Cette carte d’identité n’a plus rien d’une carte nationale d’identité, document officiel de la République. Puisque faisant figurer l’emblème de l’Union Européenne qui faut il le rappeler n’a aucune valeur constitutionnelle ni officielle ! C’est que ce nouveau document imposé par le décret n°2021-279 traduit en réalité “le règlement (UE) 2019/1157 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2019 relatif au renforcement de la sécurité des cartes d’identité des citoyens de l’Union et des documents de séjour délivrés aux citoyens de l’Union et aux membres de leur famille exerçant leur droit à la libre circulation “. En clair c’est l’Union Européenne qui décide de la forme prise par les documents d’identité des citoyens français ! Et c’est également cette même Union Européenne qui impose le passage à un format biométrique tout à fait liberticide. Une puce stockera vos photo, les empreintes digitales (y compris pour les enfants de plus de 12 ans !), date et lieu de naissance, sexe, taille, adresse. Des données également placées dans une base de données, le TES. Un nouvelle outil pour la surveillance policière de masse. La CNIL a d’ailleurs rendu un avis très réservé : données biométriques trop accessible, conservation durant 15 ans, interconnexion des fichiers et chiffrement trop faible... un vrai réquisitoire !
Sur la forme, le titre d’identité est désormais délivré ... en anglais ! En violation directe des principes de la constitution ne reconnaissant qu’une seule langue à la République : le français.
Dans une motion l’association de défense de la langue française lance l’alerte, et saisie par courrier les présidents de groupe parlementaire André Chassaigne et Jean-Luc Mélenchon.
Le 18 mars 2021, Lens
Aux présidents des groupes parlementaires de LFI et du PCF à l’Assemblée nationale, MM. Jean-Luc Mélenchon et André Chassaigne
Copie à MM. Bernalicis, Quattennens, Roussel, Bruneel, députés du Nord* aux Associations de défense du français* à quelques citoyens particulièrement impliqués dans la défense de notre langue contre le tout-anglais envahissant
Messieurs les présidents de groupe parlementaire et chers concitoyens,
Georges Gastaud, philosophe, président de l’Association CO.U.R.R.I.E.L. vous remercie, en lisant et en méditant la motion rapportée ci-dessous, de prendre à temps toute la mesure de la gravité croissante, et désormais sans limite de décence, de légalité et de constitutionnalité, que ce gouvernement à la botte de l’UE et de la finance internationale porte à jet continu contre la langue française sacrifiée au tout-anglais “transatlantique”.
Comment ne pas voir que ce sabordage de la diversité linguistique très largement coordonné à l’échelle continentale par Mme Ursula von der Leyen et autres partisans des traités néolibéraux transatlantiques est grosse d’énormes dangers pour les souverainetés nationales et populaires, pour la diversité de la culture, voire pour l’emploi, les salaires et les acquis sociaux qu’une dé-segmentation linguistique totale du marché de l’emploi, qui est l’un des buts stratégiques poursuivis, livrerait à un moins-disant social et salarial sans précédent, sans parler des énormes humiliations et discriminations supplémentaires que les peuples, et spécialement, la classe ouvrière, devraient endurer.
Merci de vous pencher en urgence sur ce sujet, c’est trop peu dire qu’en la matière aussi, il est “minuit moins cinq”.
Georges Gastaud – pour l’association COURRIEL
MOTION VOTEE EN URGENCE PAR L’ASSOCIATION CO.U.R.R.I.E.L. avec le soutien d’un nombre croissant d’amis français et non français de la langue française et de la Francophonie délibérément sacrifiées au tout-profit par l’oligarchie au pouvoir. Le 18 mars 2021, Semaine mondiale de la Francophonie
UNE FORFAITURE CIVIQUE ET LINGUISTIQUE : la FUTURE CARTE D’IDENTITÉ FRANÇAISE DEVIENDRAIT BILINGUE FRANCO-ANGLAIS !
Nouvelle provocation contre les francophones et les amis de la langue française en France et dans le monde : le gouvernement a choisi la Semaine de la Francophonie et de la langue française pour présenter, sans le moindre débat parlementaire préalable, son projet de nouvelle carte d’identité bilingue où les rubriques seraient toutes libellées en français et... en anglais !
Ça ne suffisait pas à l’équipe gouvernementale en place de fermer les yeux sur les innombrables entorses des grandes firmes « françaises » privées et publiques (Renault, PSA) qui basculent leur communication technique interne vers le tout-anglais, ou qui nomment leurs produits et enseignes en anglais (« Ma french Bank », « TGV Night », etc.).
