RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Droits des animaux

Argentine, Uruguay, Islande : l’horreur des "fermes à sang"

Jérôme HENRIQUES

C'est en enquêtant sur le commerce de viande de cheval que deux associations de défense animale, l'une suisse, Tierschutzbund Zürich (TSB), l'autre allemande, Animal Welfare Foundation (AWF), ont découvert puis approché en 2015 ce type de ferme en Argentine et en Uruguay. D'autres enquêtes ont depuis révélé la présence de fermes similaires en Islande. Leur “ business ” ? Prélever du sang sur des juments enceintes.

Les premières images rapportées par les associations (2015) sont dures. On y voit des animaux apeurés, frappés à coup de bâtons ou de barre de fer, conduits de force dans des box de contention où ils se débattent et se blessent. Là, une canule est insérée dans leur veine jugulaire pour y retirer plusieurs litres de sang. Après la prise de sang, les animaux affaiblis peinent à se tenir debout, certains s'écroulent même d'épuisement. Les animaux observés dans les pâtures sont maigres, malades ou blessés. Certains souffrent de plaies ouvertes et infectées, d'autres de fractures. Des cadavres gisent sur le sol. Tout ça pour quoi ? Une hormone. Explication : durant les 120 premiers jours de gestation, les juments sécrètent la gonadotrophine chorionique équine (eCG), une hormone entrant dans la composition d'un "médicament" vétérinaire qui est utilisé pour déclencher et/ou synchroniser les chaleurs des femelles en élevage (filières ovine, caprine, porcine, bovine et lapine). Une "hormone de fertilité" en quelque (...) Lire la suite »

Bovins, bouquetins, brucellose : approche raisonnée ou méthodes de bourrins

Jérôme HENRIQUES

La découverte d'un cas de brucellose dans un élevage bovin du Bargy (Alpes de Haute Savoie) en 2012 est à l'origine d'une vaste campagne d'abattage des bouquetins (sauvages) dans le secteur. Certes, la maladie est transmissible entre les deux espèces (bovin/bouquetin), mais le risque pour l'élevage est minime ; et ne justifie pas la brutalité/disproportion des mesures employés.

Tout commence en 2012, quand deux jeunes garçons de la commune du Grand-Bornand (massif du Bargy, Haute Savoie) avaient été diagnostiqués positifs à la brucellose après avoir mangé du fromage blanc caillé contaminé. A l'époque, les analyses avaient permis de remonter à l'élevage touché (au Grand-Bornand également) mais avaient également mis en évidence la présence de bouquetins infectés à proximité, avec une prévalence assez importante (38% d'animaux positifs). La brucellose est une maladie bactérienne inter-espèce, transmissible entre animaux sauvages et domestiques (dans les deux sens) et pouvant parfois aussi toucher l'homme (zoonose). Chez l’animal, la maladie est souvent discrète, se traduisant par des avortements, parfois des arthrites. Chez l'homme, elle est souvent asymptomatique ou sans conséquences graves (quelques épisodes de fièvre), mais peut parfois mener à des complications articulaires ou neurologiques chroniques. Dans la plupart des cas, un traitement antibiotique suffit à les faire (...) Lire la suite »

Le déterrage du blaireau : une méthode cruelle

Chaque année, environ 12.000 blaireaux sont tués en France par des chasseurs pratiquant la vénerie sous terre. Une pratique barbare, d'un autre temps, que dénonce les militants et associations animalistes.

Immédiatement reconnaissable aux bandes longitudinales noires (sur fond blanc) qu'il porte sur le museau, le blaireau est un animal fouisseur. Capable de déplacer des tonnes de terre pour creuser de nombreuses et profondes galeries (jusqu'à 4 mètres de profondeur), il est considéré, au même titre que le tatou géant et le castor, comme une espèce ingénieur. Choisissant généralement des endroits isolés, non inondables et des sols meubles (facilement travaillables), ce mustélidé (l'un des plus gros d'Europe) n'hésite pas à utiliser des terriers déjà construits (de renards) et accepte volontiers que d'autres espèces (chats forestiers, putois, lapins) utilisent le sien. Tous cohabitent en bonne intelligence. Avec l'être humain c'est différent. Considéré comme une espèce nuisible (bien que non classé au titre du code de l'environnement), le blaireau fait l'objet de "campagnes de régulation" dans la plupart des départements de France. Celles-ci se déroulent de mi-septembre à mi-janvier et peuvent faire l'objet (...) Lire la suite »
10 

Des attractions touristiques cruelles pour les animaux

Jérôme HENRIQUES

Bientôt l'été. Certains en profitent pour s'échapper aux quatre coins du monde et se livrer à diverses activités touristiques. Si celles-ci ont souvent de quoi séduire (voire émerveiller) le voyageur, certaines cachent parfois une réalité moins reluisante. C'est le cas notamment des attractions impliquant les animaux.

