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Thème : Ukraine

Militante ukrainienne des droits de l’homme : « Tout le monde a peur »

Larissa SCHESSLER

Comme chacun le sait, les droits de l’homme passent à la trappe en temps de guerre. On ne cesse ainsi de raconter comment la Russie viole les droits de l’homme, ce qui donne à son tour une prétendue justification supplémentaire pour faire la guerre avec encore davantage d’argent, d’armes et de morts. L’interview ci-dessous, réalisée à Moscou, nous apprend que la situation des droits de l’homme en Ukraine est elle-même désastreuse, mais que les médias occidentaux la passent sous silence.

Interview de la militante des droits de l’homme Larissa Schessler accordée à Ulrich Heyden Dans cette interview, Larissa Schessler décrit ce qu’il est advenu des mouvements d’opposition en Ukraine depuis 2014. Larissa Schessler est présidente de l’« Union des réfugiés politiques et des prisonniers politiques » en Ukraine et ingénieure de profession. Elle vivait à Nikolaïev, une ville dans le sud de l’Ukraine. En 2014, elle a émigré en Russie parce qu’une procédure pénale avait été engagée contre elle en Ukraine. Mme Schessler s’était engagée à Nikolaïev, avec d’autres militants, pour la fédéralisation de l’Ukraine et pour davantage de droits pour les régions russophones du sud-est de l’Ukraine. (UH) Ulrich Heyden : On n’entend plus parler de l’opposition en Ukraine. Qu’est-elle devenue ? Larissa Schessle : L’opposition en Ukraine est aujourd’hui physiquement et politiquement anéantie. Toutes les organisations et les opposants, ainsi que tous les médias qui diffusaient des (…) Lire la suite »

L’idéologie mortifère des faiseurs de guerres

Claude JANVIER

En cette fin d’année 2024, le spectre d’une Troisième Guerre mondiale s’intensifie. Avec la prise d’Alep par des terroristes, mettant en péril le gouvernement syrien, et l’escalade des préparatifs d’une guerre frontale avec la Fédération de Russie, les fêtes de Noël s’annoncent bien moroses. En effet, les dirigeants européens craignent que Donald Trump, à partir du 20 janvier 2025, arrête l'aide militaire à Kiev, et que de facto, l’ensemble des pays de l’UE soient obligés de financer la guerre par procuration contre la Russie. L’économie européenne, déjà chancelante, risque de sombrer définitivement dans un délabrement total. 

Ajoutons à cela que les principaux dirigeants européens ne peuvent pas, et ne pourront jamais, admettre qu’ils se sont fourvoyés dans une guerre insensée, il est à craindre qu’ils aillent jusqu’au-boutisme, à savoir, la destruction de l’UE sur le plan économique et industriel. Car, en remettant constamment, les clés de la France et des autres pays de l’UE aux EU et à l’oligarchie financière internationale, force est de constater que la paupérisation de nos pays devient de plus en plus flagrante. Le pillage a encore de beaux jours devant lui à moins que des gens sensés n’y mettent un terme rapidement. La victoire de Donald Trump n’était pas prévue au programme par les dirigeants européens. Kamala Harris aurait assuré la pérennité du soutien de l’OTAN à Kiev. Avec Donald Trump, rien n’est moins sûr. “ Curieusement ”, depuis la victoire électorale de ce dernier, nous sommes témoins d’une véritable escalade de provocations diverses envers la Fédération de Russie, et d’une attaque de (…) Lire la suite »

L’armée ukrainienne a massacré les civils de Selidovo, en République populaire de Donetsk

Christelle NÉANT
Des civils évacués de Selidovo, en RPD (République populaire de Donetsk), ont rapporté comment l’armée ukrainienne a commis un massacre lors du « mardi noir », alors qu’ils se retiraient de la ville face à l’avancée de l’armée russe, fin octobre 2024. Je m’installe face à Alexandre dans une petite salle, pour qu’il puisse me raconter calmement ce qu’il a vu et vécu avant la libération de la ville par l’armée russe fin octobre 2024. Lorsqu’il commence à me raconter les événements du « mardi noir » comme l’ont surnommé les habitants de Selidovo qui ont survécu au massacre organisé par l’armée ukrainienne, je comprends que dans cette ville, les soldats ukrainiens se sont surpassés dans l’horreur. Ce qui s’est passé à Selidovo le 22 octobre 2024 peut être comparé au massacre des civils de Boutcha par les soldats ukrainiens début avril 2022, ou à celui d’Oradour-sur-Glane par les soldats de la division SS Das Reich (celle dont le symbole orne le blason du régiment Azov) en France en (…) Lire la suite »

Le danger nucléaire s’accroît après plus de mille jours de guerre en Ukraine

Maurizio VEZZOSI

Après plus de mille jours de guerre à grande échelle sur l'Ukraine - et près de quatre mille sur le Donbass - l'intermède entre la fin du mandat Biden et l'inauguration de l'administration Trump prend en crescendo les caractéristiques d'une des phases les plus incertaines et dangereuses de l'histoire contemporaine.

