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Disparition de Georges Hage, figure emblématique du PCF du Nord

"Georges Hage était un perfectionniste, humaniste, anticolonialiste, progressiste" pour Fabien Roussel.

Georges Hage, un bel homme vient de nous quitter, un « honnête homme » au sens entier du terme ; intelligent, pétillant, subtil, éloquent, un homme fait de droiture et d’intégrité , d’engagement sincère et de fidélité à un idéal révolutionnaire qu’il a défendu bec et ongle, tout au long de sa vie.

Nous avons appris ce soir la disparition de George Hage. Nos pensées vont à sa femme, Odile et à son fils Julien qui ont été à ses côtés jusqu’au bout.

Georges Hage, un bel homme vient de nous quitter, un « honnête homme » au sens entier du terme ; intelligent, pétillant, subtil, éloquent, un homme fait de droiture et d’intégrité , d’engagement sincère et de fidélité à un idéal révolutionnaire qu’il a défendu bec et ongle, tout au long de sa vie, aux côtés des salariés, des ouvriers, des habitants du Douaisis et de notre belle région du Nord Pas de Calais qu’il affectionnait tant et qu’il a représentés jusqu’aux plus hautes marches de la République, sur le perchoir de l’Assemblée Nationale lorsqu’il était député et même doyen de cette noble institution.

« Jo », ses nombreux amis et camarades l’appelaient ainsi avec un mélange de familiarité et de respect ; Jo était un homme simple viscéralement attaché à son Douaisis qui l’a vu naître le 11 septembre 1921. Fils de coiffeur de la rue Fortier à Douai, il a fait ses études à l’Ecole Normale de garçons avant de devenir professeur d’éducation physique et sportive de cette même Ecole. Professeur des professeurs en quelque sorte, un métier qu’il a beaucoup aimé, passionné de sport qu’il était et de handball en particulier. Tout au long de l’exercice de son métier il a exercé une forte influence sur nombre de normaliens ; nombreux sont ceux qui s’en souviennent.
Pédagogue, il avait un art très personnel de transmettre ses convictions et ses connaissances partout où il se trouvait et à destination de tous.

Conseiller général puis Conseiller régional, il était le porte-drapeau du combat des communistes et des républicains du Nord avant de devenir le député qu’il a été pendant 34 ans. 34 années au service de la République et surtout des ouvriers, des salariés, des familles dont il a toujours été si proche et ceux-ci le lui rendaient bien. C’est en 2009, tardivement, qu’il a été élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur, une distinction qui l’a questionné.

Ceux qui l’ont côtoyé sont unanimes à dire que Georges Hage était d’abord un orateur de grand talent, plein d’esprit, un défenseur acharné de la langue française qu’il pratiquait avec une verve exceptionnelle. Il cherchait toujours le bon mot, le mot juste et, en fin politique qu’il était, savait à la perfection transmettre son message par l’humour qu’il maniait subtilement.

Georges courait après le temps pour accomplir sa lourde charge de responsable politique et de parlementaire exigeant avec lui-même et aussi avec ceux qui l’accompagnaient. C’était un perfectionniste, humaniste, anticolonialiste, progressiste. Il savait mener et gagner de grands combats. Renault Douai, l’Imprimerie Nationale, Wagon-Arbel, le Régiment d’Artillerie, la réindustrialisation de la région… Et combien d’interventions de haut niveau à l’Assemblée Nationale !

Les communistes du Nord saluent avec beaucoup d’émotion ce dirigeant si singulier, cet élu du peuple, cet amoureux des belles lettres qui a beaucoup donné pour la région et pour l’idée qu’il se faisait de la société des hommes libres, égaux et fraternels dont l’écho résonne si fortement aujourd’hui.

Nous voulons assurer à Odile, son épouse et à Julien, son fils, tout notre soutien et leur exprimons nos plus sincères et fraternelles condoléances.

Lire aussi :

L’hommage du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent

L’hommage de Jean-Jacques Candelier, député du Nord

Dans une tribune parue dans l’Humanité du 7 juillet 2003, Georges Hage s’exprimait sur le projet de Constitution européenne présenté alors par Valéry Giscard d’Estaing.

"L’Humanité a pris l’heureuse initiative de publier le projet de constitution européenne présenté par Valéry Giscard d’Estaing lors du sommet de Thessalonique. Nous avions procédé ainsi à l’occasion du traité de Maastricht et nous avions pu vérifier que cet effort d’information et de pédagogie avait contribué à éclairer le peuple français. Nous nous devons d’engager une bataille d’une même ampleur face à cette nouvelle étape de l’intégration européenne et de la dissolution des nations.

Il convient tout d’abord de définir clairement le point de vue communiste. À l’évidence, nous avons besoin d’un débat, car la position exprimée par Gilles Garnier, au nom de la direction du Parti, est pour le moins floue et, par conséquent, peu mobilisatrice, et annonciatrice de futurs revers électoraux, notamment lors des élections européennes de 2004.

Devant la perspective d’une constitution européenne, notre refus ne peut être que total. Nous ne saurions nous inscrire dans ce processus avec l’ambition de rédiger une " bonne " constitution.

Qu’est-ce qu’une constitution ? Il s’agit d’un texte définissant l’ensemble des lois fondamentales organisant le gouvernement d’un pays. Il est, comme son nom l’indique, l’acte constitutif d’un État. Ce n’est pas un hasard, si ceux qui ont rédigé le projet de constitution européenne se sont réunis en convention.

