Effectivement il fallait répondre enfin au torrent de conneries raconté par une petite claque proche du PC.
Tous ceux qui ont pu se rendre sur les sites des uns et des autres, qui rassemblent l’ensemble des discussions de part et d’autre, trouvables tant sur les sites du NPA que du PdG ont bien compris le scénario du désamour.
L’honnêteté commande de se pencher sur ce qui s’est passé. Et ils se trouvent que tous les éléments sont clairement établis.
Je pense qu’il y a bien plus grave que ce que disent Jennar et ses amis, c’est que le front de gauche divise et a divisé ouvertement le mouvement social de lutte et de résistance contre le patronat et Sarko.
Dans les 3 grandes mobilisations sociales principales, on les a vu vampiriser celles-ci sans aucune proposition aux travailleurs en lutte, autres que celle de voter pour ce front, le temps d’une élection, comme si c’était une réponse aux problèmes rencontrés.
Ils ont déserté la bataille sociale, passant d’ailleurs une partie de leurs tracts dans des attaques contre le NPA, dans leurs meetings.
La réaction, tardive du NPA, est venue de la sollicitation de ses militants qui indiquaient qu’il n’était plus possible de se taire face à des attaques qui allaient de plus en plus profond dans la boue et la provocation, avec un niveau de haine impressionant.
Ces attaques, ces derniers temps, ont pris une drôle de tournure quand elles se sont mises à accompagner une attaque multi-forme des télés, radios, et journaux de la bourgeoisie, dont pas un débat ne tournait sur autre chose que l’attaque contre les révolutionnaires et singulièrement contre le NPA.
Des propos convergents, menaçants et sous-tendus des représentants de la bourgeoisie se sont fait entendre.
Le Front de Gauche, bien gentil et poussant les travailleurs hors de la résistance au capitalisme a été rangé au rayon des bisounours utiles. A côté des nomenclaturas des confédérations (dont une partie est très proche des secteurs les plus à droite des apparatchiks du PCF) dont Sarko a loué l’esprit de responsabilité quand elles se sont mises à maneuvrer pour nous embourber tous, et d’isoler les ripostes désespérées des travailleurs licenciés, nullement aidés, avec très peu de solidarité pour eux .
Sur le fond, comme les directions syndicales, ce front apparait comme nomenclaturiste, essayant de détourner des batailles sociales, se servant de celles-ci en faisant croire qu’il est la solution aux problèmes rencontrés par ceux-ci.
La violence des réactions du PCF pour ne surtout pas s’engager au delà des Européennes, illustrée par l’affaire de Perpignan où ils n’ont pas hésité à faire voler en éclats le front de gauche dans leur empressement à s’allier au PS et quelques groupuscules de droite montre un peu les choses comme elles se passent : des postes, des postes,...
Le même PCF avec une majorité de gauche de droite, empêchant qu’une question soit portée à l’ordre du jour pour demander que des licencieurs rendent les subventions perçues montre que l’appareil du PCF s’est rangé du côté des patrons, insulte un prestigieux passé.
le front de gauche est devenu un bourbier et une manoeuvre dilatoire et sectaire. Si celui-ci a un score honorable il ne sera que tremplin pour essayer de négocier de meilleures répartitions de postes avec le PS (si celui-ci veut de eux et ne les remplace pas par le modem avec lequel le PC s’acoquine dans des alliances locales).
C’est un hymne à l’amnésie qui ne fait aucune critique sur le rôle actif qu’il a joué , aux côtés du courant qui a donné le Parti de Gauche, dans la politique ultra-libérale et agressive contre le peuple et les travailleurs menée par le gouvernement de gauche jusqu’en 2002, politique qui nous a amené Chirac puis Sarko.
L’absence de critique honnête, de travail de compréhension sur le fait d’avoir fini par faire un travail de fripouilles, de privatisations et de casse du service public (où l’un et l’autre des deux courants ont mené une politique volontaire), le fait de se raidir pour surtout pas s’engager au delà des européennes montre que l’indépendance vis à vis du PS n’est pas au programme.
Au fond, le Front de gauche sert Sarko et le patronat en Europe en étant une petite opposition disposant de gros moyens mais se couchant aux moments décisifs, au moment des agressions contre les travailleurs et contre ses propres militants qu’elle mène par le bout du nez dans des torrents sectaires.
Dans cette affaire il n’y a pas photo entre le NPA et le Front de gauche .
Le front de gauche fait partie d’une manoeuvre qui a embourbé la première vague de résistance à la grande crise capitaliste en détournant du combat social une partie de la gauche militante.
Pour le NPA la situation est bien meilleure. Comme LO, les Alternatifs et les libertaires, ce parti a continué à faire son travail de propositions de lutte à l’ensemble des travailleurs, a participé aux mobilisations (le FdG vivant sur ces mobilisations, et utilisant même des moyens des syndicats de travailleurs pour faire propagande pour orienter les travailleurs hors de leurs luttes).