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Bahar criminalisé : la contre-attaque de la société civile

Compte-rendu de la conférence de presse organisée par la la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association (CLEA) le mardi 21 janvier dans les locaux de la FIDH à Bruxelles

Ce lundi matin, à la Fédération internationale des droits de l’Homme à Bruxelles, s’est tenue une conférence de presse en présence de certains des principaux soutiens de Bahar Kimyongür. Il s’agissait d’une occasion pour les protecteurs de Kimyongür de s’opposer à l’injustice dont est actuellement victime le citoyen belge et de lancer une contre-attaque citoyenne, un appel à la mobilisation générale contre son extradition vers la Turquie... une manière aussi de mettre la Belgique face à ses responsabilités.

Ont pris la parole lors de ce rendez-vous, cinq protagonistes majeurs de cette affaire d’État :

  • Dan Van Raemdonck, le Secrétaire général de la FIDH ;
  • Christophe Marchand, l’avocat belge de Bahar Kimyongür ;
  • Le Sénateur Écolo Benoit Hellings ;
  • Lieven De Cauter, Philosophe à la KUL ;
  • Bahar Kimyongür, en direct via skype depuis Marina Di Massa où il est assigné à résidence dans l’attente d’une décision de la justice italienne quant à son extradition.

Voici le compte-rendu des prises de parole de chacun de ces intervenants, combiné à différentes vidéos développant leurs argumentaires :

Dan Van Raemdonck (Secrétaire Général de la FIDH) : « 5000 personnes ont déjà signé la pétition www.freebahar.com. Il faut faire exploser ce chiffre ! »

Pour le Secrétaire général de la Fédération Internationale des droits de l’Homme, ça suffit ! Depuis des années, des États européens acceptent de donner suite aux demandes d’extradition formulées par la Turquie à l’encontre de Bahar Kimyongür, alors que ces demandes portent atteinte à la liberté d’expression, alors que le citoyen belge a déjà été acquitté en Belgique et que les Pays-Bas ont refusé –dès 2006– son extradition.

Dan Van Raemdonck a introduit la conférence de presse de ce lundi 20 janvier 2014 consacrée au cas Kimyongür en soulignant que cette affaire prouve que le régime turc tente de museler la contestation sociale non seulement dans son propre pays mais également à l’étranger.

« Que nos politiciens n’aient pas encore compris que la question de la liberté d’expression est essentielle constitue un véritable scandale, étant donné tout le travail d’information qui est mené par les associations de défense des droits de l’Homme à ce sujet. Ou ils sont bêtes ou ils ont un autre agenda », s’est offusqué Monsieur Van Raemdonck. Le linguiste a insisté sur le fait que seul une évolution du rapport de forces serait susceptible de faire changer les choses en la matière.

Le professeur à l’ULB a donc clôturé son intervention en encourageant la société civile à faire croître la mobilisation autour de cette affaire. Il a également appelé tous les citoyens à signer la pétition en ligne contre l’extradition de Bahar Kimyongür sur www.freebahar.com

En 10 jours à peine, 5000 personnes, dont de nombreuses personnalités comme Noam Chomsky, ont déjà apposé leur signature au bas de ce texte. « Il faut exploser ce chiffre », a lancé Dan Van Raemdonck qui est le porte-parole de la pétition.

Vous pouvez visionner la vidéo de la prise de parole de Dan Van Raemdonck sur :
http://www.youtube.com/watch?v=IUL5Mv7c-CU

Maître Christophe Marchand, avocat belge de B. Kimyongür : « Pour aider Kimyongür, la Belgique doit exercer une pression maximale sur la Turquie et prendre une initiative législative. »

L’avocat Christophe Marchand est revenu –au cours de la conférence de presse organisée par la FIDH, la LDH et le CLEA– sur la saga judiciaire vécue par Bahar Kimyongür.

Il a rappelé que son client a d’abord fait plier le parquet fédéral belge qui tentait, en le poursuivant, d’étendre la loi antiterroriste à la liberté d’expression. Ce sont ensuite les Pays-Bas qui ont refusé de donner suite à la demande d’extradition de la Turquie. Récemment, l’Espagne l’a libéré mais une procédure d’examen de la demande d’extradition turque est en cours dans ce pays ; de même qu’en Italie où Bahar Kimyongür est actuellement assigné à résidence. Il s’agit, selon la défense de Kimyongür, d’une forme moderne d’emprisonnement. Le citoyen belge est de la sorte banni dans un endroit reculé.

