RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Auteur : Oleg YASINSKY

Víctor Jara, el alma llena de banderas (l’âme pleine de drapeaux)

Oleg YASINSKY

Dans cet article le journaliste russo-ukrainien Oleg Yasinsky rend hommage à Victor Jara et explique pourquoi il a été assassiné, c'était selon lui une opération dirigé contre le cœur de leur ennemi : sa culture. Víctor Jara, el alma llena de banderas. En français : Victor Jara, l'âme pleine de drapeaux. Je préfère laisser le titre en version originale car c'est le titre d'une chanson de Victor Jara. J'ai aussi laissé des extraits de chanson de Victor Jara en version originale et mis leur traduction en français à côté ainsi que des vidéos des chansons d'où elle sont extraite. J'ai aussi ajouté la vidéo d'un des assassins de Victor Jara en fin d’article.

Ce 16 septembre 2023 marque le 50ème anniversaire de l'assassinat de l'auteur-compositeur-interprète, compositeur, poète et metteur en scène chilien Víctor Jara. Ce n'était ni une "erreur" ni un "excès" au milieu du chaos répressif après le coup d'État. Ceux qui connaissent l'armée chilienne comprendront qu'il s'agit d'une machine parfaite qui fonctionne avec un ordre absolu ou un commandement vertical, sans la moindre possibilité d'effectuer une quelconque improvisation. "...¡Qué espanto causa el rostro del fascismo ! Llevan a cabo sus planes con precisión artera Sin importarles nada La sangre para ellos son medallas La matanza es un acto de heroísmo...", "...Quelle horreur le visage du fascisme provoque ! Ils réalisent leurs plans avec une précision artistique Sans se soucier de rien Le sang pour eux sont des médailles Tuer est un acte d'héroïsme...", Victor écrivait ceci dans les dernières heures de sa vie depuis le stade du Chili, au centre de Santiago, transformé par l'armée en camp de (...) Lire la suite »

Larmes de crocodile pour le 50e anniversaire du coup d’État militaire au Chili

Oleg YASINSKY
Le grand écrivain portugais José Saramago, en visite au Chili quelques années après le retour à la démocratie timide et craintive, toujours sous la tutelle de Pinochet, a déclaré : "Ici, les morts ne sont pas morts et les vivants ne sont pas vivants." Chaque année, lorsque septembre arrivait, allumant des milliers de bougies aux quatre coins du Chili pour rendre hommage aux disparus, je repensais à cette phrase qui, à mon avis, expliquait mieux ce qui se passait dans le pays que des centaines de livres d'analyse et de critique sociale, bonnes et mauvaises. En voyageant une fois à travers le désert d'Atacama, nous nous sommes perdus parmi ses énormes étoiles et ses distances tracées sur les routes interminables qui, comme des aiguilles, traversent le paysage aride peint il y a des millions d'années par des rivières préhistoriques et des fonds marins qui n'existent plus. Ce sont des endroits qui ressemblent à un décor créé spécialement pour l'apparition de vaisseaux extraterrestres, de dinosaures ou (...) Lire la suite »