Ce mot-là parle au peuple français. La Convention nationale fut l’Assemblée constituante française, qui fonda la première République, après la chute de la monarchie, et rédigea la Constitution qui s’imposa du 21 septembre 1792 au 26 octobre 1795.

Les 105 conventionnels sous la houlette de Valéry Giscard d’Estaing se sont ainsi rassemblés en assemblée constituante et ils ont élaboré une constitution qui fonde un État européen, dans lequel se dissoudra la souveraineté des nations membres de l’Union.

Pourquoi le capital a-t-il besoin d’une constitution européenne ?

D’abord parce que les cadres sont devenus trop étroits et trop contraignants pour que circulent les capitaux, pour que se fassent et se défassent les lieux de production, pour que la spéculation financière se déploie sans entraves, bref, pour que la mondialisation capitaliste s’impose comme le nouvel ordre indépassable du monde. Le traité de Maastricht a ouvert la voie.

Ensuite, parce que les nations sont les creusets essentiels de la démocratie et de l’intervention populaire. Combien de gouvernements sont tombés sous la pression du peuple ? Songeons au rôle joué par le mouvement social dans les conquêtes de 1936 et de 1945, et plus près de nous, dans la chute du gouvernement Juppé en 1995 et dans les difficultés rencontrées aujourd’hui et sans doute demain par Jean-Pierre Raffarin.

Le capital a donc pour objectif d’éloigner les lieux de décisions des citoyens afin de les désarmer et de les rendre impuissants. Ainsi pense-t-il imposer des reculs sociaux et remodeler les sociétés à son seul profit.

Enfin, parce que le capital veut en finir avec les traditions de lutte de classes persistantes dans plusieurs pays européens, dont la France. Depuis la Libération, en effet, nous vivons sur un contrat social imposé par un rapport de forces qui a contraint le capital à consentir à des reculs et, en particulier, à une redistribution, bien au-delà de ses voux, des richesses créées aux salariés. C’est ainsi qu’ont vu le jour notre système de protection sociale et notre régime de retraite par répartition.

Le capital n’a jamais renoncé à revenir sur ces concessions, qui lui ont été imposées. C’est ce que Jean-Pierre Raffarin tente de faire avec ses réformes, à la grande satisfaction du MEDEF. Le capital pense que l’heure de sa revanche a sonné.

L’Europe se présente comme une pièce maîtresse de cette recomposition politique, institutionnelle, économique et sociale, qui vise à confisquer aux citoyens toute possibilité de peser sur les choix qui concernent leur sort et leur pays. Dans ces conditions, nous ne pouvons pas seulement considérer, comme l’écrit Gilles Garnier dans l’Humanité du 6 juin, que " le terme de constitution est impropre puisque l’Union n’est pas une entité unique " (l’objectif est justement qu’elle en devienne une) ou encore que " le projet de constitution aurait pu être écrit à des millions de mains ".

Il nous faut résolument récuser la notion même de constitution pour toutes les raisons que je viens d’évoquer. Cela implique la construction d’un large front du refus. Dans le même texte, Gilles Garnier évoque contradictoirement la préférence de la direction du Parti pour un nouveau traité. Il faut savoir : constitution ou traité ?

L’urgence est de dire non et d’éclairer les Français. Il nous appartient de définir ce que nous entendons par construction européenne. Cela ne peut être qu’en des termes de coopération entre des nations fortes et souveraines. Il faut que notre position soit clairement identifiable. Dans le cas contraire, nous connaîtrions les mêmes déconvenues qu’avec la liste Bouge l’Europe !, dont les Français n’ont pas compris quel était le message.

Voyons bien que l’objectif du capital, et aujourd’hui du gouvernement Raffarin, de " mater " le mouvement social, d’en finir avec le contrat social évoqué plus haut, de dissoudre la nation française dans un État européen est loin d’être atteint.

Le premier ministre se plaît à évoquer " les leçons et l’esprit de mai ". L’une de ces leçons réside dans le sentiment des citoyens de ne plus être représentés, d’où la persistance et l’accroissement de l’abstention électorale, les votes défouloir, un président de la République dont les projets n’ont été ratifiés que par 19 % des électeurs...

Le gouvernement met ses espoirs dans le vide politique alternatif actuel qui désarme le mouvement social. Mais l’équilibre est d’une extrême fragilité et la situation potentiellement explosive. Cela peut déboucher sur des avancées et des perspectives si nous parvenons à y mettre du contenu.

La volonté de résistance populaire est réelle. Il lui reste à trouver ses formes, son expression, ses références de classe, qui lui permettent de comprendre ce qui se passe et de définir ce qu’elle veut. Ce devrait être le travail du Parti communiste.

Des projets concernant la retraite ou la décentralisation jusqu’à la constitution européenne, montrons les cohérences. Ce sont les parties d’un tout.

Nous ne sommes pas isolés dans ce combat. Les salariés italiens et autrichiens mènent aussi une lutte acharnée contre les projets qui menacent leurs retraites. Le mouvement altermondialiste prend de l’ampleur et montre que l’action contre la mondialisation capitaliste est possible.

Jouons le rôle de parti révolutionnaire que nous n’aurions jamais dû abandonner."

Fabien Roussel, secrétaire de la fédération du Nord du PCF

22 janvier 2015

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