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Auteur : Philippe SERVOZ

Mauritanie : Mohamed Ould Abdel Aziz prépare-t-il un hold-up constitutionnel ?

Philippe SERVOZ
Supprimer le Sénat. Si le débat est un vieux serpent de mer en France, d'autres pays ne s'embarrassent pas des mêmes précautions. A l'image de la Mauritanie, ce pays d'Afrique de l'Ouest dont les électeurs ont voté, le 6 août dernier, pour la suppression de la Chambre haute du parlement. Un referendum proposé par le président Mohamed Ould Abdel Aziz, selon qui le Sénat mauritanien était « inutile et coûteux », où le « oui » a remporté 85% des suffrages exprimés. Il s'agit donc d'un véritable plébiscite pour le potentat local, arrivé au pouvoir en 2008 à la faveur d'un énième coup d'Etat – la Mauritanie n'a jamais connu de transition politique pacifique depuis son indépendance, en 1960. Et ce même si à peine un peu plus de la moitié des électeurs (54%) se sont rendus aux urnes. L'opposition dénonce la répression L'opposition à Mohamed Ould Abdel Aziz, qui avait appelé au boycott du referendum, a une toute autre lecture du scrutin d'août dernier. La victoire du président va renforcer ses pouvoirs, la suppression (...) Lire la suite »

Corruption et pollution : l’argent sale des mines guinéennes

Philippe SERVOZ

La récente condamnation pour corruption de l’ancien ministre guinéen des Mines met une fois de plus le projecteur sur les dégâts provoqués par les activités des entreprises chinoises spécialisées dans l’extraction de bauxite. Le précieux minerai permet la production d’aluminium et suscite la convoitise des groupes du monde entier, notamment asiatiques. Une exploitation des sols qui entraîne pollution et corruption. Pourtant, des pratiques plus respectueuses des sociétés locales sont possibles.

Le jugement est tombé ce lundi 28 août : Mahmoud Thiam a été condamné à sept ans de prison ferme aux États-Unis. L’ancien ministre guinéen des Mines, aujourd’hui âgé de 50 ans, est accusé par la Justice étasunienne d’avoir bénéficié de pots-de-vin et d’avoir blanchi ses revenus illégaux sur le territoire américain. Près de 8 millions de dollars de dessous de table auraient transité sur les comptes du responsable politique africain. La corruption est l’un des nombreux fléaux suscités par le développement anarchique du secteur minier en Guinée. Deux groupes chinois sont particulièrement pointés du doigt dans cette affaire : China International Fund SA et China Sonangol. Ces derniers auraient « graissé la patte » de l’ancien ministre afin de profiter d’un traitement de faveur dans la gestion des droits d’exploitations miniers guinéens. Depuis plusieurs années, les dérives provoquées par l’économie minière se multiplient : en juillet 2017 déjà, l’agence anticorruption britannique ouvrait une enquête sur le groupe (...) Lire la suite »