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Thème : Prostitution

La traite des enfants est devenue une grosse affaire en Amérique

Hervé G

traduction d'un texte étasunien plutôt choquant / dont l'original permet de se connecter à de nombreuses références détaillées

par John W. Whitehead et Nisha Whitehead "Les enfants sont ciblés et vendus pour le sexe aux États-Unis chaque jour." — John Ryan, Centre national pour les enfants disparus et exploités Il faut être vraiment mauvais pour prostituer un enfant à des fins sexuelles, et cela existe parmi nous à chaque minute de chaque jour. Considérez ceci : toutes les deux minutes, un enfant est acheté et vendu pour le sexe. Des centaines de jeunes filles et garçons, dont certains n'ont que 9 ans, sont achetés et vendus pour le sexe, jusqu'à 20 fois par jour. Les adultes achètent des enfants pour le sexe au moins 2,5 millions de fois par an aux États-Unis seulement. Rien qu'en Géorgie, on estime que 7 200 hommes (dont la moitié dans la trentaine) cherchent à acheter des relations sexuelles avec des adolescentes chaque mois, soit en moyenne environ 300 par jour. En moyenne, un enfant peut être violé par 6 000 hommes sur une période de cinq ans. On estime qu'au moins 100 000 à 500 000 enfants (filles et garçons) (...) Lire la suite »

Les putes en galère, les putes en colère

Des putes très en colère et dans la merde.

Aujourd’hui nous sommes le 17 décembre, journée internationale de luttes contre les violences faites aux travailleuses et travailleurs du sexe (tds). C’est aussi une journée de grève nationale en fRance. Il est assez rare de voir des cortèges de travailleuses travailleurs du sexe, n’est ce pas ? Cette fois-ci on est là. On en a marre que notre travail ne soit pas considéré comme tel de la part de l’État, des abolitionnistes et finalement de la plupart de concitoyens. Cela a des répercutions énormes sur nos conditions de vie et nos conditions de travail. Dans la rue et sur internet.

Á Toulouse, la situation a atteint un niveau surréaliste. "Selon un adjoint au maire : « Les arrêtés anti-prostitution sont une réussite », bien que les riverains, entre espoir et fatalisme doutent de l’efficacité du dispositif." La prostitution, pour riverain et élus, serait donc un mal, une nuisance à supprimer de nos belles rues proprettes. C’est pratique pour déshumaniser les travailleuses. Pour nier, rendre invisible une réalité sociale bien différente. A quelques mois des élections municipales (le 25/10) la mairie de Toulouse signe un nouvel arrêté anti-prostitution pour les quartiers des ponts jumeaux, minimes et la salade. A la suite duquel une descente de police a eu lieu et 28 travailleuses du sexe de rue ont été verbalisées. Considérées comme délinquantes donc, dans un pays où le racolage est pourtant légal. Et le harcèlement policier ne s’arrête pas là. Partout en France, la mise en application de la loi de pénalisation des clients a compliqué les relations avec les keufs, instaurant un (...) Lire la suite »

Much Loved ou la prostitution dans la cité musulmane moderne

Jamilla FARAH

Citer Paul Klee, à cet endroit, est à juste titre car « l’art n’imite pas le visible, il rend visible ». Le film polémique Much Loved rend compte d’une réalité marocaine dont le scénario est construit à partir de témoignages humains réels du monde de la nuit, de la prostitution, des bordels, du sexe, de la violence qui lui est inhérente, de l’argent et des rapports de domination. Et parfois de l’amitié, de la solidarité, du jeu et du plaisir, aspects que nous occulterons afin d’éviter l’écueil d’une réduction sur l’échelle de la gravité de la prostitution. Bien évidemment, cette problématique n’est pas exclusive au Maroc. Les sociétés musulmanes et les sociétés occidentales connaissent autant la prostitution avec pour ces dernières moins de tabous et d’hypocrisies peut-être, tout en précisant qu’il est difficile de choisir entre les deux termes. Cela dit, la censure de ce film au Maroc montre que la question du marché du sexe et du tourisme sexuel en tant que réalités sociales et économiques est sensible.

