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Verdir le temps de travail pour favoriser les autres temps. Mais encore.

Verdir le temps de travail pour favoriser les autres temps.Mais encore.

L’expression est courante chez les écologistes. On la trouve par exemple chez Bernard Guibert dans son texte : Pour une véritable écologie du travail (2003). Peux-t-on verdir les différents temps de la vie humaine ? Que signifie verdir les temps de vie humaine ? Première réponse de Guibert : " L’écologie politique doit au moins défendre une conception minimaliste de l’écologie, à savoir développer, comme au début du XIXe siècle les inspecteurs des fabriques, un minimum d’hygiène physique, sanitaire et mentale de la production. Mais on peut aller au-delà et filer la métaphore de la biodiversité." Mais encore . La réponse qui suit passe à une autre métaphore celle « les pores » de la journée de travail.(Marx) et donc de la possible "respiration" des travailleurs. Vouloir ouvrir les pores de la respiration des travailleurs pendant le temps de travail suppose de s’attaquer au travaillisme et d’avancer vers la baisse de l’intensification du travail salarié et de la réduction du temps de travail salarié. Pourquoi ne pas le dire simplement ? Parce que cela n’est pas envisagé ? Le socialisme encore moins .

Un des enjeux - limité - de ce verdissement du temps de travail contraint est de donner plus de place aux autres temps, aux activités libres la culture et l’action politique. Sous couvert d’Hannah Arendt, ils semblent s’accommoder d’une tripartition du temps (le travail, des oeuvres, des activités politiques) sans vraiment préciser ce qui peut être préconisé pour véritablement "faire respirer le travailleur". Évoquer une anthropologie pour l’écologie politique ou une écologie sociale authentique semble servir de rideau de fumée pour un conservatisme de l’existant, revenu d’existence en plus.

B Guibert écrit : "Si le capitalisme était intelligent, il serait le premier à vouloir instaurer un revenu social d’existence universel, substantiel et inconditionnel. Cela ne ferait que traduire économiquement le caractère de plus en plus collectif de la productivité sociale. Mais à cette conception « égoïste » d’intérêt bien compris du capitalisme, il convient d’opposer, comme le fait Jean-Marc Ferry, un droit moral et non pas économique, un droit inconditionnel, un droit moral à la reconnaissance par la société de la qualité d’être humain, de cette dignité qui présuppose le droit à la vie dans une société civilisée et prospère". Est-ce là l’alternative ? L’a voie d’accès au socialisme ?

Le problème est que ceux qui ne travaillent pas gagnent autant que ceux qui travaillent a toujours posé problème. Si le revenu inconditionnel est accepté, c’est alors qu’il faible, inférieur au SMIC. Mais alors on est en présence d’une société duale bien capitaliste. Si ce revenu est égal au SMIC alors on retrouve les objections des travailleurs pauvres (précaires sous-smic) et des travailleurs à bas salaires (entre le smic et le salaire moyen). Les travailleurs salariés au-dessus du salaire médian sont plus distants à l’égard de ce problème. Les sources de ce problème sont : Tout travail salarié est subordonné mais aussi contraint et donc pénible même si certains sont plus pénibles que d’autres. Cette pénibilité n’est pas compensé par un bon salaire car le SMIC est très faible et l’évolution au-dessus du SMIC très restreinte pour beaucoup. Le système de la qualification personnelle n’est pas généralisé au privé et dans le public il en cours de démantèlement, ce qui signifie stagnation salariale et une absence de perspective de carrière pour de nombreux travailleurs salariés.

AMK

Premier essai de réponse de Bernard GUIBERT à Serge VOLKOFF
Pour une véritable écologie du travail
Comment verdir les différents temps de la vie humaine ?

http://economie-social.lesverts.fr/spip.php?article22

Publié le lundi 23 juin 2003.

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