de vieilles oppositions de soi-disant principes parce qu’elles font le jeu du Système, comme Macron l’a démontré à 3 reprises en se jouant cyniquement de nous ?!
On reste clivés au point de ne plus pouvoir faire société, faire peuple ? On fait comme les étasuniens et on pousse le délire jusqu’à explorer les contours de la guerre civile ?
On ne leur parle plus, aux ouvriers ex-communistes miraculeusement devenus électeurs du RN ? Ils sont irrécupérables ? Intouchables ? Dégueu ?
Ou bien on donne une chance à l’ouverture d’esprit et on se parle, en expliquant mieux à ceux qui, des deux bords, se font systématiquement rouler dans la farine parce qu’on les enferme dans des bulles idéologiques stériles pendant que l’UE atlantiste qui va se perpétuer par la guerre devient carrément ouvertement totalitaire sans aucune opposition valable ?!
Bon sang !!

11/07/2024 14:35 par Tardieu Jean-Claude

Merci à @milsabor.

Quel matraquage, comment dire, insensé, non, plutôt propagande antidémocratique, osons, antisocialiste !

- La démocratie est bloquée.
- Est-ce qu’une démocratie bloquée peut être encore une démocratie ?
- La démocratie en France
- la question des problèmes de la démocratie française
- On trouve une situation comparable à la crise de la démocratie française
- Une crise en fait endémique de la démocratie.
- les mêmes symptômes de crise de la démocratie
- Dans les conditions d’une crise de la démocratie
- Crise de la démocratie et immigration
- Cette crise de la démocratie française
- La démocratie électorale régulait les conflits politiques.
- Le principal danger pour la démocratie
- La relation entre la crise de la démocratie française et les enjeux géopolitiques actuels.
- Celui de l’exemplarité de la démocratie occidentale
- Vers une nouvelle démocratie bien plus réelle

N’en jetez plus ! Vous vouliez convaincre qui ?

Impressionnant, délirant, non ? Si après cela, vous n’êtes pas encore convaincu que nous avons toujours vécu en démocratie sous le régime de la Ve République bonapartiste, qui comme chacun sait incarne depuis 1958 et le général-président le gouvernement du peuple pour le peuple, entendez pour le bien des exploités et des opprimés, c’est que vous êtes d’indécrottables réactionnaires !

La véritable démocratie ne consisterait-elle pas à rompre avec le capitalisme et toutes ses institutions ?

11/07/2024 17:12 par Abdul

Chic, un article de Djamel Labidi et chic encore il est tout aussi gouleyant que les précédents. Un régal. Merci à lui. Qu’est-ce qu’on dit ?

Encore encore encore !!!

11/07/2024 21:11 par Vincent

J’ai eu très envie de poser ça là : Je recommande vivement ça détend bien.
Lordon sur la "victoire" du NFP

12/07/2024 07:38 par Zéro...

Je constate avec satisfaction que certains commencent à se poser la question de la réelle indépendance de la France dans cette UE totalitaire, soumise aux Etats-Unis, et va-t-en-guerre qui ne tolère aucune divergence interne !!

Rappelons que l’UE devait assurer la Paix et qu’elle devait être une troisième voie, raisonnable, entre Est et Ouest...

Par conséquent, dans cette Europe, élire un gouvernement de Gauche est une illusion car il va se heurter aux technocrates de Bruxelles : il faut quitter cet UE, envers laquelle le lucide vote des Français de 2005 traduisait déjà une méfiance, pour retrouver une politique intérieure libre !

Or cette UE nous est présentée comme incontournable par ses promoteurs et ses relais, ce qui, plus grave encore, a été intégré par la Gauche la plus à gauche...

Quant à Macron, il est prêt à tout pour ne pas perdre le pouvoir : il a à sa disposition l’article 16 pour ça.
Imaginez un attentat pendant les JO, des manifestations monstres et violentes contre son refus d’entériner le résultat des législatives ou, mieux, l’implication de la France en Ukraine : demande des pleins pouvoirs, Parlement mis en veille, lois spéciales pour éviter tout trouble à l’ordre public au nom de la sécurité nationale, et le tour est joué...

Macron en est capable.

Souvenez-vous de son mépris sans retenue, violent et décomplexé contre les Français, de l’usage immodéré des LBD contre les manifestants, de refus obstiné d’écouter 80% des Français - qui serait qualifié ailleurs de dictature -, de l’usage non moins modéré de l’article 49.3 contre le Parlement, et "cerise sur le crapaud", des menaces adressées à la Russie...

