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Communiqué du Collectif Défendre les Enfants : droit de réponse à la position du ministère de l’Égalité concernant l’extension du 3919

Suite à l’interpellation de plusieurs parlementaires, le Ministère de l’Égalité a récemment publié une réponse concernant notre demande d’extension du 3919 – numéro national destiné aux victimes de violences conjugales – aux hommes victimes. En tant que collectif engagé pour la défense des droits de tous les enfants et de tous les parents victimes de violences intrafamiliales, quels que soient leur sexe ou genre, nous souhaitons faire entendre notre profond désaccord avec cette réponse, à plusieurs titres.

La question

Mme Christine Le Nabour attire l’attention de Mme la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, sur l’ouverture du numéro 3919 aux hommes victimes de violences conjugales. Le numéro 3919 constitue depuis 2014 un dispositif d’écoute et d’orientation pour les femmes victimes de violences conjugales. Ce service, accessible 24h/24 et 7j/7, a été un outil essentiel pour soutenir les victimes dans un contexte de crise sanitaire, avec plus de 112 000 appels reçus en 2023, dont près de 74 % pour des violences faites aux femmes. Cependant, bien que les femmes constituent la majorité des victimes de violences conjugales, il est également essentiel de reconnaître la réalité des violences faites aux hommes, qu’il s’agisse de violences au sein d’un couple hétérosexuel ou homosexuel. Selon les données du ministère de l’intérieur, en 2022, environ 14 % des victimes de violences conjugales étaient des hommes, un chiffre qui ne peut être ignoré dans la prise en charge globale des violences conjugales. Le numéro 3919 joue un rôle crucial en tant que premier point de contact pour les victimes, permettant une orientation rapide vers des solutions adaptées. Pourtant, en l’état actuel, il ne prend pas en charge les hommes victimes de violences conjugales, créant ainsi une forme de déséquilibre dans l’accompagnement des victimes. Afin d’assurer une réponse complète aux violences conjugales, il semble indispensable d’étendre ce dispositif aux hommes et d’intégrer à sa gouvernance des associations spécialisées dans leur accompagnement, en complément d’une formation adaptée des écoutants. Dans le cadre du projet de loi de finances 2025, Mme la députée avait déposé un amendement en ce sens. Elle l’interroge donc sur sa volonté d’étendre le numéro 3919 aux hommes victimes de violences conjugales, dans un souci d’égalité d’écoute et de prise en charge.

