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La longue nuit des morts-vivants

« Seul l’amour peut guérir de la haine ».

En réalité, nous sommes dans la nuit des morts-vivants... [1]
Oui, vraiment.

Ce n’est pas un film, ou une histoire, mais la réalité : tous ces zombies autour de nous, et qui non contents d’être eux-mêmes morts et vivants, veulent nous attirer dans leur monde d’obéissance absolue, de conformisme et d’aveuglement.

La lobotomisation des humains par le langage vidé de tout sens [2], l’inversion des valeurs fondamentales (novlangue), les plaisirs immédiats, la consommation aveugle, le travail abrutissant, les faux prophètes et les lâches, les menteurs, les meurtriers déguisés en héros et adulés en leaders...[3].

Si vous regardez autour de vous, vraiment, avec curiosité et attention, vous les aurez sans doute remarqué : tous ces zombies, tous ces lobotomisés, intelligents et riches, contents et satisfaits, parfois un peu inquiets des rumeurs mais vite rassurés par Claire Chazal et Laurence Ferrari, et par les "Debunkers" : les prêtres de la norme absolue, du dogme unique.

Terrorisme islamique et taliban, Iran nucléaire et hostile, réchauffement climatique dû au CO2, nécessité des vaccins, capitalisme indispensable, évolution darwinienne, un 11 septembre au cutter, un Israel qui ne fait que se défendre (préventivement), et des palestiniens qui terrorisent ...

Une histoire lisse, un conte comme celui de nos enfances, où aujourd’hui, les USA et leurs alliés...sont le Bien, et le reste du monde des barbares à coloniser, à discipliner, à convertir.

Car les zombies sont parqués, placés entre deux lignes qu’ils ne peuvent franchir sous aucun prétexte.

Si par accident ou par un improbable concours de circonstances, ils traversaient la ligne, les prêtres modernes apparaissent, ils ne sont jamais très loin : Claire Chazal, Laurence Ferrari, Jérôme Quirant [4], Alain Minc (Le Monde), le New York Times, un docteur par ici, un expert par là , des ministres arrogants, des "spécialistes" condescendants...
Il y a un « expert » pour chaque domaine, chaque pays, chaque groupe dissident.

Les cerveaux humains, d’ordinaire de formidables machines à penser potentielles, sont vite remis sous clé.
Esprits domestiqués.
Emotions domptées.
Pensées assimilées.
Neurones digérés.

Si vous regardez autour de vous, mais vraiment, avec attention, cette fois, en pleine conscience, avec curiosité, et que vous n’êtes pas un de ces morts-vivants, vous l’aurez sans doute remarqué, cela se voit à leur démarche, pleine de leur soumission, de leur reddition.

Et à leur regard !
Leurs yeux.
Eteints, fixes.
Il y a plus de vie dans des phares d’une voiture (d’occasion).
Où sont les barreaux, les barbelés, les miradors ?
Nulle part, pourtant.
Invisibles, en tout cas.

Et ce monde n’a jamais été autant rempli de prisonniers qui tournent eux-mêmes la clé dans la serrure, écoutant les menteurs professionnels, rassurants, et rejetant les amis qui veulent leur prendre la main et les encourager à réfléchir par eux-mêmes.

La vie-mort envahit le monde, avec ses armées de prêtres modernes, d’experts et de spécialistes arrogants ; de Chazals, de Ferraris, de Quirants, d’Attalis, de Bernard-Henri Levys, d’Al Gores, de Bachelots, de voisins, d’amis, de personnes qui ont un avis sur tout mais ne sont prêts à aucune recherche personnelle, l’esprit ouvert à 180°.

Ceux qui ressentent encore l’appel de la conscience et de la vérité,
ceux dont le coeur se pince encore devant les atrocités commises dans le monde et devant toutes les guerres menées par le prix Nobel de la paix,
ceux que le siège de Gaza, l’écrasement des chemises rouges, le pillage de l’Afrique et de l’Amérique du Sud... touchent encore,
ceux qui ne dormiront comme avant que lorsque les vrais meurtriers du 11 septembre seront sous les verrous,
tous ceux-là ne sont pas plus parfaits, ne sont pas meilleurs, ne sont pas plus courageux ou plus valables que tous les autres.

Mais eux ne sont pas encore morts... - vivants.
Pas encore.

"The Ultimate weakness of violence is that it is a descending spiral,
Begetting the very thing it seeks to destroy.
Instead of diminishing evil, it multiplies it.
Through violence you murder the hater but you do not murder hate.
(Avec la violence, vous tuez le haineux mais pas la haine)
In fact, violence merely increases hate.
Returning violence for violence multiplies violence,
Adding deeper darkness to a night already devoid of stars.
Darkness cannot drive out darkness ; only light can do that.
Hate cannot drive out hate ; only love can do that."
(La haine ne peut éteindre la haine, seul l’amour peut faire cela.)
Martin Luther King

Pascal Sacré

Sources :

[1] http://archive.filmdeculte.com/culte/culte.php?id=42

[2] http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/416399/les-mots-detournes-outil-de-propagande.html

[3] http://contre-la-pensee-unique.org/blog/2009/12/11/strategies-de-manipulation-de-masse/

[4] Critique français des théories alternatives sur les attentats du 11 septembre 2001.

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