Entretien avec Laurent Brun secrétaire général de la CGT Cheminot

Entretien avec Laurent Brun secrétaire général de la CGT Cheminot : La mobilisation ne faiblit pas à la SNCF. Loin de là. Ce 14 mai, l’intersyndicale appellait à une nouvelle journée sans cheminots qui s'est traduite par des taux de grévistes records. La bataille du rail est engagée pour obtenir le retrait de la réforme ferroviaire qui lance – en transcrivant les directives européennes – l’ouverture à la concurrence du rail et le démantèlement et la privatisation de la SNCF. Alors que les médias des milliardaires déversent chaque jour la propagande du régime Macron et de ses soutiens patronaux, Initiative Communiste le journal du PRCF donne la parole aux travailleurs. Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminot a accepté de répondre à nos questions pour faire le point sur la mobilisation.

Initiative Communiste : Est ce que la mobilisation s’essouffle ? Les cheminots peuvent-ils tenir bon ?

Laurent Brun : C’est à partir de l’analyse des précédents mouvements, et des échanges directs avec les cheminots, que la CGT a proposé cette modalité de 2 jours de grève sur 5. Le constat était sans appel : dans les mouvements classiques, les cheminots cessaient la grève rapidement pour des motifs financiers, et ils n’y revenaient plus. Au bout de 5 ou 10 jours il ne restait que les militants, dont le nombre ne suffisait pas à avoir un rapport de forces assez important. Le patronat n’avait donc qu’à jouer le pourrissement. Le vote des réformes à l’Assemblée représentait alors souvent une date butoir symbolique qui mettait un terme à la mobilisation.

Il fallait donc imaginer une stratégie qui tienne compte de cette réalité.

Les 2 jours de grève sur 5 permettent de réduire la « facture » sur la fiche de paye. Mais pour avoir un véritable rapport de forces en réduisant les contributions individuelles, il faut durer dans le temps. Nous avons donc lancer nos modalités avec le mot d’ordre « on commence ensemble, on termine ensemble ».

<< Les cheminots peuvent tenir, c’est une guerre psychologique qui a lieu et dans laquelle la CGT multiplie les démarches pour maintenir la combativité. >>

Cela permet de reposer l’idée que la grève n’a pas de fonction institutionnelle (elle n’est pas là pour faire pression sur un vote à l’Assemblée), mais bien une fonction « économique » pour faire perdre de l’argent au patron.

Le premier objectif a été atteint : le vote à l’Assemblée Nationale n’a pas représenté un événement symbolique déstabilisant. Nous avons ancré l’idée de la durée, mais pas encore suffisamment celui du rôle économique. Trop de cheminots ont abandonné le conflit parce qu’ils considèrent qu’il n’y a plus rien sur quoi peser (votes passé, processus de concertation terminé). Pour autant, après 16 jours de grève, le socle des 20% (chiffres de la Direction) reste solide. Rien n’est donc joué. C’est le premier conflit depuis 1995 qui dure vraiment. Les modalités permettent de raccrocher des cheminots à tout moment. L’enjeu est donc maintenant pour nous de convaincre tous ceux qui se sont impliqués à un moment ou à un autre de s’y remettre et de durer. Si nous passons le vote du Sénat avec une mobilisation stable, nous pourrions alors imposer l’idée que nous ne reprendrons jamais le travail sans obtenir satisfaction. Et à ce moment-là, le Gouvernement devra reculer (sauf à engager une vraie guerre sociale sur le modèle thatchérien). Les cheminots peuvent tenir, c’est une guerre psychologique qui a lieu et dans laquelle la CGT multiplie les démarches pour maintenir la combativité.

Initiative Communiste : Comment faire en sorte que les salariés comprennent mieux ce qui se joue ? S’agit il d’un affrontement de classe ?

Laurent Brun : Emmanuel Macron lance une offensive généralisée contre le modèle social français issu de 1936 et du programme du CNR.

