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Auteur : Holly GOLIGHTLY

Une conception élargie des luttes de classes

Renato CAPUTO, Holly GOLIGHTLY

Pris dans son ensemble, le système capitaliste se présente comme un ensemble de relations plus ou moins serviles imposées d'un peuple à l'autre à l'échelle internationale, d'une classe à l'autre à l'intérieur d'un même pays, et de l'homme à la femme. On comprend alors la thèse qu'Engels a formulée à propos de François Marie Charles Fourier, et qui était également chère à Marx, selon laquelle l'émancipation des femmes est la "mesure de l'émancipation universelle".

Domenico Losurdo, rappelant le célèbre incipit du Manifeste du parti communiste de Marx et Engels "l'histoire de toutes les sociétés qui ont existé jusqu'à présent est l'histoire des luttes de classes", souligne le pluriel utilisé par les auteurs, qui parlent de "luttes de classes". A partir de là, Losurdo développe l'une des thèses centrales de son texte La lutte des classes : le conflit "entre le prolétariat et la bourgeoisie n'est qu'une des luttes de classes" [1] qui traversent l'histoire universelle. Losurdo, se référant à nouveau au Manifeste du parti communiste, montre qu'historiquement, les luttes de classes ont pris des formes différentes "à différentes époques historiques, dans différentes sociétés, dans les différentes situations qui se sont progressivement créées" [2]. Sans aucun doute, Marx et Engels accordent une grande importance à la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, mais c'est dans le Manifeste du parti communiste lui-même, poursuit Losurdo, que les auteurs revendiquent (...) Lire la suite »