On a dit et répété que le gouvernement Macron ne tenait plus que par ses forces de l’ordre. Frappé d’illégitimité manifeste, c’est, disait-on, le seul bouclier qui lui restait.
Or, voilà qu’il abandonne ses routes, ses villes de province, ses mairies, ses préfectures à la violence paysanne. Et cela, de façon assumée, délibérée.
On a avancé plusieurs facteurs. D’abord, c’est le plus évident, la présence massive de la FNSEA dont les dirigeants sont, de notoriété publique, corrompus jusqu’à l’os et acoquinés au pouvoir.
Pourtant, la FNSEA ne joue visiblement pas la carte du collabo infiltré : si elle appelle au calme, sa présence militante est incontestable. On dira qu’elle est débordée, qu’à Toulouse, son dirigeant a été hué. Mais la femme tuée dernièrement sur un barrage était, si je ne me trompe, une adhérente de la FNSEA.
Autre facteur avancé : la force du mouvement fait redouter (ou reculer) un affrontement central du gouvernement. Pour deux raisons : les agriculteurs ont une longue expérience de ce genre (...)Lire la suite »