Les ballades à dos d'éléphant Plusieurs pays d'Asie (la Thaïlande notamment) proposent des ballades à dos d'éléphant. Il faut savoir que derrière ce divertissement, se cache une pratique cruelle : le phajaan (ou "élephant crushing"). Le principe est simple. Il s'agit de briser psychologiquement l'animal afin qu'il obéisse au doigt et à l'oeil. Le phajaan dure entre 4 et 6 jours et est réalisé sur de jeunes éléphants. Séparés de leur mère dès leur plus jeune âge, ces derniers sont enfermés dans des cages étroites et frappés de manière répétitive (à des endroits sensibles). Ils sont également privés de sommeil, d'eau et de nourriture. La torture ne s'arrête que lorsque les dresseurs estiment que le comportement de l'animal a changé, que son esprit est brisé. Selon les estimations, plus de la moitié éléphants ne survivraient pas au phajaan ; d'autres en garderaient des troubles irréversibles (rendus inutilisables, ces derniers seraient alors tués). Les selfies avec des tigres Autre activité plébiscitée par les (...) Lire la suite »

Air France : dernière grande compagnie aérienne à transporter des animaux vers des laboratoires

Jérôme HENRIQUES

Chaque année, des dizaines de milliers de macaques capturés dans le sud-est asiatique sont expédiés vers des laboratoires occidentaux. Parmi les grandes compagnies aériennes, seule Air France continue de les transporter ...

Les macaques utilisés dans la recherche sont principalement des macaques rhésus et des macaques crabiers (à longue queue). Parmi les principaux fournisseurs, on trouve des pays tels que la Chine, l'île Maurice, le Vietnam, le Laos, le Cambodge, l'Indonésie, les Philippines ..., chacun d'eux exportant plusieurs milliers de singes chaque année. Quant aux pays destinataires, il sont essentiellement européens et nord-américains (Etats-unis, Canada, France, Angleterre, Allemagne, Espagne ...)(1,2,3,4). Dans les pays fournisseurs, les macaques sont généralement capturés par des villageois puis vendus à des fermes d'élevage. Pour ces animaux habitués à vivre en liberté, le choc est brutal. Une thèse vétérinaire écrite en 2005 décrit les différents facteurs de stress au sein de ces élevages : isolement en cage individuelle, regroupement d'individus provenant de groupes sociaux différents, séparation mère-enfant, proximité humaine, manipulations douloureuses (dont le test tuberculinique qui requiert d’insérer (...) Lire la suite »

Le tableau de chasse de Macron : c’est sanglant !

Claire VÉRILHAC

Macron aime la chasse. Que ce soit la chasse à courre dans nos campagnes ou la "chasse à l'homme" dans les rues de nos villes. Une absence totale d'empathie pour le vivant, qu'il soit humain ou animal. Sous son règne la police nasse, gaze, éborgne, ampute, et tue. Il "soutient" la guerre de Trump, dingue notoire. Mais voyons comment cet ado attardé défend aussi la tuerie qu'est la chasse ...

Dès la campagne électorale le candidat Macron va courtiser le lobby des chasseurs. Présent à l'assemblée générale de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) il leur fait de nombreuses promesses. Entre autres de relancer les chasses présidentielles car "ça représente la culture française" (ndlr : sans doute au même titre que la guillotine, la torture ou l'esclavage) Il assure également ne pas "rouvrir" le sujet du bien-être animal. A noter qu'on n'avait pas remarqué que ce dossier avait un jour été "ouvert". Il ne touchera pas non plus aux chasses dites "traditionnelles" au motif qu'"il faut laisser respirer les gens, arrêter d'emmerder les Français" (ndlr : pourtant 80 % des Français estiment justement que la cause animale est un sujet important) Pendant la campagne des législatives, la République en Marche signe les "engagements" proposés par le monde de la chasse : soutenir le prosélytisme des chasseurs dans les écoles, soutenir toutes les chasses dites "traditionnelles" même en présence (...) Lire la suite »

La criminalisation du mouvement animaliste

Jérôme HENRIQUES

Le ministre de l'intérieur Christophe Castaner vient d'annoncer la création d'une nouvelle cellule, Demeter, dédiée à la lutte contre "l'agribashing" et les violences en milieu agricole. Le résultat d'un lobbying exercé depuis des mois par le monde de l'agriculture intensive (FNSEA et JA en tête) et d'une volonté politique (entamée cette année par la création des "observatoires de l'agribashing") de museler le mouvement animaliste. Retour sur l'exceptionnelle montée en puissance du gouvernement sur ce dossier.