L’avocat s’est également plaint des pouvoirs limités des juges en ce qui concerne les extraditions, une matière diplomatique qui dépend du bon vouloir des gouvernements. Maître Marchand remarque ainsi que l’UE « avance » en matière de répression mais qu’elle recule au niveau des libertés.

Selon lui, le meilleur moyen de mettre fin à l’acharnement judiciaire subi par Kimyongür réside dans le fait que les États, et en premier lieu la Belgique, fassent pression sur la Turquie afin qu’elle retire le mandat d’arrêt international délivré à l’encontre du ressortissant belge et que son signalement Interpol puisse être effacé.

De manière générale, le juriste estime nécessaire une évolution du droit belge et du droit européen, afin que les décisions des juges en la matière soient applicables dans toute l’UE (ainsi, la décision hollandaise contre l’extradition de Bahar Kimyongür pourrait valoir dans toute l’Europe). Christophe Marchand invite donc la Belgique à prendre une initiative législative en ce sens dans les plus brefs délais.

Pour visionner l’intégralité de l’intervention de Christophe Marchand :
http://www.youtube.com/watch?v=lyBRtUBRNS4

Benoit Hellings (Sénateur) : « Le gouvernement belge doit arrêter d’entretenir des liens de dépendance avec le régime d’Ankara ».

Au cours de la conférence de presse organisé à Bruxelles ce lundi 20 janvier 2014 à propos du « cas Kimyongür , le Sénateur Écolo Benoit Hellings est revenu sur le rôle trouble joué par la Belgique dans cette affaire et sur les diverses interpellations parlementaires qu’il a faites dans ce cadre.

Il a ainsi rappelé qu’un accord de coopération en matière de « sécurité » avait été récemment signé par la Belgique et la Turquie. Celui-ci a été mis en œuvre en mai 2013 (au moment où débutaient les révoltes du parc Gezi à Istanbul, mouvement populaire auquel le gouvernement AKP a répondu par la force, une répression qui a entraîné la mort de 6 personnes et plus de 8500 blessés).

Le 22 mai, Joëlle Milquet s’est rendue en Turquie. Dans son communiqué, la ministre de l’Intérieur s’est félicitée des résultats de cette rencontre entre polices : la Turquie promettait de stopper les djihadistes belges se rendant en Syrie via son territoire ; la Belgique s’engageait à renforcer la lutte antiterroriste (notamment vis-à-vis du DHKP-C).

Cet élément a mis la puce à l’oreille du Sénateur puisqu’en Belgique quand on parle du DHKP-C, on pense immédiatement à Bahar Kimyongür (entre 2005 et 2009, ce dernier a, en effet, été poursuivi –puis acquitté– au cours de 4 procès et 3 cassations dans cette affaire).

Quelques jours après la visite de la ministre belge, le 28 mai, la Turquie a d’ailleurs relancé son mandat d’arrêt international contre Kimyongür... et le 17 juin 2013, le citoyen belge a été arrêté en Espagne sur cette base.

Le Sénateur se demande donc s’il ne s’agit pas d’un donnant-donnant entre la Turquie et la Belgique. Un donnant-donnant tronqué, dans lequel la Belgique est demandeuse et la Turquie fait ce qu’elle veut puisque, au moment où Kimyongür risque d’être extradé, les autorités du royaume doivent reconnaître que la Turquie n’a intercepté « que » 20 combattants belges en route vers la Syrie sur les 200 officiellement recensés.

En fait, pour le parlementaire, l’affaire Kimyongür renvoie aux problèmes plus généraux que sont d’une part, l’interconnexion de multiples bases de données policières qui permet ce genre d’arrestation et d’autre part, l’approbation par la Belgique d’une série de lois qui créent des liens de dépendance vis-à-vis de la Turquie.

