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Israel : Mordechai Vanunu prisonnier nucléaire depuis 17 ans

30 septembre 2003

17 ème anniversaire du kidnapping et de l’ emprisonnement de Mordechai Vanunu

Le cas Mordechai Vanunu

par Pierre Piérart

Photo : http://www.nonviolence.org

Très peu de personnes connaissent Mordechai Vanunu, otage nucléaire israélien, emprisonné depuis près de 14 ans à la prison d’Ashkelon où il purge une peine de 18 ans pour avoir informé le Sunday Times de l’existence d’un arsenal de plus ou moins 200 bombes, détenu par l’État hébreu.

Par contre, le public et les médias parlent beaucoup plus d’Alexandre Nikitin et de Grigori Pasko qui ont dénoncé les radiocontaminations des mers de Barents et du Japon par la marine de guerre russe.

Pratiquement personne n’est informé de la détention du prisonnier d’Ashkelon, mis au secret de 1986 à 1998, et depuis, soumis à un régime des plus strict et inhumain, spécialement dans le domaine des contacts sociaux en général. Les médias se taisent sur le cas Vanunu comme sur d’autres cas de résistance à l’armement nucléaire ou encore sur l’avis de la Cour Internationale de Justice de La Haye en juillet 1996 au sujet le l’illégalité de l’arme nucléaire. Il en est de même pour la 6ème Conférence de Révision du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) qui s’est tenue en 2000 à New York et dont la presse écrite et parlée n’a rien dit !

Mordechai Vanunu est né le 13 octobre 1954 dans une famille juive résidant au Maroc, qui émigra en Israël en 1963. A 22 ans, Mordechai fut engagé comme technicien à la centrale nucléaire de Dimona, construite au début des années 60 dans le désert du Negev sous l’impulsion de Ben Gourion. Il y travaillera de I976 à 1985 dans l’unité Machon 2, chargée du retraitement du combustible nucléaire usagé, en vue de séparer le Plutonium par le tributylphosphate. Selon l’enquête menée par le professeur Barnaby auprès de Vanunu lui-même, la production de Plutonium devait atteindre 40 Kg par an, sous forme de sphères métalliques de 4 Kg.

Photo : www.vanunu.freeserve.co.uk/

Entre les années 1982 et 1984, Mordechai Vanunu se consacre à l’étude de la philosophie et fréquente les milieux progressistes et palestiniens de l’université Ben Gourion de Beersheba ; il est notamment le porte-parole des étudiants à l’occasion d’un congrès à Paris. Bien qu’il soit surveillé par le Shin Bet, les cadres de la centrale de Dimona ne semblent pas en être avertis, et, satisfaits de son travail, lui permettent de suivre des cours de perfectionnement en chimie et physique. Entre-temps Vanunu s’est rendu compte que le programme nucléaire d’Israël, prétendu à usage pacifique, est chargé de produire un nombre considérable d’armes nucléaires très sophistiquées représentant un arsenal comparable à celui de la France, par exemple. Étant menacé d’être transféré dans un autre service, il prend 57 photos des laboratoires et services qu’il fréquente ; le 27 octobre 1985, il quitte Dimona après avoir été licencié pour motif de restructuration…

Suite à des contacts avec les milieux de la presse, il est appelé à Londres par la direction du Sunday Times pour vérifier l’authenticité de ses déclarations au sujet de Dimona. C’est là qu’il sera piégé par des agents secrets israéliens qui le suivent depuis Sidney et qui ont reçu des instructions précises de Shimon Peres, avec la bénédiction de Madame Thatcher.

Invité par Cindy Hanin, agent féminin du Mossad, il quitte volontairement Londres le 30 septembre 1986 à 21 h pour Rome où il est kidnappé et drogué avant d’être expédié clandestinement par bateau en Israël.

Vanunu passera son premier mois de détention dans la prison de Gardera et sera soumis aux interrogatoires du Shin Bet d’assez triste réputation. Apparemment ménagé, Vanunu sera transféré à la prison d’Ashkelon, sous le nom de David Anoush. Il y est détenu dans une cellule minuscule sans fenêtre, 22 heures sur 24, avec éclairage continu et caméra de surveillance.

