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Auteur : Anatole BERNARD
l’OTAN est devenue antirusse après avoir été antisoviétique car, communiste ou pas, la Russie est un obstacle.

La cocotte qui tue.

Anatole BERNARD

Ici Beyrouth ! Nous sommes le samedi 8 mars 2014 à 14 heures et, depuis pas mal de temps, des femmes et des hommes convergent en direction du Musée National, lieu de départ de la manifestation de protestation des femmes Libanaises contre la violence ordinaire qui les tue et les minore ainsi que pour la mise en place d’une loi qui leur donnera enfin les mêmes droits qu’aux hommes.

Pendant ce temps, je découvre que rien n’a changé en France. François Hollande a le même ministre des affaires étrangères que Nicolas Sarkozy, Bernard-Henri Lévy, une gueule magnifique d’entarté chronique, mais surtout un fanatique pour qui celui qui ne pense pas comme lui est un révisionnisme ou un antisémite, en tout cas « une personne qui glisse sur une pente dangereuse », sa formule préférée. Alors, c’est l’éternel retour d’un cauchemar : je le vois à la télévision, blotti à l’arrière d’une voiture, un peu rabougri, tendance vieux beau, qui accompagne le boxeur autoproclamé « voie nouvelle de l’Ukraine » en direction de l’Elysée où un Président élu démocratiquement reçoit ce Vitali Klitschko triple champion du monde poids lourds choisi par les USA et l’Europe sans doute au bout d’une révolution que certains appellent plus prosaïquement un coup d’Etat : rien ne change, le choix des mots est tout simplement une guerre de communiqués. Ainsi, les médias fixés sur la Crimée, notre Président désirant, met en pratique son (...) Lire la suite »
Hannah Arendt encore, qui nous parle d’aujourd’hui, chez nous.

Halte au marché qui banalise le mal

Anatole BERNARD

Je sors dans la rue, il fait chaud, mais j’ai froid dans le dos. Je viens de voir le film Hannah Arendt, de Margarethe von Trotta. Ce film m’a foutu les jetons. Il m’a réveillé. Il m’a mis les yeux en face les trous. Je n’avais qu’une idée en tête, faire du ratissage pour amener tous les passants voir ce film et briser la conspiration d’une certaine tiédeur des commentaires.

Même les Lettres Françaises du six juin 2013 lui reprochent les scènes évoquant la liaison entre Hannah Arendt et Martin Heidegger qui détourneraient des enjeux réels le spectateur, ce bel anonyme, auquel il faut toujours songer à donner les modes d’emploi. Certes, un film n’est ni le tout ni la fin, mais c’est un film qui m’a pris de front, un film qui n’écarte rien, surtout pas le dogmatisme, la couardise, l’aveuglement, ni la perte du doute cet activateur majeur de la pensée. C’est un film qui refuse l’intimidation, le chantage, la menace et qui donne du courage ; le courage de désobéir au nom de l’exercice libre de la pensée, au nom de convictions vécues et non pas entendues, pour que vive une démocratie directe dans l’affrontement des idées au croisement du conformisme, qu’il soit politique ou religieux. Et puis, c’est un film d’hommes et de femmes qui s’aiment d’amour, à l’aide de baisers qui nourrissent la pensée, d’hommes et de femmes qui déchirent leur amitié, dans un renversement d’idées (...) Lire la suite »
Un parfum vert-de-gris dans la volonté de surveiller, de pourchasser, d’évaluer, de juger

Le Grand Soir attaqué, la Syrie, la Palestine et la vérité aussi.

Anatole BERNARD

Qui a le souci de la vérité ?

Le tir nourri qui vise LGS mérite une riposte vive, mais digne. Car l’enjeu est de taille. Oui, dans cette affaire la liberté d’expression est tout simplement piétinée et par conséquent la démocratie niée, elle qui garantit une loi égale pour tous et des droits inaliénables au travail, à l’éducation, à la santé, à l’information, à l’expression (…).

Alors, comment qualifier une campagne qui ne traite nullement les orientations incriminées au fond, qui insulte et juge de manière expéditive au nom du dogme d'un autre Saint Simon : Qui n'est pas pour moi est contre moi. C'est tout simplement une campagne abjecte qui fait du journal qui l'orchestre une feuille au parfum vert-de-gris dont la volonté de surveiller, de pourchasser, d'évaluer, de juger semble nous dire je suis partout. ça me fait froid dans le dos. En démocratie, la morale, c'est le respect en droit de l'autre être humain qui se manifeste notamment par la pratique de la conversation ou du moins celle du dialogue. Seul les fanatiques, voire les acteurs de l'impérialisme, quelle qu'en soit la couleur, s'en exonèrent au nom d'une foi aveugle ou de la logique implacable des marchés, les deux parfois, et ils excommunient tout contestataire ou simple protestataire. L'idée même de la preuve des autres est niée, alors qu'il est établi depuis longtemps que la vérité universellement (...) Lire la suite »
Dimanche soir, 20 heures...

La télévision inapte au changement ?

Anatole BERNARD

Il est 20 heures et l’image de François Hollande envahit l’écran de mon poste de télévision ; ça n’est pas une nouvelle nouvelle, car ce triomphe est un plat réchauffé déjà servi avant l’heure constitutionnelle sur d’autres réseaux. Mais, très vite, j’ai l’impression que quelque chose s’est cassé, s’est enrayé. Je zappe du privé au public, mais rien ne varie, la lumière des plateaux me paraît morne et le visage des animateurs blafard.