La réponse

Le numéro national 3919 – Violences Femmes Info, géré par la Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF), est un service d’écoute, d’information et d’orientation dédié aux femmes victimes de violences. Il constitue un outil central de la politique publique de lutte contre les violences faites aux femmes en France. Ce dispositif a été conçu dès l’origine pour répondre à un besoin spécifique : celui des femmes victimes de violences systémiques, s’inscrivant dans un cadre social et historique marqué par les inégalités entre les femmes et les hommes. Il s’agit donc d’un espace sécurisé, animé par des écoutantes formées à la complexité des violences faites aux femmes. Cette spécialisation est essentielle pour permettre à ce public de s’exprimer dans un cadre de confiance, sans crainte de jugement ni de minimisation. Les enquêtes et statistiques disponibles confirment que ces violences sont massivement genrées : en 2023, selon les données du ministère de l’Intérieur, les services de sécurité ont enregistré 271 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire (+ 10% par rapport à 2022). 85% des victimes enregistrées par les services de sécurité sont des femmes et 86% des mis en cause sont des hommes. Ces chiffres ne reflètent pas uniquement une prévalence statistique, mais une réalité sociale dans laquelle les femmes sont majoritairement exposées au contrôle coercitif, aux violences physiques, psychologiques, administratives, économiques, et sexuelles s’exerçant dans un contexte d’inégalités. Ainsi, le 3919 s’inscrit dans une logique de prise en charge spécialisée, complémentaire à d’autres dispositifs d’écoute. Il ne s’agit pas d’un numéro généraliste ouvert à l’ensemble des victimes de violences conjugales, mais d’un outil dédié à un public spécifique, fondée sur une expertise construite sur plusieurs décennies. Cette logique de spécialisation n’est pas propre à la France : selon une analyse menée par la FNSF sur 107 pays, 56 % disposent d’un numéro d’écoute exclusivement dédié aux femmes, contre 16 % proposant une ligne mixte et 28 % un service généraliste. Il convient de rappeler que les hommes victimes de violences conjugales ne sont pas laissés sans solution. Plusieurs dispositifs existent et sont accessibles à toutes les victimes. Le 3039, piloté par le ministère de la Justice, numéro gratuit et anonyme qui permet d’obtenir des informations ou une aide pour accomplir une démarche juridique et de prendre rendez-vous avec un professionnel du droit. SOS Homophobie (01 48 06 42 41), pour les personnes LGBTQ+ victimes de violences dans le cadre de relations conjugales ou familiales. Enfin, le 116 006, numéro national d’aide aux victimes, géré par France Victimes. Il propose une écoute gratuite, confidentielle, et l’orientation vers les structures compétentes. Les hommes victimes de violences au sein du couple bénéficient ainsi comme toutes les victimes d’infractions pénales d’un soutien auprès de plus de 130 associations d’aide aux victimes réparties sur le territoire national. En outre, les centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF), dont certaines sont agréées aide aux victimes, sont aussi susceptibles d’accompagner ce public. Enfin, lorsque des hommes appellent le 3919, ils ne sont pas laissés sans réponse. Un pré-accueil est mis en place, permettant une orientation vers les services compétents selon leur situation. Cette procédure garantit que toute victime bénéficie d’une réponse adaptée. En conclusion, l’ouverture du 3919 à un public mixte reviendrait à neutraliser son objet fondamental et à diluer la réponse spécialisée apportée aux femmes victimes. Une telle évolution risquerait également d’affaiblir le message de sensibilisation à destination du grand public, en occultant la nature systémique des violences faites aux femmes et les dynamiques de genre à l’œuvre dans les violences conjugales. Ce positionnement n’exclut en aucun cas le renforcement de la prise en charge des hommes victimes. Il souligne au contraire la nécessité de développer des parcours spécifiques et cohérents pour chaque public, en s’appuyant sur des expertises distinctes. L’enjeu n’est pas d’uniformiser les dispositifs, mais de garantir une réponse adaptée, équitable et spécialisée, à chaque situation de violence.

1. Une position en contradiction avec les engagements passés du ministère de l’Égalité

Nous rappelons tout d’abord que cette position contredit frontalement les engagements publics pris par l’ancienne ministre de l’Égalité, Madame Salima Saa, dans une réponse adressée à notre collectif. Dans un courrier daté de novembre 2024, elle déclarait clairement :

« Soyez assuré de la mobilisation des équipes de mon cabinet sur ce dossier. Elles travaillent activement à la mise en oeuvre d’initiatives visant à renforcer l’efficacité de ce dispositif et à sensibiliser d’avantage le public à cette évolution majeure »

Cette promesse est disponible en ligne sur notre site. Le reniement de cette orientation marque un recul grave dans la lutte contre toutes les formes de violences intrafamiliales.

2. Une promesse contredite par les actes de Madame Aurore Bergé

Avant d’être ministre, Madame Aurore Bergé elle-même avait échangé avec notre collectif. Lors d’une visioconférence du 27 septembre 2024, elle avait affirmé clairement que la ligne 3919 était ouverte aux hommes victimes. Cette déclaration est publique et documentée.

Aujourd’hui, l’affirmation de la ministre Aurore Bergé est démentie par les services ministériels eux-mêmes, comme depuis 17 années, le 3919 est fermé aux hommes victimes sans qu’aucune solution alternative ne soit proposée avec sérieux.

3. Une réponse contradictoire et discriminatoire sur plusieurs points

La réponse officielle du ministère s’appuie sur une série d’arguments qui nous paraissent incohérents, voire discriminatoires :

La “spécialisation” du 3919 pour un public exclusivement féminin serait selon le ministère une justification suffisante. Pourtant, comme l’a démontré Sophie Torrent dans L’homme battu (2001), les dynamiques de violences subies par les hommes dans le couple sont très proches de celles subies par les femmes. Si l’on accepte malgré tout que ces violences présentent des spécificités selon le genre, alors les hommes victimes doivent eux aussi être considérés comme un public spécifique, justifiant un dispositif dédié.