Le feu vert de la Maison Blanche à l'utilisation de missiles ATACMS sur le territoire russe est intervenu à ce stade avec l'intention précise de mettre le successeur désigné dans la plus grande difficulté possible. À cela s'ajoutent les nouveaux paquets d'assistance militaire qui viennent d'être accordés à l'Ukraine et les intentions de la Maison Blanche de déployer de nouveaux missiles en Europe centrale et orientale dans une capacité anti-russe : des intentions qui visent à ramener le continent à la crise des euro-missiles du milieu des années 1980. La réponse du Kremlin aux initiatives de l'administration Biden s'est traduite par le lancement d'un missile balistique au-dessus des territoires ukrainiens - dans le but de révéler la vulnérabilité des défenses antiaériennes fabriquées par les États-Unis - et par la modification de la doctrine nucléaire de référence : un amendement envisageant explicitement l'utilisation possible d'armes nucléaires tactiques en réponse à des (…) Lire la suite »

Canada/Ukraine : une histoire sombre sciemment dissimulée (par Robin Philpot)

André LACROIX

On se souvient de l’ovation que le Parlement canadien avait réservée en septembre 2023 à Yaroslav Hunka présenté comme un « héros ukrainien » - en réalité un vétéran ukrainien nazi ayant combattu dans la Schutzstaffel. Ce n’était, hélas, pas un cas isolé, comme en témoigne cet article publié le 20/11/2024 dans "L’Aut’journal" sous la plume du journaliste et essayiste québécois Robin Philpot. C’est avec son aimable autorisation que nous reproduisons ici cet article.

URL : Canada/Ukraine : une histoire sombre sciemment dissimulée | L'aut’journal Quelques jours avant le jour du Souvenir, le 11 novembre 2024, le gouvernement du Canada a annoncé qu’il ne rendrait pas publique la partie d’un rapport produit par la Commission d’enquête sur les criminels de guerre au Canada (Commission Deschênes) qui nomme 900 Canadiens accusés de crimes de guerre commis pour le compte des nazis. Le Canada les a admis après la Seconde Guerre mondiale, y compris beaucoup d’ex-membres du Waffen SS Galicien (ukrainien). On apprend qu’Affaires mondiales Canada s’est opposé à ce que Bibliothèque et Archives Canada (BAC) accède à une demande d’accès à l’information pour rendre publics ces noms. Selon le porte-parole de la BAC, la décision de garder la liste sous scellé « était fondée sur des préoccupations concernant un risque de préjudice aux relations internationales. » Le Globe and Mail, qui avec d’autres a déposé la demande d’accès à l’information, explique la (…) Lire la suite »

Vers une guerre nucléaire mondiale ?

Djamel LABIDI

C'est fait. Le mardi 19 novembre, les Etats Unis ont fait tirer leurs missiles de longue portée ATACMS, par les Ukrainiens, sur le territoire russe lui-même. Ils les ont eux-mêmes dirigés, guidés vers leurs cibles. Jamais le monde n'a été aussi près du désastre.

Et pourtant, malgré les risques incroyables qu'ils ont pris, les Etats Unis et leurs alliés occidentaux continuent de minimiser l'existence de ces risques, voire à les nier, auprès de leur opinion publique. Une question s'impose alors : pourquoi le font-ils ? Leurs arguments sont connus, répétés à satiété, depuis le début de la guerre en Ukraine : "Toutes les mises en garde de la Russie ne sont que du "bluff". "Preuve en est, toutes les lignes rouges fixées par la Russie, concernant l'intervention occidentale en Ukraine, ont été franchies, l'une après l'autre, sans encombre par les Etats Unis et ses alliés occidentaux et sans la réaction promise par la Russie". Le maitre mot de cette argumentation est "le chantage" qu'exercerait la Russie pour empêcher l'aide occidentale au gouvernement ukrainien. La démonstration sous-jacente est "qu'il ne peut y avoir de guerre nucléaire entre puissances nucléaires en vertu de la règle de la dissuasion nucléaire.". Le déni Pourquoi ce (…) Lire la suite »
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L’Occident a perdu la guerre avec la Russie, les États-Unis ont gagné celle avec l’Europe.