« C’est à cause de cela que des militants, des gens qui n’ont en rien commis des actes terroristes, sont enfermés sous des prétextes fallacieux. Si l’opposant politique, Bahar Kimyongür, en est l’illustration la plus évidente, il y a un risque de voir ces affaires se multiplier », s’est inquiété le responsable Écolo.

Pour conclure son intervention, Benoit Hellings a réaffirmé sa volonté de modifier le regard que les autres parlementaires portent sur cette affaire ; en espérant que le cas de Bahar puisse leur faire prendre conscience de l’importance du combat pour la liberté d’expression.

Pour découvrir l’intervention filmée du sénateur Benoit Hellings :
http://www.youtube.com/watch?v=WDVtyqUOyl0&feature=youtu.be

Lieven De Cauter (philosophe) : « La guerre contre le terrorisme agit comme un bulldozer qui détruit la liberté d’expression. »

Selon le professeur de la KUL, on assiste depuis 2001 à une criminalisation de l’activisme dont la presse et le public ne sont pas conscients puisque ce processus est masqué par la « guerre contre le terrorisme ».

En Flandre, c’est évident puisqu’il n’y a aucune réaction dans la presse autour du cas d’un citoyen belge qui est en prison en Italie pour des raisons politiques. Lieven De Cauter estime qu’il faut briser ce mur du silence.

Il a tenté de le faire dans la presse flamande en étant même prêt à payer pour que sa Carte blanche à propos de l’affaire Kimyongür soit publiée sous forme de publicité. Cela lui a été refusé. Il a porté plainte au Conseil du journalisme... qui n’y a pas donné suite.

Et le professeur d’université de s’interroger : « Si Bahar Kimyongür s’était appelé Jan Janssens, la presse aurait-elle osé se taire pendant deux mois ? »

Pourquoi la situation est-elle bloquée de la sorte ? Certes, les accords entre la Belgique et la Turquie entrent en ligne de compte, convient Lieven de Cauter. Mais, il va plus loin. On le sait, la Belgique a déjà essayé de livrer Kimyongür à la Turquie, en 2006, via les Pays-Bas (à cet égard, Bahar a déposé une plainte « contre x ». Un juge d’instruction mène actuellement une enquête dans ce cadre et interroge des personnes). Le philosophe ne prétend pas démontrer l’existence d’un lien de causalité entre cette affaire et la situation actuelle de Bahar. Mais il est néanmoins nécessaire de s’interroger sur ce silence médiatique quand il est évident que des membres de « l’État profond belge » (des hauts responsables de la police notamment) seraient extrêmement soulagés de voir Bahar disparaître alors qu’ils vivent cette instruction comme une épée de Damoclès au-dessus de leur tête.

Monsieur De Cauter a insisté, au cours de la conférence de presse, à de multiples reprises : « La société civile, les mondes politique et judiciaire doivent briser ce mur du silence. » Car, selon lui, la guerre contre le terrorisme agit comme un bulldozer détruisant les droits de l’Homme et la liberté d’expression.

Et le philosophe de conclure, « si Bahar éprouve des sympathies pour le DHKP-C, c’est une erreur de sa part. Mais, la liberté d’expression n’existe que si on a le droit d’exprimer des opinions fausses ! »

Écoutez l’intervention du philosophe Lieven De Cauter dans son entièreté, sous format vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=qwXFOkq6WAI

Bahar Kimyongür : « Je suis un ’’Snowden artisanal’’ et quand vous êtes un dissident en Europe, on vous détruit ! »

Après avoir chaleureusement remercié toutes les personnes qui le soutiennent, Bahar Kimyongür a, au cours de la conférence de presse organisée ce 20 janvier par la FIDH, dénoncé avec véhémence le caractère « politique » de la « guerre menée contre le terrorisme ».

« Erdogan est le chef d’une organisation terroriste internationale. Milquet et Reynders laissent partir des djihadistes vers la Syrie via la Turquie. Et là, personne ne dit rien. Mais moi, parce que je dénonce cette situation, ce terrorisme, ça me coûte ma liberté ! Je dénonce le terrorisme et on m’accuse d’être un terroriste », s’est indigné Kimyongür.