Réalisez enfin que nous sommes dirigés par un despote au service d’intérêts financiers internationaux qui refusent d’être remis en cause et dont l’UE instille la diffusion et la mise en place sans opposition tolérée !!

Démocratie ?
Où se situe la Démocratie dans tout ça ?!!
Dans l’illusion des votes ?

Une grande comédie, oui !

12/07/2024 08:29 par cunégonde godot

La démocratie – forme de gouvernement dans laquelle la souveraineté appartient au peuple –, si peu naturelle, est en crise depuis le jour même où elle a été formulée.

Ses défaites politiques les plus récentes : le Traité de Maastricht et le référendum de 2005 dont le résultat fut illico effacé par la caste "démocratique" justement, qui "en même temps" effaça le peuple pour le remplacer illico par l’ethnicisme communautaire, le cléricalisme philosophico-religieux, les genres, le féminisme, l’écologisme, le psychologisme, l’infantilisme, l’indigénisme, le véganisme et toute forme de particularisme possible et imaginable à souveraineté subsidiaire (le wokisme pour faire court) et in fine inégalitaire en droit.

Bref, la "pensée" de gauche en marche, la "pensée" Terra Nova...

12/07/2024 09:51 par milsabor

Plutôt que d’une crise de la démocratie il conviendrait de parler de la faillitte de la République.La République s’est inscrite par la révolution française comme alternative à la monarchie absolue, en réaction contre elle. C’est ainsi que les « lumières » ont conçu le principe de séparation des pouvoirs (Montesquieu) : les pouvoirs législatif exécutif et judiciaire ne pouvaient pas être tenus dans la même main. Or qu’en est-il aujourd’hui ? Les pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire, sont dans la « main invisible du marché » (en fait l’oligachie techno-financière mondialiste bien visible et audible) en même temps que tous les autres pouvoirs : médiatique, scientifique, culturel, sanitaire, et surtout économique. En fait les conventionnels ont fait l’impasse sur le pouvoir économique. Comme c’est étonnant ! Est-ce parce que le capitalisme n’était pas encore né avant Marx ? Ou bien est-ce qu’il n’était pas déjà en train de tirer les ficelles de la construction de la superstructure propre à assurer son avènement oligarchique ? En fait les conventionnels étaient eux-mêmes des bourgeois. Voltaire était un usurier crapuleux de la pire espèce (Michel J. Cuny : Voltaire - l’or au prix du sang). La Vème république a été conçue par Michel Debré pour de Gaulle comme régime autocratique allié derechef à la banque en nommant Pompidou/Rothschild comme premier ministre. La corruption capitaliste est inscrite dans le gènes de cette République.
Le communisme s’est inscrit par la révolution marxiste comme alternative à la république bourgeoise, en réaction contre elle. C’est ainsi qu’elle a conçu le principe de dictature du prolétariat. En fait ce concept a dégénéré en dictature du parti communiste puis en dictature du secrétaire général du parti communiste comme c’est toujours le cas en Chine.
Où l’on voit que les révolutions qui instaurent le contraire de ce contre quoi elles réagissent aboutissent à la même chose. C’est un principe général en psychologie : le contraire d’une chose aboutit fatalement à la même chose.
L’impensé à la base de ce paradoxe du pouvoir réside dans la perversion de pouvoir.« Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument » : cet aphorisme est faux. Toute structure de pouvoir attire, sélectionne, promeut et assure la toute-puissance des pervers de pouvoir. Ceux qui ne sont pas atteints de cette pathologie n’ont aucune motivation à se lancer dans la compétition et, si c’était le cas, n’auraient aucune chance. Voilà l’énigme. Trouvez la solution si vous pouvez.

12/07/2024 12:28 par François Jacques

Un autre son de cloche que celui de Théophraste concernant LFI :

https://blogs.mediapart.fr/hendrik-davi/blog/110724/petits-mensonges-entre-amis

12/07/2024 15:31 par Jean Paul B.

