Chaque début d’année, plusieurs de nos chroniqueurs officiels sortent leur boule de cristal et nous disent ce qu’ils voient pour la future année qui vient. Un petit jeu bien plaisant, auquel je prends goût. Chaque début d’année on peut ainsi écrire une page du grand livre de la « future » Histoire du monde.
Curieusement, il semble nettement plus facile pour nos valeureux experts internationaux, de prédire le futur que de regarder le passé. Le futur est peu compromettant tandis que le passé peut s’avérer bien révélateur de la qualité des prévisions.
Un journaliste qui nous a quittés en 2007 et qui a laissé un vide immense à Radio-Canada disait : « Je suis un journaliste qui aime traiter de choses bien concrètes et non pas un devin qui s’amuse à faire dire n’importe quoi à une boule de cristal. Encore moins un éditorialiste à gogo qui pérore sur tout et sur rien comme s’il pouvait lire dans les lignes de la main. Combien de fois ces grands « doctes » se sont-ils fourvoyés lamentablement ? ». Ce journaliste, c’était René Mailhot. [1]
Il disait : « Lorsqu’on analyse l’actualité internationale, ce qui se passe autour de notre planète, le décor est différent des situations qui se déroulent chez nous, dans notre voisinage immédiat. C’est ailleurs et c’est loin de nos yeux.
J’ai passé la majeure partie de ma vie professionnelle à voyager d’un pays à l’autre, d’un conflit ou d’un cataclysme à l’autre. Sans doute dans une bonne centaine de pays.
Cela me confère-t-il pour autant la science infuse ? Pas du tout. On a bien entendu une compréhension de visu de ce qui s’y passe, meilleure que celui qui n’y est pas. On rencontre des gens, on entend des témoignages, on rapporte ce que l’on voit et entend au meilleur de notre compréhension. Mais, plus on prend de l’expérience, plus on se rend compte que les situations sont complexes et que les nuances sont importantes. »
Monsieur Mailhot donnait quelques exemples où la condamnation rapide et sans nuances pouvait être des erreurs :
- Condamner en bloc le Hamas ou le Hezbollah en les qualifiant d’organisations terroristes. C’est en partie vrai. Mais c’est aussi bien autre chose.
- Croire que le problème est réglé en Somalie parce qu’on est parvenu à déloger les islamistes (tribunaux islamistes) amènera à un réveil brutal un de ces matins.
- Qui sont vraiment les Tigres tamouls qui revendiquent leur indépendance au Sri-Lanka et que le Canada a placés sur sa liste des organisations terroristes ?
- Le Vénézuélien Hugo Chavez, « bête noire de Washington », est-il vraiment une menace pour son pays et la région ?
Aucune des réponses à ces quelques questions n’est simple.
Pourtant, plein de commentateurs et d’éditorialistes se prononcent à tort et à travers. Est-ce que cela nous fait mieux comprendre pour autant ?
C’est pourtant ce qui est primordial : comprendre. Mais pour comprendre, il faut expliquer et échanger des idées.
Comprendre
De plus en plus, la compréhension des choses devient une illusion. On nous sert le monde comme une bande dessinée. On le décrit comme une caricature en noir et blanc et pour ce qui est de la compréhension… on repassera.
On nous "informe" (sic) sur qui est le "bon" et qui est le "méchant" et hop, passons au suivant.
On nous "apprend" que le régime iranien est méchant et que le peuple dans la rue lutte avec courage pour changer les choses.
On nous a amplement "appris" aussi que Manuel Zelaya était un vilain ratoureux et que, au Honduras, le peuple dans la rue est composé de "fidèles" qui ne voient pas où veut les mener ce "vilain" (sic) Zelaya.
Mais on ne comprend pas vraiment pourquoi et comment l’Iran ou le Honduras en sont arrivés là . On nous sert une compréhension simpliste et démagogique qui anime nos émotions et nous fait juger les faits sans que l’on ressente le besoin de comprendre plus à fond. Non, la compréhension des choses, cette vue des deux côtés de la médaille est une chose qu’on nous fait éviter.
Les temps changent-ils ?
Y a-t-il des prévisions qui deviennent récurrentes ?
