Auteur Paul ELUARD

Ce que l’Amérique doit entendre ( extraits )

Paul ELUARD
Jean Ortiz cite approximativement cette phrase de Paul Éluard : « ... un cœur n'est juste que s'il bat au rythme des autres cœurs... » * J'ai eu la curiosité d'aller la rechercher dans le texte « Ce que l'Amérique doit entendre ». Ce qui me permet d'extraire quelques passages de cette intervention à New-York, qui fut publiée dans « Les Lettres françaises » en 1949, parce qu'ils ne sont pas sans rapport avec ce qu'écrit Jean Ortiz. Mauris Dwaabala (…)

Bonne justice

Paul ELUARD
Quand je confiai mon enthousiasme pour Paul Éluard au poète B. N*, il me répondit : - Ah ! oui, adepte de l’échangisme. J’ignorais alors ce détail biographique, mais étant donné ce qu’était alors ma propre vie il n’y avait là rien pour le dévaluer à mes yeux. Si bien que lorsque j’argumentai ensuite sur ses qualités, en demeurant discret sur les miennes, mon interlocuteur épistolaire dut ravaler une pointe de jalousie pour les concéder. Bref, voici un poème court que j’apprenais (…)

Le Château des pauvres

Paul ELUARD
Venant de très bas, de très loin, nous arrivons au-delà . Une longue chaîne d’amants Sortit de la prison dont on prend l’habitude Sur leur amour ils avaient tous juré D’aller ensemble en se tenant la main Ils étaient décidés à ne jamais céder Un seul maillon de leur fraternité La misère rampait encore sur les murs La mort osait encore se montrer Il n’y avait encore aucune loi parfaite Aucun lien admirable S’aimer était profane S’unir était suspect Ils voulaient (…)