Ca ne rayonne plus comme au moment de la pub d'avant 20 heures où le réalisme libéral nous a gratifié d'une dose de modes d'emplois sans lesquels la vie ne serait qu'un long fleuve pollué. C'est un peu comme si le centre de gravité de ce petit monde écranique arrogant venait de se désaxer en entraînant la voix de chaque commentateur dans une couleur en berne. J'avais devant moi des gensdetélé orphelins de leur maître à paraître, celui-là même qui ne se gênait pas de les piétiner et de les traiter de tous les noms, jusqu'à se faire passer pour une de leurs victimes. C'est bien connu et le refrain de fin de campagne nous l'a suffisamment rabâché : Nicolas Sarkozy aurait été l'objet d'un lynchage médiatique pendant tout son mandat. D'ailleurs, il suffit de voir la tenue des entretiens télévisés du quinquennat pour le vérifier, non ? En vérité, durant ces cinq années du candidat sortant, c'est progressivement, mais sûrement, que la plupart de ces gensdetélé sont devenus des larbins serviles passés maîtres dans (...) Lire la suite »
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De la clarté Mélenchon au coup de gueule de Michel Serres.

Anatole BERNARD

ô la belle unanimité !

Tout le monde a attaqué Jean-Luc Mélenchon, de la gauche trotskiste à la droite nationale, en passant par les verts de rage : feu sur l’importun !

Tout a été bon, surtout de fouiller dans son passé qui ne serait pas à la hauteur de son présent, même Michel Onfray qui rejoint la présidente du Medef, effrayée par la terreur qu’incarnerait ce candidat.

Au demeurant, il serait bon de rappeler à ce philosophe, de plus en plus au niveau des fadeurs de nos gensdetélé, que selon Jules Michelet la terreur rouge n'a jamais fait plus de morts que les cinq premières minutes de chaque bataille napoléonienne et qu'aujourd'hui la terreur, plutôt blanche, est celle du turbocapitalisme avec ses vagues sans fin de chômage, de suicides, d'accidents du travail, des maladies professionnelles, sans oublier l'accroissement de la pauvreté. En réalité, ça s'agite comme si, en dehors du Front de Gauche, personne ne souhaitait sincèrement le changement. C'est le déroulement d'une farce où la plupart des forces en présence n'auraient d'autre projet que d'aménager plus ou moins bien la mutation d'une société orientée selon les lois du marché qui seraient notre seul destin. Or, loin de flatter ou de cultiver la dérision du dérisoire jusqu'à l'usure du moindre indice de pensée, tout à l'idée d'ancrer les règles de rapports sociaux dans un code de conduite morale contre tout (...) Lire la suite »
Le glissement de la démocratie vers le totalitarisme des marchés.

Une seule règle d’or… la vérité.

Anatole BERNARD

Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.

Jean JAURES.

Le dimanche 14 août, dans le cadre du JT 19/20 de FR.3 Sud, le journaliste de service accueille Maxime VIVAS en le présentant par deux fois, avec un accent singulier de reproche, comme « l'auteur controversé » du livre DALAà -LAMA. Pas si zen. Cette répétition, cette insistance me donne le frisson, car j'ai l'impression que la ligne éditoriale de la chaîne vient d'adhérer au credo du bouddhisme. L'espace public ne serait-il plus celui de la laïcité ? Rappelons à tous, ça urge, que si le débat contradictoire n'est plus à l'ordre du jour dans les médias, alors la démocratie est tout simplement en danger et qu'il est à craindre que ceux qui ne distinguent plus entre la religion et le réel, ne nous dessinent un horizon totalitaire tel que l'a prédit Anna HARENDT. En tout cas, la démocratie à laquelle je songe réclame des journalistes soucieux d'ouverture, de dialogues, même tendus, pour éviter les pièges de la précipitation et des certitudes qui nous ont fait avaler le mensonge des armes de destruction (...) Lire la suite »

Ce que cache le mystère de la-chambre-à -2000-euros-la-nuit

Anatole BERNARD
Chaque matin je me souviens d'Aragon. Alors, je commence par une lecture soigneuse de la presse, avant d'écouter la radio et parfois je regarde même la télévision. La plupart du temps ça me met en colère, mais ça me réveille. Ainsi, avant la-chambre-à -2000-euros-la-nuit, les médias ne parlaient que de DSK, après la-chambre-à -2000-euros-la-nuit, les médias ne parlent que de DSK. Il ne se serait donc passé rien d'autre ? En réalité, les mêmes gensdelettres, les mêmes gensdetélé, les mêmes gensderadio sont encore là , pour dire les mêmes choses avec les mêmes moyens, les mêmes arguments et les mêmes promesses, aux mêmes heures, sans même s'interroger sur leur perte d'innocence, sans même une excuse, les mêmes qui se prononçaient à plus de 90% pour le oui au référendum sur la Constitution européenne. Les mêmes qui au lendemain de ce référendum, non remis de la vague du non, annonçaient la défaite de l'intelligence et la victoire d'une horde de va nu pieds, certes majoritaire, mais non majeure disaient-ils : Si le (...) Lire la suite »