C’est très grave et les réactions sont très fortes : les retraités se sont mobilisés 3 fois plus lors des dernières journées d’action que les années précédentes, les fonctionnaires agissent massivement sur les dates déterminées par leur interfédérale, les cheminots sont dans l’action depuis 2 mois, les étudiants et les personnels enseignants occupent, bloquent, etc... Pour autant, cela ne s’agrège pas. Il manque un liant. C’est probablement l’analyse politique de ce qui fait « système » dans les mesures annoncées. Par exemple, quand la réforme des lycées vise à recomposer les enseignements selon des « blocs de compétences » et que dans le même temps, le patronat refuse le maintien de la reconnaissance des métiers dans les classifications des conventions collectives et veut imposer des « blocs de tâches » pour définir la rémunération future des salariés, il y a là une concomitance qui mérite une analyse. La CGT tente de remplir ce rôle mais ses structures sont mobilisées sur l’organisation de la résistance. C’est le rôle des partis de montrer ce qui fait « système ». Or ils sont divisés et ils se concentrent plutôt sur l’occupation de l’espace médiatique (notamment par le biais de diverses manifestations) que sur la contre-offensive idéologique. Ce qui nous manque donc, c’est d’abord un discours éclairant et argumenté sur le projet de société de l’adversaire et sur ce qu’on peut lui opposer.

<< Les analyses de Lénine sont toujours d’actualité : il faut à la fois une idéologie révolutionnaire, et une organisation révolutionnaire pour la porter. >>

Le côté encourageant, c’est que d’après les témoignages de soutien très nombreux que nous recevons et la solidarité financière très importante qui s’organise un peu partout, parfois spontanément, les salariés ont une certaine conscience de ce qui se joue. Les éléments qui reviennent le plus souvent sont le ras le bol de voir que ce sont toujours les pauvres qui doivent faire des efforts alors que les riches se gavent, la certitude que les services publics sont tous attaqués et que cela ne profitera pas aux usagers, et l’impression que les cheminots forment une digue qui protège les acquis sociaux (notamment les retraites) qui seraient donc engloutis si nous perdons.

Cela laisse entrevoir une forme de conscience de classe diffuse qui est assez répandue, y compris dans les quartiers populaires. Le terreau existe donc, mais il faut presque repartir de 0. Et la question de l’organisation pour transformer le mécontentement en capacité d’action est également posée.

Les analyses de Lénine sont toujours d’actualité : il faut à la fois une idéologie révolutionnaire, et une organisation révolutionnaire pour la mettre en œuvre.

Initiative Communiste : Comment élargir la lutte sans fragiliser l’unité inter syndicale ?

Laurent Brun : Le discours sur la convergence est un peu artificiel. Pour qu’il y ait convergence, il faut d’abord qu’il y ait plus de luttes, qu’elles soient majoritaires dans les entreprises où elles sont menées. Or même s’il y a bien des batailles structurées (cheminots, électriciens, éducation), le nombre et le niveau n’est pas à la hauteur. L’organisation syndicale des salariés dans les entreprises est également fragilisée. C’est d’abord à cela qu’il faut s’attaquer. Vouloir agréger des luttes minoritaires en laissant penser que l’addition de faiblesses peut donner un rapport de forces est une erreur.

La CGT en a conscience et impulse une stratégie qui veut prioritairement remettre l’appareil syndical dans la construction locale, de rapports de forces réels, sur la base des revendications qui attirent l’attention des salariés parce qu’elles parlent de leur quotidien. C’est à partir du moment où l’on est crédibles et écoutés que l’on peut travailler la conscience politique. Pour faire face au fatalisme qui a gagner de nombreux travailleurs, notamment dans les entreprises privées, il faut repartir de ça.

<< la convergence, si elle est construite à partir de luttes fortes et bien organisées ne fragilise pas l’unité syndicale.>>

Dans la construction du mouvement des cheminots, c’est ce que la Fédération CGT s’est évertuée à faire depuis un an et demi. Avant d’arriver à la grève contre la réforme, il y a eu plusieurs séries d’actions sur les revendications locales et régionales. C’est une démarche que nous avons appelé les « plans d’urgence ferroviaire ». Plans d’urgence locaux, construit avec les salariés, qui débouchaient naturellement sur un plan d’urgence national pour changer la SNCF dans le bon sens du terme. Même si la démarche a été imparfaite, elle a permis de préparer la construction de la manifestation du 8 février (reportée au 22 mars pour cause de neige). L’unité syndicale, qui était inexistante à la SNCF en 2017, s’est construite comme cela. A partir du moment où les salariés s’engagent dans une démarche revendicative parce qu’elle répond à leurs aspirations, les organisations syndicales se doivent de suivre.

Et quand la CGT a proposé que la manifestation nationale des cheminots du 22 mars converge avec celle des fonctionnaires, aucun syndicat n’a contesté car les cheminots étaient déjà massivement acquis à cette idée par le travail sur le terrain.

C’est notre conception du syndicalisme rassemblé.

Donc la convergence, si elle est construite à partir de luttes fortes et bien organisées ne fragilise pas l’unité syndicale.

Initiative Communiste : Cibler d’avantage la logique européenne ?