"Les forces de gauche auraient donc tort de trop se réjouir. Certes, elles sont arrivées relativement en tête par rapport aux deux autres grandes forces politiques."
"Certes" comme vous dites si bien, mais pour être plus précis il vous aurait fallu terminer cette phrase par "en nombre de sièges, MAIS PAS EN NOMBRE DE VOIX".
Si ce petit bout de phrase avait été ajouté, il aurait immédiatement mieux éclairé la nouvelle situation politique.
Je rappelle pour les distraits que le NFP, coalition de Gauche + Écologistes, a obtenu à la louche environ 7 400 000 voix, et toujours avec la même louche Ensemble (coalition macroniste) 6 100 000 voix et le RN... 10 100 000 voix !
De l’utilité de dire toute la vérité sur le sujet évoqué si l’on veut avoir une vision plus nette d’une situation. :) :) :)

12/07/2024 16:47 par Djamel Labidi

Vincent
Vous avez tout résumé. Synthèse magnifique. Je suis tout à fait d’accord.Là est la solution. Pourquoi ne pas diffuser ce que vous venez d’écrire. Je suis étonné de ne pas l’avoir encore lu de façon aussi claire.

12/07/2024 17:00 par Djamel Labidi

Jean Paul B
mais je l’ai dit :
« Grâce au système majoritaire électoral à deux tours, et grâce au jeu des désistements, les forces de gauche ont, aujourd’hui, avec environ 7 millions de voix, plus de députés que le rassemblement national avec 9 millions de voix »

12/07/2024 17:04 par Djamel Labidi

Abdul

Merci beaucoup.

12/07/2024 19:18 par Jules

Un autre son de cloche que celui de Théophraste concernant LFI :

https://blogs.mediapart.fr/hendrik-davi/blog/110724/petits-mensonges-entre-amis

Ca ne répond pas aux arguments de Théophrasre, encore moins à ses sources...

Les commentaires sont intéressants et y’a du lourd...

13/07/2024 00:38 par xiao pignouf

Hendrik Davi : « Après mon exclusion de LFI »

C’est une déformation de la réalité : il n’a pas été exclu de la FI, il a été exclu des listes de candidatures. Mais on comprend que ça fait mieux de dire qu’on a été exclu ou « purgé »... En se maintenant, il s’est exclu lui-même.

13/07/2024 07:06 par Zéro...

@ Vincent,

Le Souverainisme de Gauche sera mon prochain crédo si la coalition NFP au pouvoir nous (re)joue une politique de Droite sous l’habituelle impulsion des Socialistes...

Malheureusement, c’est ce qui se profile avec cette victoire à la Pyrrhus sans majorité !

J’en ai plus qu’assez de "voter CONTRE" ceci ou cela, pour une raison ou une autre, par obligation morale, une fois contre le RN, l’autre contre Macron et ne rien voir évoluer significativement : je voudrais un jour "voter POUR un projet RESOLUMENT de Gauche" qui ne fasse AUCUNE concession au Système !!

13/07/2024 07:16 par Zéro...

@ Jean Paul B.,

Sans un renversement complet de l’opinion, par des mesures qui rejoignent les aspirations du Peuple, à en juger par son nombre de voix actuel, le RN remportera la Présidence en 2027.

Les élections législatives ont un "effet tampon" que n’a pas l’élection au suffrage universel direct et ces votes "républicains", qui figent la vie politique à Droite, comme si elle était incontournable, vont finir par lasser...

13/07/2024 08:26 par keg

https://wp.me/p4Im0Q-6kC - De tout et de rien est fait notre pouvoir, c’est pourquoi nous méprisons tout, y compris soi-même.

13/07/2024 09:19 par xiao pignouf

Ce que JPB oublie de préciser :

Le RN a présenté 451 candidats dans autant de circonscriptions pour un total de 10,1 millions de voix.
Le NFP a présenté 288 candidats dans 288 circos pour un total de 7,4 millions de voix.

Faites le calcul.

Monsieur B, les élections, c’est pas un match de foot pour les poussins.

Pour mieux comprendre, ces articles de 20 Minutes :
https://www.20minutes.fr/politique/assemblee_nationale/4100214-20240708-resultats-legislatives-2024-rn-reellement-fait-double-voix-nfp-moins-deputes
https://www.20minutes.fr/politique/assemblee_nationale/4100181-20240708-resultats-legislatives-2024-combien-sieges-chiffres-definitifs-connus
https://www.20minutes.fr/politique/4099223-20240702-legislatives-2024-comment-nfp-selectionne-swing-circos-pourraient-tout-faire-basculer

13/07/2024 14:13 par Tardieu Jean-Claude

La véritable démocratie ne consisterait-elle pas à rompre avec le capitalisme et toutes ses institutions ?