Par exemple en 2006, Pat Robertson, [2] nous annonçait un terrible attentat aux ÉU :
"The Lord didn’t say nuclear. But I do believe it will be something like that. Possibly millions of people will be affected by the attack, which should take place sometime after September." (le seigneur n’a pas parlé de nucléaire. Mais je crois que ça sera quelque chose de semblable. Des millions de gens peut-être seront touchées par l’attaque qui se déroulera quelque temps après septembre.)
Il semble que la peur soit une valeur sûre pour les prédictions. On bascule l’année avec une tentative (!) d’attentat aérien (!). [3] Ici, on constate que le secret d’État n’a pas empêché de connaître à fond tous les détails (penthrite [4], Umar Farouk Abdulmutallab [5], Etc. [6] )
Un fantastique attentat qui a permis à Obama de sortir la bonne vieille cassette de Monsieur Bush : « Je promets de traquer les terroristes où qu’ils se trouvent » [7]
Et en plus, comme du gâteau servant à merveille cette cassette : « Al-Qaeda revendique l’attentat raté du vol Amsterdam-Detroit » [8]
Même avec une boule de cristal de pacotille, on peut donc prévoir que 2010 sera une autre année de traque au terrorisme.
Un terrorisme sans réelle revendication. Nous ne sommes plus du temps où les terroristes avaient des causes. Par exemple pour la Palestine, pour la justice envers les paysans, pour la libération du Québec, pour… Aujourd’hui, les terroristes nous font de la terreur gratuite sans signifier quelle est la cause qu’ils défendent. Al-Qaeda est un réseau de méchants « purs », des islamistes en plus qui en veulent à tout le monde, chrétiens, musulmans, arabes, américains, etc. Parfois, on dirait que le terrorisme ne sert qu’une seule cause, celle de justifier la guerre contre le terrorisme. Étrange, n’est-ce pas ?
Les temps changent-ils ?
En décembre 2007, ma boule de cristal me disait : « Il faudra surveiller la violence en Colombie, dernier bastion US en Amérique du Sud. »
Elle me disait aussi :
« Chávez, l’ennemi juré de M. Brousseau (François, chroniqueur Radio-Canada et Le Devoir), est en train d’unir toute l’Amérique latine. Banque du Sud, ALBA, PetroCaribe : toutes des idées Chávez. Et bientôt Chávez va accéder au Mercosur. Aucune rivalité n’existe en Amérique latine.
L’Amérique latine continuera à nous donner des leçons de démocratie et de politique Humaine. Les rencontres entre ces présidents qui travaillent pour leur population sont marquées par une cordialité et une solidarité remarquable. »
Deux ans plus tard, c’est toujours vrai. L’Amérique latine nous donne des leçons de solidarité et continue à réinventer le monde, chaque pays à sa façon.
En 2007 on tentait de déstabiliser la Bolivie, ma boule de cristal disait : « La Bolivie vit des moments difficiles, mais avec l’appui des pays l’entourant, espérons que Morales réussisse à faire passer la constitution « indigéniste » pour protéger les démunis ? »
En 2009, nous avons constaté qu’Evo Morales, avec l’aide et la solidarité des pays latino-américains, a réussi à stabiliser son pays. Il a aussi réussi à donner une constitution protégeant les plus démunis et il est solidement appuyé par sa population [9] .
Mais que réserve 2010 ?
Sûrement des difficultés pour tous ces gouvernements un peu trop solidaires, autonomes et dérangeants pour l’empire néolibéral qui aimerait bien les remettre à leur place.
Plusieurs souhaitent que le Coup d’État au Honduras soit le premier domino qui en fera tomber plusieurs autres. Le test hondurien a été réussi. Les médias ont fait un travail exemplaire [10] pour faire avaler cette atteinte à la démocratie. Le prochain domino risque d’être le Paraguay. On tente désespérément de diminuer le lustre de cet évêque devenu Président. Les affaires de couchettes devraient efficacement le ternir dans l’opinion. L’évêque aimait les femmes, le vilain, et il parait qu’il a une grande famille.
2010 risque donc d’être une année de cul pour l’évêque Fernando Lugo et pour le Paraguay.
En 2007 on parlait du Pakistan ! On parlait d’élections dans cette "démocratie" (sic) de Musharaff ! Il n’y avait pas d’attentats au Pakistan. Musharaff était cet allié US indéfectible Au Pakistan, on ne parlait pas d’autoritarisme, ni de censure, ni de coupures de cellulaires, ni d’emprisonnement ou de liquidation d’adversaires. On disait "sereinement" : Musharaff va-t-il se faire réélire ?