Le ministère évoque une expertise construite sur plusieurs décennies. Mais il omet volontairement de reconnaître que des expertises équivalentes existent pour les hommes victimes, portées par :

SOS Hommes Battus (créée en 2008 par Sylviane Spitzer),
Stop Hommes Battus (créée en 2020 par Pascal Combes),
SOS Hommes Battus France (créée en 2021).

Ces structures sont aptes à contribuer à l’élaboration d’une prise en charge professionnelle, humaine et équivalente à celle proposée aux femmes.

Enfin, le renvoi des hommes vers d’autres numéros ou associations non spécialisées est inacceptable. Si le 3919 est reconnu comme ligne “experte”, alors les hommes victimes sont privés de cette expertise. Ce refus d’égalité de traitement constitue une forme grave de discrimination institutionnelle.

4. Le 3919 peut évoluer : pourquoi pas pour les hommes ?

Dans ce silence institutionnel, nous avons pourtant appris plusieurs évolutions récentes et bienvenues du dispositif 3919 :

L’accessibilité du 3919 en créole réunionnais, mise en œuvre ces dernières semaines, comme l’a annoncé France Info Outre-mer.

Et l’ouverture prévue début 2025 du service aux personnes sourdes et malentendantes, grâce à la plateforme ACCEO.

Ces avancées vont dans le bon sens et démontrent que le 3919 peut évoluer pour mieux répondre aux besoins de toutes les victimes.

Mais pourquoi ce silence obstiné concernant les hommes victimes ?

Pourquoi cette absence totale de réponse, qui peut s’apparenter à du mépris vis-à-vis d’une population pourtant bien réelle, souvent invisible, et tout aussi vulnérable ?

5. Même les animaux disposent d’un numéro national (3677)

Il est significatif de constater que les animaux disposent d’un numéro d’urgence dédié, le 3677, pour signaler les maltraitances, alors que les hommes victimes de violences conjugales n’ont toujours pas accès à une ligne spécialisée reconnue par l’État. Cette situation heurte le bon sens, l’égalité républicaine et les principes fondamentaux des droits humains.

6. Une pétition populaire ignorée des autorités et des médias

Notre pétition réclamant l’extension du 3919 a dépassé les 10 000 signataires. Et ce, malgré une couverture médiatique quasi inexistante : à ce jour, seuls deux articles.

Ce silence médiatique et politique, face à une mobilisation citoyenne réelle, révèle une forme de déni collectif sur la souffrance des hommes victimes et de leurs enfants. Il est inacceptable que seules les victimes correspondant à certains stéréotypes bénéficient d’une reconnaissance institutionnelle.

7. Aucune ouverture sérieuse n’est proposée : nous demandons l’interpellation directe de la ministre

La réponse du ministère ne propose aucune piste concrète de solution. Ni l’élargissement du 3919, ni la création d’une ligne complémentaire spécialisée, ni la concertation avec les associations concernées.

Face à ce refus de dialogue et de progrès, nous appelons toutes les personnes concernées à interpeller directement Madame Aurore Bergé, ministre chargée de l’Égalité, et à lui demander :

Quand les hommes victimes auront-ils accès à une ligne téléphonique nationale spécialisée, d’urgence et d’écoute ?

Pourquoi les engagements précédents ont-ils été abandonnés sans concertation ?

Quelles mesures concrètes sont prévues pour garantir l’égalité de traitement de toutes les victimes, hommes comme femmes ?

A noter également les premiers commentaires de parlementaires qui arrivent sur les réseaux sociaux notamment de la députée MODEM Maud Petit.

Conclusion : pour une égalité réelle, pour toutes les victimes

Nous ne demandons pas des avantages, mais seulement l’égalité des droits : égalité dans les moyens, égalité dans les dispositifs, égalité dans la reconnaissance de toutes les victimes de violences conjugales, sans hiérarchie, sans préjugé, sans discrimination.

Nous continuerons à défendre les droits des enfants, des parents, et des personnes vulnérables, quelle que soit leur identité ou leur sexe. Le 3919 doit évoluer, ou être complété, pour que personne ne soit laissé de côté.

 https://defendre-les-enfants.eu/communiques-presse/20250605-communique-du-collectif-defendre-les-enfants-droit-de-repons

COMMENTAIRES  

16/07/2025 11:45 par Assimbonanga

Qui est Fabien Grave ?
C’est quoi ces "papas en colère" ?
Peut-on estimer que LGS défend ce collectif en validant, publiant et amplifiant cet article ?