« Je suis muselé au sein même de l’Union européenne : c’est une honte et ça renforce ma détermination. Je suis un ’’Snowden artisanal’’. Je continuerai à être un lanceur d’alerte. Je continuerai à m’opposer à l’embrigadement de nos jeunes au sein des groupes fascistes d’Al Qaeda », a martelé le citoyen belge via Skype depuis Marina Di Massa où il est assigné à résidence sous la menace d’une extradition vers la Turquie.

Sa conclusion fait réfléchir : « J’ai de plus en plus l’impression qu’en Europe, les droits fondamentaux, c’est du pipeau et la lutte contre le fascisme, du blabla. Quand vous êtes un dissident en Europe, on vous détruit ! La guerre contre le terrorisme est politisée : si j’avais été un opposant cubain ou iranien, tout le monde se serait mobilisé. »

« À quoi me sert ma nationalité belge, à quoi me sert l’Europe, si je ne suis pas protégé ? Est-ce que je vais devoir aller vivre dans un des sept pays du monde où Interpol ne peut pas intervenir ? Devrais-je partir vivre en Micronésie ? », a ironisé Kimyongür...

Pour visionner la prise de parole de Bahar Kimyongür dans son intégralité :
http://www.youtube.com/watch?v=4D-Tl2wowBo

Chère amie, Cher ami,

Nous sommes persuadés que vous mesurez la gravité de la situation dans laquelle se trouve Bahar Kimyongür. Nous espérons que ces analyses et prises de position vous apporteront des arguments supplémentaires pour vous engager à nos côtés en faveur de la liberté d’expression... et éviter de la sorte, l’extradition de notre ami Bahar vers la Turquie.

Le Comité pour la Liberté d’Expression et d’Association (CLEA)
http://www.leclea.be

 http://leclea.be/clea/communiques/22-01-14_bahar-criminalise_la-contre-attaque-de-la-societe-civile.html
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COMMENTAIRES  

17/02/2014 23:34 par Shanan Khairi

Justes quelques précisions :
1/ Le CLEA n’a pas pour objet la défense de la "liberté d’expression". Il a été fondé pour défendre spécifiquement Bahar Kimyongur et n’a jamais eut d’autre objet social.
2/ Bahar Kimyongur n’a pas juste éprouvé des "sympathies" pour le DHKPC. Il a été membre actif de la branche propagande du DHKPC et a directement collaboré avec sa branche armée par l’aide au transit clandestin de ses membres au sein de l’UE. C’est pour ce motif qu’Interpol considère le mandat d’arrêt délivré par la Turquie comme valable et le maintien sur sa liste de personnes recherchées pour participation à une organisation terroriste. Pas pour les motifs évoqués dans ce texte.
3/ Le DHKPC est une organisation turque prônant la lutte armée et se définissant comme laïque et marxiste-léniniste, se définissant dans la continuité des apports de Staline et Mao. Elle a eut un relatif soutien populaire dans certaines régions dans les années ’70 et ’80 sous la domination militaire. Depuis la démocratisation du pays des années ’90, le DHKPC est devenue marginale, n’a plus de soutien populaire et a vu l’essentiel de ses structures se désagréger spontanément ou être démantelées. Cette lutte armée s’est traduite et se traduit encore par des attentats à la bombe et des assassinats ciblant des institutions officielles (ambassades, mairies, écoles, casernes, bureaux de poste,...) dont la majorité des victimes sont des civils.
4/ En tant que citoyen Belge, Kimyongur est normalement protégé en Belgique de toute demande d’extradition. Lorsqu’il se rend dans d’autres pays européens, il est soumis à des décisions plus aléatoires, il le sait.

Ceci dit, j’ai un problème de fond avec la défense de Kimyongur et de ses partisans. Ils arguent en effet non pas de la légitimité du combat du DHKPC mais du statut d’intellectuel de Kimyongur et du fait qu’il ne soit pas membre de la branche armée, reconnue comme organisation terroriste par l’UE, de ce mouvement.

Or, cet argument est à mon sens indéfendable. La tête universitaire qui pousse le bras armé ouvrier ou paysan n’est pas moins responsable que ce dernier des actes commis.

