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Sur un avant-goût

Dans la Brève histoire du fascisme de Renzo de Felice (Éditions Audibert, Paris, 2002, pp. 44-45), l’auteur évoque ce moment de 1924 où Mussolini est au pouvoir et veut conforter son assise parlementaire :

Les partis d’opposition ayant graduellement renoncé à l’abstention et à la création d’un front antifasciste compact s’étant révélé impossible, Mussolini décide de tourner son attention vers les forces libérales et démocrates dont le comportement politique lui semble indécis et fluctuant et qu’il espère donc pouvoir isoler ou absober dans la "grande liste" ministérielle.

En réalité, ce sont moins les partis eux-mêmes qui l’intéressent que les hommes qui seraient disposés à apporter "leur collaboration aactive et désintéressée" au fascisme, "étant bien entendu que la majorité doit être réservé à notre parti".

Dans l’opposition, seuls les républicains et les communistes améliorent leurs résultats par rapport aux résultats de 1921 et sont ainsi récompensés de la cohérence avec laquelle ils se sont battus contre le fascisme, y compris sur le plan de la violence physique.

Je suis sûr que cela vous fait penser à quelque chose...

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Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au VietNam une tête coupée et un oeil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe, un foyer d’infection qui s’étend et qu’au bout de tous ces traités violés, de tous ces mensonges propagés, de toutes ces expéditions punitives tolérées. de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent. [...]

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