Arrivée de six nouveaux, dont un Français, dans le club des milliardaires en Suisse
GENEVE - Le club des milliardaires en Suisse compte en 2011 six nouveaux membres, dont le Français Nicolas Puech, plus gros actionnaire privé du groupe Hermès, selon le classement annuel des 300 plus riches de Suisse publié par le magazine Bilan.
Nicolas Puech (1 à 1,5 milliard de francs suisses) a choisi le canton du Valais, pour s’installer, tout comme le baron belge Ullens de Schooten, grand actionnaire de Weight Watchers et autre nouveau venu, dont la fortune est estimée entre 3 et 4 milliards de francs suisses (2,5 et 3,3 milliards d’euros.
Au total, ce club compte désormais 140 membres, et 17 d’entre eux détiennent même plus de cinq milliards CHF chacun.
Parmi ces happy-few figurent les familles Kamprad (Ikea), Bertarelli (ancien propriétaire du laboratoire Serono), la famille Landolt (descendants de la famille Sandoz, qui ont créé les laboratoires du même nom), la famille Wyss (ex-propriétaire de la société Synthes) et la famille Heineken (spiritueux).
Un nouveau venu figure également dans ce club, le Sud-Africain Ivan Glasenberg, patron du géant des matières premières Glencore introduit en Bourse en juillet.
Grâce à cette opération, M. Glasenberg a gagné plus de cinq milliards de francs suisses, mais ses employés et actionnaires sont devenus aussi très riches. Trois d’entre eux sont même devenus multimilliardaires.
Avec M. Puech, 13 milliardaires français habitent en Suisse, dont les trois plus riches sont la famille Wertheimer, qui possède la maison Chanel et dont la fortune est évaluée à entre quatre et cinq milliards de francs suisses, soit autant que la famille Castel (vins et spiritueux), et enfin la famille Primat, des héritiers du groupe Schlumberger, avec une fortune évaluée à entre deux et trois milliards de francs suisses.
D’autres noms peu connus en France figurent sur cette liste de milliardaires français ayant choisi de vivre en Suisse, pour profiter notamment d’un forfait fiscal très avantageux : la famille Claude Berda (société de production), la famille Murray.
Cette famille française contrôle deux entreprises britanniques, Andrews Sykes Group, active dans les systèmes de climatisation, et London Security, spécialisée dans la protection contre les incendies. Le patriarche, Jacques Gaston Murray a aussi massivement investi dans l’hôtellerie suisse et possède le groupe Montreux Suisse Hôtels qui se compose dune série dhôtels haut de gamme : la Villa Eden, lEden au Lac, le Royal Plaza, la Villa Toscane, la clinique Biotonus et lExcelsior.
La famille Murray possède en outre un gros portefeuille immobilier composé, entre autres, dun hôtel de 450 chambres à Miami et de plusieurs immeubles de bureaux en Angleterre.
Les Français représentent 11% des 300 plus riches vivant en Suisse.
Dans le club des riches français en Suisse ayant une fortune entre 100 et 999 millions de francs suisses, il y a aussi quelques nouveaux, comme la famille Zorbibe (ex-propriétaire du groupe Lancel), Serge Kampf, fondateur de la société informatique Cap Gemini, Denis Dumont, fondateur du groupe de distribution Grand Frais, et Bruno Moineville (Numéricable).
Selon Bilan, les 44 Français (13 milliardaires et 31 millionnaires) faisant partie des 300 plus riches de Suisse ont un patrimoine total de 36,5 milliards de francs suisses. Parmi ces Français, résidant depuis longtemps en Suisse, figurent la famille Harari (ex-propriétaire des Laboratoires Negma), Michel Reybier (hôtelier, propriétaire de La Réserve), Christian Picart, ancien patron de Justin Bridoux et des Buffalo Grill, la famille Ducros (épices, Fauchon), et Dominique Frémont (ex-Photoshop, repreneur de Mauboussin).
Le magazine précise encore que pour rentrer dans son classement, il faut avoir une fortune d’au moins 100 millions de francs suisses. Par conséquent, les Français qui viennent s’installer en Suisse avec moins de 100 millions ne sont pas décomptés. Selon les avocats et spécialistes interrogés par le magazine, ils sont nombreux, tels que les tennismen ou champions automobiles.
Par nationalité, la moitié des 300 plus fortunés en Suisse sont des Helvètes, suivis par les Allemands avec 12% et les Français 11%.