Photo : http://radio-canada.ca

Le 5 décembre 1986, le Sunday Times se décide à révéler l’existence de l’arsenal nucléaire d’Israël, considéré unanimement comme le 6ème dans le monde et comprenant des bombes sophistiquées, dont, très vraisemblablement, des engins thermonucléaires et neutroniques. L’article de trois pages est illustré de trois photos... Se basant sur les déclarations de Vanunu, le journaliste estimait que le centre de Dimona avait dû produire environ 900 kg de Plutonium, c’est-à -dire, de quoi fabriquer 200 bombes.
Le 9 octobre 1986 le gouvernement israélien finit par reconnaître qu’il a fait incarcérer Vanunu. Ce dernier parviendra à communiquer, lors de sa deuxième comparution du 22 décembre 1986, un message inscrit sur la paume de sa main : "j’ai été kidnappé à Rome le 30 septembre 1986."

Suite à une plainte du gouvernement italien, en janvier 1987, au sujet de cet enlèvement illégal à l’aéroport de Fiumicino, Israël se contente de publier, le 8 août de la même année, un mandat d’arrêt concernant Vanunu. Un simulacre de procès commence, à huis clos le 30 août 1987, dans le secret le plus total. Le prisonnier, amené dans une voiture aux fenêtres occultées, fut jugé menottes aux poings et fers aux pieds. Il portait un casque protecteur et la voiture était munie d’un système d’alarme pour empêcher toute communication avec des journalistes ou des sympathisants. Durant les audiences, il était entouré par deux agents de la sécurité pour éviter qu’il ne puisse faire des révélations. La presse, les observateurs et le délégué d’Amnesty ne furent pas admis au procès. Les avis juridiques et les témoignages ne furent pas publiés et le jugement fut même censuré avant sa publication.

La Cour rejeta tous les arguments de la défense selon lesquels il n’y avait pas atteinte à la sûreté, mais seulement utilisation des médias pour dénoncer l’existence d’un arsenal déstabilisant la région. La Cour refusa la distinction évidente entre une information fournie à un journal et l’espionnage au profit de puissances étrangères. Mordechai Vanunu sera condamné à une peine d’emprisonnement de 18 ans avec mise au secret à la prison d’Ashkelon. L’intransigeance la plus absolue a été de mise selon un système légal faussé et par ailleurs souillé par un enlèvement illégal préparé sur le sol britannique et effectué en Italie. En outre il faut faire remarquer que l’acte professionnellement illégal, commis par Vanunu, a permis de conforter la dissuasion nucléaire non officielle d’Israël.

Le message de Vanunu attirait l’attention sur le danger d’escalade nucléaire dans la région, en effet, si quelques bombes nucléaires auraient peut-être été suffisantes, selon certains, pour assurer la sécurité d’un peuple de 5 millions d’habitants, entouré par près de 150 millions d’arabes hostiles, il n’en était plus de même avec un arsenal de 200 bombes.

La conclusion est simple : Mordechai Vanunu a posé un acte très courageux et, pour certains, digne d’admiration, mais extrêmement risqué. En révélant qu’ Israël possédait un arsenal, aussi inacceptable que ceux des puissances nucléaires reconnues par le TNP, Vanunu a voulu, dans le contexte de la non-prolifération, introduire par des moyens légaux un changement dans la structure de l’État, afin d’améliorer la sécurité au Moyen- Orient. Il est quasi
certain que la juge Margaret Gimblett, qui a acquitté à l’audience de Greenock en Écosse, les trois femmes inculpées de déprédations aux sous-marins nucléaires britanniques, aurait agi de la même façon vis-à -vis de Vanunu, en se basant sur l’avis de la Cour Internationale de Justice concernant l’illégalité de l’armement nucléaire.

Sur le plan éthique, le comportement de Mordechai Vanunu répond exactement aux propositions d’Einstein en 1946, quand celui-ci demandait aux scientifiques d’informer le public des déviations perverses de la recherche, indépendamment des risques encourus.

Dans le Bulletin of Atomic Scientist (juillet- août 1989), T. Taylor réclame une protection juridique pour les scientifiques qui dénoncent certaines pratiques contraires au droit international. Ces idées ont été reprises par Joseph Rotblat à Oslo, le 10 décembre 1995, dans le discours qu’il prononça lors de la remise du Prix Nobel de la Paix qui lui était destiné. Le président de Pugwash a estimé que, déontologiquement, les scientifiques se devaient de dénoncer les Gouvernements et les industriels qui continuent à produire des armes de destruction massive. Ce comportement éthique peut avoir des conséquences très graves pour les dénonciateurs, malgré l’existence du TNP, rarement pris en considération par les juges.