Puis ce 27 décembre 2007 Benazir Bhutto a été assassiné. Cette femme risquait sa vie pour son pays. Représentait-elle un ennemi pour Al-Qaeda ou pour la CIA ? Nous ne le saurons jamais. Mais chose sûre, on ternissait sa réputation et celle de son mari, alias Monsieur 10%. Lorsqu’on ternit les réputations, ce n’est jamais bon signe. Prenons pour exemple Manuel Zelaya au Honduras.
Musharaff, quant à lui, même s’il avait une nette tendance à la dictature, on lui a fait enlever son uniforme, on lui a donné une splendide cravate et on en a fait un grand "démocrate". Malheureusement (sic), avant que les ficelles ne deviennent trop apparentes, on a dû le mettre de côté, la marionnette avait fait son temps.
Les temps changent-ils ?
En décembre 2007, ma boule de cristal disait : « En 2008, on parlera de démocratie en Irak, Afghanistan, Pakistan, et de dictature, au Venezuela, Équateur, Bolivie, Nicaragua, Cuba, Russie. On nous dira qui est "méchant" ! Comme ce Chavez, ce Poutine, cette Chine ! »
Cette Chine qu’on disait avoir un « gros » budget militaire, et ce, sans souffler mot sur qui dépense plus d’un million à la minute pour sa défense ?
Non, les temps ne changent pas trop.
En 2010, on parlera sûrement des budgets militaires du Venezuela ou de l’Iran ou de la Chine ou de la Russie ou même du Brésil, mais on ne dira rien sur les milliards QUOTIDIENS (près de 2 milliards par jour) dépensés par nos "amis" états-uniens.
L’heure des boules de cristal
A scruter le futur, on oublie facilement le passé.
On dit que la mémoire est une faculté qui oublie. Nos journalistes, nos quotidiens ont cette même déficience, et ce, de façon encore plus marquée.
L’an passé, je commençais ma réflexion annuelle par : « L’année bascule avec l’horizon obscurci par la crise économique virtuelle qui risque d’affecter la vie de plusieurs personnes peu nanties. Je dis bien crise "virtuelle". Tout comme la fameuse crise alimentaire est virtuelle (la nourriture existe, mais les gens ne peuvent se la payer !). La crise est un outil qui sert et servira à optimiser le profit des compagnies en licenciant les employés. »
Je crois que je peux me donner une bonne note sur cette prédiction.
La fameuse crise "pire que celle de 1929" (sic) a été rapidement oubliée. Un 1000 milliards par ci un autre par là et hop, n’en parlons plus. Les primes des banquiers du monde entier ont été sauvées.
L’an passé on terminait 2008 avec une chute des prix du pétrole. Je disais : « On constate que la fameuse théorie de l’offre et de la demande, cette fameuse main invisible du marché, n’est que chimère.
Malgré que l’OPEP ait considérablement réduit l’offre de millions de barils quotidiennement, le prix n’a cessé de chuter. De 147 $ il y a quelques mois, le baril se retrouve maintenant sous les 40 $. Conséquence ; les pays comme le Venezuela qui font chier les maîtres économiques mondiaux comme Exxon, se font ainsi priver de leur principal outil de développement, soit les revenus du pétrole.
En dix ans, on n’a pas réussi à déstabiliser Chávez avec le terrorisme médiatique, le coup d’État (2002) et les multiples magouilles économiques, maintenant on veut lui couper les vivres de la manne pétrolière. La lutte est encore très active et la guerre contre le Venezuela offrira encore cette année, quelques palpitations bien senties. »
Aujourd’hui, au tournant de 2010, il y a sept bases militaires US en Colombie, il y a la IVe flotte très active au large des côtes sud-américaines, il y a la base du Honduras et la mise en branle de l’installation de quatre nouvelles bases au Panama. Un pays qui fut, depuis, quelques années, libre de soldats états-uniens revient en arrière avec la gouverne de Monsieur Supermarché, le milliardaire Ricardo Martinelli [11]. On s’installe aussi militairement au Mexique sous le prétexte de lutter contre le narcotrafic.
