RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Auteur : Michèle JANSS

L’école, la post-vérité et les « théories du complot ».

Michèle JANSS

Nouveau concept développé par Katharine Viner, éditorialiste au Guardian, la post-vérité serait un fléau apporté principalement par les réseaux sociaux : il n’a jamais été aussi facile de publier des informations mensongères qui sont immédiatement reprises et passent pour des vérités. Mais en plus, avoir la vérité de son côté ne suffirait plus à persuader, parce que le public se laisse guider par l’émotion. Les jeunes ne s’y retrouveraient plus et ne sauraient plus quoi penser. Dans l’enseignement, les formations sur les théories du complot et l’éducation aux médias débarquent en force.

Les médias L’idée de post-vérité est une diversion qui évacue la nature propagandiste des médias et le fait que la politique est devenue un spectacle à rebondissements du niveau des émissions de télé-réalité. Les débats auxquels nous assistons aujourd’hui, aussi bien à l’occasion des élections américaines que françaises, tournent davantage autour du thème : « un tel a menti, nous cache-t-on quelque chose ? » que sur les programmes économiques et sociaux. Les médias classiques préfèrent attribuer la crise qu’ils traversent et leur perte de crédibilité aux « complotistes » plutôt que de s'interroger sur leurs propres dysfonctionnements. Délaissés au profit d’internet et mis en péril, ils n’acceptent pas de tirer les leçons de leurs erreurs : armes de destruction massives en Irak, destruction de la Libye, énorme couverture médiatique de certains conflits et silence sur d’autres, faiblesse des analyses géopolitiques et économiques au profit de l'émotionnel, mépris affiché et/ou suffisance de certains journalistes.... La (...) Lire la suite »

Rentrée des classes : l’esprit d’entreprise au sein de l’école

Michèle JANSS
L’école est une institution que nous croyons tous connaître pour l’avoir fréquentée durant de nombreuses années. Pourtant, une nouvelle idéologie y pénètre, trompant notre vigilance démocratique, pour mieux servir le « management » qui attend les futurs salariés. Son fonctionnement repose sur 3 concepts : compétitivité et excellence, culture de l’ évaluation, responsabilisation et citoyenneté. Compétitivité-excellence L’enseignement doit servir, par son excellence, à développer une Europe compétitive. Historiquement, socialiser et éduquer les enfants du peuple fut la première fonction de l’école obligatoire. Considérée comme un outil d’émancipation des classes populaires, en réalité l’enseignement se met pour l’essentiel au service des idées dominantes qu’on retrouve actuellement dans les discours des organisations internationales telles que l’OCDE, la Commission européenne, notamment. Ainsi, l’école devient le lieu de la promotion de concepts tels que l’employabilité, le développement des compétences, de (...) Lire la suite »