Le film Much Loved est cru dans sa manière d’aborder ce sujet de la prostitution parce qu’il montre en plans larges les pratiques sexuelles des prostituées qui dominent l’imagerie et peuvent donc heurter, sans compter les durs propos « de rue » et le dégradant traitement infligé aux prostituées. Certains, hommes et femmes en témoigneront dans la salle « Le Comédia » à Lyon lors de l’avant-première le 3 septembre 2015 présentée par Nabil Ayouch, le réalisateur. Pour autant, il place le spectateur face à une dure réalité sociale qui pose moult questions, de tous ordres. Mais nous privilégierons pour ne pas être trop généralistes les angles anthropologiques et politiques. A partir de l’anthropologie, nous verrons comment il est possible d’envisager cette gestion politique des désirs, des passions, des frustrations et des pulsions sexuelles chez l’homme tout particulièrement. Nous arrêterons notre propos à la prostitution hétérosexuelle des femmes issues de milieux défavorisés et qui n’entre pas nécessairement (...) Lire la suite »
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De l’éducation sexuelle telle qu’elle est conçue par les nouveaux féministes et progressistes du pays.

Mauris Dwaabala

"Celui qui affecte de dire toujours comme vous dites, et de faire toujours comme vous faites, n'est pas votre ami, c'est votre ombre." (Plutarque ; Préceptes et maximes)

Dans le billet précédent (“ La prostitution du langage au service de la prostitution ”), la question du sens de cette phrase : : « Cette orientation [celle du Sénat] est un renoncement de fait à la perspective d’abolir la prostitution... » a été examinée sans insister alors sur ce qui l'introduisait : « Le PCF appelle les féministes et les progressistes du pays à se mobiliser largement pour que la proposition de loi soit votée, en deuxième lecture, avec l’abrogation du délit de racolage et la responsabilisation des clients. » Que les nouveaux féministes et les progressistes s'attachent à la protection des femmes victimes de l'exploitation sexuelle ne devrait pas empêcher ceux-ci de réfléchir sur les points de la loi jugés les plus importants dans cette déclaration officielle. Au lieu de ne s'attacher qu'à celles et ceux qui sont en bout de chaîne, elle aurait pu d'abord insister sur le proxénétisme, et différencier la prostitution du trottoir (91% des femmes qui s'y adonnent sont des étrangères, la (...) Lire la suite »

La prostitution du langage au service d’un texte sur la prostitution.

Mauris DWAABALA

Le projet de loi de la majorité sur la prostitution a été repoussé par le Sénat pour repasser devant l'Assemblée nationale qui l'adoptera. Il ne s'agit pas ici d'entrer dans le détail, ni de prendre parti (quand même, si, un peu, à la fin) mais de s'interroger sur ce qu'on a dans la tête quand on s'exprime sur le sujet de la prostitution.

« Aboli bibelot d’inanité sonore » (Sonnet en YX, Stéphane Mallarmé.) « Le PCF appelle les féministes et les progressistes du pays à se mobiliser largement pour que la proposition de loi soit votée, en deuxième lecture, avec l’abrogation du délit de racolage et la responsabilisation des clients. » Bien ; mais plus haut, dans sa déclaration, émise à la suite du vote du Sénat il énonce : « Cette orientation [celle du Sénat] est un renoncement de fait à la perspective d'abolir la prostitution... » Ce qui appelle à réflexion sur le degré de confusion mentale (qu'il faudrait elle aussi sans doute « abolir ») qui règne quand il s'agit de cette question. La prostitution n'est pas une institution légale ; la législation est floue, comme par hasard elle aussi, puisque l'acte lui-même, le fait de vendre son corps n'est pas un délit, mais tout ce qui l'entoure, si ; alors comment peut-on parler de « la perspective d'abolir la prostitution » ? Certes, des coutumes peuvent être abolies, mais la question de la (...) Lire la suite »

Prostitution : la pénalisation nuit gravement à la santé

Communiqué commun ...

... de Act Up-Paris - AIDES - ARCAT - AUTRES REGARDS - Médecins du Monde - Le Planning Familial – Les Amis du Bus des Femmes

Les 30 et 31 mars prochains, la proposition de loi sur la prostitution sera examinée en première lecture au Sénat. Nous, associations de santé qui travaillons au plus près des prostituéEs, avons à maintes reprises alerté les parlementaires sur les risques sanitaires et les violations de droit que constituait ce texte pour les personnes concernées. Dans son avis rendu en juillet 2014, la commission spéciale du Sénat a entendu certaines de nos recommandations : elle a confirmé l'abrogation du délit de racolage et supprimé l'article 16, qui visait à pénaliser les clients. Si cet avis ne permet pas de dissiper nos inquiétudes sur le caractère globalement néfaste d’une loi spécifique sur la prostitution, il reconnaît néanmoins que pénaliser le racolage ou pénaliser les clients, c'est d'abord pénaliser les prostituéEs et entraver dangereusement leur accès à la santé et aux droits. Voté il y a douze ans jour pour jour, le délit de racolage a largement dégradé les conditions de santé et d'exercice des personnes (...) Lire la suite »