Les temps ne changent pas trop et on peut donc redire : « la guerre contre le Venezuela offrira encore cette année, quelques palpitations bien senties. » Non seulement une guerre contre cette locomotive conduite par la « bête noire » Chávez, mais une guerre de reconquête dans toute l’Amérique latine.
Les élections au Chili le 17 janvier prochain sont cruciales. La mise au pouvoir d’un nouveau valet pour servir les intérêts US dans la région est importante. Piñera représente cet allié tant souhaité.
Le pays le plus fragile demeure le Paraguay. Plusieurs craignent une répétition du genre « Coup d’État hondurien » au Paraguay. Le Coup d’État moderne avec l’appui massif des médias reste très efficace pour la reconquête. Il suffit d’une bonne campagne médiatique pour rendre les armes militaires antidémocratiques du côté de "légalité" (sic) constitutionnelle.
Quelle fantastique démonstration que ce Coup d’État militaire au Honduras ! Nos valeureux soldats médiatiques ont participé activement [12] à ce piétinement de la démocratie hondurienne.
Nos valeureux soldats médiatiques participent aussi très activement à la déstabilisation de l’Iran, le prochain objectif de conquête au Moyen-Orient. L’Iran encerclé militairement, harcelé politiquement, étouffé économiquement (commercialement) et dénigré médiatiquement, pourra-t-elle résister encore longtemps à éviter le bain de sang ?
2010 sera encore militaire. Notre « Prix Nobel de la PAIX » semble donner carte blanche à ses généraux pour qu’ils mettent en place deux nouveaux théâtres de combats, l’Iran et l’Amérique latine. En 2010, investir dans l’armement sera encore beaucoup plus rentable que dans l’environnement.
2009, « LE » masque est tombé
L’an dernier je disais : « LE » fait marquant à prévoir pour 2009 : « OBAMA ». Sur ce point, je misais juste, mais sur ma vision pleine d’espoir, JE ME SUIS FAIT LEURRER COMME UN IMBÉCILE.
Je disais : « Obama, malgré l’espoir qu’il suscite n’est pas un magicien. On ne se privera pas de nous le rappeler. On ne se privera pas de nous démontrer la déception « fabriquée » que le nouveau président va engendrer. »
"Fabriquée" ? Quelle erreur ! La déception est bien loin d’être "fabriquée". Elle pue le réel comme le cadavre sous le soleil au Moyen-Orient.
Je disais : « Obama ne pourra rien faire si le peuple US (contrôlé par les médias) ne le supporte pas.
On peut démolir systématiquement, un à un, tous les espoirs qu’il suscite. D’ailleurs, avant même qu’il soit en poste, les "soldats" de l’information (sic) au service des vrais dirigeants qui ne sont pas les politiciens, mais plutôt les prédateurs économiques invisibles et bien actifs, ces "soldats" de la pensée, ces maîtres de la propagande nous ont déjà livré "opinions" et éditoriaux servant à ternir l’image trop lustrée de ce nouveau Président porteur de trop d’espoirs. »
L’an passé je disais : « L’année 2009 s’avère importante. Il est possible qu’un sérieux coup de barre soit donné par Obama ».
Quelle erreur ! Aucun coup de barre franc n’a été donné. On espérait que l’occupation militaire de l’Irak soit « réduite ». Le résultat n’est pas "très" probant.
Je disais aussi : « Par contre, le « théâtre » afghan, cette scène de la tuerie quotidienne demeurera. Beaucoup de sang, surtout afghan, coulera dans le sable et sur la misère. [13]
On nous fera applaudir le massacre de centaines et de milliers de ces résistants afghans [14] et on nous fera pleurer sur "nos" « morts-pour-la-patrie » (sic) [15].
C’est exactement ce qui s’est passé en 2009. Une autre année de terrible tuerie en Afghanistan. Plusieurs familles canadiennes pleurent leur fils mort au combat. Mort pour… pour qui ??? Pour quoi ???
Nos politiciens va-t-en-guerre démontrent une insensibilité incroyable pour la vie humaine. Cette chair à canon sert-elle uniquement à faire faire des profits occultes ? Chose certaine, le "don" de ces vies humaines n’a servi, ni la démocratie, ni les droits humains, ni la cause des femmes, ni la justice sociale, ni l’amélioration des conditions de vie en Afghanistan et nullement la diminution de la menace terroriste mondiale, au contraire.