Laurent Brun : Après l’échec des compagnies privées (fin XIXe et début XXe siècle), la théorie du « monopole naturel » s’est imposée pour le chemin de fer. A cause de la contrainte du réseau, il ne peut y avoir de véritable concurrence, c’est donc l’Etat qui doit gérer le monopole. Toute la sphère politique se convertit progressivement à cette idée. C’est ce qui aboutit à la création de la SNCF en 1938. A cette époque, la nationalisation est d’ailleurs un compromis puisque les militants ouvriers revendiquent plutôt la socialisation des moyens de production et d’échange.

A partir des années 1980, les économistes néoclassiques (l’école de Chicago) théorisent que, malgré la contrainte de l’infrastructure unique, il est possible d’établir la concurrence sur l’offre des services dans les économies de réseau, dès lors qu’il y a une séparation stricte entre le gestionnaire de l’infrastructure et les compagnies exploitantes. L’Union Européenne va alors se comporter en véritable cheval de Troie et imposer petit à petit la mise en œuvre de cette théorie, d’abord dans les télécommunications, puis dans l’énergie et les transports.

<< L’Union Européenne est caractérisée par des concepts fondateurs et une architecture législative entièrement imprégnée par l’idéologie néoclassique >>

Pour le ferroviaire, de 1991 à 2016, elle va faire progresser les règlementations dans ce sens, souvent freinée par les mobilisations, mais sans jamais se départir de cet objectif.

Lorsque l’on prend un peu de recul, son champ d’intervention sur le système ferroviaire devrait pourtant uniquement se concentrer sur l’échange de technologies (par exemple pour favoriser la sécurité) et sur l’interopérabilité des réseaux pour rendre plus faciles les déplacements internationaux des citoyens et des marchandises. En dehors de ces questions qui exigent une coopération internationale, il n’y a pas de justification à ce que l’Union européenne se mêle des conditions d’attribution des conventions régionales ou de la manière dont sont organisées les compagnies nationales.

 https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/entretien-avec-laurent-brun-secretaire-general-de-la-cgt-cheminot-g

COMMENTAIRES  

17/05/2018 01:14 par alain harrison

Bonjour.

« « << Les analyses de Lénine sont toujours d’actualité : il faut à la fois une idéologie révolutionnaire, et une organisation révolutionnaire pour la porter. >> » »

Il s’agit de tenir compte des changements « « artificiels accrochés à la pensée unique » » comme le clientélisme qui est une manoeuvre psychologique sur le consommateur. Il y a là un travail spécifique de la part de la gauche, et en montrer l’interrelation avec la lutte des classes, une réalité plus que jamais d’actualité, que Macron tente d’effacer : ni de gauche ni de droite, mais que certain appelle l’extrême centre. D’ailleurs, depuis les performances du PS-Hollande, il est évident que le libéralisme a investi la gauche dans son ensemble (PS, PCF, certains syndicats majeurs, etc... ONG et ci.)

« « Lorsque l’on prend un peu de recul, son champ d’intervention (l’UE) sur le système ferroviaire devrait pourtant uniquement se concentrer sur l’échange de technologies (par exemple pour favoriser la sécurité) et sur l’interopérabilité des réseaux pour rendre plus faciles les déplacements internationaux des citoyens et des marchandises. En dehors de ces questions qui exigent une coopération internationale, il n’y a pas de justification à ce que l’Union européenne (l’UE) se mêle des conditions d’attribution des conventions régionales ou de la manière dont sont organisées les compagnies nationales. » »

Voilà un paragraphe à développer.

Les Cheminots ont trouvé une forme de revendication de basse intensité, et c’est le temps le nerf de la guerre. L’objectif est de toucher l’autre nerf de la guerre, les profits. Maintenant, il s’agit pour les divers secteurs (étudiants........) de s’y prêter et de développer l’effet d’entraînement de tous les secteurs économiques.
Faire comprendre que les intérêts sectoriels ne sont pas séparés de l’intérêt général.
Mais qu’en plus, les dissensions dans la gauche, que ce soit au niveau des partis, des syndicats n’ont pas leur place.
Les chicanes de clocher et les " tracas bureaucratiques " doivent laisser le pas à la convergence qui est le rendez-vous historique, on parle beau coup de mai 68, de la PUB pour se gargariser ou quoi ? Allez-vous faire par exprès pour rater le rendez-vous historique, qui passe en ce moment ?
Voyons un peu de dissensions d’intérêts triviaux .

