C’est en catimini que ce mauvais coup s’est fait et c’est une fois encore en ouvrant le journal local que l’on apprend que le maire de Moissac, M. Henryot ci-devant président du SIEPA (Syndicat Intercommunal d’Eau Potable et d’Assainissement) a littéralement vendu, l’usine de traitement des eaux de Moissac à une filiale du groupe VEOLIA.
Cela en est fini des espoirs d’une grande partie de la population qui a cru aux promesses de retour dans le giron du service public de la distribution de l’eau pour Moissac et ses environs.
L’usine de traitement des eaux de pompage du Tarn d’un montant de 5,2 millions d’euros passe sous la coupe de Véolia qui sans bourse déliée bénéficie d’un équipement haut de gamme neuf et performant là ou les mêmes auraient dû depuis de longues années remettre en état le réseau et s’assurer que demain il n’y aura plus de scories plombées, de métaux lourds et de pesticides dans les verres issus des robinets.
Alors que partout dans la région (cf. Castelsarrasin !) s’organise le retour à une gestion publique de l’eau, de son assainissement à sa distribution, l’ultra libéralisme forcené de l’équipe municipale actuelle renforce les choix de la précédente en faisant payer 2 fois les citoyens.
Ici l’argent public, celui de nos impôts, c’est 2 207 411 Euros (42,9%) versés par l’Agence Adour-Garonne, 818 260 (15,9%) versés par le Conseil Départemental et surtout 2 119 329 (41,2%) versé par la commune de Moissac qui aujourd’hui font sortir de terre cette usine dernier cri, rendue nécessaire par l’épuisement des puits.
Benoit Biteau, administrateur de l’agence Adour-Garonne : Et au-delà de cette formidable « rente » offerte à Véolia qui n’a plus qu’à valoriser des équipements publics financés par l’argent public, faire ce choix-là signifie aussi que la commune renonce résolument à engager des logiques préventives, pourtant nettement moins couteuses, visant à préserver l’eau avant qu’elle ne soit souillée par les pesticides, les nitrates et autres polluants, en accompagnant, par exemple, un modèle agricole respectueux de cette ressource vitale. Car l’entreprise Véolia n’est intéressée que par les profits immédiats et colossaux que procurent les démarches curatives. Nous sommes très loin, de la logique vertueuse « pollueurs – payeurs » qui devrait siéger pour une bonne gestion de l’argent public collecté par les Agences de l’Eau !
C’est de l’argent public qui va servir la « soupe » au privé une fois encore !
L’eau appartient à toutes et tous, c’est un bien commun...
Alors que les habitants de Lizac sortent gagnants avec un approvisionnement stabilisé, les moissagais se retrouvent pieds et poings liés pour les 12 ans qui viennent avec la seule volonté de permettre à VEOLIA d’engranger des bénéfices exorbitants (Bénéfice net de 246 millions d’euros en 2014 dixit les Echos).
Il y avait d’autres choix à faire, une autre volonté à afficher car les mêmes qui se targuent de vouloir défendre l’hôpital public un jour, ne peuvent brader l’eau, bien commun de l’Humanité, à une société privé. M. Le maire, nous entendons là, la fin des grands discours et le retour à des comportements dignes d’une droite dure et libérale que vous n’avez jamais cesser de représenter. Cela n’augure rien de bon dans les futures batailles pour plus de services publics alors que se perpétuent encore de mauvais coups contre La Poste, l’Ecole, le Lycée Agricole, les Impôts...
Nous nous faisons un choix différent et nous affirmons avec force que demain devra être solidaire, écologique, démocratique, social et résolument à gauche.
Maximilien Reynès-Dupleix Pcf membre du Front de Gauche
Cantons de Moissac, Porte-parole de Moissac Au Cœur
http://moissacaucoeur.elunet.fr