Avec l’arrivée d’Obama, on espérait une détente avec le Sud.
Je disais : « Avec de la volonté sincère, avec un geste concret, comme la levée de l’injuste embargo contre Cuba, Obama risque de réduire le conflit nord-sud du continent américain.
Avec un peu de « respect » et beaucoup de sincérité, Obama peut vraiment aider toute l’Amérique latine à vivre leur fragile démocratie qu’ils ont si difficilement obtenue.
Il faut que les ÉU abandonnent LEURS intérêts et reconnaissent la souveraineté de ces pays qui se prennent enfin en main. »
Malheureusement, 2009 fut la tombée du masque.
Chávez lors de son discours [16] devant les Nations Unies en septembre dernier disait : « Y a-t-il deux Obama ? »
Aujourd’hui la réponse à cette pertinente question se précise. Nous constatons qu’il n’y a qu’un seul Obama et que ce n’est pas celui que l’on croyait. Obama s’est révélé n’être qu’un Bush tout aussi décevant.
Obama n’a pas rempli ses promesses. Une à une, elles ont été soit abandonnées soit modifiées au point de les rendre ridicules. La fermeture de Guantanamo est devenue fictive et différée. Il n’y a pas eu beaucoup d’amélioration pour contrer cette injustice faite à ces Êtres Humains mis en cage.
En 2009, pour la 18e fois consécutive, l’ONU a voté pour la levée de l’injuste embargo US contre Cuba. Obama n’avait qu’à remuer le petit doigt présidentiel pour mettre fin à cet injuste anachronisme. Il n’a rien fait.
Le Honduras a subi un Coup d’État militaire sous l’oeil "bienveillant" des États-Unis. Obama n’a rien fait…
La détente annoncée avec l’Iran ne fut que de la poudre aux yeux. La lettre d’Obama aux dirigeants iraniens n’était que mise en scène sans réelle sincérité. Obama, un espoir déçu !
Finalement tout, absolument tous les espoirs ont été trahis. Rien, absolument rien n’a changé. Que des discours… que de beaux discours. 2009 aura été une année mortelle pour l’espoir de voir se transformer l’empire.
On constate qu’Obama ne représente plus la menace du changement aux États-Unis.
Il n’y a plus de manifestants de droite contre Obama devant la Maison Blanche, il n’y a plus de dénigrement contre Obama dans nos médias. Obama est devenu comme tous les autres : un valet au service de ceux qui mènent le monde.
Le retour du bipolaire
On souhaitait la pluri polarité, mais 2010 sera probablement de plus en plus sous le signe de la bipolarité. Ce sera l’empire, c’est-à -dire, les États-Unis et tous ces gouvernements au service de l’oligarchie mondiale (Bilderberg, "Commission Trilatéral", Council on Foreign Relations, CFR) contre les populations. L’oligarchie mondiale néolibérale contre le monde progressiste, écologiste et humain. Pays néolibéraux capitalistes contre pays progressistes socialistes.
Une bipolarité comme les deux mondes décrits par Evo Morales, le monde du « mieux vivre en consommant toujours plus » contre celui du « bien vivre en respectant notre mère La Terre ».
Le monde est vaste et complexe. Il y aurait long à dire sur l’Afrique et sur bien des régions et des dirigeants diabolisés.
On continuera en 2010 d’avoir les deux mondes médiatiques, celui de la presse "officielle" qui nous conditionne selon la "bonne parole officielle" et celui de la presse "alternative" qui "flirte" avec le "conspirationniste" parce qu’elle pose des questions et réfléchit.
Il faudrait qu’en 2010, les gens découvrent de plus en plus la libre pensée des médias alternatifs et se soustraient par le fait même au conditionnement médiatique que leur fait subir la presse "officielle".
Je remercie Le grand soir, pour héberger mes mots et pour nous offrir la libre pensée.
J’aimerais terminer ce long délire par cette phrase de ce bon ami journaliste, Monsieur René Mailhot. J’aimerais un jour avoir sa sagesse. Il n’avait qu’une seule prédiction en 2006. Une prédiction qui sera toujours valable. Il terminait son carnet en disant :
« L’année sera chargée, c’est ma seule et unique prédiction ! »
Serge Charbonneau
Québec
29 décembre 2009
P.S. : Bonne Année à tous et je vous souhaite le paradis AVANT la fin de vos jours !