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Une hystérique propagande contre l’Iran

Les pays capitalistes se déchaînent en ce moment contre l’Iran. Les États-Unis et l’Europe essentiellement, c’est-à -dire des pays impérialistes, mènent une intense propagande contre la République Islamique d’Iran.

Les résultats des élections ne sont qu’un grossier prétexte. Le monde entier et notamment les peuples opprimés savent que ces pays ont soutenu des dictateurs et des dictatures les plus féroces. Commençons par l’Amérique latine : Artur da Costa e Silva au Brésil, Augusto Pinochet au Chili, Juan Carlos Onganà­a et Videla en Argentine, le régime somoziste au Nicaragua, Maximiliano Hernández Martà­nez au Salvador, le régime de Fulgencio Batista à Cuba, de Marcos Pérez Jiménez au Venezuela, de Banzer en Bolivie etc. En Asie on peut trouver Soeharto en l’Indonésie, Marcos aux Philippines, Musharraf au Pakistan. En Afrique on peut citer, entre autres, Hosni Moubarak en Egypte, Gnassingbé Eyadéma au Togo, Idriss Déby au Tchad, Denis Sassou N’Guesso au Congo, Paul Biya au Cameroun sans oublier le fidèle serviteur de l’impérialisme français Omar Bongo. Ce dernier résume à lui seul le comportement de l’impérialisme français en Afrique. Le 16 juin 2009 aux obsèques de ce dictateur, qui a ruiné son pays et son peuple, Nicolas Sarkozy l’actuel président de la République et l’ancien président Jacques Chirac ont été hués par la population gabonaise. Car elle sait que la politique de ces deux hommes et celle de tous les présidents français depuis qu’Omar Bongo est au pouvoir et même avant sont largement sources de sa misère alors que le pays regorge de richesses : « La France est ingrate. Bois, pétrole, manganèse, on vous a tout donné » scandaient les gabonais ou encore « On ne veut plus de vous, partez ! ». Les grands médias français, s’ils ont évoqué cette visite, ont été très discrets sur l’hostilité de la population à l’égard de Sarkozy et de Chirac, car ils préfèrent parler des élections iraniennes.

Sarkozy et Chirac ne représentaient pas la France à l’enterrement du dictateur, mais la bourgeoisie française. Le journal Le Monde du 16 juin décrivait ainsi l’hommage rendu par les patrons français à Omar Bongo : « des centaines de couronnes mortuaires sont empilées sous des tentes face à l’océan. Axa, Bolloré ou Air France y adressent leurs condoléances et leurs « regrets éternels ». L’une d’elles a été déposée par l’ancien patron d’Elf, Loïk Le Floch-Prigent en personne au nom de sa société pétrolière Pilatus Group ».

« L’ampleur de la fraude est proportionnelle à la violence de la réaction » déclarait Sarkozy du palais présidentiel devant le cercueil de son ami dictateur, Omar Bongo, en parlant des élections iraniennes. On peut être à la fois démocrate et ami des dictateurs !

Toutes ces dictatures ont été installées avec l’aide des États-Unis, de la France, de la Grande Bretagne (en se rendant complice des coups d’État ou en validant des élections truquées). Ils leur apportent un soutien économique, financier et militaire décisif sans lequel ces régimes ne peuvent survivre. Ils se taisent également sur les exactions et les violations des droits de l’homme commises par ces dictateurs contre leur propre population.

Donc ce n’est ni la démocratie, ni la régularité des élections, ni les droits de l’homme qui motivent aujourd’hui cette hystérique propagande contre l’Iran, mais bel et bien son programme nucléaire.

Il y a trop de pétrole dans cette région ! Il faut que ces puissances impérialistes puissent accéder sans trop de contraintes ni d’entraves à cette richesse indispensable à leur économie et, partant, aux profits de leurs bourgeoisies. La création de l’État d’Israël dans cette région du monde répond d’abord à cette impérieuse nécessité. Ce n’est pas un hasard si cet État est la seule puissance nucléaire et dont les grands médias n’en parle(du nucléaire israélien) pour ainsi dire jamais. Il joue le rôle du gendarme dans cette région tourmentée. Aucun autre pays du Moyen Orient ne peut développer un programme nucléaire sans qu’Israël et les pays impérialistes, grands et petits, ne réagissent très violemment.

Ainsi en 1981 Israël, qui redoutait que l’Irak ne se dote de l’arme nucléaire, a totalement détruit le réacteur Osirak. Aujourd’hui, il est insupportable pour Israël que l’Iran deviennent à son tour une puissance nucléaire. Il veut garder, vaille que vaille, le monopole sur cette terrible arme conformément aux seuls intérêts des bourgeoisies des pays impérialistes. Détruire les installations nucléaires iraniennes est devenu l’obsession des dirigeants israéliens. Benyamin Netanyahou en fait même la mission de sa vie(1).

Pendant que cette hystérique propagande contre l’Iran se poursuit inlassablement, la bourgeoisie des pays impérialistes, qui possède l’essentiel des grands médias, continue à jeter par milliers des familles d’ouvriers dans le chômage et la misère. Des « plans sociaux » succèdent à d’autres « plans sociaux ». Pire, elle demande même aux salariés de travailler gratuitement(voir le cas de British Airways) ou d’être partiellement payés ! Parler de l’Iran permet aussi de détourner la population des vrais combats à mener et au gouvernement de faire passer, sans trop de résistance, des « réformes » douloureuses pour l’immense majorité de la population.

Les iraniens sont capables, comme les autres peuples, de régler eux-mêmes leurs problèmes. Ils n’ont surtout pas besoin des pays impérialistes dont toute l’histoire est chargée de conquêtes coloniales, de crimes et d’asservissement des peuples.

Mohamed Belaali

(1) http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2749

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Putain d’usine, de Jean Pierre Levaray.
« Tous les jours pareils. J’arrive au boulot et ça me tombe dessus, comme une vague de désespoir, comme un suicide, comme une petite mort, comme la brûlure de la balle sur la tempe. Un travail trop connu, une salle de contrôle écrasée sous les néons - et des collègues que, certains jours, on n’a pas envie de retrouver. On fait avec, mais on ne s’habitue pas. On en arrive même à souhaiter que la boîte ferme. Oui, qu’elle délocalise, qu’elle restructure, qu’elle augmente sa productivité, (…)
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Si notre condition était véritablement heureuse, il ne faudrait pas nous divertir d’y penser.

Blaise PASCAL

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