Il semblerait que tout le monde évite soigneusement d’aborder ou de répondre à cette question... pour parler d’autres choses. Pourquoi ? Révélateur, de quoi ? Préoccupant, non ?

@François Jacques

Tout sonne faux dans cet article. Pour son auteur, qui s’exprime au nom de la Gauche Eco-socialiste, il faudrait une "révolution sociale", qui, dit-il, "se définit comme « une gauche de rupture radicale pour nous défaire du capitalisme » ", sans jamais expliquer comment y parvenir, peu importe, car comment cette révolution sociale pourrait-elle voir le jour, si elle n’était pas précédée d’une révolution politique, peu importe puisqu’elle n’aura jamais lieu ou ce n’est pas l’objectif de ce courant politique.

Que camoufle ce discours qui se veut radical à la tonalité faussement marxiste ? Le refus d’affronter le capital et une énième tentative de discréditer le marxisme et le socialisme. En voici la preuve.

L’auteur de cet article justifie le "soutien financier et militaire à l’Ukraine face à l’agression russe". En quoi soutenir l’OTAN serait-il marxiste ?

Il reprend également à son compte les accusations portées par les sionistes génocidaires et le Nouveau Front Populaire, cette précision vient de lui, qui affirment que "les attaques du 7 octobre étaient des attaques terroristes", alors qu’il s’agissait d’un soulèvement révolutionnaire que les marxistes devaient soutenir, même s’il était voué à l’avance à la défaite, tout comme Marx se plaça au côté des Communards en 1871, au lieu de condamner leur soulèvement dont l’issue était connue d’avance.

Et que nous dit-il de la "révolution sociale" qu’il appelle de ses vœux  ? Quel contenu social lui donne-t-il ?

Écologique, féministe, antiraciste, LGBTQIste, tout un programme (soutenu ou partagé par Davos) ! Sans jamais remettre en cause les rapports sociaux d’exploitation qui caractérisent le capitalisme. Et pour cause, il devait lui préférer "l’autogestion" ou l’auto-exploitation, les conditions sociales des travailleurs demeureraient soumis aux lois de fonctionnement du capitalisme, aux lois du marché, une forme de corporatisme à peine déguisée ou assumée sournoisement, car "toutes celles et tous ceux qui participent à la vie sociale dans tous ses aspects" participeraient à "l’auto-organisation de la société", vous aurez reconnu les acteurs de la "société civile" chère à la réaction, tandis que "l’auto-gouvernement populaire" en serait le versant politique. (Source : https://gauche-ecosocialiste.org/qui-sommes-nous/

Bref, tous les enseignements de la lutte de classe du passé, du Manifeste du Parti communiste à ceux de la révolution russe de 1917, sont bons pour la poubelle ! En fait, on a l’impression de revenir près de deux siècles en arrière, à l’époque des socialistes utopiques qui "continuent à rêver la réalisation expérimentale de leurs utopies sociales - établissement de phalanstères isolés, création de home-colonies, fondation d’une petite Icarie, édition in-douze de la Nouvelle Jérusalem, - et, pour la construction de tous ces châteaux en Espagne, ils se voient forcés de faire appel au cœur et à la caisse des philanthropes bourgeois." (Marx et Engels - Manifeste du Parti communiste)

13/07/2024 15:05 par CAZA

Ancien Feneu ,nouveau Raneu, Rassemblement à Gauche par la Droite avec l’ aide du Centre Mou spécialisé dans la sodomie au Centre du citoyen lobotomisé par la propagande .
HéHé voilà ce qui chauffe les neurones des lecteurs LGS .
Les articles sur les génocides que LGS s’ obstine à publier les laissent de marbre .
Il y a des signes qui ne trompent pas comme la désertion de Georges et de Geb .

<< Dis Papé Y aura t il de l’ élec à pas cher pour des décos sur les sapins à Noël ? >>>
<< Sais pas Fillou et je m’ en fiche .Mais ce qui est certain c’ est qu’ il n’ y aura pas de cadeaux pour les enfants Palestiniens génocidés pas les juifs de l’ état nation du peuple éponyme .>>>
<<< Macron sera encore là ? >>>
<<< Peu importe , Si ce n’ est lui ce sera son hologramme atlantiste >>>

https://ismfrance.org/index.php/2024/07/12/je-mennuie-alors-je-tire-larmee-israelienne-approuve-la-violence-gratuite-a-gaza/

Aujourd’hui même plus besoin de Julian et de Wikileaks , tout est dénoncé en temps réel et en direct .Et tout les citoyens s’ en fiche .
C’ est pas bien pourri la démocratie française la même qu’ au temps idem pourri de la colonisation bienfaitrice des indigènes et de maréchal nous voilà .

