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Des pronoms et des fourmis (Angela Davis nous "parle")

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2 juin 2023

J’ai écouté le récent discours d’Angela Davis commémorant le 98e anniversaire de Malcolm X. Il s’agissait essentiellement d’un hymne à la politique du "réveil", ("Woke" - NdT).

Si l’on considère les deux dernières décennies, un épidémiologiste pourrait dire que "la pandémie de COVID a été un événement marquant" ; un anthropologue pourrait "souligner l’omniprésence de l’iPhone" ; un socialiste pourrait "narrer la campagne de Bernie Sanders" ; un historien pourrait "décrire la nouvelle guerre froide qui a frôlé la guerre nucléaire en Ukraine".

Mais pour le Dr Davis, icône de la Société éveillée, il s’agit d’être "attentif aux pronoms".

Ces dernières années, j’ai enseigné à la "City University of New York". Le corps étudiant est composé d’Immigrés de première génération et de Blancs de la classe ouvrière qui passent d’un petit bouleau à l’autre pour payer les factures. Sur les quelque 300 étudiants auxquels j’ai enseigné jusqu’à présent, deux exactement se sont inquiétés de leurs pronoms.

Ceci, malgré que la "Révolution des Pronoms" soit sans aucun doute un événement historique mondial à Martha’s Vineyard.

Le point central du discours de M. Davis était la "nouvelle prise de conscience collective" du "caractère structurel, systématique et institutionnel du racisme", "les structures profondes du racisme dans toutes nos institutions".

Le problème, c’est que Mme Davis ne va jamais plus loin que le slogan "woke". Si elle dit que "le système", (le logement et les hôpitaux, la police et les prisons .... ), dépouille les Noirs non seulement parce qu’ils sont pauvres, mais aussi parce qu’ils sont noirs" ; si elle dit que "les Noirs souffrent non seulement d’une exploitation de classe, mais aussi d’une super-exploitation raciale", c’est bien sûr vrai, mais ce n’est pas une idée novatrice.

Pourtant, la question de connaître quelle oppression, (de classe ou raciale) est la plus saillante aujourd’hui reste ouverte. Et la question de savoir comment construire un Mouvement de classe dans lequel les travailleurs blancs lient leurs intérêts communs avec ceux des travailleurs noirs, le tout sans souligner que l’oppression particulière des Noirs justifierait un traitement particulier, a toujours été une question épineuse.

La campagne de Bernie Sanders était fondée sur l’oppression commune globale menée des 99 % des multinationales, mais elle promettait également que les super-exploités), c’est-à-dire les Afro-Américains, entre autres), en tireraient le plus grand profit.

Comment l’élite éveillée luttant contre le "racisme structurel" et appelant à une "transformation structurelle", (Davis, Kimberle Crenshaw, Ta-Nehisi Coates) a-t-elle réagi à ce mouvement de classe ?

En déplorant qu’il ne soit pas suffisamment "woke". Sans surprise, l’establishment libéral représentant les 1% a rejeté Bernie tout en encensant des personnalités comme Davis.

Alors qu’elle est très attentive à la "révolution des pronoms" et qu’elle s’insurge contre "le racisme structurel", le Dr Davis est curieusement aveugle à la "révolution structurelle du Parti démocrate". Autrefois ancré dans les syndicats, le Parti est devenu le havre de la Politique woke, dans laquelle toutes les identités imaginables (et inconcevables) sont représentées. La contrepartie étant que, en échange des avantages qui accompagnent cette représentation, ces mascottes woke sordides corrèlent l’identité qui leur a été attribuée pour soutenir le Parti. Quoi de plus parlant que de voir le révérend Al Sharpton figurer dans la vidéo de présentation du président Biden annonçant sa nouvelle candidature à l’élection présidentielle ?

Dans un récent article du New York Times sur les réparations accordées aux Noirs, Sharpton est ainsi cité : "Je pense qu’une fois que l’Amérique dominante dira : "Oui, nous vous sommes redevables", il sera possible de mieux discuter de la manière dont nous paierons"...

Pardonnez-moi cette pensée hérétique, mais je ne dois pas et je ne paierai pas un centime de bois à cet escroc, informateur du FBI, chasseur d’ambulances, trafiquant de race.

Pendant ce temps, le Dr Davis ironise sur Donald Trump et Ron DeSantis dans son discours, mais n’a pas un mot à dire sur les innombrables trahisons du président Biden envers les Noirs et les Travailleurs, et, (bien qu’elle fasse l’éloge de la vision internationaliste de Malcolm X), elle se tait sur les engagements criminels de Biden dans la guerre d’Ukraine.

Qui a dit que "celui qui paie le joueur de flûte choisit la musique" ?

Pourtant, il serait faux d’accuser le Dr Davis d’avoir profité de cette occasion pour se livrer à des inepties et à des hors sujets. Par son "discours", Mme Davis met en lumière les leçons essentielles que l’on peut tirer d’une lutte jusqu’alors inconnue.

Mais je pense que [si] nous regardons des créatures simples comme les fourmis qui sont capables de transformer entièrement un endroit et de construire ces édifices, ces édifices architecturaux, sans nuire du tout à l’environnement, je pense que nous avons beaucoup à apprendre d’elles.

Profitant habilement de sa jeunesse radicale pour séduire un public "réveillé", Mme Davis fait la couverture des médias blancs libéraux, demande des dizaines de milliers de dollars lorsqu’elle intervient sur les campus universitaires "en solidarité avec les opprimés" et commercialise une ligne de vêtements "radicaux" basée à Los Angeles.

Les nullités wokes sont payantes. Si seulement elle était "devenue trans", Amy Goodman nous exhiberait Davis dans "Democracy Now !" tous les matins.

Preuve qu’une horloge cassée a raison deux fois par jour, Alan Dershowitz se souvient dans ses mémoires de ce qui suit :

"J’ai croisé une Angela Davis âgée sous le porche du magasin de Chilmark, à Martha’s Vineyard. Elle portait une tenue de cycliste et faisait le tour de l’île avec des amis communs, dont son avocat dans l’affaire du meurtre [de Davis], qui était devenu juge.

C’était une scène étrange dans ce bastion de l’aisance bourgeoise que de voir ces anciens radicaux profiter du confort du capitalisme".

Du "racisme structurel," en effet.

Traduit par Geb. avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

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