Un renvoi d'ascenseur ? En pleine réforme des retraites, le 03 décembre dernier, à l'issue d'un entretien avec le premier ministre Edouard Philippe, la patronne de la FNSEA, Christiane Lambert déclare : "Nous ne nous associerons pas au mouvement du 05 (grande journée de manifestation, ndr), nous portons nos revendications agricoles ; pour le secteur agricole, nous espérons que la réforme sera bénéfique." (1). Ainsi, alors que de la plupart des grands syndicats appellent à la grève, la FNSEA, elle, semble satisfaite du sort réservé à ses adhérents. Etrange contrepied pris par un syndicat pourtant habitué à contester la politique du gouvernement (zones d'épandages, pesticides, accords de libre-échange, taxation de l'huile de palme ...) et à solliciter la solidarité de ses concitoyens (logo "Viandes de France", #SauveTonPaysan ...). Quoiqu'il en soit, un poids en moins pour le gouvernement. Cibler le mouvement animaliste Dix jours plus tard, en visite dans le Nord-Finistère, le ministre de l'intérieur (...) Lire la suite »
29 

Abattoir de Mauléon : des actes de cruauté à l’intimité de la vie privée

Jérôme HENRIQUES

Des employés d'abattoir accusés de maltraitance animale et une affaire qui rebondit avec les mêmes employés qui décident de contre-attaquer ...

Des animaux qui morflent Les faits se déroulent au sein d'un abattoir, pardon, d’une "entreprise de découpe de viande" (c'est plus classe), située dans la petite ville de Mauléon-Licharre dans les Pyrénées-Atlantiques. Ils remontent à mars 2016 et ont été filmés en caméra cachée par l'association de protection animale L214. La vidéo montre des animaux qui reprennent conscience alors qu'ils sont suspendus par les pattes (pour la saignée) ; des employés qui commencent les opérations de découpe (tête, pattes) sur des animaux encore vivants ; d'autres qui frappent ou assomment des ovins à l'aide de crochets, poussent des bovins en leur assénant des coups d'aiguillon électrique à répétition ; ou encore un agneau écartelé vivant, pris entre deux crochets en l’absence de tout opérateur. Un patron qui n'est pas au courant L'abattoir intercommunal de Soule (c'est son nom) est pourtant censé être un “ must ” du genre. Comptant une trentaine d'employés, il se présente comme un établissement "résolument tourné vers (...) Lire la suite »

Macron, privilèges et ... chasse à courre : l’Ancien Régime s’accroche !

Claire VÉRILHAC

Inutile de rappeler la longue liste des privilèges accordés par l'actuel monarque aux riches, aux puissants, aux courtisans. Inutile également de rappeler son mépris affiché pour les manants, sommés d'enrichir toujours plus la caste des profiteurs. Jamais, depuis que le roi est « élu », l'Ancien Régime ne s'était affiché avec autant de morgue. Et parmi les prérogatives des seigneurs : la chasse !

Le "président" Macron a d'ores et déjà annoncé son soutien à la chasse sous toutes ses formes : diminution de moitié du coût du permis de chasse, retour des "chasses présidentielles" à Rambouillet, abandonnées par ses prédécesseurs, et bien sûr maintien de la pratique barbare de la chasse à courre ! PROPOSITION DE LOI relative à l'interdiction de la chasse à courre, rédigée et déposée par Bastien Lachaud, député France Insoumise présentée par Mesdames et Messieurs Bastien LACHAUD, Mathilde PANOT, Jean-Luc MÉLENCHON, Adrien QUATENNENS, Michel LARIVE, Alexis CORBIÈRE, Éric COQUEREL, Ugo BERNALICIS, Caroline FIAT, Loïc PRUD’HOMME, Émilie GUEREL, Éric STRAUMANN, Jean-Paul LECOQ, Marie-George BUFFET, Sébastien JUMEL, Florence GRANJUS, Maud PETIT, Erwan BALANANT, Patricia GALLERNEAU, députés. EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, La chasse à courre, à cor et à cri est une pratique nobiliaire, oligarchique et barbare, digne d’un autre âge. Elle doit être interdite dans notre pays, comme la Grande Révolution de 1789 (...) Lire la suite »

Changer le statut de l’animal dans le code civil ? Pourquoi faire ? On n’est pas en Russie !

Jérôme HENRIQUES

Dans une interview accordée à La France Agricole, publiée ce 21 février (1), veille de l’ouverture du Salon de l’Agriculture à Paris, François Hollande a caressé les agriculteurs dans le sens du poil.

Il s'est ainsi engagé à : 1) Laisser tranquille les exploitants : "un régime plus simple pour accélérer les décisions de modernisation de certaines d'exploitations" ... "relever d'une procédure d'enregistrement et non plus d'un mécanisme d'autorisation". 2) Conserver le statut de "bien meublé" des animaux dans le code civil : "beaucoup d'efforts ont été réalisés pour le bien-être animal sans qu'il soit nécessaire de le traduire par une loi. Dans le code rural notamment, l'animal est déjà considéré comme un être sensible. Pourquoi ajouter d'autres considérations ?" Il semble ainsi que le président ait voulu s'inscrire dans une démarche républicaine et modérée puisqu'il ne faut pas oublier que : 1) Staline voulait tout réglementer 2) Hitler voulait protéger les animaux et que, d'après mon voisin "tout ça, on voit bien ce que ça a donné". On peut quand même lui reprocher de ne pas avoir tenu ses promesses électorales. Ainsi, dans une lettre de réponse à l'association de défense des animaux L214 (2), ses (...) Lire la suite »