13/07/2024 19:02 par Jean Paul B.

Bonjour,
pour tous ceux qui persistent à crier sur tous les tons "On a gagné, on a gagné !" alors, qu’à l’heure où j’écris ces lignes, le NFP en comptant large, ne réunit que 199 députés (pratiquement sans aucune chance d’en ajouter quelques uns) sur un total de 577 (la majorité absolue est à 289, il en manque donc 90 pour y parvenir), je mets en lien l’analyse de Régis de Castelnau qui, peut-être (!), va les aider à comprendre enfin qu’ils se fourrent le doigt dans l’oeil, ce qui a pour conséquence fâcheuse de les empêcher de voir le réel tel qu’il est. En bref, ils ont bien aidé Macron et la Droite (pléonasme ?) à sauver LEURS PROPRES meubles et... c’est tout !
En connaissant ces éléments, dites-nous objectivement qui sont les dupés dans cette affaire.
Bonne lecture et bonne réflexion.
https://www.vududroit.com/2024/07/la-gauche-entre-mensonges-et-traditions-inventees/

13/07/2024 20:59 par Tardieu Jean-Claude

@ Vincent

- Le Souverainisme de Gauche.

Le social-patriotisme du XXI siècle ! Je sens qu’on progresse... à reculons !

@ milsabor

(Le communisme) "ce concept a dégénéré en dictature du parti communiste". Pas du tout, l’explication est ailleurs, car il ne s’agit pas d’un concept ou d’une idéologie à proprement parler, c’est en quelque sorte le constat ou la traduction politique (consciente) du fait que, les rapports sociaux basés sur l’exploitation de l’homme par l’homme sont à notre époque plus que jamais incompatibles avec la satisfaction des besoins de 8 milliards d’hommes et de femmes, besoins sociaux que le capitalisme est incapable de satisfaire, alors que le niveau atteint par le développement des forces productives permettrait de les satisfaire...

Le capitalisme est devenu une entrave au progrès social et une menace pour la survie de la civilisation humaine. Il est devenu inutile et nuisible pour l’humanité. Par conséquent, il doit disparaître et céder la place à un mode de production supérieur basé sur la propriété collective des moyens de production, et la répartition des richesses produites, de manière à pouvoir satisfaire les besoins de la totalité de la population, dans un premier temps en supprimant les inégalités sociales les plus flagrantes en procédant à expropriation des capitalistes, l’objet du socialisme, puis une fois bien engagé sur la voie menant à la fin du règne de la nécessité, qui coïncidera avec la fin du système économique basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme, le temps viendra où l’extinction des classes et de l’État cessera d’être une utopie, où le règne de la liberté chère aux communistes et aux anarchistes se réalisera.

Le communisme s’inscrit dans le cadre d’un processus dialectique et historique entamé il y a des dizaines de milliers d’années, au cours duquel l’espèce d’hominidés à laquelle appartiennent les homos sapiens a connu d’importantes transformations morphologiques et biologiques au fil des millénaires, qui coïncidèrent avec son élévation de sa condition animale primordiale à celle de l’homme moderne tel qu’il existe aujourd’hui, essentiellement en transformant ou domestiquant son environnement, afin de pouvoir satisfaire ses besoins immédiats et assurer la survie et le développement de son espèce.

Partant de la condition animale, mû principalement par leur instinct de survie lié à leurs fonctions et besoins biologiques, se servant au départ de leurs sens comme seuls instruments, guidés principalement par un sens aigu de l’observation, ayant constaté que dans la nature les mêmes causes produisaient les mêmes effets, ils se mirent à les imiter, à les reproduire, et sous l’effet de la répétition, ils finirent par en conserver la trace, par les associer, les comparer, de telle sorte qu’ils purent se livrer à des gestes de plus en plus complexe donnant lieu à des résultats inattendus qu’ils mémorisèrent pour les reproduire à leur tour, se les transmettant de génération en génération, si bien qu’ils arrivèrent à façonner des outils rudimentaires, qu’ils utiliseraient pour améliorer leur technique de chasse et de pêche, pour conserver leurs aliments, construire leurs habitations, améliorant progressivement leurs conditions d’existence.