On en revient donc à la question de légitimité. La violence même meurtrière peut être légitime (combat anti-colonial, combat pour sa vie, combat contre son exploitation,...). La violence exercée contre une partie du peuple au nom d’une autre partie du peuple qui ne vous soutient pas n’a par contre aucune légitimité, ce qui est le cas actuellement du DHKPC qui m’apparaît donc comme une simple organisation criminelles. Je ne peux donc soutenir Kimyongur mais me borner à exiger que le droit relatif aux demandes d’extradition soit respecté.

18/02/2014 01:01 par Red One

@Shanan Khairi
Vous qui semblez tout connaître sur cet homme, avez-vous lu l’acte d’accusation belge ou la demande turque d’extradition ? Connaissez-vous la nature de l’engagement de Bahar ? Avez-vous parlé avec lui ? Lui avez-vous demandé son avis sur le DHKP-C ? D’où sortez-vous ces histoires de transport de militants clandestins à travers l’Europe ? Il n’a jamais été accusé de tels actes, ni en Belgique, ni en Turquie, ni en Espagne, ni en Italie, ni aux Pays-Bas.
Il voyage en Europe parce qu’il a toujours été acquitté. La décision d’un tribunal européen devrait valoir dans tout l’espace européen. Le principe de "non bis in idem" vous connaissez ?
Par ailleurs, à quel titre parlez-vous du DHKP-C ? Vous êtes expert en antiterrorisme ? Agent du renseignement ? Compagnon de route de ce mouvement ? Professeur de l’histoire turque ? Avez-vous lu cet article du Monde qui semble totalement vous contredire :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/12/26/a-istanbul-la-ranc-ur-des-alevis-contre-leur-assimilation-forcee_4340226_3214.html
Quand on ne connaît pas, on se renseigne d’abord Mme/Mr. je sais tout.

18/02/2014 01:49 par Shanan Khairi

@Red One :

Vous êtes un marrant vous. Pour votre gouverne, oui, j’ai déjà parlé avec Kimyongur. Et j’ai déjà été en Turquie. Quant aux faits, ils sont publics et accessibles à tous. Pas besoin d’être "professeur d’histoire turque", ce que vous n’êtes pas non plus, pour savoir que le peuple turc condamne le DHKPC. Vous croyez que les Turcs soutiennent un mouvement laïc stalinien qui assassine des fonctionnaires et pose des bombes dans des écoles ? Vous vivez dans quel monde ? Chacun vérifiera. Quant à mon raisonnement, il n’engage évidemment que moi. Pour le reste, vos attaques personnelles et votre agressivité vous décrédibilisent totalement.

Bonne soirée.

18/02/2014 02:41 par Shanan Khairi

@Red One :

J’ajoute qu’il s’avère, après l’avoir lu, que l’article du Monde que vous mettez en lien ne contredit en aucune façon mes informations. Je pense que vous avez un sérieux problème d’analyse...

18/02/2014 13:18 par Red One

@Shanan Khairi :
Vous parlez d’informations accessibles qui accréditeraient vos opinions sur le personnage... vous êtes bien un imposteur car dans aucun document judiciaire, il n’est question de l’implication de Kimyongur dans un acte illégal tel que vous décrivez. En prétendant mieux connaître cet homme que les juges qui l’ont acquitté, vous faites très fort là. Vous prétendez que le peuple turc rejette le DHKP-C. C’est sans doute votre opinion et celui d’une grande partie du peuple turc abreuvé d’anticommunisme primaire. La gauche turque a ses erreurs et ses excès. Mais elle continue à jouer un rôle dans la société turque. Sinon, comment pourriez-vous expliquer l’engouement des foules pour des chansons inspirées de la lutte de ce mouvement clandestin. Des centaines de milliers de Turcs chantant l’héroïsme des militants du DHKP-C, ce n’est pas négligeable :
http://www.youtube.com/watch?v=jtn3KE4xeBo
Quant à vos histoires de bombes placées par le DHKP-C dans les écoles, ça pue la propagande AKP. Quand bien même ce serait vrai, en quoi cela concernerait-il Kimyongur qui n’a jamais été membre de ce groupe ?

