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Auteur : Luigi PANDOLFI

La Corée du Nord, cette inconnue presque normale

Luigi PANDOLFI

Alors que la tension monte à nouveau le long du 38e parallèle, la presse italienne, et occidentale en général, ressasse les sempiternels clichés dominants, à propos de la Corée du Nord, de son leader, de son appareil de pouvoir : missiles et bizarreries (supposées) du régime. Bien sûr, il y a des fusées, et, ces dernières années, leur “qualité” s’est même améliorée, tout comme les aspects de la société et du système politique nord-coréen se prêtent à des regards ébahis et à des lectures sensationnalistes ne manquent pas. Mais parlons de choses sérieuses, significatives sur les plans sociologique, anthropologique, politique et économique : rien à voir, entendons-nous bien, avec des bobards du genre : “tous les Coréens sont obligés de se coiffer comme Kim Jong-un”.

Juste une remarque : quand nous observons certains phénomènes, qu’ils soient de nature sociopolitique ou culturelle, religieuse ou concernant les mœurs, qui peuvent s’expliquer par des formes spécifiques (et différentes) de civilisation ou de modernisation d’un pays, nous ferions bien d’ôter de nos yeux les lunettes, aux verres plutôt épais, de nos statuts identitaires tout aussi spécifiques et différents. Peut-être réussirions-nous à saisir ainsi ce qu’il y a de “normal” dans une société objectivement lointaine de nos parages et de notre façon de voir. Le socialisme coréen “Régime stalinien” ? “Dernier bastion marxiste-léniniste” ? Eh bien, jusqu’à un certain point. La Corée du Nord, dans le cadre du système des pays socialistes, s’est toujours distinguée par son particularisme. Et aussi par les succès tangibles obtenus dans le domaine de l’industrie et de l’agriculture, de la santé et de l’instruction, après la guerre de 1950-53 qui avait dévasté le pays, détruit ses infrastructures de base, ses monuments, ce (...) Lire la suite »

La "nouvelle" droite italienne naît à la Leopolda.

Luigi PANDOLFI

Que représente aujourd’hui Renzi ? Qu’est-ce que "son" parti démocratique ? Comment peut-on qualifier l’action de son gouvernement ? Après la grande manifestation de la CGIL (1) à Rome et le meeting de la Leopolda (2) à Florence, peut-être est-il plus facile d’apporter une réponse à ces questions.

Commençons par les deux premières, avec une prémisse : ce grand garçon vif et très ambitieux est le fils de prédilection de la longue et persistante crise de la politique qui règne depuis la fin des années 80 et du modèle berlusconien qui l'a intelligemment interprétée et chevauchée pendant plus de vingt ans. Sans nul doute, le Cavaliere est politiquement fini, mais son héritage continue à peser, se mêlant aux effets toxiques, sur le versant politique et social, de la crise économique encore en cours. De quel modèle s'agit-il ? Il est constitué, à mon avis, par trois éléments principaux qui, mutatis mutandis, renouvellent avec Renzi leur présence dans le système politique italien. 1) La politique est communication. Berlusconi a été le pionnier de la télévision commerciale dans notre pays et le premier homme politique du monde qui ait conçu son parti comme une marchandise quelconque à placer sur le marché. En l'occurrence, nous parlons évidemment du marché électoral. En outre, Forza Italia, qui, déjà par son (...) Lire la suite »