Une protection juridique devrait être instaurée le plus vite possible par les États qui se prétendent de droit. Il faudrait proposer des lois pour faire reconnaître un statut pour scientifiques et techniciens, comportant un serment similaire à celui d’Hippocrate pour les médecins. Cette promesse, par laquelle scientifiques et techniciens s’engageraient à ne plus travailler pour la recherche et la production d’armes de destruction massive, pourrait s’intituler " serment de Rotblat et Vanunu ". Il faut rappeler que la Suède a attribué à Vanunu The Rigth Livelihood Award, tandis que le Danemark l’honorait de la Danish Peace Foundation Award. Le 15 mai 2001, Vanunu a obtenu le titre de Docteur Honoris Causa de l’université de Tromsø.

Photo : http://www.nonviolence.org

Quatre pays n’ont pas signé le TNP : il s"agit de l’Inde, du Pakistan, d’Israël et de Cuba. Pour se justifier, le représentant israélien auprès des Nations Unies déclarait à la réunion du premier Comité de la Commission du Désarmement, le 2 novembre 1987, que le TNP seul n’empêche pas les guerres locales qui empoisonnent le Moyen Orient. Selon Israël, un pays signataire pourrait fabriquer les composantes de la Bombe, notifier son retrait du TNP après 3 mois de préavis et ensuite assembler les éléments de l’engin.

Les traités sont ce qu’ils sont et manifestement l’État d’Israël cherche à justifier son refus de signer le TNP. La seule solution raisonnable pour Israël serait de prendre exemple sur son ancienne complice, l’Afrique du Sud, qui en juin 1991, a adhéré au TNP en s’engageant à faire appliquer par l’AIEA le "contrôle intégral sur ses activités nucléaires ".

Israël devrait, avec l’Égypte, très active dans le domaine de la non-prolifération et membre de la coalition des 7 pour un nouvel agenda d’abolition totale des armes nucléaires, négocier un traité d’interdiction des armes de destruction massive (nucléaires, biologiques et chimiques) dans le Moyen Orient. Pour le moment, cela semble utopique si l’on songe que les deux seuls pays favorables au développement de missiles anti-missiles sont les États-Unis et Israël.

Vanunu a été puni de façon inconsidérée et méritait une libération immédiate en 1998 après avoir purgé les deux tiers de sa peine, comme le prescrit le droit israélien. Un isolement de 12 ans, malgré les appels internationaux, y compris du sénat australien, constitue une punition inhumaine. Comparé à d’autres jugements, celui de Vanunu est incroyable. Je songe notamment au cas de l’officier qui fit exécuter 48 villageois de Kafr Kassem qui, par ignorance, n’avaient pas respecté un couvre-feu. Il fut condamné à 15 ans d’emprisonnement finalement réduit à moins de 4 ans et, en fin de compte, affecté au service de sécurité de la centrale de Dimona.

Selon le professeur J. Rotblat, nous devons lutter pour la libération de Vanunu sur les bases des droits de l’homme. Le dilemme des scientifiques repose sur le point de vue de ceux qui croient fermement que l’arme nucléaire assure la paix et sur celui qui consiste à considérer la course aux armements comme une source de tensions et de déstabilisation.
L’arme nucléaire a été un puissant incitant à la guerre froide et n’a pas empêché le guerre de Corée, ni celle du Vietnam. La dissuasion nucléaire peut être considérée comme une véritable escroquerie au service du complexe scientifico-militaro-industriel qui engloutit, encore aujourd’hui, des sommes considérables pour moderniser l’armement nucléaire, puissant ciment de l’Alliance atlantique.

Avec Joseph Rotblat, nous réclamons de la part des autorités légales d’Israël et au nom des valeurs humaines la libération d’un homme qui s’est sacrifié pour la paix au Moyen-Orient.(...)

Pierre Piérart - 01.08.2001 -

Source : Groupe Nord Franche-Comté Ami du Monde Diplomatique http://amd.belfort.free.fr

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Le « whistleblower » nucléaire Mordechai Vanunu doit être entendu pour une libération conditionnelle après 16 ans d’emprisonnement

WISE-Paris, le 18 octobre 2002

(...) Bien que les conditions de son procès et de son emprisonnement aient été à maintes reprises condamnées par de nombreuses organisations et institutions, comme Amnesty International ou le Parlement Européen, Vanunu, cinq fois nominé au Prix Nobel, a passé ses premières 11 années et demi de détention à l’isolement (2). Au mois de mars 1998, il a été transféré dans un quartier de droit commun, mais s’est vu refusé tout autre privilège.

Le 22 avril 1999, en réponse à une lettre adressée par 36 membres du Congrès demandant au Président d’intervenir en sa faveur, Bill Clinton écrivait qu’il partageait leurs préoccupations au sujet "de ses conditions de détention [et au sujet] du programme nucléaire israélien" (3).