Ça ne lui suffisait pas non plus de laisser nombre de grandes écoles et d’Universités multiplier les enseignements en anglais destinés... à des francophones dans toutes sortes de disciplines, pendant que, illégalement, toutes sortes de collectivités publiques rebaptisent leurs « territoires » en anglais (« Oh my Lot ! », « Only Lyon », « In Annecy Mountains », etc.).
Enfin, ça ne suffisait pas au gouvernement de laisser la Commission de Bruxelles, sans aucune protestation française qui fût à la hauteur de cette forfaiture, installer le fait accompli d’une communication européenne de plus en plus exclusivement délivrée en anglais.
Voilà maintenant que l’État français lui-même décide de passer outre l’article II de la Constitution (« la langue de la République est le français ») et de violer lui-même, et fort grossièrement, la loi Toubon de 1994 : Langue de la République en vertu de la Constitution, la langue française est un élément fondamental de la personnalité et du patrimoine de la France. Elle est la langue de l’enseignement, du travail, des échanges et des services publics. Elle est le lien privilégié des États constituant la communauté de la francophonie.
En éditant une carte d’identité dont l’effet réel sera de désétablir le français de son rôle de seule langue officielle du pays, de le reléguer au rang de langue locale en niant sa dimension internationale et d’instituer du même coup l’anglais – et cela en plein Brexit ! – comme seule langue internationale reconnue par la France.
De plus en plus se confirme la volonté éclatante, voire l’acharnement des milieux dominants imbus d’idéologie atlantiste et « post-nationale » de désétablir à toute vitesse notre langue nationale, premier service public de France, socle de la République indivisible et ciment de la Francophonie internationale.
Cette carte d’identité de la honte est un test de la résistance civique et linguistique des citoyens. Si nous citoyens français laissons passer cette grossière forfaiture linguistique, le pouvoir saura qu’il peut donner son feu vert à l’entreprise visant à faire de l’anglais la seule langue de travail de l’UE, puis à en faire une langue co-officielle en France même : ce qui accélèrera prodigieusement la politique linguistique d’arrachage du français, de substitution systématique de l’anglais à notre langue maternelle commune et de basculement général, en France et dans le reste de l’UE, à la langue unique ardemment désirée par la finance et par les grandes sociétés transnationales, avec tous les énormes dangers que cela représente sur les plans économique, social, culturel et politique.
C’est pourquoi nous adjurons les parlementaires, les intellectuels, les syndicalistes, les journalistes, d’interpeller vivement le président de la République et le gouvernement pour qu’ils retirent au plus tôt ce projet scélérat attentatoire à la loi, à la Constitution, à la personnalité même de la France et à la langue commune du peuple français et des autres peuples qui composent la Francophonie internationale.
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MESSAGE COMPLEMENTAIRE DE LEON LANDINI, PRESIDENT d’HONNEUR DE L’ASSOCIATION CO.U.R.R.I.E.L., ANC. OFFICIER DES F.T.P.-M.O.I. (FRANCS-TIREURS ET PARTISANS DE LA MAIN-D’OEUVRE IMMIGREE), GRAND MUTILE DE GUERRE, OFFICIER DE LA LEGION D’HONNEUR, MEDAILLE DE LA RESISTANCE, PRESIDENT DE L’AMICALE CARMAGNOLE-LIBERTE des ANCIENS F.T.P.-M.O.I. DE LA REGION RHÔNE-ALPES
52 de mes camarades sont morts sous la torture, sans avoir lâcher un seul nom, ni un seul mot à Barbie et à ses sbires.
S’ils ont pu supporter l’insupportable et se sublimer à leur insu, c’est parce qu’ils avaient la conviction qu’ils n’allaient pas mourir pour rien.
Ils se battaient et mourraient, pour que leurs survivants puissent vivre dans une France, Libre, Forte, Indépendante, Démocratique et SOUVERAINE,
et non pas dans une France soumise à la dictature de la finance internationale et surtout, surtout pas dans une France où la langue de ce pays ne serait plus le FRANÇAIS.
Au nom de mes camarades disparus, je remercie toutes celles et tous ceux qui aujourd’hui se battent pour qu’en France on continue à parler le Français.
Léon Landini – Officier de la Légion d’Honneur – Médaille de la Résistance – Grand Mutilé de Guerre suite aux tortures endurées lors de mon internement par la Gestapo –Président de l’Amicale des Anciens FTP-MOI de la Région Rhône-Alpes.