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Le peuple d’Égypte se réveille

Les événements historiques qui se déroulent sous nos yeux en Égypte montrent d’une manière on ne peut plus criante le mépris de l’impérialisme américain et son caniche européen pour la démocratie et le peuple égyptien. Leur soutien indéfectible au pharaon du Nil et à son régime prouve, s’il en est besoin, que l’impérialisme est l’ennemi des peuples.

Que demande le peuple égyptien ? Le départ du pharaon. Que répondent Hillary Clinton et Barack Obama ? Moubarak doit engager des réformes démocratiques et répondre aux revendications légitimes du peuple égyptien. C’est donc Moubarak et son régime haïs par le peuple qui doivent mener ces réformes !

Quelques heures après les injonctions américaines, Moubarak apparaît à la télévision égyptienne dans la nuit du vendredi au samedi pour dire, conformément aux ordres de ses maîtres, qu’il allait renvoyer le gouvernement et installer une nouvelle équipe gouvernementale. Il a également nommé dès samedi 29 janvier un vice-président Omar Souleimane, un proche qui occupait auparavant le poste de chef des renseignements.
Dimanche 30 janvier Hillary Clinton déclarait : « C’est à peine le début de ce qui doit se passer, un processus menant à des mesures concrètes pour aboutir aux réformes démocratiques et économiques que nous avons réclamées, et dont le président Moubarak lui-même a parlé dans son discours ».

Un peu plus tard, H. Clinton déclare à nouveau « Nous comptons sur une transition ordonnée pour que personne ne vienne combler un vide, pour qu’il n’y ait pas de vide (mais) un plan bien élaboré pour l’avènement d’un gouvernement démocratique participatif ». Interrogée sur la chaîne de télévision américaine ABC concernant une éventuelle suspension de l’aide américaine au régime égyptien, elle répond « A l’heure qu’il est, il n’y a aucune discussion concernant une suspension de quelque aide que ce soit ». L’administration américaine s’accroche encore de toutes ses forces au tyran du Nil. Mais rien, absolument rien sur la revendication première du peuple égyptien, le départ de Moubarak comme le scandaient les manifestants : « Irhale », « Dégage », « Out » ! Les États-Unis sont résolument du côté du dictateur et contre le peuple égyptien.

Pendant ce temps là , le peuple d’ Égypte défie la peur, le couvre-feu, les balles et descend massivement dans les rues du Caire, d’Alexandrie, de Suez, de Port-Saïd, de Mansourah, d’Assiout, de Fayoum, d’Ismaïlia, d’Al Minya etc. pour exiger le départ du pharaon. Et malgré ce rejet massif du pouvoir égyptien par tout un peuple et ces manifestations puissantes montrées par toutes les télévisions et tous les médias du monde, les États-Unis restent fidèles au tyran et à son régime.

Quel violent contraste ! D’un côté l’impérialisme américain et les gouvernements européens qui soutiennent et s’accrochent désespérément à un dictateur qui a ruiné son pays, affamé son peuple et étouffé toutes les libertés. De l’autre, tout un peuple, des hommes et des femmes par millions qui réclament pacifiquement dignité, démocratie et liberté.

Étrange que cette démocratie occidentale qui ne cesse de parler haut et fort de démocratie, et tente, par tous les moyens, de l’écraser lorsque les peuples veulent l’appliquer par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Les cas de la Tunisie et de l’Égypte sont très éloquents à cet égard. La France a tout fait pour maintenir le dictateur Ben Ali au pouvoir et les États-Unis se cramponnent encore au despote du Nil. L’impérialisme est la négation même de tout progrès politique et, partant, de tout progrès économique et social. Il est l’ennemi des peuples. Seules la volonté et la détermination des opprimés à se débarrasser de l’impérialisme et de leurs propres oppresseurs permettront d’instaurer une véritable démocratie.

Peuple d’Égypte tu t’es enfin réveillé après une très noire et longue nuit. Le régime de Moubarak t’a obligé et habitué, des décennies entières, à baisser la tête et à courber l’échine. Tu as subi, comme les autres peuples arabes l’exploitation, la misère, l’asservissement, l’humiliation, la marginalisation et la trahison. Aujourd’hui tu as relevé la tête et tu vas bientôt, grâce à ton courage et à ta détermination, déployer dans le ciel lumineux d’Égypte l’étendard de la victoire.

Soldat d’Égypte, retourne ton arme contre le régime qui humilie ton peuple, défend et libère l’Égypte de l’oppression. Ouvrier d’Égypte, révolutionne tes conditions d’existence et guide ton peuple vers la victoire. Tu es l’espoir non seulement pour ton propre pays, mais aussi pour toutes les masses arabes opprimées. Paysan d’Égypte, sème dans cette terre fertile qui est la tienne les graines de liberté, de démocratie et du socialisme.
Soldats, ouvriers, paysans, chômeurs, vendeurs de fruits et légumes, cireurs de chaussures, opprimés d’Égypte vous êtes en train d’écrire une page glorieuse de votre histoire. Demain vous serez maîtres de la situation, maîtres de votre destin.

Mohamed Belaali

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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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