Le 1er Juin 1999, 58 lauréats du Right Livelihood Award (Prix Nobel alternatif) de 30 pays différents se sont réunis à Salzburg, Autriche, et ont signé une pétition dans laquelle il était dit notamment :

"Nous sommes enseignants, scientifiques, travailleurs ruraux et militants pour la paix et la justice sociale de tous les continents et nous demandons à l’unanimité au gouvernement d’Israël :

- de relâcher immédiatement le prisonnier politique Mordechai Vanunu, notre collègue lauréat du RLA ;

- d’accepter la tenue d’une conférence régionale sous l’égide des Nations-Unies afin d’examiner la faisabilité et les bénéfices éventuels d’un projet tendant à faire du Moyen-Orient une région sans armes de destruction massive.
"Les gouvernements israéliens successifs (comme tant d’autres) mettent en équation armes et sécurité et croient ainsi plus il y a d’armes plus il y a de sécurité. Et si ils se trompaient ? Et si la possession de plus d’armes nucléaires entraînait une sécurité moindre et représentait en fait une menace accrue pour le pays en provoquant la participation d’autres pays à la course aux armements ?"

Quelques jours plus tard une délégation de trois lauréats, parmi lesquels le directeur de WISE-Paris, Mycle Schneider, se rendaient en Israël pour remettre la pétition à des représentants du gouvernement, des médias et des ONG. (4)

Plus récemment, une proposition parlementaire (Early Day Motion) a été introduite au Parlement britannique par le député Llew Smith (5), appelant le gouvernement à intervenir directement auprès du gouvernement israélien, pour soutenir de sa demande de mise en liberté conditionnelle. Le 17 Octobre 2002, Llew Smith a déclaré devant le Parlement britannique : "je voudrais que le Gouvernement fasse tout ce qui est en son pouvoir afin de soutenir cette demande émanant d’un homme courageux. Cela ne coûtera pas autant que deux avions long-courriers ou 150 avions de chasse modernes, mais cela vaut bien plus que ça."

La demande de libération conditionnelle de Vanunu n’est qu’une bataille parmi toutes celles menées depuis son emprisonnement.

En juillet 2002, par exemple, il "a perdu une bataille juridique pour rencontrer des avocats britanniques qui entendaient poursuivre l’Etat Israélien devant la Justice britannique. La Court Suprême a confirmé un jugement interdisant les visites des avocats britanniques de Vanunu et un arrêt refusant l’accès aux documents secrets de son procès" (6).

John Buell, journaliste freelance spécialiste des questions d’économie politique écrit ainsi : "aucun des sympathisants de Vanunu, […] ne nie que Vanunu a enfreint la loi israélienne en allant à l’encontre de son serment de confidentialité en divulguant des secrets d’Etat sur le programme nucléaire. Cependant, pour le moins, son enlèvement, son procès à huis clos, et les punitions barbares de Vanunu posent des questions d’ordre humanitaire.

Même au-delà de la cruauté avec laquelle Vanunu a été traité, il y a un tout autre ensemble de questions d’ordre moral concernant ce cas […] Un citoyen est-il toujours tenu d’obéir aux ordres de son Gouvernement ? Un serment de confidentialité dégage-t-il de toute responsabilité de divulguer des infractions à la loi internationale commises par son propre Gouvernement ? Aucun serment de confidentialité ni aucun ordre supérieur du gouvernement n’avait entraîner l’absolution à Nuremberg. Les Israéliens devraient être les premiers à honorer la jurisprudence de Nuremberg" (7).

Se basant sur les révélations et les preuves photographiques de Vanunu (8), "les experts avaient conclu que Israël était la sixième puissance nucléaire du monde. La CIA a récemment estimé qu’Israël disposait de 200 à 400 armes nucléaires" (9).
Israël poursuit la construction de son arsenal d’armes nucléaires. Récemment, elle s’est "doté de trois sous-marins diesel qu’elle est en train d’armer de missiles de croisière de conception nouvelle capables de transporter des têtes nucléaires" (10).

Par ailleurs, Israël a toujours refusé de confirmer ou de démentir la possession d’armes nucléaires. "C’est un fait que l’usine d’armes nucléaires de Dimona où Vanunu a travaillé comme technicien, et l’usine d’armes chimiques et biologiques de Nes Zion ne sont toujours pas ouvertes aux inspections internationales. […] C’est un fait que les politiciens qui menacent aujourd’hui l’Irak d’invasion militaire si ce dernier n’accepte pas l’inspection des sites nucléaires irakiens suspects, n’ont pas exigé d’inspecter les sites nucléaires connus en Israël" (11).