Fulvio SCAGLIONE
Comme il fallait s'y attendre, la météorite de la réélection de Donald Trump, prédite par beaucoup dans son résultat final mais pas dans ses proportions retentissantes, a généré un bruit de fond presque incontrôlable. À deux mois de l'investiture et alors que les principales nominations au sein du gouvernement des EU n'ont pas encore été décidées, nous risquons d'être emportés par une vague de suppositions, d'inférences, de fake news et de prétendues révélations qui ne reposent presque toujours sur rien, ou sur l'imagination des journalistes. Le fait que ces « informations “ proviennent presque toujours des mêmes sources, publiques ou privées, qui diffusent des ” informations » similaires depuis des années (le Nord Stream a été dynamité par les Russes, les Russes utilisent des puces de machines à laver pour leurs missiles, les Russes se battent avec des pelles parce qu'ils n'ont pas d'armes, etc.), n'aide évidemment pas à nous réconforter. Et c'est presque drôle l'idée que Trump (…) Lire la suite »

Qu’est-ce qui se cache derrière l’invasion de l’Ukraine par la Russie ?

Robert H. WADE

Pourquoi la Russie a-t-elle choisi d'envahir l'Ukraine en 2022 ? Robert H. Wade estime que le conflit ne peut être compris que dans le contexte de la politique des États-Unis à l'égard de la Russie depuis la chute de l'Union soviétique.

Les dirigeants politiques présentent à leur public des récits qui justifient ce qu'ils font ou ont l'intention de faire. Une décision cruciale dans l'élaboration de ces récits est de savoir quand faire démarrer le compteur. Dans les situations de conflit, chaque partie fait normalement démarrer le compteur lorsque l'ennemi lance une attaque apparemment non provoquée. Chaque partie clame son innocence et fait démarrer le compteur à un moment où l'ennemi peut être montré comme l'agresseur non provoqué. Dans le cas de l'invasion de la Crimée par la Russie en 2014, puis d'une grande partie de l'est de l'Ukraine en 2022, le récit occidental standard fait démarrer le chronomètre avec les actions de la Russie. Celles-ci ont été présentées comme une attaque non provoquée contre une Ukraine innocente et unifiée, qui exerçait son droit souverain de forger une démocratie stable et européenne aux portes de la Russie, y compris sa décision d'adhérer à l'Union européenne et à l'OTAN. Les (…) Lire la suite »
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Le plan ukrainien pour frapper en profondeur et la menace nucléaire russe

Francesco DALL’AGLIO

Ces dernières semaines, le débat public et politique sur le conflit en Ukraine semble s'être concentré presque exclusivement sur une seule question : la demande ukrainienne de recevoir l'autorisation des pays de l'OTAN de frapper en profondeur le territoire russe avec les missiles déjà fournis par les alliés et, mieux encore, avec d'autres modèles d'une portée encore plus grande.

Pour l'instant, en effet, l'Ukraine n'est autorisée à frapper avec du matériel de guerre occidental que des cibles situées dans les territoires occupés (y compris la Crimée) et à proximité immédiate de la frontière, mais pas au-delà. La plupart des bases militaires, des aéroports et des dépôts russes sont donc hors de portée et, à l'exception des lancements de drones, l'Ukraine n'a aucun moyen de les attaquer. Ces derniers jours, nous avons vu que l'Ukraine a pu frapper, avec de graves conséquences, certains dépôts de munitions russes situés à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière, mais il est évident que la possibilité d'utiliser des missiles, et pas seulement des drones, lui permettrait d'obtenir des résultats beaucoup plus concrets et de forcer la Russie à déplacer ses principaux centres logistiques beaucoup plus loin du front, avec les conséquences négatives évidentes que cela impliquerait pour sa machine de guerre. L'obtention de cette autorisation est l'un des (…) Lire la suite »

D’Israël à Kiev en passant par la Lituanie : les armes de DRS RADA pour Ukraine

Antonio MAZZEO
La chef du gouvernement lituanien, Ingrida Šimonytė, a annoncé son intention d'acheter des radars et des équipements de déminage qui seront envoyés à l'Ukraine d'ici la fin de l'automne, en plus de plus de 5 000 drones produits dans le pays. "À l'occasion de ma récente rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, j'ai fait savoir qu'au cours des premières semaines de septembre, nous livrerons à Kiev un premier paquet d'aide militaire comprenant une douzaine de systèmes de défense aérienne à courte portée, 30 missiles anti-drones et une quantité supplémentaire d'armes et de munitions", a déclaré le Premier ministre Ingrida Šimonytė. "En outre, nous fournissons des ressources financières à hauteur de 35 millions d'euros pour l'achat de radars et de systèmes antimines pour les forces armées ukrainiennes." (1) Selon ce que révèle le site israélien spécialisé dans les questions militaires et les exportations d'armes Israeledefense.co.il, les radars achetés par les (…) Lire la suite »