L’ensemble de ce processus allait donner naissance à une multitude de nouveaux besoins au fil du temps, sans qu’ils sachent par quels moyens les satisfaire, il leur faudrait donc redoubler d’imagination et de créativité, pour les découvrir ou les mettre au point, ce qui les amènera à se doter des éléments rudimentaires des mathématiques et de la logique, qu’ils allaient utiliser pour organiser leur société et leur production. Entre temps, ils étaient devenus des producteurs, tout du moins les plus évolués d’entre eux, car leur développement fut inégal, selon qu’ils étaient demeurés isolés ou qu’ils avaient commencé à s’organiser en tribus, plus ils étaient parvenus à partager le produit de leurs expériences et à se répartir les tâches, plus ils avaient réalisé de progrès économiques et sociaux. Arrêtons-nous là, car nous connaissons la suite. A l’étape suivante, ils produiront plus que de besoin, le procès d’accumulation sera né, précipitant les conditions qui verront apparaître des distinctions sociales entre eux, qui favoriseront l’apparition des classes sociales, puis plus tard de l’État et ainsi de suite jusqu’à nos jours...

Toute cette histoire n’a de sens, que si on la replace dans sa dynamique et on la traite dialectiquement, c’est-à-dire, comme elle s’est réellement passée, et non comme on aurait souhaité qu’elle se soit produite, ce qui n’est pas du tout la même chose. Et que constatons-nous, sinon que le progrès social est à l’origine du développement de la civilisation humaine au fur et à mesure que les hommes en prenaient conscience, et que sans lui, les hommes en seraient restés au stade de la barbarie, auquel les tenants du capitalisme veulent nous ramener de nos jours.

13/07/2024 22:54 par Chris

Gagné ou pas gagné ?
Dans une France sous occupation Maastrichienne jamais le programme du NFP ne verra le jour. Ceux qui nous l’affirment sont soit des doux rêveurs soit des fieffés menteurs et ceux qui y croient encore et toujours font le lit des néo-libéraux depuis 45 ans.
Dans cette partie du globe où nous vivons, l’UE est au centre du pouvoir mais continuons à ne pas la voir ni la considérer et débattons sur le nom du premier ministre salvateur car demain matin sera le grand soir !

... Et puis après le plan A, il y a le plan B jusqu’au plan T...

14/07/2024 03:34 par xiao pignouf

JPB,

Pour de Castelnau, les « couches populaires » n’ont jamais été que blanches.

14/07/2024 09:19 par xiao pignouf

JPB,

L’analyse de de Castelnau est tout à fait contestable dès son point de départ. Lorsqu’il affirme ceci :

Le 7 juillet dernier a vu une alliance électorale entre la bourgeoisie oligarchique et la petite bourgeoisie qui se présentaient pourtant avant le premier tour comme des adversaires irréductibles. L’objectif de cette alliance conjoncturelle était clair : empêcher le RN soutenu massivement par les couches populaires de s’approcher du pouvoir

C’est d’ores et déjà erroné, car comme je l’ai dit dans mon commentaire précédent il omet, sciemment ou non, les couches populaires non blanches qui ont voté, sinon massivement, à un taux de participation inédit jusqu’alors et en faveur du NFP.

Le cas d’Avignon est exemplaire à ce titre où le député Raphaël Arnaud a été élu grâce aux voix des quartiers populaires.

Leur conscientisation politique représente le principal obstacle sur la voie royale du RN vers le pouvoir.

Il omet aussi la jeunesse et le soutien médiatique dont a bénéficié le RN.

Il y aura deux France irréconciliables tant que l’une voudra la disparition de l’autre, tant que l’une voudra le pays pour elle seule.

Fonder son choix politique sur le seul et unique souhait de dégager Macron n’a aucune utilité et ne représente aucune perspective de changement quand ce choix se porte sur un parti qui mènera une politique strictement identique à Macron mais avec encore plus de brutalité.

16/07/2024 20:57 par Suzanne

@Xiao
Il y a des problèmes dans tes calculs. J’ai compté, moi, que le NFP a présenté 555 candidats dans autant de circonscriptions. Certes, c’est moins que le RN, et il faut donc corriger la différence du nombre de votes, car c’est logique qu’il y ait plus de votes RN s’il y a plus de candidats. Mais la différence n’est pas celle que tu suggères, elle est moindre que 7 millions/10 millions si on normalise le tout, mais le RN a, quand même obtenu notablement plus de voix.