La course aux armes de destruction massive au Moyen-Orient dans les années quatre-vingt, a engendré un équilibre militaire et politique fragile qui menace jour après jour de s’effondrer. Sept pays du Moyen-Orient, dont Israël, ont des missiles d’une portée allant de 300 km à 2.600 km pouvant transporter des bombes nucléaires (12). "Nulle région du monde ne concentre davantage d’armes de destruction massive que le Moyen-Orient : dans une surface relativement limitée, tous les types d’armes de destruction massive sont présents, possédées par des pays qui, en dépit d’évolutions favorables, nourrissent entre eux des différends majeurs" (13).

Photo :http://www.nonviolence.org - Margari

C’est précisément cette situation contre laquelle Vanunu a tenté d’alerter l’opinion publique. Buell conclut : "Vanunu est considéré à juste titre comme un héros par beaucoup de militants dans les domaines de la paix, des droits de l’homme ou religieux. Il n’a jamais reçu ni cherché à recevoir de récompense pour ses révélations. C’est une profonde inquiétude face à la menace que représentent les armes nucléaires pour la sécurité de toute la région, à commencer par Israël qui l’a poussé à agir."

Notes :

* Le terme " whistleblower " désigne une personne qui, de l’intérieur, divulgue des informations sur des pratiques répréhensibles, ou touchant la sûreté d’installations par exemple

2 Pour plus de détails sur Mordechai Vanunu, voir le site : http://www.peaceheroes.com

3 Voir le site http://www.inesglobal.org

4 http://www.wise-paris.org

5 EDM numéro 1751

6 Nuclear whistle-blower Vanunu loses fight to see British lawyers, Associated Press, 25 juillet 2002

7 Human Rights and Nuclear Secrets, John Buell, 1999, The Progressive Populist
http://www.populist.com

8 Vanunu knows no more secrets, Dr Frank Barnaby, in Voices for Vanunu, 1997, The Campaign to free Vanunu

9 Associated Press, 25 juillet 2002

10 Israël Has Sub-Based Atomic Arms Capability, Walter Pincus, The Washington Post, 15 juin 2002

11 16 Years for Telling the World, Hilary Wainwright, The Guardian, 3 octobre 2002

12 Armes de destruction massive, Alain Gresh & Dominique Vidal, 1996,
http://www.monde-diplomatique.fr

13 La prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, Commission de la Défense Nationale et des Forces Armées, rapport présenté par Pierre Lellouche, Guy-Michel Chauveau & Aloyse Warhouver, 7 décembre 2000

Source :http://www.wise-paris.org

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Whisteblower Vanunu : son audience pour une libération conditionnelle est ajournée pour la seconde fois

WISE-Paris, le 1 décembre 2002

Photo : http://www.vanunu.freeserve.co.uk/

Mordechai Vanunu, « whisteblower » israélien, condamné à 18 ans d’emprisonnement en 1988, et qui devait être entendu le 29 Octobre 2002 pour une libération conditionnelle, a vu son audience reportée une seconde fois le 24 novembre dernier. Après trois heures d’argumentaire, après que les autorités israéliennes aient affirmé au matin de l’audience que Mordechai ne pouvait pas être libéré sur parole car il détiendrait encore des informations à caractère sensible, l’audience a été reportée au 31 décembre 2002.

Les représentants de la campagne pour la libération de Vanunu estiment que « le kidnapping de Mordechai Vanunu pourrait être un des points secrets à caractère sensible ». (1) (...)

*Le terme " whistleblower " désigne une personne qui, de l’intérieur, divulgue des informations sur des pratiques répréhensibles, ou touchant la sûreté d’installations par exemple

1 Campaign to Free Vanunu and for a Nuclear Free Middle-East, http://www.vanunu.freeserve.co.uk
Lire notre article : " Le « whistleblower » nucléaire Mordechai Vanunu doit être entendu pour une libération conditionnelle après 16 ans d’emprisonnement "

Source : http://www.wise-paris

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30 septembre : Vigile pour Mordechai Vanunu devant l’ambassade d’Israel à Paris

Une petition ici clic

Un documentaire vidéo britannique sur l’histoire de Mordechai Vanunu, traduit en français pour le programme « Zone Libre » de RDI. 41min22s

Voi ici http://montreal.indymedia.org

Lire aussi :

L’arsenal nucléaire d’Israël,
que n’ont jamais contrôlé ni l’ONU ni l’AIEA...
par Rohan Pearce http://www.solidarite-palestine.org

Sites ( en anglais ) :

http://www.nonviolence.org/vanunu/

http://www.vanunu.freeserve.co.uk/

http://www.peaceheroes.com/


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