16/07/2025 12:45 par legrandsoir

Pour la 1000ème fois : les opinions exprimées dans LGS ne reflètent pas nécessairement celles de LGS. Les articles proposés par des lecteurs sont "donnés à lire" (s’ils ne débordent pas d’une certaine ligne rédactionnelle). Cela dit, merci de nous signaler les abus - on lit parfois en diagonal.

16/07/2025 15:47 par Aquarius15

Une telle évolution risquerait également d’affaiblir le message de sensibilisation à destination du grand public, en occultant la nature systémique des violences faites aux femmes et les dynamiques de genre à l’œuvre dans les violences conjugales.

La ministre admet que la politique contre les violences faite aux femmes est aussi une politique visant à discriminer systémiquement les hommes. Un homme victime, ça sort de sa propagande et du stéréotype de l’homme agresseur, donc elle ferme les yeux.
On imagine mal les plateformes du 15 ou du 17 sans polyvalence. Seul l’affichage politique justifie un numéro uniquement dédié aux femmes. On peut facilement imaginer un numéro commun avec une réponse différenciée pour les femmes et les hommes.

C’est quoi ces "papas en colère" ?

Je ne sais pas, mais ça me paraît difficile d’être en désaccord avec l’égalité de traitement qu’ils revendiquent "sans hiérarchie, sans préjugé, sans discrimination".

16/07/2025 19:37 par Assimbonanga

J’espère qu’il n’y a pas trop d’hommes assassinés par leur femme. Ça se monte à combien par an ?
Pour les femmes en 2025 en France, on en est déjà à 87 mortes au 15 juillet.

16/07/2025 22:03 par Aquarius15

J’espère qu’il n’y a pas trop d’hommes assassinés par leur femme. Ça se monte à combien par an ?

Je l’ignore, mais ils sont moins nombreux que les femmes assassinées par leur conjoint(e), je te le concède. Est-ce qu’étant moins nombreux, on peut nier à ces hommes le statut de victime ? Ce raisonnement prétendument "de gauche" est finalement assez proche de celui de la ministre macronniste. Comment reprocher ensuite à Netanyahou de nier tout génocide en comparant le nombre de victimes palestiniennes avec celui de la Shoah ?
Cette constance à hiérarchiser des souffrances similaires et revendiquer une égalité à géométrie variable, selon une conception identitaire de la société, me révolte.

17/07/2025 08:10 par Georges Rodi

> Aquarius15
Assim a raison d’illustrer l’énorme différence qu’il peut y avoir avec les violences faites aux femmes.
Le chiffre qu’elle donne est terrible.
Lorsqu’elle est féministe, je note qu’elle s’en tient aux différences biologiques : les femmes d’un côté, les hommes de l’autre. Le message gagne en clarté.

Cela dit, oui, quel que soit le "genre" ou l’orientation sexuelle de la victime, sa couleur de peau et autres distinguos... Il n’y a aucune raison de priver une catégorie de citoyens des outils pour signaler les violences subies : toutes doivent être combattues au nom de l’égalité des droits.

Je ne saurais dire si cette "avancée" ne sert pas in fine aux politiques à masquer leurs échecs répétés à réduire les violences faites aux femmes, aux enfants et aux miséreux.