18/07/2024 12:42 par xiao pignouf

Suzanne,

Je ne sais pas de quoi vous parlez. Vous semblez mélanger les données du premier tour avec les résultats du second. En aucun cas le NFP n’a présenté le nombre de candidats que vous donnez au second tour.

Et je n’ai pas fait de calcul, j’ai laissé à chacun le soin d’en faire mais apparemment les résultats obtenus varient.

J’y reviendrai quand j’aurai le temps. Mais le principe selon lequel plus de gens ont voté RN, ça marche peut-être pour les présidentielles mais pas pour les législatives.

18/07/2024 17:56 par OPIF

Vaste foutoir des chiffres, plus personne comprend, selon le ministére menteur de l’intérieur ou les médias menteurs qui tous reprennent le même menteur de l’intérieur donnent néanmoins des chiffres différents...

Ainsi, comparez les chiffres de 20’ donnés par Xiao avec ceux dudit ministère Pinochio :

RN Rassemblement National 8 744 080 20,18 32,05 88
UG Union de la gauche 7 004 725 16,17 25,68 146
ENS Ensemble ! (Majorité présidentielle) 6 313 808 14,57 23,14 148
LR Les Républicains 1 474 650 3,40 5,41 38
UXD Union de l’extrême droite 1 364 964 3,15 5,00 16
DVD Divers droite 980 818 2,26 3,60 25
DVG Divers gauche 401 063 0,93 1,47 12
REG Régionaliste 288 202 0,67 1,06 9
HOR Horizons 258 139 0,60 0,95 6
DVC Divers centre 177 167 0,41 0,65 6
UDI Union des Démocrates et Indépendants 119 672 0,28 0,44 3
DIV Divers 38 025 0,09 0,14 1
ECO Ecologistes 37 808 0,09 0,14 1
SOC Parti socialiste 26 343 0,06 0,10 2
EXD Extrême droite 23 217 0,05 0,09 0
DSV Droite souverainiste 18 672 0,04 0,07 0
FI La France insoumise 8 361 0,02 0,03 0

Si m’en croyez voyez https://www.resultats-elections.interieur.gouv.fr/legislatives2024/ensemble_geographique/index.html

18/07/2024 18:25 par xiao pignouf

Comme je l’ai dit un peu plus haut, les élections législatives, ce ne sont pas les présidentielles. C’est vrai que le RN a tout fait pour que ça y ressemble en troquant les trombines de leur candidats locaux pour celles de la daronne Le Pen et de son fiston Bardella, mais ce ne sont ni plus ni moins malgré tout que des élections locales. Le total des électeurs ne joue aucun rôle, au contraire du total des circos. Mais admettons que la chose soit tellement complexe et subtile pour nos chers électeurs racistes qu’ils se croient pertinents lorsqu’ils la comparent à un score de ligue 1 ou du top 14.

Le chiffre (arrondi) de 10,1 millions de bulletins RN concerne donc le second tour et c’est à lui qu’on s’intéresse ici.

Les chiffres pour le 2nd tour, grosso merdo car les sources s’emmêlent souvent les pinceaux, sont de :
- 386 candidats pour le RN
- 281 candidats pour le NFP (après désistements)
- 218 candidats pour Ensemble (après désistements)

Les résultats pour le second tour sont :
- 10,1 millions de voix pour le RN
- 7 millions de voix pour le NFP
- 6,3 millions de voix pour Ensemble

Quand on fait le ratio entre nombre de candidats RN/nombre de candidats NFP et celui entre 10,1/7, le résultat est identique.

En gros, pour les nuls et dans un esprit olympique, les législatives 2024 RN vs NFP, c’est comme quand aux JO, la délégation des USA arrive avec bien plus d’athlètes que tous les autres pays. Résultat : ils ramènent forcément plus de médailles. C’est logique, mais est-ce que c’est juste ?

18/07/2024 20:06 par Suzanne

(xiao)
Je vais vérifier, mais oui, vous devez avoir raison !

19/07/2024 18:07 par Aquarius15

Le total des éléecteurs ne joue effectivement aucun rôle, si ce n’est mesurer les forces en présence, notamment en vue de la présidentielle. LFI et le NFP ont beau jeu de ne pas accorder d’importance aux chiffres en leur défaveur.
Ce qui est clair après la réélection au perchoir de Y. Braun-Pivet, c’est que la majorité relative la plus importante est l’ancienne majorité présidentielle. Merci les castors.
Enfin, je n’apprécie pas la manoeuvre anti-démocratique visant à écarter le RN des postes clé à l’AN. Quoi qu’on puisse penser du RN, si lors d’un prochain scrutin, l’ensemble des partis s’entendaient pour évincer LFI, ils seraient encore gros-jean comme devant. Comme les vélléités de censure ou de social justice warrior (ex : bannissement social pour une gifle) qui peuvent vite se retourner contre les chevaliers blancs.

