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L’affaire Sakineh Mohammadi-Ashtiani au regard des relations irano-occidentales

Cette semaine, la presse occidentale s’est particulièrement intéressée au cas d’une citoyenne iranienne, Sakineh Mohammadi-Ashtiani, 43 ans. Jugée en 2006, à Tabriz, cette mère veuve de 2 enfants avait, dans un premier temps, été condamnée à 99 coups de fouet pour "relations illicites" bien que ce crime - puisque c’est ainsi que l’adultère est considéré en Iran- aurait été commis alors que son mari était mort - ce qu’a remis en cause la Justice iranienne-. Mohammadi-Ashtiani a par ailleurs été condamnée pour un autre chef d’inculpation ; celui du meurtre de son mari et pour lequel elle a fourni des aveux télévisés dont certains soupçonnent qu’ils aient été obtenus sous la contrainte. Elle risquait jusqu’à il y a quelques semaines la lapidation, ce à quoi elle a échappé grâce à une campagne internationale qui a poussé les autorités iraniennes à postposer puis à modifier les conditions initialement prévue de son exécution. Le sort de cette iranienne est actuellement toujours en suspens.

Je ne souhaite pas revenir en détails sur cette affaire qui recouvre, par ailleurs, des éléments assez complexes et des zones d’ombre que ni les nombreux articles d’officines occidentales non-gouvernementales de défense des droits de l’homme, ni ceux de la presse internationale n’ont permis d’éclaircir.

Ce qui est plus intéressant en revanche c’est le rôle que peut avoir une telle affaire dans le jeu actuel des relations entre l’Iran et les pays occidentaux. Cela n’aura échappé à personne, ces relations sont plus que jamais tendue et ont pour objet principal celui du nucléaire qui est en réalité l’avatar de l’émergence de l’Iran comme puissance régionale, ce qui n’est pas sans déplaire à Washington et à ses Etats-clients. Dans un tel contexte, toutes les occasions sont bonnes pour stigmatiser la République Islamique. Des déclarations prétendument "antisémites" et négationnistes de son président à sa réélection contestée, il y a un peu plus d’un an, chacune des dérives ou des faiblesses du "régime" - comme il est très objectivement d’usage de qualifier le gouvernement iranien- est scruté, disséqué, analysé scrupuleusement par les médias occidentaux afin de servir comme armes de diabolisation.

Le cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani intègre bien ce modèle. Ce travail médiatique, qui consiste à émouvoir l’opinion internationale du sort de cette "mère de 2 enfants", permet de renforcer encore l’image injuste d’une "dictature sanguinaire" qui mérite plus que jamais sa place dans "l’Axe du Mal" établi par l’ancienne administration néo-conservatrice américaine. Hillary Clinton s’est, par ailleurs, dite "profondément concernée" par l’affaire et a appelé l’Iran "à respecter les libertés fondamentales". Elle n’a pas tort, la peine de mort n’est pas acceptable et je me permets à ce titre de m’émouvoir du sort de Linda Carty, 59 ans, femme de citoyenneté britannique, vivant aux Etats-Unis et condamnée à mort par injection létale alors qu’elle n’a cessé de crier son innocence.

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Cinq Cubains à Miami
Maurice LEMOINE
6 octobre 1976, La Barbade : un attentat détruit en vol un DC-8 de la Cubana de Aviación (soixante-treize morts). 12 avril au 4 septembre 1997 : une série d’explosions frappe les hôtels de La Havane. A l’origine de ces actions terroristes qui, depuis 1959, ont fait plus de 3 400 morts à Cuba : Miami ; la très honorable « Fondation » ; quelques personnages ténébreux : Luis Posaril, Pepper Nández, Jorge Maskano, le docteur Orlando… Une même obsession les habite : en finir avec le régime et (…)
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« Nous pouvons faire sauter un navire américain et en rejeter la faute sur les Cubains. La publication des listes des victimes dans les journaux américains accroîtrait encore l’indignation. Nous pouvons aussi détourner des avions. Dans des endroits bien choisis où l’impact serait énorme, nous pourrions poser des charges de plastic. Nous pourrions également repeindre des B26 ou C46 de nos forces aériennes aux couleurs cubaines et nous en servir pour abattre un avion de la République dominicaine. Nous pourrions faire en sorte qu’un prétendu appareil de combat cubain abatte un avion de ligne américain. Les passagers pourraient être un groupe de jeunes étudiants ou de vacanciers. »

Général Lyman LEMNITZER (1899 – 1988)
Chef d’état-major des armées (1960-62) et Supreme Allied Commander de l’Otan (1963-1969)

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