17/07/2025 10:03 par Assimbonanga

Aquarius, je pense que tu veux trop "penser" et faire des extrapolations. Il est clair que les femmes sont menacées physiquement et que beaucoup sont tabassées et certaines meurent. Les femmes, oui, les femmes.
Cela n’interdit pas de s’occuper des victimes masculines, bien entendu ! Moi j’ai souci de toutes les injustices et de tous les drames. Je ne sais pas dans quelle sphère vous évoluez en revanche avec vos " je note qu’elle s’en tient aux différences biologiques" (de Georges Rodi). Mais c’est quoi vos histoires ? Sachez que ces théories ne sont pas arrivées jusque dans mes bois et mon jardin potager. J’ai l’impression qu’il existe quelque part, je ne sais où, des théories plus ou moins fumeuses et des partis-pris très étranges. J’espère qu’il nous a pas échappé certaines réponses contenues dans l’article :
Il convient de rappeler que les hommes victimes de violences conjugales ne sont pas laissés sans solution. Plusieurs dispositifs existent et sont accessibles à toutes les victimes. ... Enfin, le 116 006, numéro national d’aide aux victimes, géré par France Victimes. Il propose une écoute gratuite, confidentielle, et l’orientation vers les structures compétentes. Les hommes victimes de violences au sein du couple bénéficient ainsi comme toutes les victimes d’infractions pénales d’un soutien auprès de plus de 130 associations d’aide aux victimes réparties sur le territoire national. ... Enfin, lorsque des hommes appellent le 3919, ils ne sont pas laissés sans réponse. Un pré-accueil est mis en place, permettant une orientation vers les services compétents selon leur situation.
C’est un petit peu la maladie du siècle que de prélever dans un long texte seulement les extraits pouvant conforter une thèse personnelle ou d’un collectif de mal embouchés. Je crains que ces "pères en colère" ne fassent partie de ces mal embouchés organisés. L’intérêt de l’enfant c’est juste le faux-nez derrière lequel ils se retranchent pour avoir l’air bien gentil. Je crains que cet auteur qui nous a été envoyé par on ne sait pas qui, cet auteur ne soit juste un viriliste d’extrême-droite. A vérifier !
Je le dis et le redis : à votre insu , vous pouvez colporter des thèses concoctées par Zemmour et similaires.

17/07/2025 18:53 par Aquarius15

Je crains que cet auteur qui nous a été envoyé par on ne sait pas qui, cet auteur ne soit juste un viriliste d’extrême-droite. A vérifier ! Je le dis et le redis : à votre insu , vous pouvez colporter des thèses concoctées par Zemmour et similaires.

Les droits des femmes, c’est de gauche, mais les droits des hommes, c’est d’extrème droite ???

Tu endosses la justification phallacieuse de la ministre expliquant qu’un service dégradé (numéros moins adaptés ou réorientation vers des structures compétentes) est suffisant (pour les hommes). Peut-on en déduire que tu es favorable à la suppression du maillage territorial des services publics de plein exercice au profit de Maisons France Service, ainsi qu’aux téléconsultations médicales ?

18/07/2025 10:25 par Assimbonanga

Justification phallacieuse, c’est de l’humour ? De l’humour de mec ? De phallus ?
" Peut-on en déduire que tu es favorable à la suppression du maillage territorial des services publics de plein exercice au profit de Maisons France Service, ainsi qu’aux téléconsultations médicales ?"
Cette question est typiquement une extrapolation, une sécrétion de la pensée. Parti d’un détail, tu en fais une conviction. C’est typiquement la tournure d’esprit du complotisme qui fait rage, chacun se croyant plus perspicace que son voisin et s’imaginant avoir décelé des desseins cachés que seules sa profonde intuition et son immense culture peuvent lui permettre de deviner.
En me défoulant au jardin, j’étais justement en train de me dire que quelque chose au fond des mecs les pousse à ne pas laisser un centimètre de terrain libre aux femmes. Il éprouvent ce besoin de truster. Cela semble une fatalité.
En ce qui concerne ce dossier, je ne peux rien extrapoler ni tirer de conclusion sans connaître les tenants et les aboutissants et surtout qui sont ces "pères en colère". Qu’est-ce qui les motive ? Qui est derrière cette organisation ? Quels sont leurs soutiens ? Qui les finance ? Je n’ai pas assez d’éléments pour affirmer quoi que ce soit mais par contre, j’exprime des doutes. Après... c’est à l’intelligence collective (les connaissances de tous les contributeurs du GS) de tirer ça au clair. J’espérais recevoir des compléments d’information. Ce n’est pas ce que j’ai reçu ! Plutôt un rejet partisan. Bizarre... On me demande de la fermer, en gros.

18/07/2025 12:04 par Aquarius15

Justification phallacieuse, c’est de l’humour ? De l’humour de mec ? De phallus ?

Là tu m’as bien fait rire, moins un point sur ma dictée ! Si je devais faire de l’humour de mec, je dirais que ce sont peut-être les talents "oraux" de cette ministre, selon une rumeur tenace, qui ont fait fourcher ma plume.

Parti d’un détail, tu en fais une conviction.

Pas du tout, je questionne la cohérence de ton militantisme autour de la notion de service dégradé.

j’étais justement en train de me dire que quelque chose au fond des mecs les pousse à ne pas laisser un centimètre de terrain libre aux femmes. Il éprouvent ce besoin de truster.

