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Thème : Mikis Theodorakis

Au revoir, camarade !

Valentin-JRCF
Au revoir, camarade ! Il y a encore trois semaines, j'étais à Monemvassia, dans le petit cimetière surplombant la route qui monte du pont vers la ville basse. Je me suis trouvé tout ému devant la tombe du grand Yannis Ritsos, mais j'étais loin de penser que moins d'un mois plus tard je vivrais la disparition d'un autre grand artiste, et de celui qui avait "rendu au peuple" ses poèmes en en tirant des chansons. Mikis Theodorakis avait 96 ans. Un petit siècle de vie et d'oeuvre qui aura laissé à son peuple et aux militants progressistes du monde entier tant d'images impérissables... Il est de ceux "qui dansent sur la place/dans les maisons tremblent les plafonds/et sonne la verrerie dans les étagères".[...] Il a la Grèce comme porte-bonheur. Et la Grèce reconnaît son visage dans son oeuvre.(Yannis Ritsos, à propos de Theodorakis) Octobre 1974. La dictature a été renversée depuis trois mois maintenant et tout un peuple célèbre sa victoire au stade Karaïskakis. Mikis dirige, Mikis chante. Le concert (...) Lire la suite »
Mikis Theodorakis antisémite ? : "Une calomnie et l’expression de la pire bassesse morale"

La réplique de Mikis Theodorakis à Jean-François Copé

Mikis THEODORAKIS

Le mucisien et compositeur grec réagit dans l’Humanité contre la campagne de l’UMP faisant de lui un antisémite.

« Je suis grec et fier de l’être, car nous sommes le seul peuple en Europe qui, pendant l’occupation allemande (1941-1944), non seulement n’a pas exercé de poursuites contre les juifs mais, au contraire, les a aidés à vivre et à survivre avec tous les moyens dont nous disposions.

A l'époque, j'étais moi-même partisan de l'Armée populaire de libération et je me souviens que nous avions pris sous notre protection de nombreuses familles de juifs grecs, que nous nous sommes souvent battus contre les SS pour les sauver et beaucoup d'entre nous l'ont payé de leur vie. Plus tard, j'ai composé le cycle Mauthausen que, notamment en Israël, l'on considère quasiment comme un hymne national. J'ai ressenti une des plus grandes émotions de ma vie quand, dans les années 1980, il m'a été accordé de diriger cette oeuvre sur le site du camp de concentration de Mauthausen, tout d'abord chantée en grec par sa première interprète, Maria Farantouri, puis en allemand par Gisela May, et en hébreu par la chanteuse israélienne, Elinoar Moav. Je l'ai dirigée une fois encore sur ces lieux et, depuis lors, l'oeuvre enregistrée est diffusée sans interruption sur le site du camp. En 1972, j'ai bravé le boycottage européen et j'ai donné des dizaines de concerts en Israël, des moments que je qualifierais (...) Lire la suite »