Manifestations du 26 mai : la CGT et le NPA refusent la signature du Pardem
Communiqué du Parti de la démondialisation (Pardem)
Le 16 mai 2018.

Le Parti de la démondialisation appelle à participer aux manifestations, partout en France, le 26 mai, « une marée populaire pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité ». Réunis à l’initiative de l’association Attac, plusieurs organisations syndicales, politiques et associatives ont adopté un communiqué pour appeler à ces manifestations. Le Parti de la démondialisation, volontaire pour participer à cette dynamique, a signé ce texte.
Toutefois, les dirigeants de la CGT et du NPA ont refusé la signature du Pardem avec l’accord d’autres organisations, a-t-on appris, sans que les noms de celles-ci nous aient été communiqués. À force de demandes réitérées, la CGT nous a répondu par la voix d’Elsa Conseil, directrice de cabinet du secrétaire général Philippe Martinez : « En ce qui concerne la CGT, si le PARDEM avait fait partie du périmètre d’origine de la préparation du 26 mai, nous n’aurions certainement pas eu la même approche de l’initiative. En effet, les questions du "souverainisme" et de la sortie de l’Union Européenne sont loin d’être des questions secondaires pour la CGT. »
Ainsi ce sont les positions du Pardem sur la mondialisation néolibérale et la tyrannie de l’Union européenne qui conduisent les dirigeants de ces organisations à de telles fautes politiques.
Car au-delà du Pardem, cette attitude traduit un état d’esprit sectaire et défensif. Soit le mouvement qui est peut-être en train de naître réduira son périmètre aux sympathisants dits « de gauche », voire d’extrême gauche, et alors il perdra, soit il s’ouvrira largement à tous les citoyens victimes des politiques néolibérales impulsées par l’Union européenne et son agent qu’est Emmanuel Macron.
La condition du succès est le rassemblement le plus large possible. Au travers du Pardem, ce sont tous les abstentionnistes et tous ceux qui exigent la restauration de la démocratie et le retour de la pleine et entière indépendance de la France qui sont écartés. Pourtant, ce sont bien les classes populaires qui portent massivement cette exigence.
Ainsi, une nouvelle fois, par européisme, des organisations de gauche offrent un beau cadeau au Front national.
Quoiqu’il en soit, le Parti de la démondialisation œuvrera au succès de ces manifestations. Il agira pour l’autonomie de cette dynamique populaire afin qu’elle ne soit pas simplement une tentative de recomposition et de récupération d’une gauche en lambeaux.
pardem-info-request@liste.pardem.fr

Il est temps que la gauche regarde à initier un super parti de la gauche.

18/05/2018 03:18 par alain harrison

Bonjour.

Manifester, faire la révolution est une chose, autre chose que de proposer une alternative globale et cohérente à mettre en place progressivement et systématiquement. Le communisme classique historique, sur le plan du travail n’offre guère mieux que le capitalisme qui se traduit par la culture d’entreprise, Sur ce plan, le libéralisme à travers des discours alambiqués alias Macron (le nouveau monde) marque bien la récupération de ce qui se faisait en URSS dans le contexte d’époque du dix huitième siècle, autrement dit, la mentalité générale de l’époque qui ne devait pas être très différente au début du siècle passé. Bon vous voyez le portrait psychologique de cette époque. En conclusion, Macron nous ramène bien en arrière. d’où l’urgence de faire tomber ce gouvernement, et le potentiel de moyens appropriés pour organiser le peuple !?!
Mais pour ça, il faut une cohérence et un consensus dans la gauche. Même si Mélenchon n’aime pas le mot consensus, sous prétexte que c’est une forme qui attache, je crois qu’il a dit "dictature du consensus" (?!).
En ce moment, pour moi, l’urgence réside à mobiliser tous les secteurs et montrer qu’il faut faire tomber ce gouvernement.
C’est la priorité. Je ne sais pas pour vous ? Est-ce que c’est argumenté et oui mais....
Il y a les priorité du moment, ce sont celles qui visent un mouvement global, une fonction global, à court terme elle est spectaculaire, mais à moyen terme, elle fait tomber un gouvernement (mai 68 a faillit de peu sans doute). Sur le moyen terme, plusieurs mois, ça TOMBE BIEN, l’été arrive, l’organisation de moyens stables et participatifs des citoyens travailleurs est à porter. Un gouvernement à mettre en tutelle, cette possibilité est bien réelle. Donc, une assemblée générale des acteurs des secteurs sociaux-économiques (société civile et travailleurs) choisir ces représentants par vote démocratique organisé par les citoyens et les travailleurs.
Comment dire, voir le Vénézuéla. Pour cela, il faut arrêter d’avoir peur de son ombre. Comme dit CADTM ? Que la gauche cesse d’avoir peur.....
Donc, il faut s’attacher aux grandes lignes (solution versus problème : l’UE est le problème, etc....donc les solutions......)
Pour les lignes secondaires, c’est l’affaire les secteurs (santé, l’ organisation du mode de travail.....), enfin les détails et bien cela ce passe au niveau des départements ( l’exemple de la santé : département de la natalité......),.....
La promotion des coopératives autogérées est impératif pour le retour du programme du CNR (cotisation). Le nouveau paradigme économique avorté. La faute à qui ? À tous ceux qui croyaient, mais qui probablement ont tomber dans le piège des concessions, des tractations, des avantages, des glissements, etc.... Bon je crois que cela devrait être compris ? En regard de l’alerte du PARDEM versus la CGT ([pardem] Manifestations du 26 mai : la CGT et le NPA refusent la signature du Pardem) et il doit y avoir toute une panoplie de dissensions triviales misent de l’avant par un paquet de OUI, mais..... Le ménage, le ménage et les point sur les i à leur sujet.
Je le répète encore, le guide suprême et les balises résident dans les solutions et l’agenda de mise en place, le reste c’est du verbiage et beaucoup d’arguments fallacieux. Mais si les militants et les syndiqués n’arrivent pas à voir clairement l’alternative.....
Ils seront à la remorque, s’ils sont chanceux d’un Chavez, malchanceux d’un Tsipras ou encore pire d’un Macron.
Faites vos choix.