19/02/2014 19:05 par Shanan Khairi

@Red One :

Vous êtes fatiguant. "Imposteur" de quoi ? Une insulte gratuite n’a pas valeur d’argument. Sur les faits, je l’ai dit : chacun se fera son opinion car les bibliothèques et les livres d’histoire sont ouverts à tous. Chacun est donc libre de vérifier mes affirmations factuelles et d’en faire sa propre lecture. Vos imprécations n’y pourront rien. Le reste relève d’une opinion argumentée que je donne. Je ne force personne à être d’accord avec moi. Chacun jugera encore une fois. Ca vous dérange qu’on puisse donner son avis hein ? Pas de chance, vous n’avez pas le pouvoir de museler les gens. Vous ne pouvez pas non plus les empêcher de lire ou de se rendre dans des bibliothèques.

Votre post ne démontre que vos opinions pro-DHKPC d’une part, que vous êtes libre d’avoir mais pas d’imposer, et votre grossière agressivité, qui n’a pas sa place dans un débat. Par ailleurs, contrairement à vous, je ne me cache pas derrière un pseudo... Ce que je dis, je l’assume. Tchao donc.

19/02/2014 19:13 par Shanan Khairi

Ha, une dernière précision que chacun pourra vérifier : "la gauche turque" a toujours été et est encore minoritaire mais elle ne se réduit pas à un groupe stalinien clandestin pratiquant la lutte armée. Il y a des partis de gauche - dont plusieurs partis communistes qui sont sortis de la clandestinité à la fin du pouvoir de la junte militaire -, il y a des associations civiles de gauche, il y a une presse de gauche. Hors DHKPC. Heureusement.

20/02/2014 00:32 par Red One

@Shanan Khairi :
Vous lancez des inepties et des calomnies à propos d’un homme à terre puis lorsqu’on vous demande des preuves concrètes de vos accusations, vous jouez au Monsieur-je-sais-tout, vous parlez de bibliothèques et de livres d’histoire. Vos accusations sont graves et grossières. Vous associez en effet Bahar à la lutte armée et à des attaques visant des écoles. Cela s’appelle de la calomnie. Non seulement, l’intéressé n’a rien à voir avec les faits que vous citez mais en plus, ces faits n’ont jamais existé. Après vérification, je puis dire que l’organisation que vous incriminez n’a jamais commis de tels actes. Ce constat ne fait pas de moi un adepte de ce groupe.
Avec des raccourcis comme les vôtres, on comprend mieux pourquoi des milliers d’étudiants, d’avocats, de journalistes et de syndicalistes croupissent dans les prisons turques. Lisez les rapports des ONG internationales des droits de l’homme concernant leurs crimes supposé : avoir exprimé des idées, juste des idées, pour certaines, proches du DHKP-C mais des idées qui n’ont aucune valeur opérationnelle pour la lutte armée. Ne croyez-vous pas que l’on puisse prôner la fin du régime liberticide d’Erdogan, la gratuité de l’enseignement, la défense des minorités, la fin de l’ingérence turque dans la guerre syrienne ou la défense du syndicalisme militant sans forcément être membre d’un groupe armé ? Rassurez-vous, tout comme vous, je me réjouis également de la diversité de l’opposition turque. Allez. Bon vent.

20/02/2014 19:14 par Shanan Khairi

@Red One :

Cela ne s’appelle pas de la "calomnie". Cela s’appelle du rappel de faits vérifiables par tous. Le DHKP-C est une organisation clandestine pratiquant des attentats à la bombe et des assassinats ciblés dont la majorité des victimes sont civiles. Ce sont des faits, bien établis, et reconnus tant par les principales organisations gouvernementales que non gouvernementales qui reconnaissent officiellement cette organisation comme terroriste. Vous échiner à prétendre le contraire n’y changera rien. Quant aux liens de Kimyongur avec le DHKP-C, il faut vous informer : il les a revendiqué à plusieurs reprises au cours de conférences. Comme je l’ai expliqué, il nie simplement tout lien d’appartenance ou de participation aux opérations de sa branche armée. C’est d’ailleurs cela et seulement cela qui a été reconnu par la cour d’appel. Les activités de propagande au bénéfices du DHKP-C bien documentées par la sûreté de l’Etat n’ont quant à elles jamais été infirmées par la justice. Vous pratiquez tout simplement la désinformation.