Je te souhaite de guérir la rancoeur que tu sembles avoir envers les hommes. Si je faisais autant de généralisations négatives sur les femmes, je serais assez vite taxé d’horrible masculiniste.

Ca m’inquiète ce raccourci droit des hommes=virilisme=Zemmour (d’autant que quand on voit Zemmour, c’est pas la virilité qui saute aux yeux).

18/07/2025 12:34 par Assimbonanga

Est-ce que tu peux te recentrer sur les questions rationnelles ? Les tenants et les aboutissants et surtout qui sont ces "pères en colère". Qu’est-ce qui les motive ? Qui est derrière cette organisation ? Quels sont leurs soutiens ? Qui les finance ? Ont-ils des buts cachés ?
Ça évitera de tomber dans les raccourcis ( droit des hommes=virilisme=Zemmour)

18/07/2025 13:17 par legrandsoir

"Google (ou l’équivalent) est votre ami."

18/07/2025 13:58 par Aquarius15

Est-ce que tu peux te recentrer sur les questions rationnelles ? Les tenants et les aboutissants et surtout qui sont ces "pères en colère". Qu’est-ce qui les motive ? Qui est derrière cette organisation ? Quels sont leurs soutiens ? Qui les finance ? Ont-ils des buts cachés ?

Ce qui me paraît irrationnel et relever d’un potentiel embrigadement et sectarisme idéologique, c’est d’être incapable de se prononcer vis à vis d’une revendication de justice et d’égalité, tant qu’on ne peut pas étiqueter politiquement le messager.
La question du financement a un intérêt certain. Toutefois, si des associations pour le droit des hommes ne trouvent d’appui politique qu’à droite, c’est aussi parce que la gauche, à ton instar, s’en désintéresse.

19/07/2025 09:15 par Assimbonanga

Je te souhaite de guérir la rancoeur que tu sembles avoir envers les hommes.
Aquarius, tu pensais que cette petite phrase vitriolée m’avait échappée ? Il s’agit d’une attaque personnelle totalement gratuite et sans fondement, caractéristique de tes extrapolations permanentes. Cette aimable perfidie complète ton autoportrait et j’espère que les lecteurs l’auront remarqué bien que LGS n’y ait vu que du feu. Absence de tact, absence de respect, et tu penses servir une idéologie humaniste, égalitaire et fraternelle ?

19/07/2025 16:52 par Aquarius15

Absence de tact, absence de respect, et tu penses servir une idéologie humaniste, égalitaire et fraternelle ?

Valeurs dont tu te fiches pas mal pour les hommes victimes de violences conjugales, mais que tu viens brandir quand ça t’arrange. Oui, chacun se fera son idée. Je revendique une certaine impertinence (tu peux ajouter au portrait robot), mais pas la malveillance.
Je te respecte en tant que personne, mais je ne tolère pas plus la misandrie que la misogynie, sauf dans un certain cadre humoristique (s’amuser de nos différences plutôt que toujours en faire un motif de division).

19/07/2025 18:44 par Assimbonanga

Aquarius, qu’est-ce qui te fait penser que " je me fiche pas mal pour les hommes victimes de violences conjugales" ? Ai-je écrit quelque chose en ce sens ?
Tu vas à une vitesse supersonique vers des interprétations. Juste parce que j’émets un doute sur la provenance de ces "rebelles" et que j’aimerais en savoir un peu plus sur ce groupe de mecs très offensifs. Je crains qu’ils soient mus par de mauvaises raisons sous couvert de bonnes intentions (un peu comme la fondation humanitaire de Nétanyahu, si tu vois ce que je veux dire). J’ai l’impression que tout le monde s’en fout en fait. Julie me manque, la féministe. Qu’est-elle devenue ? Comment va-t-elle ?
Je te souhaite de guérir la rancœur que tu sembles avoir envers les hommes : c’était de l’impertinence, du cadre humoristique ! Comme c’est charmant ! Quelle camaraderie ! Tu me désopiles, camarade ! Non, je t’assure qu’à la réception c’est bien une attaque ad hominem, blessante. Surtout ne t’excuse pas !

.

20/07/2025 08:36 par legrandsoir

@Assimbonaga et @Aquarius : l’arbitre (modérateur) demande un temps mort pour cette partie de ping-pong. (surtout entre pseudos)

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