20/07/2024 07:53 par keg

https://wp.me/p4Im0Q-6l7 - Quand la République prend de la bande par manque de réel gouvernail. On coule ! –

20/07/2024 09:39 par xiao pignouf

Ce qui est clair après la réélection au perchoir de Y. Braun-Pivet, c’est que la majorité relative la plus importante est l’ancienne majorité présidentielle. Merci les castors.

Non, ce qui est clair, c’est le déni de démocratie : la gauche a gagné les élections et se voit privée de son résultat. Si la même chose arrivait au RN, et malgré tout le dégoût que m’inspire ce parti, je le dénoncerai. Vous, comme à votre habitude, avez plus de larmes pour eux que pour ceux qui sont sortis en tête des élections.

Le reste, c’est de la politique politicienne qui n’est visiblement pas faite pour les coeurs purs.

21/07/2024 19:05 par Aquarius15

la gauche a gagné les élections

En nombre de sièges, de peu et à condition d’être un bloc suffisamment homogène pour pouvoir gouverner (ce qui n’est pas le cas à ce jour). Il ne suffit pas de gagner une législative pour gouverner, il faut être en mesure d’obtenir une majorité pour ce faire. A ce petit jeu, c’est l’ancienne majorité préisdentielle (par ailleurs plus homogène que le NFP) qui représente la majorité relative la plus importante.
Quand bien même le NFP et Macron se mettrait d’accord sur un nom, expliquez moi comment le NFP appliquerait son programme avec une majorité relative de 200 voix / 587 ?

Vous, comme à votre habitude, avez plus de larmes pour eux que pour ceux qui sont sortis en tête des élections.

+1 point Marine.
Quand on défend des principes démocratiques, on ne les applique pas à gémoétrie variable pour ses ennemis. Ou alors ne venez pas vous plaindre quand JLM et/ou LFI sont diabolisés dans les médias ou estampillés "extrème" par la droite ’républicaine’.

Le reste, c’est de la politique politicienne qui n’est visiblement pas faite pour les coeurs purs.

On est noyés de politique politicienne depuis un mois et demi maintenant et c’est pas fini. Et qui profite politiquement de l’excès de politique politicienne et des arrangements entre amis..?

22/07/2024 06:46 par xiao pignouf

Djamel,

Deux réflexions sur votre texte :

La frontière est parfois, d’ailleurs, ténue entre un nationalisme et un souverainisme de domination, identitaire, voire xénophobe et un nationalisme et un souverainisme de défense et de libération. C’est dire la complexité du monde actuel.

Ces « nationalismes » (ou patriotismes, comme on voudra bien l’appeler) sont juste les deux faces d’une même pièce.

Si on prend l’exemple du nationalisme français concrétisé aujourd’hui dans le RN, on comprend toute l’ironie de la chose : le nationalisme français est né des cendres de son antithèse — la collaboration avec l’ennemi, l’occupant — et combattait les vrais patriotes de l’époque — les résistants et les communistes.

Le nationalisme occidental est aujourd’hui, dans la lignée du nazisme, détourné de toute menace extérieure (à l’instar de celles que subissent des pays comme la Russie, la Chine ou le Niger) et tourné vers un ennemi intérieur (l’Autre, le Juif, l’Africain, le Musulman, l’homosexuel) qui menacerait la pureté raciale ou nationale.

Le parti du "Rassemblement national" illustre bien toutes ces contradictions et paradoxes. Sur la question du conflit en Ukraine, il a des positions souverainistes, vis à vis de l’Otan et de l’Union européenne. Ceci le rapproche alors des positions de la Russie. Mais sur la question palestinienne, il a exprimé des positions de soutien total à Israël.

Je ne crois pas que le positionnement sioniste du RN soit un paradoxe. Comme tout vrai antisémitisme, celui du RN souhaite une nation où les Juifs vivraient entre eux. Après tout, Hitler, avant la Solution Finale, avait eu lui aussi l’idée d’exiler les Juifs. Et puis l’islamophobie et l’arabophobie notoire du RN ne sont rien d’autre que des dérivés antisémites.

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