18/05/2018 19:18 par alain harrison

Bonjour.

« « « PRCF donne la parole aux travailleurs. Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminot » » »

Vous ne donnez pas la parole aux travailleurs, aux Cheminots, mais à un représentant.

Là, il est temps de laisser parler les travailleurs. Et de les publier. LGS pourrait faire un effort dans cet optique.
Qui, qu’un travailleur pour communiquer et éveiller ses confrères.

Comment dire.
Les partis de gauche et les mouvements sociaux d’Amérique Latine appuient un peuple qui écrit sa constitution à la barbe de l’Empire.
« « Certains courants de la gauche occidentale, soucieux de leur image, se drapent dans le « ni-ni » de « la critique de gauche », comme si les vénézuéliens dépendaient de communiqués parisiens pour réfléchir de manière critique sur leur réalité et rallumer le moteur de leur Histoire. On n’est pas loin des discours de Sarkozy ou Macron sur l’Afrique « préhistorique ». Mais la critique, la vraie, celle qui ne procède pas de projections idéologiques, appartient d’abord à ceux qui agissent sur place pour transformer leur réalité, à ceux qui peuvent critiquer un processus en connaissance de cause. En voici un bon exemple : le programme de ces militants de base et de peau foncée. » »
https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/07/21/les-partis-de-gauche-et-les-mouvements-sociaux-damerique-latine-appuient-un-peuple-qui-ecrit-sa-constitution-a-la-barbe-de-lempire/#comment-2750

« « « Mais la critique, la vraie, celle qui ne procède pas de projections idéologiques, appartient d’abord à ceux qui agissent sur place pour transformer leur réalité, à ceux qui peuvent critiquer un processus en connaissance de cause. En voici un bon exemple : le programme de ces militants de base et de peau foncée. » » »

Le communisme nous parle de la dictature prolétarienne, mais qu’en est-il au juste ?

Qui a la parole, a l’ascendance sur......?!?!
Je ne dis pas de boycotter les leaders, mais aussi d’entendre la parole des travailleurs (des interviews quoi).

On l’a vue, Mai 28, ce sont les Cohn-Bendit qui s’improvise et on voit où cela à mener. Les syndicats et les socialistes et ci., ce sont fait dépasser à gauche par un Tsipras (un prototype...).

APPRENDRE des leçons de l’histoire ?!?!?

Ici, au Canada, le NPD (un parti de gauche légère, qui au dernier congrès avant les élections gagné par le PLC-Trudeau, a fait un pas de plus vers le centre et ses errements pendant la campagne) c’est fait dépasser à gauche par Trudeau. Et voilà le secret de la gauche : de la politique clientéliste. Mais le voyez-vous clairement ?

Je vous conseille la vidéo :
Le langage au service des puissants ? Alain Deneault [EN DIRECT]
https://lesazassubversifs.wordpress.com/2018/05/15/le-langage-au-service-des-puissants-alain-deneault-en-direct/

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