Si vous pensez qu’il y a "calomnie", vous avez mon nom et mes propos sont publics. Attaquez moi en justice qu’on rigole. Sinon modérez donc vos propos pour ne pas sombrer dans le ridicule.

Ceci dit, vous ne vous exprimez pas sur la seule question intéressante et sujette à polémique : la responsabilité ou l’irresponsabilité des intellectuels dans le cadre des conflits armés.

Et, pour répondre à votre dernière question : NON. Je ne crois pas qu’on puisse défendre la fin du régime d’Erdogan par le biais d’attentats terroristes. Je n’apprécie pas le gouvernement turc en place, bien moins "liberticide" et autoritaire que les précédents par ailleurs, mais je lui reconnais une légitimité électorale. La Turquie n’est plus une dictature et son gouvernement jouit du soutien de la majorité de la population, que cela vous plaise ou non : c’est un fait. La seule lutte aujourd’hui légitime contre ce gouvernement est à mon sens politique. Pas armée. Mais cela n’est pas un fait, seulement mon opinion...

03/03/2014 19:08 par Yan

2/ Bahar Kimyongur n’a pas juste éprouvé des "sympathies" pour le DHKPC. Il a été membre actif de la branche propagande du DHKPC et a directement collaboré avec sa branche armée par l’aide au transit clandestin de ses membres au sein de l’UE.

Moi quand je lis cela, tout comme Red One, je demande des preuves...
Vous avez l’air de si bien le connaître, vous avez bien UN lien vers quelque chose non ? ;-)

Transit clandestin de membres d’une faction armée, désolé, mais ce n’est pas de la petite accusation à la sauvette hein.

Hallucinant dans vos réponses de voir que vous faites semblant de ne pas comprendre que c’est cela qui déclenche les commentaires de Red One, et que c’est sur cela qu’on vous demande des infos.

Sinon effectivement, c’est de la calomnie.

04/03/2014 22:47 par Shanan Khairi

"Un lien" ? Vous voulez quoi ? Un lien vers wikipedia ? Ou un lien vers un blog ? :D Voila bien le niveau zéro de la démarche intellectuelle.

Je vous ferai les mêmes réponses qu’à RedOne 1/ Les rapports de la sûreté de l’Etat ainsi que les archives des journaux belges sont publics. Consultez les. Je fais confiance dans vos capacités intellectuelles pour trouver vous même les portails du gouvernement fédéral et des principaux quotidiens de notre pays. Si vous n’avez pas ces capacités ou êtes trop fainéant pour faire votre recherche bibliographique, c’est votre affaire. 2/ Contrairement à vous, je n’écris pas sous pseudo. Si calomnie il y a, j’attend une plainte en justice à mon encontre... Mais sachez qu’étant sûr de mon fait, je déposerai à mon tour une plainte pour procédure vexatoire envers son éventuel auteur. S’il n’y a pas de plainte, il n’y a pas de calomnie, malgré votre blabla témoignant simplement de votre intolérance à toute opposition argumentée.

07/03/2014 12:42 par Yan

Vous êtes bien agressif pour quelqu’un qui n’arrête pas de le reprocher aux autres...

Tout ce que moi je demandais éventuellement, c’est une preuve de cette accusation de transit clandestin de personnes appartenant à des groupes armés ; sur ce simple fait précis

Ce dont pourtant vous dites vous-même que c’est le seul point que la cour d’’appel a donc clarifié comme étant faux.

Je lis les articles de M. Kimyongür avec intérêt depuis longtemps et je pense juste que si quelqu’un peut démontrer une accusation que j’estime assez forte pour discréditer cette personne, et bien...elle pourrait le faire.

C’est un lieu de discussion et de partage d’informations, alors renvoyez les gens en les insultant (fainéantise, pauvresse de démarche intellectuelle,etc.), c’est un peu triste. Je ne vous ai pas insulté à ce que je sache.

Enfin, restons-en là pour ma part, il sera toujours temps plus tard d’avoir un jour un contact personnel avec M. Kimyongür pour clarifier certaines choses.

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