Bien vu, cet Abraham (Lincoln), cité plus haut, celui-là au moins n’était pas servilement prêt à égorger ses propres enfants pour être l’Élu. Ni ceux des autres...
Mais pour passer tout-de-même entre les monstres, de Charybde en Scylla et éventuellement aller-retour, de Scylla en Charybde, sans être happé au passage et englouti ou dévoré, il faut plutôt se faire Ulysse : rusé, le coup d’oeil, habile à la manoeuvre entre babord et tribord, et avant tout, décidé à passer.
Si on se met à cent hamsters dans la roulette où se jouent nos destinées, elle s’emballe et n’assure plus aucun sens de rotation, on fait sauter le cercle qui nous tient prisonniers, et ses parti(e)s volent en éclats.
Le style parabolique a l’avantage de faire apparaître pour ce qu’ils sont, - des broutilles de surface -, les minables calculs de dispositifs politiques et petits arrangements avec les morts, avec les phrases, destinés à sauver les corps constitués, ces grandes mécaniques que l’on croit solides, mais qui n’existent que sur le papier et dans la tête de ceux qui les maintiennent en état de marche. Au nom d’un acronyme qui n’est rien mais que l’on confond avec l’histoire.
La preuve : les puissants les manipulent impunément, ou passent par-dessus.
On peut construire un autre navire, s’entraîner pour former un autre équipage, corsaires et flibustiers, tous gens d’honneur, et quitter enfin le marigot pour passer en haute mer.